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Sur un très beau clip réalisé par Sébastien Vion, le groupe Akyal propose son dernier titre, "Les étoiles". Un morceau en "spoken world" comme ils le disent. Bon, usons d’un vocable plus clair : il s’agit de chanson française, tout simplement.
Après "Clap de fin", Akyal a choisi la simplicité – voix, clavier et guitare – pour parler d’une rupture consommée, charriant sa part de souvenirs, de regrets mais aussi de tendresse : "Résumons notre vie à l’essentiel / On s’est aimés dans l’éclat du soleil".
Akyal a choisi de parler de la fin d’une relation amoureuse sans pathos ni douleur : "Loin de moi l’idée / De faire semblant / Loin de moi l’idée / Je t’aime tant".
"Les étoiles" est disponible sur Spotify, Deezer ainsi que l'ensemble des plateformes musicales.
Ne vous fiez pas à la facture pop d’Immersion, le premier EP de J. Frey. La voix, la puissance et la sensibilité du chanteur peut facilement le caractériser comme un bluesman à suivre absolument. Immersion est un mini-album mixant des sons urbains et une rythmique navigant entre pop-rock, urbain, reggae et blues, donc ("Tender Love"). Voilà qui dénote une belle audace et une forte personnalité de la part d’un artiste généreux.
Le musicien français va sur des terres mystérieuses, avec un mélange d’aplomb et de fraîcheur. Sans renier ses influences, il utilise l’électro à bon escient, à l’instar de "Sunrise", avec ces vagues lumineuses, apaisantes et mystiques. Oui, J. Frey sait être mystique dans cette manière de concevoir l’amour, omniprésent dans son séduisant opus.
Immersion se révèle tour à tour pop-folk ("She’s Gone", avec ses percussions reproduisant les battements de cœur), eighties ("We Don’t Have The Time") ou carrément rock à l’instar de "Get Up", un titre brut presque animal en forme d’appel au combat à la Bob Marley.
"Immersion", le titre éponyme, vient clore cet EP joliment produit. Ce premier opus se veut une promesse, tant le travail de J. Frey s’impose à chaque mesure. Rendez-vous est donc pris pour l’avenir.
Sophie Le Cam propose en ce moment une nouvelle versionréalisée par Antoine Sahler – qui est, donc, un garçon. Leclip est absolument à découvrir.
"Les garçons les garçons les garçons" est un chant malicieux et amoureux pour les mecs "chelous", "cosmiques" mais aussi "tendres" et "drôles". En un mot : irrésistibles ("Et de jeunes à vieilles / Les filles veulent leur tête pareil / Posée sur l'épaule / Risquant que le khôl / Déteigne").
Les garçons de France, de Navarre et d’ailleurs remercieront Sophie Le Cam pour cet hommage que l’artiste commente sous forme d’un souvenir d’enfance : "J'avais un amoureux en CM2, il s'appelait Laurent Petit. Il avait dit à Isabelle Valus qu'il l'aimait à 46 % et moi à 100 %".
S’il est un répertoire classique archi-interprété, il est possible que les Nocturnes de Frédéric Chopin (1810-1849) tiennent le haut du pavé. La pianiste Haley Miles en propose une version intimiste et passionnante. Avec son projet musical "Chopin Nocturne Project", la pianiste installée à Lyon a choisi d’enregistrer un nocturne différente chaque vendredi de février à juin 2021. L’album – son deuxième – a suivi presque naturellement, après un enregistrement record en trois jours.
Pour ce nouvel opus, la musicienne a pris chaque nocturne comme un univers à part entière sans se démonter. Cela donne un album intimiste comme si vous vous installiez au salon chez la pianiste – en compagnie bien entendu du compositeur polonais.
