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À l’heure H, on se prête à la générosité. Vous ne trouvez pas ? A l'heure H, c'est ce collectif de 22 artistes qui propose sa compilation pop-rock Around The Block, qui entend être une contribution dans la lutte contre le Covid-19.
Comment aider les soignants et tous ceux qui luttent contre le coronavirus ? Bien sûr, en restant confinés pour ne pas risquer de propager la maladie. Mais chacun peut aussi apporter sa pierre à l’édifice, à l’instar de des 22 musiciens et chanteurs contactés par l’association Agir contre la maladie.
L’album Around The Bloc est née grâce aux concours bénévoles de Philippe Katerine, Dominique A, mais aussi Elmer Food Beat, Ultra Vomit, Ko Ko Mo, Cachemire, Manu, Gaume, Epsylon, Parpaing Papier, El Royce, Die Morg, Dead Caporals, Mad Foxes Fenris, Graceful, After the Sun, Kong, Sea of minds, Solar district, Nothing but echoes et Enlightened.
Ces artistes de la scène nantaise, pour certains connus nationalement ou internationalement, entendent récolter des fonds qui seront utilisés pour améliorer les conditions du personnel soignant du CHU de Nantes.
Je vous parlais il y a quelques mois de Fatbabs et de sa bande de potes qui nous proposait son EP Holidays, réjouissant et, dirions-nous, estival. Le producteur et beatmaker enfonce le clou avec son album Music Is For Kids, tout aussi festif et créatif. Un opus rafraîchissant et ensoleillé pour nous, les gamins que nous sommes tous. Ça tombe bien : il fait beau et nous sommes enfermés chez nous. "Si j’avais le temps / Je ferais rien / Si j’avais le temps / Je le ferais bien / C’est jamais le moment" (A quoi tu penses ?). Cela ne vous parle pas ?
Pour son nouvel opus, Fatbabs a su s’entourer, et même de bien s’entourer. Il propose des featurings à la pelle pour un album souriant :Naâman, Sizzla, Demi Portion, Soom T, Jahneration, Marcus Gad, Volodia, Kenyon, Naë, Françis, Scars, Mardjenal, Cheeko, D’Clik, Mood Supachild, Joey Larsé, Rachel Lacroix, Jazz P, MC Kaur, Floretha, Madeline et Adil Smaali. Vingt invités pour un premier album réellement ambitieux.
Le résultat ? Une pop décomplexée matinée d’urbain (Life is Child, avec Madeline en featuring), d’électro (Inspiration, CelestialDance avec Floretha et Joey Larsé), de rap (Like A Melody, avec Naâman et Mood Supachild ou Woman avec Jazz P., MC Kaur ou Demi Portion) et même de reggae (Close To Me avec Jahneration, Look Out avec Sizzla et Relate avec Marcus Gad.
"Si j’avais le temps / Je ferais rien / Si j’avais le temps / Je le ferais bien"
Oui, du reggae également. Il faut dire que depuis 2012, Fatbabs est le beatmaker fétiche de Naâman, figure emblématique du reggae français. Il produira d’ailleurs ses trois prochains albums, dont un en Jamaïque.
On en saura jamais trop remercier Fatbabs pour ses titres merveilleux de rythme, de soleil, à l’exemple de Music Is For Kid, qui donne son nom à l'album, ou encore et surtout du fantastique morceau Sad Owl, avec Rachel Lacroix dont on découvre l’immense talent.
On retrouve dans Music Is For Kids le titre Keep on Rollin avec Naâman et Demi Portion, qui était déjà présent dans le EP Holidays. Au sujet de ce mini-album, j’avais déjà souligné tout l’aspect festif du titre sautillant Lalala, présent également ici. Comme si Fatbabs avait rameuté pour l’occasion sa bande de potes, Naâman, Jahneration, Volodia, Kenyon, Mardjenal, Francis, Cheeko, D’click et Scars.
Vrai album de fusion, Music Is For Kids est une ouverture généreuse au monde, à l’instar de Look Out avec Sizzla et Relate avec Marcus Gad : énergie, plaisir et passion. Fatbabs dit à sa manière que la musique est pour les grands enfants que nous sommes.
