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Musiques - Page 47

  • Petite pirate

    Les salles de spectacle fermées, il reste le disque ou le support numérique pour découvrir la comédie musicale pour enfants Zélie la pirate.

    Aurélie Cabrel est à la manœuvre dans ce conte musical que n’aurait pas renié son chanteur de père, auteur du Soldat Rose 2 en 2013. 

    Pour Zélie la pirate, Aurélie Cabrel, dont la voix à la Olivia Ruiz fait merveille, s’est entourée d’Esthen Dehut, Bruno Garcia et Olivier Daguerre dans cette histoire de flibusterie teintée de forfaiture ("Prends garde à toi"), de récit initiatique ("Pirate demoiselle") et de aussi de féminisme ("Chanson de pirates").

    Zélie, 15 ans, est la fille du capitaine McPherson, commandant de l’Ara Macao, "le plus grand et le plus célèbre navire de pirates de la  mer des Saphirs". Cette vie de danger, la jeune fille aimerait bien la connaître, loin des Galeries La Playette à laquelle on voudrait la destiner comme vendeuse ("Boutique contre navire"). Le moins que l’on puisse dire c’est que Zélie a du caractère, et même "le sale caractère de sa mère", si bien que son père accepte de l’emmener avec lui sur son bateau. Le pirate Barbemolle est chargé de s’occuper d’elle comme de sa fille. La jeune fille a également pour compagnon un perroquet, Hashtag, son cadeau de naissance, mais aussi "le vrai génie à bord" ("Les consignes marines"). La nounou un peu particulière a isolé la jeune fille dans la cabine du capitaine, par sécurité, et non sans les protestations de Zélie contre la prudence de Barbemolle : "Ils auraient tout donné pour que l’un vive la vie de l’autre" ("On aura tout vu").

    Message féministe

    Sur le navire, il y a un beau gosse, Charles de la Mare de l’Étang sec, le second du navire, noble, prétentieux, ambitieux et sûr d’être un tombeur ("La chanson française de Charles"). Cet ambitieux dont les dents rayent la coque du navire ne laisse pas indifférent Zélie, impatiente de monter sur le pont pour rejoindre le bel officier ("C’est mon Charlie, mon Charlou / Mon Charlot, c’est mon Charles / Mon pirate, mon trésor", "Mon pirate mon trésor").

    Charles a une autre idée en tête : prendre la tête du bateau en s’emparant de Hashtag, le "perroquet magique", aussi efficace qu’un GPS et "beaucoup plus utile qu’il en a l’air". Le "secret" bien gardé de l’animal ("Hé, dis-moi !") parvient aux oreilles de Charles "qui veut devenir capitaine à la place du capitaine" grâce à un subterfuge dont Zélie sera la victime ("Lettre à Zélie").

    Un faux rendez-vous amoureux, une entorse à la sécurité de la jeune pirate, est un moyen de s’emparer du perroquet ("Minuit", "Hashtag n’est plus là").

    On s’en doute : c’est Zélie la vraie héroïne de cette histoire menée tambour battant, qui va mener la lutte, non sans un message féministe à l’attention des garçons et des filles ("Tu t’es fait battre par une fille !").

    Le conte musical Zélie la pirate est présenté dans un très bel objet : disque CD de 45 mn, avec un livret illustré de 48 pages par Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.  

    La plus belle critique sur ce projet vient de Francis Cabrel lui-même : "Voilà que ma fille à qui j’ai raconté tant d’histoires dans sa chambre d’enfant vient à son tour m’en raconter une. Et une belle. Avec du vent dans les voiles, des personnages batailleurs, des mers lointaines, des pirates, des perroquets, des jambes de bois, une héroïne jolie à croquer et des chansons comme ses amis et elle savent si bien faire. Un navire, une énigme à résoudre, d’un coup c’était moi l’enfant, et je me suis laissé embarquer."

    Il est certain qu’il ne sera pas le seul. 

    Zélie La Pirate, chapitre 1, Baboo Music, 2021
    https://www.zelielapirate.com
    https://www.facebook.com/zelielapirate

    Voir aussi : "Marie Cherrier : Les comédies musicales m'ont toujours beaucoup attirées"

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  • "Assez de bla bla" #3 : Roxane Arnal

    La nouvelle chronique de "Assez de Bla Bla", diffusée sur la radio C2L et sur le magazine Entre Loire et Loing est consacrée au premier album de Roxane Arnal, Doorways

    Merci à Pascal Weber pour la réalisation et le montage.