L’écriture de ces "musiques pour la nuit" (c’est le sens du mot "nocturne") s'est étalée tout au long de la vie du compositeur romantique : de 1830-1831 pour les opus 9 (Nocturnes 1 à 3), de 1831 à 1833 pour les opus 15 (Nocturnes 4 à 6), 1835 pour les opus 27 (Nocturnes 7 à 9), de 1835 à 1837 pour les deux opus 32 (Nocturnes 9 et 10), 1840 pour les opus 37 (Nocturnes 11 et 12), 1847 pour l’opus 48 (Nocturne 13 et 14), 1844 pour l’opus 55 (Nocturnes 15 et 16) et 1846 pour les Nocturnes opus 62 (Nocturnes 17 et 18). À cela s’ajoutent trois nocturnes posthumes : les opus 72 (en réalité le premier que Chopin ait composé en 1827) et les n°20 et 21. Voilà pour le tableau général de ces pièces qui constituent une œuvre cohérente tout au long de la vie de Chopin.
Donner à chaque note toute sa quintessence
Il n’est pas exagéré de dire que le répertoire romantique est à plus d’un égard piégeux. Haley Myles évite la mièvrerie en choisissant de prendre son temps afin de donner à chaque note toute sa quintessence, à l’instar des Nocturnes n°9 ou n°11. Il faut aussi voir comment la pianiste avance à pas feutrés dans le Nocturne n° 2. On prend le même plaisir à redécouvrir le Nocturne n°3, aux accents romantiques et à l’ornementation complexe, pour ne pas dire singulièrement moderne. N’oublions pas non plus ce monument qu’est le douzième Nocturne. Là où le n°6 était d’une sombre mélancolie, le septième Nocturne est carrément funèbre, comme une marche de deuil que la pianiste interprète avec justesse, avant une singulière danse prenant à contre-pied l’auditeur.
Grâce à son sens de la retenue, sans fioriture (Nocturne n°5 et 19), la pianiste joue avec une douceur proverbiale (Nocturne n° 15). Elle prend son temps dans le Nocturne n°8, délicate et à la construction tout en arabesque et en harmonie. Chaque note est détachée avec soin, ce qui permet de redécouvrir l’une de ses meilleures pièces.
Haley Myles fait le choix de la douceur et de la lenteur donc, à l’instar de ce Nocturne n° 14, serein, romantique et même romanesque, comme après une nuit paisible après l’amour. La pianiste sait aussi se faire voyageuse et exotique dans le dix-septième (Op. 62 n° 1) qu’elle propose dans une version interprétée comme une promenade paisible. Pour le Nocturne n°18, l’instrumentiste s’attarde plus encore, avec une dose de mélancolie supplémentaire. Ce fut le tout dernier nocturne que Chopin composa de son vivant, bien que trois autres furent publiés à titre posthume.
Outre cet autre tube qu’est le n° 20, Haley Myles propose le passionnant Nocturne n° 19, une œuvre de jeunesse écrite en 1827 qu’elle interprète avec délicatesse, mais non sans des vagues passionnées et puissantes.
On est bien sûr impatient de découvrir à quel compositeur Haley Myles s’attaquera pour ses prochains projets musicaux. Nul doute que Chopin ne sera pas oublié par cette pianiste qui a choisi l’ambition et l’audace pour cette intégrale mémorable des Nocturnes de Chopin.
Nous parlions il y a quelques semaines de Moonage Hooker et de leur étonnant projet musical et technologique autour de leur single "Time". Nous avons voulu en savoir plus sur cette bande de quatre garçons, avec de l'énergie et des idées à revendre. Rencontre exclusive pour un groupe à écouter les yeux fermés, bien sûr !
