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Musiques - Page 53

  • Une nuit étoilée avec Sarah Brightman

    Il n’y avait qu’en cette fin d’année que nous pouvions parler de l’album de Sarah Brightman, France. Un opus qui brille de mille feux, même s’il n’a pas été conçu pour susciter l’unanimité. Avec cette nouveauté, la chanteuse anglaise lorgne bien évidemment de ce côté de la Manche, en faisant appel à des artistes populaires (Florent Pagny, Roch Voisine, Andrea Boccelli, I Muvrini et même Jean-Jacques Goldman).

    Entendons-nous bien : derrière sa facture de pop internationale, l’opus de la diva a pour unique ambition d’offrir une heure de voyage romanesque et romantique – en France, serions-nous tentés d’ajouter – où ne manquent ni la luxuriance, ni les nappes de violons amoureux, ni les envolées lyriques, ni ce je ne sais quoi de clinquant qui pourra en agacer certaines et certains.

    Mais laissons de côté les critiques tièdes et intéressons-nous à cette diva britannique, désignée comme "la soprano la plus vendue au monde" (30 millions d'albums, 180 Platinum & Gold Award dans 40 pays sur 5 continents, sans compter son apparition aux ouvertures des JO de Barcelone et de Pékin). L'artiste a choisi de concilier le lyrique et le classique à la pop, voire au rock à l’instar de la reprise d'un extrait du Fantôme de l'opéra, qui l'a rendue célèbre et qu’elle interprète en duo avec Vincent Niclo. Cette initiative de faire un pont entre des genres qui ont pour fâcheuse habitude de se regarder en chiens de faïence, mérite d’être relevée, même si elle n’est pas inédite.  

    À cet égard, la découverte du titre "A Question Of Honour" mérite d’être relevée : après l’ouverture sur l’air célèbre de La Wally ("Ebben? Ne andrò lontana"), la soprano fait le choix d’une rythmique électro-pop et de vagues mêlant synthétiseurs et guitares, avant de clôturer sur les célèbres mesures d’Alfredo Catalani.

    Andrea Boccelli ("Time To Say Goodbye"), Florent Pagny ("Just Show Me How To Love You"), Vincent Niclo ("There For Me"), Roch Voisine ("Ne viens pas"), Alessandro Safina ("Sarai Qui") ou I Muvrini ("Tu quieres volver") accompagnent Sarah Brightman pour des duos étincelants et produits avec soin. 

    "Just Show Me How To Love You", qu’elle interprète avec Florent Pagny, l’une des plus belles voix masculines de la chanson française, a tout pour devenir un futur tube pour les guimauves que nous sommes : de l’amour, du vrai, du lyrique, des serments éternels, avec une sérieuse dose d'exubérance et de classe, comme si nous étions invités à une bal des débutants au Château de Versailles, avec grand orchestre s’il vous plaît.

    Un pont entre des genres qui ont pour fâcheuse habitude de se regarder en chiens de faïence

    Amour de nouveau avec la belle déclaration "Sogni", écrite par Frank Peterson et Chiara Ferrau : "Amore mio, dove sei stato? / Nei miei sogni io ti ho cercato / Giorno o notte mi sei mancato" ("Mon amour, où étais-tu? / Dans mes rêves je te cherchais / Tu m'as manqué jour ou nuit"). On pourrait tout aussi citer "Sarai Qui" avec Alessandro Safina : "Quando penso ai giorni che / Ho passato insieme a te / Io vorrei che tu tornassi qui / Per non lasciarmi mai" ("Quand je pense aux jours que / J'ai passés avec toi / j'aimerais que tu reviennes ici / Pour ne jamais me quitter").

    La diva anglaise se frotte avec le même plaisir à la pop : "Tout ce que je sais", "Ne viens pas" de et avec Roch Voisine ou "He Doesn’t See Me", écrit en partie par Jean-Jacques Goldman.

    "Nella Fantasia" mérite que l’on s’y arrête : l’artiste lyrique a choisi de proposer une version du désormais classique "Gabriel's Oboe", écrit par Ennio Morricone pour le film Mission.