    "Assez de bla bla", les capsules de Bla Bla Blog
    http://www.c2l-radio.fr/-Entre-Loire-Loing-le-magazine-du-Gatinais-135-.html
    https://www.facebook.com/entreLoireetLoing
    https://www.youtube.com/watch?v=BbcwOh0LZyg

    Voir aussi : "Qui connaît Roxane Arnal ?"

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  • Je me fous de la chanson qui passe

    Tel est le leitmotiv d’Olivier Marois dans son single, qui annonce son premier EP en juin prochain.

    "J’veux juste pas que tu t’arrêtes" est une déclaration d’amour autant qu’un hymne à toutes ces musiques qui nous font vibrer. "Miles Davies, Joe Strummer, Lana del Rey et les Clashs Maria Callas, Cindy Lauder, Johnny Clash. Je me fous de la chanson qui passe / Je veux juste que tu m’embrasses", chante-t-il de sa voix grave, dans un titre au talk-over séduisant.

    Le chanteur parisien le dit autrement : "Tout ce qui est important tient en trois mots et une phrase, le reste n’est que circonvolution, filtre, blabla... que tu écoutes du punk ou Mozart, le plus important n’est pas la chanson, son habillage, mais sa vibration."

    Franchement convaincant, et on peut être sûr qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin Son premier EP Hosannas est à paraître le 18 juin prochain.

    Alléluia !

    Olivier Marois, J’veux juste pas que tu t’arrêtes, Roy Music, 2021
    https://www.facebook.com/OlivierMaroisMusic

    Voir aussi : "Rouquine n’a pas que ça à faire"

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  • Quand le jazz est là

    Inspiration et Vie : c’est le très beau titre qu’ont choisi Le pianiste Giovanni Mirabassi et la chanteuse Sarah Lancman, qui sont aussi les fondateurs et les piliers de Jazz Eleven, pour leur nouveau projet musical. Ils proposent à partir de cette fin d'avril une série de rencontres avec les autres porte-étendards de leur label : la chanteuse et violoncelliste Anne Sila, le saxophoniste Guillaume Perret, la chanteuse Tatiana Eva-Marie et le crooner italien Walter Ricci.

    Chaque mois sera proposée une nouvelle vidéo inédite avec ces six artistes, réunis au Sunside pour filmer et proposer des rencontres musicales. Des débats avec le public seront également proposées, via un "Inspiring Live" qui entend être un moment d’échanges et de partages.

    Le programme proposé par la série musicale Inspiration et vie est alléchant : à côté des standards de jazz "Round Midnight" de Thelonious Monk et "My Favourite Things" de John Coltrane, Sarah Lancman, Giovanni Mirabassi et leurs acolytes ont aussi élargi leur répertoire vers la chanson française ("Quand on n’a que l’amour", "La tendresse") mais aussi la pop internationale ("Out Here on My Own", tiré du film et de la comédie musicale Fame).

    Le vendredi 23 avril, la première vidéo et un premier duo "Inspiring Live #1" proposait une rencontre inédite entre Sarah Lancman et Guillaume Perret autour classique de jazz "Round Midnight" de Monk. La suite du programme promet d’être tout aussi passionnante. 

    Inspiration et Vie, proposé par Giovanni Mirabassi et Sarah Lancman
    Avec Anne Sila, Guillaume Perret, Tatiana Eva-Marie et Walter Ricci
    Proposé par le label Jazz Eleven
     https://www.jazzeleven.com/copie-de-inspiring-live
    https://www.facebook.com/jazzeleven11

    Voir aussi : "Retour et parenthèse italienne avec Sarah Lancman et Giovanni Mirabassi"

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  • Les plus grands sous le plus petit chapiteau du monde

    Imaginez deux minutes un concert qui réunirait les Rolling Stones au complet, les Who, John Lennon et sa compagne Yoko Ono alors que les Beatles sont encore formés. Il y aurait aussi Marianne Faithfull, Eric Clapton, le guitariste Taj Mahal, le violoniste classique Ivry Gitlis, mais encore des trapézistes, des cracheurs de feu et des acrobates . Tout ce petit monde se réunirait sous la tente d’un chapiteau de cirque éphémère, avec Mick Jagger en Monsieur Loyal. Et puisqu’un show de ce genre n’existerait pas sans un public, des spectateurs serait également là, installés dans des gradins, des "spectateurs tirés sur le volet [qui] ignorent qu’ils seront très longtemps les seuls à pouvoir s’en repasser mentalement les images."