Bla Bla Blog – Bonjour les Moonage Hookers. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Et d’abord, d’où venez-vous ? Moonage Hooker – Salut Bla Bla Blog, merci pour cette interview ! Moonage Hookers c’est la rencontre en 2017 de quatre musiciens originaires de région parisienne : Alex, chanteur - Simon, guitariste soliste - Nathan, guitariste rythmique et Yannis, batteur. On n’avait pas le même âge, pas la même vie, et même pas le même bagage musical mais une symbiose s’est créée immédiatement, comme un alignement des planètes. Sûrement parce qu’on partageait la même passion pour le rock, la même philosophie de vie et la même envie : créer de la musique pour susciter de l’émotion et toucher les gens. Après avoir sorti un premier EP en 2018 on a fait pas mal de concerts sur Paris (Supersonic, International, 6B, Trukel, Gibus, ...) et continué à jammer et composer en parallèle. On a profité de la période compliquée du Covid pour prendre le temps d’affirmer un peu plus notre style un peu hybride entre rock alternatif, progressif et psychédélique, et avons enregistré trois nouveaux morceaux dont “Time”, qui vient de sortir.
BBB – Votre actualité c’est justement ce titre étonnant, "Time". C’est une vraie expérience technique avec ce système de tracking des yeux. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ? Et d’abord, qui a eu l’idée de ce projet artistique et technique ? Moonage Hooker – “Time” est un morceau qui nous tient particulièrement à cœur. On voulait que les gens prennent le temps de l’écouter vraiment et se laissent porter par la musique. Mais aujourd’hui il y a tellement d’artistes, tellement de contenus, de clips, de nouvelles sorties, d’articles, que la tendance est au zapping. Alors à contre-courant, on a décidé de proposer une expérience d’écoute différente, où pour une fois on prend le temps de ressentir. C’est Yannis, notre batteur, qui a eu cette idée un peu folle. Sur le site interactif timetocloseyoureyes.com, le seul moyen d’écouter le morceau, c’est les yeux fermés ! Grâce à la détection des yeux par la caméra, les yeux font office de télécommande : la musique se lance quand l’auditeur a les yeux fermés et se met en pause dès qu’il les rouvre avec un pop up qui apparaît “Referme les yeux, t’as encore rien vu !” Cette expérience est une invitation au lâcher-prise dans cette époque où tout va vite.
BBB – Quelle technologie est utilisée ? Pouvez-vous nous en dire plus sur le site timetocloseyoureyes.com ? Moonage Hookers – C’était un vrai challenge pour nous de réussir à créer ce projet dans un timing et un budget assez serrés, et sans aucune aide extérieure. On a eu la chance de travailler avec un développeur très doué qui a tout de suite cru au projet et a accepté de nous aider à le mettre en œuvre. Il nous a sorti une version BETA du site en quelques jours : ouf, ça marche et l’expérience fait son effet ! On pourrait croire qu’il a utilisé de la reconnaissance faciale mais en réalité il s’agit de reconnaissance de formes, centrée sur la partie où se trouvent les yeux. Lorsque la caméra détecte des yeux fermés, le son se lance. Dès que cette forme n’est pas détectée, la musique se coupe.
BBB – Au-delà de l’aspect technique, vos références musicales sont à chercher de quel côté ? Du rock psychédélique ? Quelles sont précisément vos influences ? Moonage Hookers – Notre musique respire une certaine vibe des seventies. On est tous inspirés individuellement par tous les grands de cette époque. Pour autant, on écoute aussi énormément de musique actuelle, quel que soit le style : techno, rap, jazz, musique de film, musique classique, electro... On ne se met aucune œillère. Ce serait trop long de vous détailler toutes nos influences ici alors on va plutôt vous partager quelques artistes qu’on écoute beaucoup en ce moment et qui forcément nous inspirent : Sleepy Sun, Archive, Massive Attack, All Them Witches, Sunbeam Sound Machine, Last Train, Gaël Faye...
