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Musiques - Page 76

  • Chine Laroche, l’outsideuse

    Et si Chine Laroche était une des grandes outsideuses de la scène française ? Elle sort en avril son EP, Outsider, après deux premiers albums salués par la presse (On My Mind en 2016 et Out of the Dark en 2018).

    La voix susurrée de la jeune chanteuse parle, dans un talk-over à fleur de peau, de pérégrinations que l’on dirait noctambules, à l’image des Heures ou d’Éphémère : "Les images reviennent / Tout se mélange dans ma tête / C’est flou, était-ce un rêve ? / Quand te reverrai-je / T’es dans l’atmosphère je perds la tête." Chine Laroche n’est pas ce genre de femmes à proposer des réponses toutes faites ou des certitudes :"Parce qu'on ne se retrouve pas dans la pensée commune, dans la morale imposée, parce la vie en elle même est mystique, sans réponse à des questions existentielles, et que l'on cherche un sens à tout ça sans jamais le trouver définitivement. Peut être dans les choses éphémères ?"

    Une facture minimaliste et trip-hop

    La Parisienne propose un premier mini-album cinglant comme une gifle, appuyé par une facture minimaliste et trip-hop, et servie par des textes sous forme de confidences et de confessions intimes (Dis-moi).

    Voilà justement le grand culot de Chine Laroche : proposer des titres sous acide et comme troussés pour des night-clubs, mais avec l’hypersensibilité d’une compositrice au caractère bien affirmé : "J’ai tous mes sens en l’air / Je bois la vie sous ecstasy / En vol de nuit / Pour le paradis… Je passerais des heures / Des heures / Des heures en ta compagnie / Sentir ton cœur / Ton cœur / Ton cœur battre dans la nuit." La musicienne propose ainsi ce titre suspendu qu’est Au-delà du réel, superbe chant poétique, minimaliste et onirique.

    Dans Outsider, l’électro et les boîtes à rythme se parent d’un épiderme vivant grâce à une voix sans cesse proche de la rupture : "J’ai besoin d’amour / J’ai besoin de ma dose / Je sais pas si c’est ma faute / Je sais pas si c’est de l’amour… / Le monde est fou / L’un contre l’autre / Tout semble fou / Autour de nous / Je sais plus si j’ose." Une vraie outsideuse dont on attend qu’une chose : qu’elle continue à oser.

    Chine Laroche, Outsider, Un Plan Simple / Sony Music, 2019
    https://www.facebook.com/cchinelaroche

    Voir aussi : "La reine Christine"

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  • Kalune se bouge

    Kakune sort ce printemps son album sobrement intitulé Amour. Pour l’heure, intéressons-nous à son premier EP, Kalune, qui donnera l’avant-goût de la production et de l’univers de cet artiste singulier. Singulier et engagé, et c’est bien là tout l’intérêt de son travail.

    "La maison brûle et nous regardons ailleurs" : face au constat fait il y a une vingtaine d’années par un ancien Président de la République, Kalune se retrousse les manches et fait de la musique une arme pour faire bouger les choses : l’environnement, la défense de la planète ou la solidarité.

    Un vrai résistant alternatif comme il le proclame lui-même dans le slam musclé Les fleurs de la résistance, un authentique hymne à l’altermondialisme : "On se bouge / On se lance / On vise l’autosuffisance / Et on ose / On propose / Un profond changement des choses."

    Le militant musicien sait se faire poétique dans le bel hommage à l’ours Canelle : "Elle était reine de nos montagnes/ Mais le monde n’a plus besoin d’elle / Entre la France et l’Espagne/ Était le royaume de Cannelle" (Canelle). Oui, Kalune est bien engagé, mais il reste un artiste méticuleux dans sa manière d’allier ses textes, son flow et une orchestration enrichie par le violon d’Anaïs Laffon.

    Kalune se fait aussi penseur autant que poète dans le métaphysique. On se bouge est un titre en forme d’interrogations sur les grands mystères de la vie. 

    Kalune est un artiste pluriel, vibrant d’énergie qui a mille choses à dire sur lui comme sur le monde. Il est aussi, à sa manière, un vrai épicurien dans le sens philosophique du terme : pour preuve, le titre Lâcher prise (car la paix dit l’âme), référence explicite au fameux "carpe diem" d’Horace. Nous aurions envie de dire que cet épicurisme se teinte de ce cynisme immortalisé par Diogène : "J’ai le mal de terre / Comme un vague à l’âme / Tous dans la même galère / Il va falloir qu’on rame."

