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Musiques - Page 51

  • Set en Orres

    Ce week-end, le DJ Killian Christolomme organise à la station des Orres un événement en ligne.

    Cet événement prendre la forme d’un concert d’une heure à 2 658 mètres d’altitude, le dimanche 14 mars à partir de 18H30. La scène enneigée sera en balcon du lac de Serre-Ponçon, avec un panorama de 360 degrés au-dessus du Parc National des Écrins d’un côté et le massif du Parpaillon de l’autre.

    C’est sous les couleurs rayonnantes des Alpes du Sud., au coucher du soleil, qu’aura lieu ce set à la fois électronique et poétique.

    "Au-delà de la performance créative et culturelle, il s’agit d’une solidarité commune entre le milieu culturel des artistes et les acteurs de la station de ski pendant cette période de pandémie. Un désir commun de poursuivre le lien avec nos publics et leur offrir un moment d’évasion et de partage dépaysant et oxygénant", résume Pierre Vollaire, maire des Orres.

    De son côté, Emmanuelle Tahmazian, directrice de l'office de tourisme des Orres, dit ceci : "Cette saison d’hiver, au-delà des difficultés rencontrées, est une opportunité pour explorer de nouvelles initiatives… Ce concert au sommet des Orres avec Killian et l’équipe de tournage est une immersion totale en altitude, mixant son, image et dépaysement."

    Le concert sera à suivre sur ce lien.

    Concert au sommet en ligne au Sommet des Orres
    DJ Killian Christolomme
    Dimanche 14 mars à partir de 18h30
    Sur Youtube
    https://www.lesorres.com/fr/concert-sommet
    https://www.facebook.com/OfficialKillianChristolomme

    Voir aussi : "La Quincaillerie en mode live et confiné"

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  • Laura Perrudin en perspective

    Dès l’ouverture de Perspectives & Avatars, le 3e album de Laura Perrudin , l’auditeur sait que la musicienne va nous entraîner dans un chemin rarement emprunté.  "The W World", qui introduit le 3e opus de l’artiste rennaise annonce une pop inventive, alliant jazz, chanson et musique électronique, parfois survitaminée ("Major Allegory Of Norm").

    L’artiste dit s’appuyer sur un concept d'écriture où chaque chanson est un personnage, un avatar. Elle est accompagnée de featurings qui élèvent d’un niveau supplémentaire son projet musical : Krismen, Mélissa Laveaux, Ian Chang, Clément Lemennicier, Becca Stevens, Emel Mathlouthi, Dylan James, a Low Woodwind Trio, sans oublier Philippe Katerine.

    Dans le droit "Fil" de Camille, Laura Perrudin choisit à la fois l’inventivité et la classe, sachant aussi bien manier l’audace que la délicatesse ("Light Players"), sans mégoter sur des moments planants.

    Elle ose même le trip-hop dans "Follow Stone", qu’elle développe avec la participation décalée et sarcastique de Philippe Katerine ("Push Me"), dans une critique de la société contemporaine avide de notations et de réseaux sociaux : "Grade ? Grade ? Grade ? Give a grade ! Give a grade ! / Push me ! Push me ! Push me ! Push me ! Push !… Un ressenti ? / Une petite note ? / Pousse moi ! / Pousse mon bouton ! / Content ? Mi-content ? / Mi-pas-content ? / Pas content ?"

    Pour "Well, They Lied", Laura Perrudin fait le choix d’une pop-folk planante : "Evil tough blue in the sky / Just to think I'm gonna die /  Under that light that's so tight", alors que "Game Over" fait figure de titre urbain et hip hop (et même trip-hop), cinglant et sombre, grâce au flow endiablé de Krismen et Ian Chang.

    Dans le droit "Fil" de Camille

    Dans "From One Dark Side To Another", nous voilà dans un titre lui aussi planant - et électronique, pour un vrai voyage intergalactique. "Country Townie Bird" est un titre électro folk lui aussi éthéré et léger, porté autant par la voix de Laura Perrudin que par celle de son nouvel invité, Clément Lemennicier.