"Moonage Hookers c’est comme un shoot d'adrénaline ou une thérapie"
BBB – Ce single “Time” parle du temps qui passe. Quels sont les autres thèmes qui vous tiennent à cœur ? Moonage Hookers – On est quatre jeunes qui ne se retrouvent pas dans le modèle de cette société malade, qui ont du mal à accepter ce système et ces injustices. Alors globalement, on prône une manière de penser et de vivre différente, comme un retour aux sources qui fait du bien. Dans nos morceaux, on aborde les conséquences néfastes du système sur la santé mentale - dépression, burn-out, incompréhension, frustration, isolement... Et on invite à s’émanciper des règles, à sortir du moule pour revenir à l’essentiel : l’amour, la liberté, le sexe, l’entraide, le rêve, le vivre ensemble... À travers ces thématiques, on cherche à toucher profondément les gens, les aider à se sentir mieux et à suivre leurs rêves sans compromis.. Moonage Hookers c’est comme un shoot d'adrénaline ou une thérapie. Un truc qui te fait du bien.
BBB – Avez-vous d’autres projets pour 2021 ? Et d’autres expériences musicales peut-être ? Des concerts peut-être ? Moonage Hookers – Deux nouveaux singles sortiront d’ici fin juillet, avec d’autres surprises. On ne vous en dit pas plus ! Cet été on a prévu de s’évader pendant un mois dans une maison paumée au milieu de nulle part pour rechercher de nouvelles sonorités et creuser toujours plus loin dans notre imagination.. Le but est de composer et enregistrer un EP sur place, qui sortira à l’automne prochain et qu’on défendra sur scène en France, mais aussi à Bruxelles où le groupe déménagera bientôt.
BBB – Merci. Moonage Hookers – Merci à vous ! On a hâte de vous partager la suite !
Révélée il y a trois ans comme une nouvelle voix de la pop, Tess revient avec son EP, Origin. "Origine" comme celle de cette chanteuse venue tout droit de la Réunion et qui entend bien bousculer les canons de l’électro pop.
Les 4 titres de son mini-album se veulent, comme elle le dit, une véritable introspection de l’âme mais aussi une ode à la vie, à l’amour de l’être et surtout à l’acceptation de soi. Un message qui parlera évidemment à tout le monde.
Mais intéressons-nous plutôt au premier extrait d’Origin. "The Ritual" a le mérite de désarçonner l'auditeur avec un sujet fort : réhabiliter nos démons. La chanteuse le dit sans faille dans un clip somptueux, à la fois gothique et sensuel, réalisé par Francis Courbin : "Que le rituel commence… / Je parle à mes démons… J'ai besoin de toi dans ma vie / Je n'ai pas besoin de les appeler / Ils sont là depuis toujours" ("Let the ritual begin / I talk to my demons / I don’t need to call them/ They’re right here have always been").
L’univers de Tess et ses choix artistiques sont assumées : voilà qui rend sa découverte si importante.
Elle sera à suivre coup sûr les prochains mois et les prochaines années.
On entre dans le premier EP du duo Bastien & Taly avec le sourire, tant la joie de vivre, de danser et d’aimer éclate à chaque note. "Mibalé" s’écoute comme un vrai futur tube de world chaleureux et lancinant, porté par la voix de Taly, originaire de la République Démocratique du Congo et qui chante ici en lingala.
La musique représente un moyen pour Bastien et Taly de faire passer un message d’acceptation de l’autre. Leur projet musical est aussi l’occasion de constituer un espace d’expression pour intervenir sur la question de la diversité culturelle. Pour, Taly qui chante depuis son plus jeune âge, son art est autant un exutoire qu’un moyen d’expression, comme elle le dit elle-même.
Avec "Elikia" nous sommes toujours dans une appropriation des sons africains, ce qui ne veut pas dire que leur EP éponyme reste sur les rivages de l’Afrique. Car Fabien et Tally savent se baigner dans le courant pop international avec plaisir comme le prouvent "Thanks", une pop funk intense et aux qualités dansantes indéniables. "Forever", en anglais lui aussi est une chanson qui appelle au lâcher prise, à l’appréciation du moment présent et au retour à soi.
Bastien & Tali proposent avec leur EP métissé et envoûtant le meilleur des remèdes à la morosité qui viendrait vous clouer sur place. À écouter sans modération.