    Kalune, Kalune, EP, Zamora Prod, 2018
    https://www.facebook.com/kalune.musique

    Voir aussi : "Féloche, l’alchimiste musical"

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  • Juvénile, Oui Oui Oui

    Oui Oui Oui : un étrange nom d’un bel optimisme pour ce groupe lyonnais, qui s’offre en plus le luxe de nommer leur premier album Ok Ok !

    Oui Oui Oui a été découvert il y a deux ans au Printemps de Bourges lors de ses fameux iNOUïS, deux ans après la sortie de de leurs deux premiers EP, Tell me secret et Please Another Dream.

    Après un démarrage mystérieux, minimaliste et électro (Room), le trio composé de Manon Rudant (violoncelle et au chant), Jacques Vanel (guitare) et  Arthur Delaval (claviers, chants et boites à rythme) s'aventure sur les terres d'un pop rock qui sait être nerveux (No future), aventureux (Lost) ou joyeux (Dance on the beach).

    Le contraste est étonnant dans ce premier album particulièrement enlevé. Ok Ok ! vient goûter à des fruits venus de divers horizons : électro eighties (Under the smile), post punk rock (No future), ballade délicate et onirique (Alive), new wave (My dear), blues (Lost) ou chanson française (Madame Chou).

    Il est temps de ne pas grandir

    Ok Ok ! a une ligne conductrice : une jeunesse, une fougue et un refus de s'arrêter sur une ligne musicale figée. Les trois membres de Oui Oui Oui n’hésitent pas à aller chercher dans un univers rock que l’on croyait révolu et qu’ils parviennent à revisiter avec une attachante audace : le titre rock So long II mêle par exemple violoncelle, guitares et claviers.

    Tout aussi vintage, il y a le rockabilly en français Nathalie, sans oublier Dance on the beach, à la joie de vivre communicative. À l'instar de Sweety, la facture sixties est singulièrement présente dans un album qui s'ouvrait pourtant sur une proposition franchement électro.

    Au final, les trois artistes lyonnais proposent un album rafraîchissant et non sans audace : juvénile dans le bon sens du terme. Grows up est de ce point de vue une signature de Oui Oui Oui, à la nostalgie à fleur de clavier. Il est temps de ne pas grandir.

    Oui Oui Oui, Ok Ok !, Youz Prod / Inouïe Distribution, 2018
    https://www.facebook.com/etouiouioui

    Voir aussi : "Les horizons de Falaises"

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  • Dans l'Hexagone de ce printemps

    Ce printemps, le bloggeur propose dans le dernier numéro d'Hexagone, la revue trimestrielle de la chanson des chroniques sur Faustine, Laurie Darmon, Maud Lübeck et Françoiz Breut.

    Hexagone, printemps 2019

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  • Si je m’intéresse à Charlie M

    Le dernier titre de Charlie M, Et si je m’intéresse encore, sorti seulement début mars, flirte aujourd’hui avec les 50 000 vues. Vous allez me dire que si la qualité d’un musicien se mesurait au nombre de clics ça se saurait. Ce qui fait que Bla Bla Blog choisit de parler de cette chanteuse tient en réalité dans la bien belle facture de ce single de la part d’une artiste au solide tempérament.

    Une voix délicate et juvénile, un titre qui parle de rupture, de solitude et d’aliénation et un clip d’une rare qualité (il faut absolument citer les réalisateurs, Paul Gojecki et Mathias Priou mais aussi le danseur Jérémie Mencé), servant au mieux cette chanson pop finement dépouillée.

    C’est une artiste complète qui se dévoile dans Et si je m’intéresse encore, un titre que les plus audacieux liront comme l’aveu d’une réelle ambition. Charlie M compose, écrit, chante, arrange et produit avec la foi du charbonnier : "Ce titre est un véritable état d’âme sur l’avancée d’une idée, d’une vie, d’une inspiration, d’un état," dit-elle, non sans concéder la part de doute présente chez tout artiste.

    Une artiste qui a déjà derrière elle une carrière bien remplie : premier prix du concours de la chanson Intersong en 1997, premier prix des Tréteaux de la chanson en 2002, membre des Voix de Daïa et plusieurs titres et albums sortis chez Warner.

