Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musiques - Page 77

  • Une session avec Françoiz Breut

    L’émission Label Pop Session de France Musique invite depuis 2012 des artistes pour des enregistrements souvent très attendus. La première artiste à se prêter à cet exercice fut Françoiz Breut. L’ancienne partenaire de Dominique A est revenue le 24 février 2016 pour un nouvel enregistrement. Un EP propose de découvrir cette session à travers six titres, dans un dépouillement et un esprit qui n’est pas sans rappeler les mythiques Unplugged de MTV. Françoiz Breut est accompagnée d’un groupe réduit à ses deux acolytes, Stéphane Daubersy à la guitare et Antoine Rocca aux claviers.

    C’est peu dire que la discrète Françoiz Breut est toujours attendue par un public de fidèles et d’admirateurs. Label Pop Session lui offre une scène à la fois passionnante et périlleuse : la chanteuse et ses deux compagnons se sont lancés lors de cette séance dans des chansons inédites et sans filet, ce qui fait tout le sel de ce mini album.

    Le dispositif simple de Label Pop Session, qui propose des enregistrements dans les conditions d’un concert, convient parfaitement à Françoiz Breut. Dans ce minimalisme, l’artiste y retrouve l’esprit épuré de Dominique A et de ses premiers albums (à l'exemple de Zoo ou de La Conquête).

    Françoiz Breut donne vie à des titres pop écrits en français, à l’exception de Deep sea river. Dans Le jardin d’Éden, la rugosité des cordes et la noirceur des claviers vient contrebalancer la voix claire, fragile et précise de la chanteuse : la composition et l’interprétation servent idéalement un récit sur la chute du paradis originel.

    "Mon corps est un zoo. Comment les dompter tous ces animaux ?"

    Comme chez l’auteur de La Fossette, c’est grâce aux textes que s’épanouissent des titres interprétés avec simplicité, lorsqu’ils ne sont pas juste parlés-chantés : "J’espère avoir en ma possession une histoire vraie, un amour véritable. Un qui brille comme une étoile dans le ciel énigmatique, là où la lumière ne s’éteint jamais. Dans l’espace cynique, l’amour devrait rester une espèce en voie de disparition" (La Conquête).

    Françoiz Breut sait tout aussi bien s’affranchir de l’influence de Dominique A grâce à des textes à la fois intimes et poétiques : "La vie est ainsi. Mon corps est un zoo. Comment les dompter tous ces animaux ?" (Zoo). Dans Loon Plage, ce sont les souvenirs d’enfance qui sont conjurés pour un titre à la fois naturaliste et plein de nostalgie : "Au hasard des courants je vais devoir partir. Sur la ligne horizon, glissent les cargos. Tout droit vers l’Angleterre, je veux voir ces vaisseaux. Me poser sur la mer, m’éclipser sur le dos."

    L’album se clôt avec La danse amoureuse, un subtil tableau d’une attirance amoureuse, aussi fragile que lumineux : "N’aie pas peur de l’ombre, n’aie crainte qu’à tes pieds, elle reste accrochée. Elle se forme, se défait. À l’infini, elle semble bien fidèle comme un ange, un ami. Elle paraît puis disparaît dans la nuit."

    Françoiz Breut, Label Pop Session, Microcultures / Differ-Ant, 2018
    www.francoizbreut.be
    www.francemusiques.fr/emission/label-pop

    Voir aussi : "La vie à deux avec Maud Lübeck" 

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • On a retrouvé le disque de la bagnole

    Le top de la mise en abîme serait de glisser le disque de Korin F, CD de voiture, dans l'autoradio de votre bagnole – si encore vous n'avez pas encore succombé aux affreux et peu pratiques ports USB.

    Korin F., composé de Pierre Thomassian à la musique et du cinéaste Maxime Grayt, avance en roues libres, sans regarder dans le rétroviseur. Il allie des considérations bassement prosaïques a des envolées lyriques pour ne pas dire baudelairiennes (Plaisir binaire).

    Le premier EP de Korin F. se veut un terrain d'expérimentations ou l'électro se marrie à la musique concrète et des textes talk-over, avec une voix à la Partenaire Particulier : celle d'un grand adolescent semblant tout droit sorti du Palace d’Eva Ionesco (La jungle des champions).

    CD de voiture mêle joyeusement le hip hop, le rock, l’électro jarrien et de la chanson française décalée (C'est pas tout). Et puis, on retombe sur terre, mais une terre digne de l’Oulipo avec Le corps se leste.