    "Tu quieres volver", que Sarah Brightlman chante avec I Muvrini constitue l’un des très bons morceaux de cet album. Fusion du lyrique et de la chanson, alliance de l’espagnol et du corse : la soprano, le groupe de Jean-François Bernardini et le London Symphony Orchestra font merveille, avec ce souffle romanesque et puissant.

    Le classique est bien entendu présent dans cet album, avec des succès multiséculaires remis au goût du jour : l'étude n° 3 "Tristesse" de Chopin ("Dans la nuit"), l’Adagio d’Albinioni dans une version singulièrement sombre et rythmée ("Anything Anywhere"), la marche funèbre de la 7e Symphonie de Beethoven ou l’"Ave Maria" de Schubert, dans une facture plus traditionnelle.

    On peut reconnaître à la soprano anglaise qu'elle est aussi à l'aise dans l'interprétation de grands airs d’opéra, à l’instar du "O Mio Babbino Caro" ou du  "Nessum Dorma" de Giacomo Puccini (respectivement tirés des opéras Gianni Schicchi et Turandot). Toujours classique, ou plutôt néo-classique, la chanteuse propose une nouvelle version du Pie Jesu du compositeur anglais contemporain Andrew Lloyd Webber, qu’elle met également à l’honneur avec son interprétation, nous l'avons dit, d’un extrait de The Phantom of the Opera. Un clin d’œil pour celle qui est devenue une star planétaire grâce à son rôle de Christine dans la célèbre comédie musicale.

    Il était inévitable que la soprano ne pouvait pas nous quitter sans sa version du tube "Time To Say Goodbye", avec le non moins célèbre Andrea Boccelli. De quoi garder en tête pour un bon bout de temps ce morceau intemporel : "Time to say goodbye / Paesi che non ho mai / Veduto e vissuto con te…"

    Vous connaissez la suite.

    Sarah Brightman, France, SaFran / Pias, 2020
    https://sarahbrightman.com
    https://www.facebook.com/SarahBrightmanMusic

    Voir aussi : "Le trio Sōra vous souhaite un joyeux anniversaire, M. Beethoven"

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  • Respect pour Naud

    Naud, c’est la fusion quasi parfaite entre la pop et l’électro. Dans son premier EP, Cames, le musicien français se sent comme un  poisson dans l’eau dans un univers à la fois fun, coloré et bourré de trouvailles sonores et textuelles.

    Les 5 titres forment un ensemble à la fois homogène et déclinant plusieurs visages de la pop, tout en se servant intelligemment de l’électronique. À côté de l’aérien "Déjà vu", Naud propose le joyeux et sautillant "Déjà vu". La voix aérienne de Naud se joue des nappes synthétiques, sans jamais perdre l’auditeur. "Dads" atterrit doucement, avec sa facture de titre pop-folk, et avec un message de tolérance : "2 Dads are not the best thing a child can get / It can have two mothers as well / Harassing has become a full-time job / Maybe happiness should decide what’s good for all".

    Le compositeur insuffle du funk et du reggae dans "Sad Gurus", un morceau tout aussi engagé et aussi diablement bien écrit : "And they don't know, that's the way I will teach. Please respect my disrespect / If I can't grasp, maybe I should learn before getting these big cameras all around me". Bien dit. "Respecte, s’il te plaît, mon irrespect" : respect pour cette trouvaille en forme d’appel à la paix autant qu’à la liberté d’expression.

    "Chemin noir" est le dernier titre de l’EP, est aussi le seul en français. Une composition solide dans laquelle la chanson française se marie à merveille avec l’électro : "Y’ a plus de râle, notre jeu se fige, Narcisse se fane enfin / T’as plus mal depuis que je suis ton meilleur pote et plus un despote / victimaire amer / Les autres ont pris un nouveau sens / Mon feu ne t’allume plus à l’essence."

    Un vrai beau tour de force que cet opus étonnant et séduisant, que Naud commente de façon définitive : "Produire et mixer un EP de A à Z en moins d'un mois était intense, stupide mais gratifiant… Je ne referai plus jamais ça de cette façon !"