C’est à un voyage dépaysant que je vous convie, par un musicien hors-norme. Il s’appelle Abaji, est né au Liban d’une famille arménienne et vit en France depuis plus de 40 ans. Sa musique bouscule les frontières entre Orient et Occident, comme le prouve son dernier album, Blue Shaman.
"J'ai enregistré le disque Blue Shaman à Glasgow avec Donald Shaw et Michael McGoldrick. Une rencontre shamanique entre mon âme méditerranéenne et leur tradition celte !" explique le musicien virtuose. Blue Shaman est son 8e album. Pour cet opus, Abaji, à l’œuvre originale sans égal, s’est en effet adjoint les concours de l’accordéoniste écossais Donald Shaw et du flûtiste et joueur de cornemuse Michael McGodrick.
L’auditeur devine que cette musique vient de loin et est volontairement teintée de mysticisme, à l’instar de "Ararat" et surtout de "Blue Shaman" qui donne son nom à l’album.
Les couleurs de l’Orient et de son cher Liban sont bien entendu présentes, à l’exemple de "Valley Of Sand" ou de "Nâtir" qui ouvre l’opus. Ce véritable cri du cœur mêle sons orientaux et mélancoliques et chanson française : "Un lit de soie trop grand pour moi / En moi une peine au fond m’entraîne… / J’attends que tu viennes effacer ma peine".
Rencontre shamanique
"Nuit turquoise", tout aussi méditatif, peut se lire comme un voyage aux confins de l’Europe oriental, sur les rives de la mer de Marmara, avec une flûte solaire et un accordéon chaleureux.
Avec "Northbound Caravan", nous sommes en plein désert, chez des bédouins, avec ce violon gémissant. On voit presque les chameaux déambuler, la démarche lente et lourde. "Hot Desert To Cold Sea" est encore un voyage au milieu des dunes, avec cependant des accents celtes et bretons singuliers qui vous feraient presque transporter en quelques instants du Sahel aux côtes finistériennes.
En effet, le musicien nourri à différentes cultures ne s’interdit pas de piocher un peu partout ses influences, lorsqu’il s’aventure par exemple sur les terres balkaniques ("Balkanik Tango") ou celtes ("Share To Share"), avec une voix inimitable allant chercher une douleur enfouie aux tréfonds, avec toujours ces accents orientaux. Là, il faut aussi absolument parler de "Celtic Blue" : a-t-on déjà entendu une telle fusion entre sons celtiques et orientaux, avec une flûte comme sortie des brumes et la voix éraillée d’Abaji ?
Il convient encore de s’arrêter sur "Dance For Me", un titre à la pop-folk anglaise mâtinée de français : "Lignes noires sur la feuille / Des courbes au bout des doigts / Et en clin d’œil / Ces lignes bougent pour moi." Il y a aussi "Hilm n°2" derrière laquelle se dessine l’influence de Bob Dylan dans une folk arabe, avec cet indispensable harmonica. Abaji n’oublie pas le métissage jusque dans le choix des langues – l’arabe, le français et l’anglais – pour ce portrait délicat et consolateur d’une femme. On peut saluer un autre clin d’œil au chanteur folk américain nobelisé avec le titre "Bowing In The Wind" : loin d’être une revisite du chef d’œuvre de Bob Dylan, ce morceau d’Abaji est une pérégrination dans un désert, courbés (c’est le sens du mot "bowing"), sous un soleil ardent et au milieu d’un vent brûlant.
Inépuisable source d’inspiration, l’Orient est bien entendu omniprésent dans ce magnétique album, à l’instar d’"Ustad" ou du facétieux "For A Cloud", véritable concerto pour voix et flûte.
Mais Abaji sait également se faire doux et tendre lorsqu’il trace le très beau portrait de cette femme dans le titre "Sehher" : "D’la magie noire / D’la couleur de tes yeux / J’ai beau chercher des beaux / Y’en a pas un de plus beau."