    Beaucoup moins Je-m'en-foutiste que la pochette du EP ne le laisserait paraître, CD de voiture peut très bien avoir sa place dans votre boîte à gants. Si le cœur vous en dit.

    Korin F., CD de Voiture, EP, 2018
    https://www.facebook.com/korinfmusic

    Voir aussi : "Odyssée musical pour Dowdelin"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Prénom : Marlene

    Saint Valentin oblige, c’est aux cœurs de guimauve que se destine ce titre en exclusivité de Prénom Marlene, une jeune artiste qui vient de sortir son premier titre, Les mots qui rassurent.

    À découvrir – en attendant un premier album ?

    https://www.facebook.com/prenommarlene
    http://www.prenommarlene.com

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Faustine promet

    Dans la lignée de Pomme et de ces jeunes chanteuses pop-folk, il y a Faustine, auteure de Métamorphoses, un nouvel EP, moins léger qu’il n’y paraît a priori.

    La chanteuse nîmoise, qui a fait ses armes auprès de Tété, -M- ou Oxmo Puccino, trace sa route sans s’interdire de thématiques. La balade amoureuse et mélancolique Marmara côtoie un rock engagé et féministe, Je danse sous la pluie, une incantation pour les femmes et contre le mauvais sort jeté par les machistes de tout bord, une introspection sur le temps qui passe et le temps à venir (Ce qui me guette) mais aussi un récit sombre sur une migrante.

    La vie promesse conte à la première personne l’histoire d’un exode, sous les ricanements de Charon, le passeur mythologique. Métamorphoses se termine par le capricieux Sur ta bouche, une pop acidulée, légère et piquante comme une Tête brûlée.

    Faustine, Métamorphoses, Perlimpinpin Association, novembre 2018
    https://www.faustinechanson.com

    Voir aussi : "Ma Pomme"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • La vie à deux avec Maud Lübeck

    Sur la pochette de Divine, une vapeur énigmatique mange la moitié droite du visage de Maud Lüceck. À l’image de ce visuel, une impression de mystère plane sur ce court album de moins de 24 minutes. On devine l’auteure cachée dans un monde incroyable et derrière des compositions dans laquelle affleurent la délicatesse, la mélancolie, l’ombre et la lumière.

    L’amour, l’attirance et la vie à deux rythment les neuf titres de Divine, à l’image de celui qui donne le nom à l’opus, sorti trois ans après Toi non plus. Il y est question de la magie d’une rencontre qui vous laisse tétanisé et qui impose une suspension du temps ("Bouger serait un crime"). La mélodie est réduite à sa plus simple expression. L’interprétation place une distance pudique, pour ne pas dire majestueuse : "Divine / Divin hasard / Qui m’a conduit ce soir / À son regard / Divine / Si précieux / Je ne veux je ne peux / laisser partir ses yeux / Ne partez pas."

    Tout autant en retenue, Amoureuse traduit l’émoi envoûtant et l’aliénation de l’amour : "Je ne sais pas ce que tu as de plus / Ce qui fait que toi tu / Ce qui fait que toi tu m’as émue." Maud Lübeck propose un morceau, construit autour d’un rythme syncopé et d’allitérations en "t" qui entend questionner la vie à deux.

    Dans Peur d’aimer, cette vie à deux devient un refuge contre et malgré la peur ("J’aurais moins peur si j’étais deux") : peur de l’engagement, de la solitude, "du vent violent" et de l’aliénation. L’ambivalence se traduit dans la construction de ce titre à deux revers : couplets sombres faits d’hésitations et de ruptures, puis se déployant dans un refrain lumineux.

    Une remarquable économie de moyens

    À l’instar de L’autre part, la recherche de l’amour et d’une forme d’idéal ("L’été et le ciel azuré") constituent la première partie de l'opus: "J’aimerais vivre quelque part / Dans des rêves et dans des pensées / Me sentir bien quelque part / Allez." Comme souvent dans Divine, les claviers et les voix sont utilisés avec une remarquable économie de moyens.

    Cardiophonie scinde l’album en deux. Cette interlude électro et respiration instrumentale marque l’entrée dans une deuxième partie de l’opus. Là, il sera surtout question de séparations, de départs et d’absences.

    Ne me dis pas est la constatation d’une rupture – en dépit d’un "Je t’aime" trompeur. C’est en quelque sorte "un long requiem d’amour en fuite." Dans la bouche de Maud Lübeck, la fin de cet amour n’est pas clamée dans un cri de détresse mais exprimée comme une froide constatation. En retenue, avec délicatesse et avec une forme de majesté.