    Improbable, non ? Et pourtant, ce projet musical, The Rock and Roll Circus, a bien eu lieu en décembre 1968, a été enregistré par la télé anglaise – mais jamais diffusé à l’époque – et a constitué un virage dans la carrière des Rolling Stones. Le public n’a pu découvrir ce concert étonnant que 28 ans plus tard, en 1996 au cinéma puis en DVD et Blu-ray.

    C’est ce grand foutraque que nous raconte Édouard Graham dans son essai The Rolling Stones Rock And Roll Circus (éd. Le mot et le reste). L’auteur nous raconte, dans son ouvrage dense et précis, les origines, le déroulé et les aléas de ce projet musical resté à la fois unique et copié (le Rock’n’Roll Circus des Strawbs en 1970 ou le Johnny Hallyday Circus deux ans plus tard). Si les Rolling Stones ont l’idée de créer un concert unique autour du cirque (une thématique déjà utilisée parle chanteur Donovan, les Beatles et même les Stones pour Between The Buttons, un titre de 1966), c’est avant tout pour une raison commerciale : leur dernier album Beggars Banquet vient de sortir et il s’agit d’utiliser la télé à des fins promotionnelles.

    Mick Jagger porte ce projet : "Ce ne sont pas les spectateurs qui viendront aux Rolling Stones, ce sont les Stones qui s’inviteront chez eux par le biais de la télévision… L’idée [du cirque] sera (…) centrale". Le mercredi 11 décembre 1968, les studios d’Intertel Television, à Wembley accueillent dont les artistes transformés en forains d’un soir et un public de fans trié sur le volet pour le film The Rock and Roll Circus, réalisé par Michael Lindsay-Hogg.

    Édouard Graham consacre bien évidemment l’essentiel de son livre au show, au cours duquel se succèdent des figures majeures de la pop : le groupe britannique Jethro Tull, Marianne Faithfull, les Who, qui réalisèrent ce soir, d’après des témoins, la meilleure prestation ou encore le bluesman Taj Mahal, qui réalise lui aussi un show remarqué ("L’un des meilleurs moments de ma vie", reconnaît le musicien qui commence en 1968 sa longue carrière.

    Ivri Gitlis qui semble se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère 

    De longues pages sont consacrées à la participation de John Lennon, de son groupe éphémère... et de sa nouvelle compagne Yoko Ono. On connaît la vraie fausse rivalité des Stones et des Beatles. Or, pour le Rolling Stones Rock And Roll Circus, le moins que l’on puisse dire est que le co-leader des Beatles joue complètement le jeu de son ami Mick Jagger : il se prête à une fausse interview potache, présentant le groupe Dirty Mac, créé de toute pièce avec les Stones, Lennon et aussi Eric Clapton, tout juste parti des Cream. Au cours de ce concert,  unique dans tous les sens du terme, Édouard Graham ne manque pas d’évoquer la prestation improbable de Yoko Ono dans une performance artistique et "politico-philosophique", parvenant à faire de l’ombre au violoniste Ivri Gitlis qui semble se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère. 

    Puisque Mick Jagger et son groupe sont à l’origine du Rolling Stones Rock And Roll Circus, les Stones se taillent la part du lion avec une prestation qui entend être le clou du spectacle. Les interprétations de "Jumpin’ Jack Flash", "Parachute Woman", "No Expectations" ou "Sympathy For The Devil" sont l’occasion pour l’auteur de revenir sur les tensions au sein du groupe, avec un Brian Jones de plus en plus mis à l’écart, quelques mois avant son décès tragique. Édouard Grahams ausculte les relations devenues complexes entre le véritable créateur des Stones et ses comparses devenus des leaders charismatiques et qui finiront d’autant plus par faire plonger Brian Jones que des rivalités amoureuses – Anita Pallenberg, Marianne Faithfull – viennent s’immiscer entre les membres des Stones. "Vers la fin, c’était le genre de gars qu’on redoutait d’avoir au téléphone", a confié crûment John Lennon.