    Naud, Cames, 2020
    https://naud-music.fr

    Voir aussi : "Consolation"

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  • Water music

    Mais qu’est ce qui lui a pris, au jazzman Gaël Rouilhac d’avoir composé un morceau intitulé "La valse des parachutistes belges ", dans son premier album d’une pureté magnifique ? Mais qu’on ne se fie pas à ce titre loufoque car cette vraie valse respire la joie de vivre. Fermer les yeux c’est voir virevolter des corps sous les lampions et les jupes parachutes.

    Il souffle dans Waterworks un souffle chaleureux, servi par les deux autres membres de son trio, Caroline Bugala au violon (de formation classique, elle a été l’élève Didier Lockwood et a aussi partagé la scène avec lui) et Roberto Gervasi à l'accordéon, véritable révélation de la scène italienne. 

    Gaël Rouilhac dit ceci au sujet de son premier opus : "Encore beaucoup de projets menés de front encore cette année, mais si il y en a un qui me tient à cœur et m'occupe beaucoup en ce moment, c'est mon premier groupe en tant que leader et compositeur."

    Entre tradition et modernité

    Waterworks, naviguant entre tradition et modernité, propose une série de rencontres entre le jazz et le tango, avec un violon à la la Lockwood ("Cap Cod") et un accordéon à la Piazzola ("Home"), sans oublier la merveilleuse guitare manouche de Gaël Rouilhac ("Un point c’est tout"). Mais sans percussions, ce qui est singulier pour un album de jazz.

    Pour le morceau "Diamant rouge", le trio nous invite à de savoureuses balades que l’on croirait méditerranéennes, après le titre "Cap Cod", mélancolique et bouleversant.

    Tour à tour lyrique, frais ou léger, le groupe de Gaël Rouilhac invite au farniente au cœur d’une nature vivifiante ("La montagne verte").

    Le guitariste signe avec "Time flies" une complainte sur la fuite du temps, avec ces trémolos déchirants, avant cette danse endiablée à la Django Reinhardt nous sauvant d’une fin inexorable.

    "Solo" est une très belle ballade à la guitare  interprétée par Gaël Rouilhac. "Mood", une étude plus qu’une envolée jazz, et qui propose un voyage au long cours dans un Combi brinquebalant sur la côte irlandaise : il suffit juste de fermer les yeux.

    L’opus se termine avec dernier titre à la facture cette fois contemporaine, "Ça c’est l’enfer mon frère".

    Gaël Rouilhac, Waterworks, Laborie Jazz, 2020
    https://www.laboriejazz.fr
    https://www.gaelrouilhac.com

    Voir aussi : "Fiona Monbet a plus d’une corde à son archet"

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  • Électros nuits de Noël

    À quelques heures de Noël, c’est un projet musical intéressant que je vous présente : Re-Xmas, sous-titré Social Distancing Remixes '20. Cet album de Noël a été imaginé par le collectif Antidote

    En pleine crise sanitaire, 7 producteurs et compositeurs de la scène électronique lituanienne ont signé des adaptations de chants de Noël, des standards mondialement connus que sont Jingle Bells", "Silent Night" ou "Oh Christmas Tree".

    Re-Xmas est aussi un opus engagé. Les musiciens ont en effet choisi de communiquer un message de prudence en cette période anormale, grâce à une subtilité musicale inattendue : deux intervalles égales de pause ont été ajoutées entre chaque note des partitions originales, symbolisant la distance sociale requise de deux mètres.

    Citons d’abord FUME pour un "Stille Nacht" ("Silent Night") atmosphérique, éthérée et spatial et l’étonnant Artfcl (Andrius Laucevičius et Matas Samulionis). Ce duo a adapté avec culot un chant de Noël traditionnel lituanien, "Kalėdinė Eglutė" ("Kardiofonas").

    Monikaze s’est attaquée de son côté au célébrissime "Jingle Bells". Crise Covid oblige, la musicienne pop et avant-gardiste  a utilisé des sons provenant d'un environnement hospitalier pour le remix : bips de cardiographe pour recréer la mélodie, purificateurs d'air et autres sons médicaux. 