    C’est avec son propre studio, CMC Studio, que Charlie M a créé de A à Z Et si je m’intéresse, un single solide, entêtant et visuellement d’une incroyable grâce gothique et onirique. De quoi s’intéresser sérieusement à Charlie M.

    Charlie M, Et si je m’intéresse encore, CMC Studio, janvier 2019
    https://www.charliem-music.com
    https://www.cmc-studio.fr

    Voir aussi : "Jade Bird, Huh la la !"

     

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  • Jain voyage en Soulitaire

    Jain est actuellement en tournée mondiale et en France. C'est à Orléans qu’elle a pu être applaudie le jeudi 14 mars, dans un zénith conquis par l’étape de son Souldier Tour, faisant suite à son dernier album, Soudier. Nous y étions.

    Seule sur scène, en combinaison bleue roi avec col et épaules rouges et baskets blanches, la plus internationale sans doute des artistes françaises prouve sa solidité, sa flamme et son professionnalisme dans un show calibré au millimètre.

    Sous une double arche croisée installée au milieu de la scène, Jain commande son spectacle derrière une console, le seul instrument visible. Du haut de ses 27 ans, la musicienne lance, rythme et nourrit sa prestation avec la maîtrise d’une DJ aguerrie ou, mieux, d’un pilote de vaisseau spatial tout droit sorti des Gardiens de la Galaxie.

    Le show s’ouvre en beauté sur Abu Dhabi, avec la projection en images de synthèses de décors orientaux, colorés et lumineux. Le choix de ce titre, l’un des meilleurs sans doute de son album Souldier, est particulièrement pertinent pour une chanteuse qui nourrit son électro pop – on devrait plutôt dire "électro world pop" – aux quatre coins du monde. Le titre Dream, chanté à la guitare, en est un autre exemple, tout comme le célébrissime Makeba, présent dans le premier album Zanaka.

    DJ aguerrie ou pilote de vaisseau spatial tout droit sorti des Gardiens de la Galaxie

    Les machines ont bien entendu la part reine, avec notamment ces morceaux emblématiques que sont Alright, On my way, Come et surtout l’irrésistible Star, capable de faire se soulever la foule. La chanteuse propose, le temps d'une soirée, un voyage musical et spatio-temporel – le choix de ces arches comme sorties de l'Antiquité n'étant pas un hasard. 

    Jain est increvable sur scène, d’une énergie communicative, perpétuellement sur ressort, et ne lésinant pas sur l’humour, comme sur le titre Zombie. Sa belle présence sur scène fait du Souldier Tour une vraie messe électro pop de la part de la plus internationale des Frenchies.

    Au Zénith d’Orléans, la première partie était assurée par Yaya Minté : contraste assuré par un artiste pop, folk et country dont les influences ont à chercher du côté des États-Unis. La voix aérienne de Yaya Minté, accompagnée par deux simples guitares (et aucune machine), renvoie immédiatement à Tracy Chapman.

    Que Jain soit partie chercher ce chanteur de la nouvelle scène est tout à son honneur.

    Jain, Souldier Tour, en tournée en France jusqu’au 15 juin 2019
    https://www.jain-music.com/fr
    https://www.facebook.com/minteyaya

    Voir aussi : "En-Jain it !"

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  • Féloche, l’alchimiste musical

    Chimie vivante : voilà un titre bien appropriée pour le dernier album de Féloche, un véritable opus organique aux multiples ramifications, dans lequel les voix, les textes, les instruments acoustiques et les structures électroniques se fondent et fusionnent avec bonheur.

    Le titre Chimie vivante aurait aisément pu ouvrir l'album de Féloche, tant il est vrai que cette proposition autobiographique est placée sous le signe de l’alchimie musicale : "Je suis une chimie vivante / Je me regarde et je m’étonne / Je suis une arme lourde / une structure atomique / Je suis une arme lourde / Je suis une ambition biologique."

    Derrière sa facture hyper moderne (Rien de secret) Féloche s'inscrit dans la ligne d'une chanson française ambitieuse : l’importance donnée aux paroles (Le miroir), utilisation d'instruments traditionnels (Tara tari) ou apports symphoniques (Crocodiles).

    Son album est un terrain de jeu, bricolé avec amour

    Féloche est un saltimbanque (Fais l'effet) et un arpenteur capable même de s'acoquiner avec la musique urbaine (P'tite tête). Un vrai touche-à-tout expérimental, mais d'une proximité indéniable avec l'auditeur qu’il guide avec insouciance. Son album est un terrain de jeu, bricolé avec amour (Colombine) mais aussi une œuvre très personnelle – ce qui n’a pas empêché le musicien de s’entourer d’artistes à son diapason : l’Italienne Naïf Herin, la chanteuse lyrique Julia Wischniewski (Chimie vivante) ou Christophe Alexandre, également auteur des Crocodiles.