    Concert unique, faussement enfantin et coloré,  The Rolling Stones Rock And Roll Circus est un moment à part dans l’histoire du rock, avec sa part d’ombres, de légendes et de mystères. Peut-être existe-t-il aussi une malédiction dans ce spectacle charnière se déroulant en 1968, année révolutionnaire s’il en est : Brian Jones est retrouvé mort dans sa piscine quelques mois plus tard, les Beatles n’ont plus qu’un an d’existence, Eric Clapton commence une nouvelle carrière après celle au sein des Cream et cette année 68 marque l’arrivée fracassante de Taj Mahal sur la scène blues.

    Resté dans l’ombre, le concert forain des Stones va mettre 28 ans avant d’être diffusé, après des tractations juridiques et des coupes dans les montages. Maintenant qu’une nouvelle édition vient de sortir, l’histoire est-elle finie ? "D’autres fragments inédits émergeront-ils un jour, à la faveur d’une nouvelle action de marketing ? Ce n’est pas impossible", conclue l’auteur. 

    Édouard Graham, The Rolling Stones Rock And Roll Circus, éd. Le mot et le reste, 2021, 180 p.
    https://lemotetlereste.com/musiques/therollingstonesrockandrollcircus
    https://www.imdb.com/title/tt0122689/reference
    https://rollingstones.com

    Voir aussi : "Clatpton, toujours debout"
    "Faites que ça se termine vite"

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  • Le club des cinq sous acide 

    LTTH propose avec leur album Empty Spaces un retour régressif vers le rock progressif, mais aussi teinté de métal, ce qui pose déjà les influences de ces cinq artistes. Ce sont Effie M (chant), Alexandre Castioni (guitare/chant), Thibault Bertin (guitare), Théophile Mahieux (basse) et enfin Gabriel Bertin (batterie).

    Preuve que le groupe normand n’a peur de rien,  "So long", qui clôture l'album, est un morceau de plus de 10 minutes, commençant par des riffs de guitare avant de se déployer amplement et de se reposer sur la voix féminine de la chanteuse Effie M. Elle parvient à se faire de la place au milieu des guitares rutilantes, à l’exemple de "Behind The Mirror". Ce qui dénote déjà un caractère bien trempé.  

    Mais LTTH, sans renier ses influences seventies, sait se faire plus aérien. Que l’on pense au titre "Flyin' World" mais aussi et surtout à "Birdsong" qui commence singulièrement avec un son plus folk. Voilà qui démontre l’étendue du registre du groupe français qui s’est visiblement nourri de sources de l’autre côté de l’Amérique, plus côté Pacifique. Dans "Birdsong, les guitares se font mélodieuses, envoûtantes, entêtantes et joueuses.  

    Comme dans les plus belles heures des concepts albums

    Avec un "Interlude – Imaginary", enregistré comme dans les plus belles heures des concepts albums, le groupe reste dans la même veine seventies, avec un morceau commençant par une phase planante avant de s’engager dans un rock nerveux et rugueux autant qu’engagé ("Terror is not a New Weapon").

    "Far Away" et "Never Enough" s’engagent sur les chemins d’une pop sortie tout droit des nineties : mélodie impeccable, riffs de guitares, voix féminine impeccablement placée. Là encore, Effie M fait des étincelles.

    Voilà au final une production soignée et éclatante, dans laquelle les 5 de LTTH se positionnent dans du rock de bon aloi, sans mégoter sur la virtuosité propre à décorner un bœuf , à l’instar de "Rebirth".

    Ébouriffant ! 

    LTTH, Empty Spaces, 2020
    https://www.facebook.com/linktotheheadwayofficial
    @LTTHofficiel

    Voir aussi : "Sans voies parle et chante"

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  • Pas bugle, le jazz chanté de Christophe Gendron

    Il est question de jazz et de chansons avec cet étonnant EP de Christophe Gendron (Standart, vol. I). Il se livre avec son trio dans des reprises jazz de Jean-Louis Aubert ("N.Y Avec Toi"), Jean-Jacques Goldman ("Au Bout De Mes Rêves"), Jacques Dutronc ("Les cactus") et le moins connu "Docteur" de Claude Nougaro.