Le concept musical de l'Orchestre national de France a été sans doute le premier et le plus gros coup de ces live streams de confinement. Imaginez : faire jouer ensemble tout un orchestre alors que les interprètes sont chez eux. Les arrangements sont de Didier Benetti, timbalier à l'Orchestre National de France et la réalisation de Dimitri Scapolan, opérateur vidéo à Radio France.
Ce projet demande de l’audace, de la passion mais aussi de la technique. Beaucoup de technique. Le résultat ? Un Boléro de Ravel d’anthologie.
Lorsque le confinement vire au grand art : parce que les artistes classiques sont concernés lui aussi par le Grand Confinement, les danseurs du Théâtre Mikhailovsky de Saint-Petersbourg ont décidé de continuer leurs pointes, portées, et autres pas de chat, cette fois sur Facebook.
L’internaute peut découvrir les prestations de ces artistes chez eux, en tutu, chaussons et collants… mais dans des activités les plus prosaïques : en pleine popote à la cuisine, chorégraphiant des pas sur le Don Quichotte tout en faisant la vaisselle, dans la salle de bain ou passant… le balai. Une magnifique manière de sourire par une troupe qui n’attend qu’une chose : retrouver la scène et le public. Le vrai.
-M- Mathieu Chedid ne laisse pas tomber la musique et les concerts en cette période de confinement. Il propose sur Facebook et sur Instagram un concert live "Spécial Baïa" : au programme, des reprises à la gutare de ses créations (Baïa, Onde sensuelle, Le roi des ombres) mais aussi des reprises (Les mots bleus de Christophe, Le requiem pour un con de Serge Gainsbourg et C’est comme ça de Catherine Ringer et des Rita Mitsouko.
Confiné ou pas, M n’a pas abandonné le glam pour cette prestation chez lui : veste rouge, guitare rose, une étoile scintillante en arrière-plan.
Cette fois encore, les artistes et les musiciens sont devenus nos meilleurs amis en cette période de confinement.
Tiger est de retour avec un quatre titres à la fois sobre, mélancolique et voyageur. Rien d’étonnant pour ce bourlingueur et chanteur qui nous offre un nouvel EP cool et indispensable en cette période troublée qui ne nous invite qu’à l’évasion et au zen.
"C’est un voyage qui alterne les ballades rêveuses et intemporelles. Des harmonies réconfortantes, mélancoliques, de la fin de l'été au milieu de l'automne émanent de la douceur des harmonies, en équilibre parfait avec la puissance et les mélodies de la guitare électrique," explique le songwriter.
Mais Tiger n’est pas seul dans cette aventure. Il est accompagné de ses amis des Homertons, à savoir la chanteuse et pianiste Célia Kleindienst, le guitariste Dário Ferreira et le bassiste et ingénieur du son Fabio Gentilin, rencontrés à Homerton High Street, à Londres – d’où le nom de ce groupe, indissociable de Tiger.
En attendant la sortie de leur premier album prévu cette année, Tiger & The Homertons proposent avec Shadow In The Dark un son pop-folk qui s’est nourri des influences de Neil Young ou de Tracy Chapman, mais aussi du rock psychédélique, à l'instar du titre qui donne son nom à l'EP. À maints égards, un vrai retour aux années 70 (Somewhere Else).
Aux riffs de guitares de Shadow in the Dark viennent répondre la simplicité, pour ne pas dire le minimalisme, de Winter et Follow You. Tout cela donne un EP impeccable, produit à la perfection, et qui s’écoute sans modération.
Marc Fichel a lui aussi choisi de continuer à se produire sur son Instagram. Bla Bla Blog avait consacré plusieurs chroniques à ce musicien navigant entre les studios d’enregistrement, les scènes et… le marché de Rungis.
Cette fois, le chanteur et pianiste, confiné comme nous tous, entend nous donner du baume au cœur, en musique. Confiné mais toujours motivé.
BlackPink : voilà un nom de groupe qui ne dira sans doute pas grand chose aux plus de 25 ans, et en tout cas rien à celles et à ceux qui ne sont pas familiers de la K-pop. Et pourtant, ces quatre filles chaperonnées par la maison de disque YG Entertainment ont entraîné une "hallyu" jamais vue, un terme qui désigne une vague irrésistible pour la pop coréenne.