    Le timbre de voix de Laura Perrudin semble s’enrichir autant que devenir de plus en plus virtuose au fur et à mesure de l’album, avec le bien nommé "MetaSong", dans lequel la Rennaise surfe élégamment sur la vague de Camille. La chanteuse rennaise est en featuring avec Emel Mathlouthi ("Am I supposed to be beautiful? / Am I supposed to mean something? / Am I supposed to be understood? / Or just to be entertaining?").

    "Le refuge de la couleur" est le seul morceau en français. Interprété avec Morgane Houdemont sur un magnifique texte aux teintes parnassiennes : "J'habille le monde et ses confins / Mais chaque nuit j'épargne la lune / Mais me le direz-vous enfin / Une couleur, en suis-je une ?"

    Mais arrêtons-nous deux secondes sur "Something To Lose", avec Dylan James & a Low Woodwind Trio. Ce morceau électro et rap, mâtiné de sons d’un autre monde, est une revisite du conte de La Fontaine "Le Chien et le loup", et une réflexion sur la dialectique de la liberté et de la prospérité : "- So they keep you fastened ? / You can't run where / you want to run ? / - Not always but never mind. / Follow me and unwind / But I was already far / With all my reborn reason / Venerating again / The deep dry greedy taste / Of my sacred freedom".

    "Sacred freedom." "Liberté chérie" : c’est tout le message de ce titre autant que d’un album d’une très belle créativité. 

    Laura Perrudin, Perspectives & Avatars, Laurent Carrier Diffusion, 2020
    https://www.lauraperrudinmusic.com
    https://www.facebook.com/lauraperrudin
    https://ffm.to/perspectives-avatars

    Voir aussi : "Qui connaît Roxane Arnal ?"

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  • Qui connaît Roxane Arnal ?

    Roxane Arnal a choisi pour son premier EP solo Doorways une pop aux influences américaines, blues, country et folk, à l’image de "Rushed To Fly". Le titre délicat aux éclats mystérieux se développe avec ampleur et sensualité grâce à une rythmique blues et des riffs de guitare, sans cesse rattrapés par la voix veloutée de la chanteuse. Précisons au passage que l’artiste est également comédienne (Le Bazar de la Charité, Un Adultère, prix du meilleur espoir féminin au Festival de Luchon en 2018).

    C’est un vrai hommage à l’Amérique que propose Roxane Arnal dans Doorways, à l’exemple de sa formidable reprise du standard de Gillian Welch "No One Knows My Name" : "Oh, my mother was just a girl, seventeen / And my dad was passing through / Doing things a man will do / And my mother was just a girl, seventeen."

    "Doorways", qui a donné son nom à l’EP, propose un vrai voyage en soi, grâce à un enregistrement et une production menés de main de maître par Baptiste Bailly. La chanteuse entraîne l’auditeur dans un périple qui pourrait aussi bien être en Louisiane ou encore du côté de l’Espagne où l’album a été enregistré.

    La formidable reprise du standard de Gillian Welch "No One Knows My Name"

    Pour "The Key", un morceau pop-folk onirique, la chanteuse se livre en amoureuse et rêveuse. La musicienne a fait le choix là encore d’instruments acoustiques – guitares et piano.

    L’album se clôt avec "Give It All", un admirable morceau à la mélodie et aux arrangements travaillés avec soin. Sans oublier la voix juste et limpide de la musicienne et compositrice.

    L’EP a été produit grâce à un financement participatif chez Kisskissbankbank.

    Accompagnée de Baptiste Bailly (piano et chant), Roxane Arnal s’est entourée de beau monde (David Gadea aux percussions, Ales Cesarini à la contrebasse et Mariano Steimberg à la batterie), comme le prouve la facture de ce mini-album à la fois délicat, rigoureux, aux solides références et intelligent dans sa démarche. C’est la vraie belle surprise musicale en ce début d’année.

    Roxane Arnal, Doorways, feat. Baptiste Bailly, Quart de Lune, 2020
    https://www.roxanearnal.com
    https://www.facebook.com/roxanearnalmusic

    Voir aussi : "Casser la voix"

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  • Live au taf

    Quelques jours après la mort du pianiste Chick Corea, il paraît judicieux de se plonger ou replonger dans le jeu magnétique d’un géant du jazz.

    C’est aussi l’occasion de découvrir la série des Tiny Desk Concert. Le principe ? La chaîne NPR Music propose sur Youtube des lives, des documentaires et des concerts au sein même de ses locaux.