    "O Tannenbaum" dans une facture techno et boostée aux amphétamines

    Autre classique du chant de Noël, "Deck the Halls" devient grâce à Roe Deers un titre pop et disco, revisitant à sa manière le concept de boîte à musiques.

    Le groupe Lakeside Culture (Linas Ftee et Rob Meyer.) reprend de son côté le "O Holy Night" dans une version sombre, mais avec des fulgurances lumineuses. Symbole supplémentaire de cette fameuse distanciation sociale requise un peu partout, le remix de ce morceau a été produit dans deux pays différents, et à une distance de de 2 000 km, Rob Meyer travaillant à Londres et Linas Ftee à Vilnius.

    De son côté, Alex Krell s’attaque au classique "O Tannenbaum" dans une facture techno et boostée aux amphétamines, rendant le "Douce nuit" méconnaissable, mais aussi digne de figurer lors d’une soirée dance et festive d’Ibiza… ou de Vilnius.

    Pour terminer ce projet assez incroyable, grad_u – revisite le "We Wish You A Merry Christmas". Le DJ et producteur de techno dub relève le défi avec un enthousiasme communicatif. Son "We Wish You A Merry Christmas" a une densité et une profondeur incroyables. Il respecte à 200 % le projet musical, en y ajoutant un esprit joyeux. L’esprit de Noël, quoi.

    Lithuanian electronic music producers and composers have responded to the extraordinary situation during this holiday season and created a unique take on it by reviving the world-famous Christmas songs such as "Jingle Bells," "Silent Night," "Oh Christmas Tree," and others, and making them sound like social distancing.

    The unexpected concept was achieved by making two equal intervals of pause, which symbolize the required two-meter social distance, follow each note from the songs' main melodies. As a result, all-time Christmas favourites sound unusually new in a slower pace.

    You can listen to the album here.

    The minds behind the initiative are seven producers and composers, such as Alex Krell (producer of uniquely dark techno), Lakeside Culture (international duo focusing genre-bending music), FUME (electronic music producer with fascination for ambient beats), and others, all of who have collaborated with the electronic music project Antidote and released a new album  "Re-Xmas" of the so-called "social distancing remixes."

    The album is incorporated in an audio-visual installation near the electronic music mecca "Kablys" in Vilnius, the capital of Lithuania, and will also be played as the "Album of the Week" in the local radio station "LRT Opus".

    The said musicians are based in Vilnius which has been known for its progressive music scenery for the past few years. When the lockdown put an end to live performances for the first time in spring, Vilnius' rooftops and the most beautiful parts of the city were showcased by Antidote which united electronic music DJs to disperse the quarantine monotony with audio-visual performances. 

    Antidote Community, Re-Xmas, Social Distancing Remixes '20, Go Vilnius, 2020
    https://www.govilnius.lt/visit-vilnius/latest-tips/rexmas
    https://soundcloud.com/antidotecommunity/sets/re-xmas

    Voir aussi : "Les 10 festivals qu’il faut avoir faits dans sa vie"

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  • David Linx, trouble-fait 

    Virtuose et incandescent : voilà les premiers mots qui viennent à l’écoute du dernier album de David Linx, Skin In The Game. 40 ans de carrière et toujours la flamme chez le jazzman, l’inventeur du "chanteur de jazz européen", qui a brûlé les planches à 14 ans seulement.

    L’artiste bruxellois, et parisien d’adoption, a le sens du lyrique ("Azadi"), aidé en cela par la formation qui l’accompagne, et en premier lieu Grégory Privat au piano.

    Avec "Here I Can See", nous sommes dans un jazz à la Michel Legrand, coloré et vivifiant – mais en anglais. Une vraie composition digne d’une comédie musicale de Jacques Demy. Classique et imparable. Les vagues pianistiques virtuoses et rythmées de Grégory Privat font là encore merveille.