    Dans Combien y a-t-il ?, le texte prend le dessus dans un titre lumineux et qui pourrait aisément faire figure de modèle d'écriture poétique, sur le modèle de Jacques Higelin : "Je suis venu insolent / Jeter sur la toile / Les heurts, les coups de sang / Des grandes marées hivernales / Mais mon pinceau a tremblé / Devant l’horizon / Roulant dans les voiles / Du haut des dunes / Où le ciel semble s’amarrer / Je vais guetter les silhouettes des contrebandiers / Et voir la mer s’avancer / Reins contre ciel / Et dans la chambre où mon cœur attend le voyage / J’aurai tôt fait d’amasser / Cartes, vivres, gages / Un peu moins que l’essentiel."

    Un autre Jacques peut être cité dans cet album : le Brel des Marquises souffle dans le très réussi Tara tari, du nom du bateau de Capucine Trochet qui, malade, a traversé l’Atlantique sur une coque de noix, contre l’avis de tous. Féloche lui rend hommage dans un titre poétique et voyageur : "Tara Tari / Je te confie ma vie / Mon histoire, ma famille / Là-bas, ici / La force des petits / De fibre d’or en Tara Tari."

    L'album se termine par une chanson déchirante sur un deuil autant que sur un appel à la vie à la musique à l'enfance et à la fête. Ça, c'est tout Féloche.

    Féloche, Chimie Vivante, Silbo Records, 2018
    http://www.feloche.com
    Dora Balagny, "Féloche, un chant son", Hexagone, hiver 2019

    Voir aussi : "Lumière NED"

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  • Lumière NED

    Lumineuse NED, qui propose, après un premier EP solo (Les garçons et les filles), son premier album, Docile… Lumineuse : le terme n’est pas galvaudé pour un opus à la pop folk sans strasses ni effets de manche. La chanteuse, qui est aussi à l’écriture, propose un album plus contrasté qu’il n’y paraît, et qui n’est pas seulement celui d’une jeune femme romantique.

    Docile parle d’amours mystérieux (Venise), d’attractions apaisantes (Docile), de désirs (La fièvre), de trahisons (Je ne sais pas) mais aussi de consolations (Ma doll). Dans une pop sucrée, délicate et folk (à l’exemple d’Envie de toi), NED revendique le romantisme et la fidélité envers et contre tout : "Tu m’as demandée ce que je ressentais pour lui / Un tas d’envies que je laisse dans un étui / Mais mon amour contre mon oreiller / Tu restes l’homme de ma réalité" (Je ne sais pas).

    La production de Docile a été soignée : claviers élégants, guitares utilisées à bon escient (Jenny), une pincée d’électro (Schizo) et la voix caressante de NED.

    Les fans de Stanley Kubrick s’arrêteront sans doute sur Chambre 237, à la recherche d’un hommage à Shining. Ils en seront pour leurs frais avec ce titre qui conte en réalité une énigmatique soirée amoureuse, aussi visuelle et sensuelle qu’elliptique.

    Audace artistique

    L’album se termine avec trois morceaux plus sombres, dont deux hommages : l’un au père de la chanteuse (Papa) et l’autre, poignant, à une jeune femme disparue (Jenny).  Le troisième, qui vient clôturer Docile, est ce titre tranchant, Schizo, dont on peut saluer l’audace artistique : il s'agit du récit à la première personne d’une malade cernée par des "démons" en train de lui "bouffer le cerveau" : "Je tourne dans ma chambre / je tourne en rond / Je regarde les étoiles / Je fais rien de bon / Je m’arrête un instant / Pour toucher le sol / Je reprends mes obsessions / De farandoles / Je regarde les couleurs qui ornent le sol / Je n’arrête pas de tomber / Sur les carreaux / Les démons de mon cerveau / Sont au plus haut".

    La lumineuse NED prouve dans ce dernier titre toute l’étendue de son possibilités musicales. Elle sera à suivre dans les prochaines années, y compris dans un registre romanesque, naturaliste et noir.

    NED, Docile, Remark, 2019
    https://nedmusic.me

    Voir aussi : "Faustine promet"

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