    L’auditeur peut ainsi voir et écouter Wynton Marsalis et le JLCO Septet, Miley Cyrus, Muzz, Lous and The Yakuza, Sting et Shaggy, Dua Lipa ou Billie Eilish dans des prestations en toute intimité et surtout dans des lieux à la fois originaux et proches de nous : bureaux encombrés, bibliothèques ou halls d’accueil.

    Parmi ces artistes s’étant prêté au jeu de ces Tiny Desk Concert, il y a le regretté Chick Corea, dans un enregistrement acoustique avec le xylophoniste Gary Burton : moment de magie assuré. 

    Chick Corea & Gary Burton: Tiny Desk Concert, 2016
    https://ww.youtube.com/c/nprmusic/videos

    Voir aussi : "Diana Krall, Superstar"

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  • À l’ancienne

    Le groupe canadien The Brooks est de retour avec un son nouvel album, Any Day Now, dans lequel  les musiciens québécois menés par Alexandre Lapointe prennent un malin plaisir à sortir un opus funk à l’ancienne.

    À l’ancienne car l’influence de la musique noire des années 70, et en particulier de James Brown, est assumée avec plaisir par les Brooks ("Drinking", "Never Thought", "So Turned On" ou "Turn Up Thne Sound").

    Avec "Zender", nous voilà dans une musique  aux fortes influences afro-américaine et seventies digne de figurer dans une BO tarantinienne.  Les cuivres étincellent particulièrement dans les dernières mesures de ce titre enlevé. 

    Derrière le chanteur, trompettiste et tromboniste Alan Prater, les musiciens savent déconstruire et reconstruire leur funk, capable de faire le lien avec le mouvement hérité de la Blaxploitation et des sons actuels plus planants ("Moombean").

    Une composition futuriste, comme si Jackie Brown avait été catapultée dans l’espace intersidéral

    Avec "Issues" nous voilà carrément dans une composition futuriste, comme si Jackie Brown avait été catapultée dans l’espace intersidéral, avec costume d’astronaute comme il se doit.

    Pour "Gameplay", Les Brooks  ne se privent pas d’utiliser le potentiel du rock dans un titre funk, groove et bigarré, avec un art consommé de l’improvisation, jusqu’à une partie en fin d’album plus courte, rythmée et électro.

    Album plus conceptuel qu’il n’y paraît, Any Day Now est articulé autour de deux courtes interludes de respectivement 46 secondes et 1 minute 06 ("Headband" et "Blue Dream").

    "The Crown", qui arrive en fin d’opus, propose un funk mâtinée de rythme rap, avec des envolées pleines de chaleur et de virtuosité dans un morceau de près de 7 mn 30. L’auditeur saluera la grande richesse stylistique dans un morceau où se mêlent rap, pop, rock, funk et même jazz – Herbie Hancock faisant partie des influences des Brooks. Un album à découvrir absolumentt.

    The Brooks, Any Day Now, Underdog Records, 2020
    https://www.facebook.com/TheBrooksMTL

    Voir aussi : "Brassage musical"

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  • Casser la voix

    De sa voix cassée et d’une hypersensibilité cristalline, si inhabituelle sur la scène féminine, Eva Marshal propose son nouveau single, "Au Bout du Couloir".

    "Hier encore j’ai tangué / Je n’ai même pas vu le coup arrivé / Après je ne sais plus / Je suis un miroir cassé", chante-t-elle. Sur un clip d’un très beau noir et blanc, la chanteuse nous parle du sujet douloureux de la maltraitance par une femme qui croyait avoir trouvé "le prince charmant". La réalité est tout autre : "Je suis vraiment la reine des connes… Je sais que les coups vont pleuvoir."

    Pour autant Eva Marchal veut voir l’horizon s’éclaircir, pour elle et pour a fille : "Surtout, qu’elle ne sache pas."

    La chanteuse parle ainsi de ce titre qui lui tient particulièrement à cœur : "cette chanson, ce clip, me trottent dans la tête depuis trois ans... Ce qui me terrifie, dans les violences conjugales, c’est le « par amour ». Le « par amour » abject de celui qui donne les coups, mais aussi Le « par amour » sacrificiel de celle qui endure et ne part pas."