    Pour "Changed In Every Day", Languissant et sensuel à force d’être mélancolique, David Linx propose un chant et un voyage astral et amoureux, bien loin de la photo âpre et sombre du jazzman sur la pochette de son album. De même, "Prophet Birds" peut s’écouter comme une incantation mystique, une prosopopée chantée avec justesse et une grande douceur, grâce à sa voix riche et étendue.

    Une des plus belles voix de la scène jazz

    Dans un tout autre univers, pour "Skin In The Game", qui donne le titre à l’opus, le jazz se pare de couleurs urbaines. David Linx chante en featuring avec Marlon Moore pour ce, morceau plus sombre et comme déconstruit. "Night Wind" a cette même facture urbaine, comme si le jazz américain entrait de plein pied dans un futur mystérieux et fantasmagorique. Fantasmagorique, pour ne pas dire métaphysique, à l’exemple des titres lents et planants "On The Other Side Of Time" ou "To The End Of An Idea".

    Tout aussi américain, avec "Walkaway Dreams", nous sommes dans un jazz mêlant esprit new-yorkais et influences contemporaines européennes, avec un David Linx semblant énormément s’amuser.

    Dans un album à l’univers étendu, le chanteur belge sait jouer le "trouble-fait", à l’instar du bien-nommé "Troublemakers" : il s’agit d’un morceau inventif, caractéristique d’un chanteur ayant pour boussole sa voix, et que l’auditeur, même non-expert, identifiera vite. Et avec toujours ce piano virevoltant de Grégory Privat. 

    L’album se termine avec "A Fool’s Paradise", une ballade jazzy sucrée et lancinante, comme une jolie promenade avec un musicien à la fois lumineux et attachant, et qui est aussi une des plus belles voix de la scène jazz.

    David Linx, Skin in The Game, Cristal Records, 2020
    http://www.davidlinx-official.com
    https://www.facebook.com/DavidLinxOfficiel

    Voir aussi : "Un tour du jazz à la voile"

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  • Consolation

    De sa voix à la Enzo Enzo, Carole Masseport propose, avec son dernier single On se remet de tout, la plus belle des consolations. Le clip a été réalisé par Michaël Terraz.

    La musicienne chante les petites et les grandes blessures de la vie : "On dit qu’on se remet de tout / Jusqu’à ce que l’on ne s’en remet plus / On dit qu’il faut se mettre  à genoux pour aimer tout ce qu’on a perdu".

    Passer à côté de tout, échouer, essayer de comprendre, n’attendre rien de personne, pardonner au risque de ne pas se respecter : de ces faux-pas et échecs, Carole Masseport en fait des incidents de parcours que chacun peut dépasser, avec optimisme : "On dit que la vie n’est qu’un jeu / Que nul part ce sera mieux / Qu’on verra quand on sera vieux / A quoi bon être malheureux."

    On se remet de tout est le premier extrait de son nouvel album qui sort en mars, et sur lequel on croise JP Nataf, Albin de la Simone ou Jean-Jacques Nyssen.

    Carole Masseport, On se remet de tout, 2020
    https://www.carolemasseport.fr
    https://www.facebook.com/carolemasseportmusic

    Voir aussi : "Je ne suis pas un héros"

    Photo : Carole Masseport

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  • Un tour du jazz à la voile

    A Love Secret, que Mazeto Square ressort en DVD, peut se se regarder comme le film testament du jazzman Siegfried Kessler. Lorsqu’en 2002 Christine Baudillon a choisi de le suivre et de le filmer sur son bateau, elle ne s’attendait certainement pas à ce que le musicien décède 5 ans plus tard en mer, au large de La Grande-Motte.

    Grâce à des moyens réduits – la réalisatrice a filmé « Siggy » grâce à une petite caméra DV – on entre dans l’univers d’un artiste hors-norme, finalement autant marin que musicien. De son accent inimitable, avec un bagout et un humour confondants, Siegfried Kessler se confie sur son art, sur le jazz, sur son mode de vie, sur sa santé inébranlable malgré le tabac et sur sa consommation immodérée d’alcool, mais aussi sur la passion pour la mer et son Maïca.