Pensez donc : depuis la création de ce girls band venu du soleil levant, BlackPink a pu compter sur une popularité sans faille de ses fans, qui se sont nommés les Blinks : des tubes au succès incroyable (Whistle, Square One, Ddu-Du Ddu-Du ou Solo), 100 millions de vues pour Kill This Love en trois jours, une série d’émissions de télé-réalité, des collaborations (notamment avec Dua Lipa pour le titre Kiss and Make Up), des récompenses, des concerts courus et la consécration avec une participation au prestigieux festival de Coachella au printemps 2019. Sans compter une véritable vénération pour les quatre artistes, Jisoo, Jennie, Rosé et Lisa, suivies par millions sur les réseaux sociaux et devenues en quelques mois des égéries de grandes marques de mode.
BlackPink, comme le montre Adrian Basley dans l’ouvrage qu’il leur consacre (Blackpink, Les reines de la K-pop, éd. Hors-Collection) est au croisement de la musique pop commerciale et internationale, de la danse, des réseaux sociaux (Instagram en tête) et de la mode, comme l'atteste leur propre site dédié.
Plus sans doute que les autres groupes k-pop (Twice, Red Velvet, BTS, EXO, NCT 127, SHINee, ou Taeyeon), la bande à Jisoo (dite "Miss Corée" et aussi leadeuse officieuse) a su faire de ce qui n’était au départ qu’un produit de marketing créé par le groupe YG Entertainment un phénomène culturel international, bien au-delà de la seule Corée du Sud.
"Stagiaire" : le mot a le mérite d’être éloquent
Au moment de la création de Blackpink en 2016, "YG avait plus de trente stagiaires et préparait trois idol groups" : Adrian Besley ne cache pas la naissance artificielle de ce girls band appelé à un avenir rayonnant. "Stagiaire" : le mot a le mérite d’être éloquent pour qualifier le statut des apprenti·e·s musicien·ne·s, coaché·e·s comme des athlètes de haut niveau, et dont la carrière est étudiée et gérée avec précision (attention par exemple aux histoires d’amour, qui ne doivent pas contrecarrer la vie du groupe). Pour autant, le lancement des quatre filles par YG est fait "à l’ancienne", "avec des photos et un clip." La puissance de frappe d’Internet et des réseaux sociaux fera le reste.
L’auteur et rédacteur pour la BBC suit pas à pas le recrutement et le début de ce groupe, dont l’alchimie va fonctionner au-delà de toutes les espérances. La danse et le look deviennent la marque de fabrique d’un groupe sans nul doute spectaculaire et ayant su se forger une personnalité assez originale au milieu d’autres girls band véhiculant "une image de gentillesse et d’innocence." Voilà qui peut sans doute en partie expliquer le succès de Jisoo, Jennie, Rosé et Lisa, quatre filles dans le vent pour reprendre le titre du mythique film sur les Beatles. Leur style plus agressif et l’hyper féminité porte un nom : "girl crush", un choix artistique pas nouveau dans la k-pop (Brown Eyed Girl, f(x), 4 Minute) mais modernisé chez les Blackpink "afin d’attirer les adolescentes et les jeunes adultes d’aujourd’hui." Musicalement, la bande à Jisoo et Jennie propose des titres pop en anglais puisant dans de multiples registres : la pop internationale, bien sûr, mais aussi le rap, le folk (Stay), la house music ou le reggaeton (As If It’s Your Last), avec ce qu’il faut de rythme, d’électro et de sex-appeal.
En peu de temps, ce qui n’était qu’un "hallyu" typiquement coréen – même si parmi les quatre chanteuses on trouve une Australienne, Rosé, et une Thaïlandaise, Lisa – devient un raz-de-marée mondial : d’abord le Japon, avant l’Europe puis les États-Unis et la consécration avec le festival de Coachella l’an dernier.
Les fans de Blackpink dévoreront d’autant plus ce livre que l’auteur, admiratif, n’est pas avare en propos dithyrambiques, transformant parfois l’ouvrage en véritable hagiographie : "Il fallait du courage et beaucoup de détermination à Blackpink pour ignorer ses détracteurs et laisser éclater son talent", "Elles étaient toujours superbes" ou "Il n’y avait aucun doute qu’elles étaient très proches, qu’elles prenaient soin les unes des autres et qu’elles étaient à l’aise ensemble." Des chapitres biographique sur chacune des quatre chanteuses du groupe ainsi que sur leur staff complètent ce vrai livre de fan sur un groupe pas tout à fait comme les autres.