    L’artiste dit se réapproprier les grands titres de Claude Nougaro

    Le musicien bugliste parle d'un style "à la mode Chet Baker", avec une formule assumée : contrebasse, guitare, chant et bien sûr trompette, "se prêtant parfaitement au genre".

    Une sacrée découverte, et qui annonce très certainement une suite. 

    Christophe Gendron, Standard, vol. I, 2020
    https://www.facebook.com/christophegendrontrio/
    https://www.youtube.com/channel

    Voir aussi : "Ex-pop"

    Photographe Emoi

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  • Dépaysante saga électro

    Étrange saga que cette compilation que propose le label russe d’électro  Scent Air Records… Ils ont choisi de rassembler dans l’album The Lighthouse Saga 14 titres hétéroclites et voyageurs. Le titre ("Le phare") laisse à voir que le dépaysement ("Mal De Mer" de Cendre Froide), l’aventure ("Sirens Sing for Love") et la fraîcheur toute maritime ("Winter's Course") sont les dénominateurs communs de cet opus.

    L’auditeur sera certainement interpelé par le premier morceau, "Sirens Sing for Love" d’Elisabeth Engarde. Cette étrangeté sonore peut s’écouter comme un chant de sirène nous renvoyant dans l’épopée homérique. Une création audacieuse balançant entre classicisme, contemporain, pop et électronique. Il est question de chant de sirènes, que l’on reverra dans la dernière piste de cet album collectif The Lighthouse Saga.

    Après cette entrée en matière, nous voilà avec Silentport ("The Lighthouse Dream", en featuring avec Lory Fayer), dans une pop à la facture lo-fi. Le groupe propose un deuxième morceau apaisé et rêveur, "My Little Siren", qui vient d’ailleurs clore l’album en douceur.

    L’océan n’est pas absent de ce voyage musical au long cours ("Al Di Là Del Mare" de Deus Faust ou "Winter's Course" de Lost Sailor avec  Francesca Nicoli), à telle enseigne que l’on ne sait pas dans quelle mer ou océan naviguer – la Méditerranée italienne ou l’Atlantique.    

    L’océan n’est pas absent de ce voyage musical au long cours

    Le moins que l’on puisse dire c’est que les créateurs de l’album collectif font preuve d’une solide audace dans cette proposition musicale ("Awakening" de Eirene). Car même si l’électro est de mise ("From Our Prison" d’Afterglow), le rock n’est pas absent, à l’instar du rugueux "Mal De Mer" de Cendre Froide, pas plus que la new wave de Nouvelle Culture (le séduisant et passionnant "Tomorrow Became Never", en featuring avec Carissa Denee). C’est dans la même veine eighties que le groupe au nom imprononçable SAÐÆMØN propose le nom moins mystérieux "Until The End Of The Years", dont les influences de Depeche Mode paraissent tomber sous le sens.

    Condemnatus propose de son côté une halte à terre avec "A Promise Left Behind", balade étrange, dépaysante et mélancolique comme un jour de mer d’encre sans fin.  

    Tout aussi mystérieux, "Dangerous Game" de The Dreams Never End est un morceau planant, mêlant des nappes synthétiques, le minimalisme et la voix éthérée de Sandra Pereia, dans un voyage intergalactique, sur une planète lointaine… et dangereuse.

    Avec le titre suivant, "The Ghosts Of The Lighthouse" du groupe Vestfalia's Peace, nous voilà dans un terrain plus électro-pop et familier. Un morceau qui colle parfaitement bien avec le concept de l’album.

    Eirene est de retour, cette fois en featuring avec Eirene etParis Alexander, dans l’extrait d’Antidote, "Play A Serenade To The Moon". Dans une même facture eighties, la voix d’Eirene se fait lunaire et mystérieuse avec cette ode à la lune que les Cure de Robert Smith n’auraient pas reniée.

    Collectif, The Lighthouse Saga, Scent Air Records, 2020
    https://open.spotify.com/album
    http://www.scent-air.com
    https://www.facebook.com/ScentairRecords

    Voir aussi : "Électros nuits de Noël"

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