    "La musique est un  langage", dit-il lors d’un de ses échanges, et cette musique ne se limite pas au jazz dont il a été une figure importante. Le film commence d’ailleurs par la Chacone de Bach, avant que ne résonnent tour à tour un morceau contemporain, des rythmes africains et, bien entendu, des titres jazz de lui-même ("Phenobarbital", "A Love Secret") ou de ses confrères, Ned Washington, Victor Young ou Thelonious Monk. Respecté par ses pairs, le pianiste né à Sarrebruck parle aussi de ses pianistes fétiches :  Thelonious Monk, Cedar Walton ou Walter Bishop.

    "La musique, il faut que ça voyage"

    C’est Archie Shepp qui est le plus longuement évoqué, précisément à la fin du film, avec des souvenirs et l’extrait d’un concert en duo au JAM de Montpellier ("Le matin des noirs"). Le marin Siegfried Kessler devient pianiste, au style alternant âpreté, délicatesse et poésie.

    "La musique, il faut que ça voyage", dit encore le jazzman, de son phrasé qui n’est pas sans rappeler celui de Karl Lagerfeld. Tout en évoquant Beethoven, Poulenc, Wilhelm Kempff ou le groupe Art Blakey and The Jazz Messengers, c’est bien d’une métaphore sur la mer dont il est question.

    Car, grand voyageur autant que musicien, Siegfried « Siggy » Kessler confie qu’il se sent d’abord comme un "loup de mer" faisant "parfois" de "bons concerts". La réalisatrice l’a suivi pendant un an, de La Grande-Motte au Frioul, en passant par l’Île de Planier.

    Le titre du documentaire de Christine Baudillon parle d’un secret amoureux. Il ne s’agit pas de jazz ni de musique mais de bateau et de voyages, précisément du port d’attache de Kessler dans le Frioul. "Je suis très heureux d’être en contact avec mon amour secret" confie-t-il à la réalisatrice. Et l’on voit l’homme à la proue de son Maïca, jouant au clavier, onirique et mystérieux, devant une crique rocheuse et désertique qui est son seule public. Le titre de ce morceau ? "A Love Secret", bien entendu.

    Siegfried Kessler, A Love Secret, documentaire de Christine Baudillon,
    Mazeto Square, DVD, 2004, 2020, 56 mn

    https://www.mazeto-square.com/product-page/siegried-kessler-a-love-secret-dvd
    https://www.facebook.com/MazetoSquare

    Voir aussi : "Éric Legnini et ses amis"

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  • Je ne suis pas un héros 

    Fanelly débarque avec son dernier morceau,  It's Gonna Make A Little Difference. La musicienne, née en Italie dans les Pouilles et parisienne d’adoption, propose un titre sombre dans le propos et lumineux dans la forme.

    It's Gonna Make A Little Difference a été écrit peu de temps après les attentats de Paris de novembre 2015. Fanelly parle de cet événement comme un de ces moments qui nous transforme ("It’s gonna make a little difference / Happiness has another taste / I understand that life has to go on").

    Avec une voix délicate et intense, et servie par une orchestration acoustique ramassée (guitares, contrebasse et batterie), Fanelli chante la douleur, la désillusion ("It happens that we’ve not the same heroes") et la fadeur des pensées ordinaires et quotidiennes face à ces grands drames ("Daily thoughts then seem so far").

    La musique pop-folk et jazzy s’appuie sur un texte fait de ruptures et de suspensions, à la conclusion définitive : "You’re not my hero… you’re not my hero…"

    À noter que la chanteuse a enregistré également une très convaincante adaptation de Smooth Operator de Sade.

    La contrebassiste Sélène Saint Aimé, le guitariste Matthieu Barjolin et Davide Chiarelli à la batterie et aux percussions collaborent à la réalisation de son premier album Metro Stories prévu pour début 2021. 

    Fanelly, It's Gonna Make A Little Difference, 2020
    www.fanellymusic.com

    Voir aussi : "Vortexvortex, du côté de chez Harley Quinn"

    Photo : Fanelly

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