    "Au Bout du Couloir", qui aborde le thème des violences conjugales et annonce la sortie de son troisième et prochain album, à la rentrée 2021.

    Eva Marchal, Au Bout du Couloir, single, 2021
    http://www.evamarchal.net
    https://www.facebook.com/sofrenchgirly

    Voir aussi : "Premier extrait du futur album d’Andréel, bien accompagné"

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  • Julia Palombe, toujours l’amour

    Julia Palombe, que nous avons déjà suivie sur Bla Bla Blog, peut se targuer d’avoir une double actualité en ce mois de janvier.

    La première est son nouveau single, "Sono innamorata", une déclaration d’amour à l’italienne sur une facture électro-rock langoureuse. Le titre est illustrée par un très beau clip tourné dans l'atelier de l’artiste plasticien Troy Henriksen.

    La seconde actualité concerne la campagne publicitaire de la Maison Ernest qui a choisi la voix de Julia Palombe et sa chanson "Je suis amoureuse".

    Encore l’amour, toujours l’amour.  

    Julia Palombe,  Sono innamorata, single, 2021
    https://www.juliapalombe.com
    https://www.maisonernest.com

    Voir aussi : "Julia Palombe : Au lit, Citoyens !"

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  • Il était une fois… Maestro

    Attention, nostalgie !

    Celles et ceux qui étaient enfants dans les années 80 sont certainement restés scotchés devant la série de dessins animés Il était une fois…

    Cette saga française proposait de parler de manière simple, didactique et amusante de nos savoirs essentiels  : Il était une fois... la vie, Il était une fois... l'homme, Il était une fois... l'espace, Il était une fois... les Amériques, Il était une fois... les découvreurs, Il était une fois... les explorateurs, Il était une fois... notre terre. Ces émissions étaient produites par Procidis.

    Monument de la télévision, encore visible aujourd’hui des décennies plus tard sur la TNT mais aussi sur Netflix, ces dessins animés ont également marqué les esprits grâce à leurs musiques.  Elles sont aujourd'hui intégralement disponibles sur toutes les plateformes de streaming en partenariat, avec Sony Music Entertainment.

    Œuvres du compositeur aux 3 Oscars, Michel Legrand a composé les musiques de 6 séries sur les 7 qui composent la saga Il était une fois... Elles comptent désormais parmi les classiques connus et reconnus de plusieurs générations de téléspectateurs.

    Les musiques des séries Il était une fois...  révèlent une part moins connue du travail de Michel Legrand qui a écrit des BO ancrées dans l'imaginaire collectif et naviguant entre jazz, musiques de chambre, symphonies, sans oublier la musique électronique et le rock.

    "La vie, la vie, la vie, la vie !"

    "Hymne à la vie", le générique de Il était une fois... la vie est resté légendaire. Composé par Michel Legrand, ses paroles ont été écrites par Albert Barillé, créateur des séries de Maestro, une sorte d'homologue imaginaire de Léonard de Vinci. La chanson est interprétée par Sandra Kim qui a remporté le Concours Eurovision de la chanson pour la Belgique en 1986, année de la première diffusion de la série. Souvenez-vous de ces paroles et de la mélodie devenus cultes : "La vie, la vie, la vie, la vie !"

    Moins commun et plus culotté, pour Il était une fois... l'homme, Albert Barillé adapte la Toccata et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach pour créer un impressionnant générique qui a marqué durablement les enfants comme les plus grands. Pour cette série, le compositeur Yasuo Sugiyama a composé toutes les musiques de la première série de la saga. La chanson du générique de Il était une fois... l'espace est interprétée par Jean-Pierre Savelli que le grand public a découvert plus tard dans le célèbre duo Peter et Sloane.

    L'ensemble des génériques et bandes-son de chacune des séries ainsi qu'une playlist des meilleures musiques sont disponibles depuis le 15 janvier 2021 sur les plateformes de streaming  ainsi qu'à la vente en téléchargement sur iTunes.

    Hello Maestro, Sony Music Entertainment, 2021
    www.hellomaestro.fr
    www.facebook.com/HelloMaestro
    https://store.sonymusic.fr/iletaitunefois/fr

    Voir aussi : "Si la musique est bonne"

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