    L’un des meilleurs titres de l'album est sans doute L’Absente. Une grâce indéfinissable se dégage de cette chanson sur une amitié disparue ("À toi qui ne veut pas que nous soyons amis") et sur un appel au retour de l’être aimé. La composition mélodieuse et l’interprétation à fleur de peau rend déchirante cette histoire de rupture : "Si tu voyais mon cœur comme depuis il se traîne."

    Dans cette partie de Divine plus sombre, l’auditeur pourra objecter que Cœur est un chant amoureux : "Prends soin de moi ou je meurs." Sauf que dans ce cheminement personnel et sentimental, il est autant question d’une passion amoureuse que d’une forme d’aliénation, que Maud Lübeck exprime grâce à un chœur éthérée et inquiétant  : "La beauté du monde / Brune ou blonde / Si je me sens belle ou immonde / C’est toi qui me mène / C’est toi qui sème / Et tout ça parce que je t’aime."

    Divine se termine par cet aboutissement qu’est Le Dernier amour : "Je ne veux plus d’hiver / Sans ton regard / Plus de maison / Sans ton bazar / Je ne veux plus de nuit sans tes bras tendres / Je te veux pour ma vie / Sans plus attendre / /Et que tu sois mon dernier amour / Celui qui durera toujours." Avec Maud Lübeck, l’amour n’est pas ce monument insubmersible et incontrôlable, mais un fragile trésor, aussi précieux qu’un bijou de cristal Swarovski.

    Maud Lübeck, Divine, Finalistes, 2019
    http://www.maudlubeck.com

    Voir aussi : "Le retour de la femme mimosa"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Un, deux... et trois

    Ce troisième chapitre est pour Ulrich Forman un nouvel opus qui aspire à être écouté comme un concept album. 

    Concept album, oui. Mais de quel concept parlons-nous? D'emblée, Ulrich Forman nous entraîne dans un voyage musical quelque 50 années plus tôt, dans une pop acidulée (1234), psychédélique et conceptuelle, justement : celle d’Emerson Lake And Palmer, des Beach Boys (Home) ou du White Album des Beatles. D'ailleurs, pour ce nouveau chapitre, Ulrich Forman s'est entouré de talents avérés : Fab Dupont (The Do / Paul McCartney), Florent Livet (Phoenix / Bloc Party), Pavle Kovacevic (Sebastien Tellier), Graham Hawthorne (Brian Wilson, Paul McCartney) ou encore Antoine ''Chab'' Chabert (Daft Punk / Woodkid).

    La pop est enjouée et souriante (If You Want To), accrocheuse et planante (Today), mélancolique (I'm In Love, Pt. 2) et d'une belle emprise folk (All I Want).

    Pas de révolution musicale dans cet album régressif mais un joyeux retour vers le hippie, lorsque ce mouvement venait autant se ressourcer du côté de San Francisco que de Katmandou (Hold me).

    Et lorsque le producteur et musicien français Ulrich Forman – Polérik Rouvière, de son vrai nom – vient au rock c'est d'une manière ludique et sans prise de tête (You Gotta Stay).

    Nick Drake, avec la lumière en plus

    Go On – tiens, c’est aussi le titre de l’EP de Tom Leeb, que nous avons chroniqué il y a peu – fait quelques bonds spatio-temporels vers le début des années 80, du coté de Supertramp. On s'arrêtera avec plus d'attention sur It's All Right, singulier titre acoustique à la Nick Drake, avec la lumière en plus.

    À noter que la version album du titre Today est accompagnée d'une version acoustique et d'un remix à retrouver en digital.  C'est Ulrich Forman en personne qui signe lui-même la réalisation du clip, un road trip poétique, onirique et naïf.

    Le titre I'm In Love avait eu les grâces d'une énorme campagne de pub pour Attractive Wolrd. Une opportunité qui lui a donné l'assurance qui lui manquait pour se lancer à plein dans une carrière musicale. C'est aujourd'hui chose faite avec Chapter III - A Perfect Storm.

    Ulrich Forman, Chapter III – A Perfect Storm, Au revoir ma belle productions, 2018
    https://www.facebook.com/UlrichForman
    http://www.aurevoirmabelle.com

    Voir aussi : "Tom Leeb, comme une petite madeleine de Proust"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Laurie Darmon à nu

    Il y a tout juste un an, il était question sur Bla Bla Blog du premier album de Laurie Darmon, Février 91. Quelques mois, plus tard, l’artiste a choisi de ne pas se reposer sur cet opus réussi et s’est aventurée sur un terrain autrement plus audacieux et culotté. Elle sort en ce moment son nouvel EP, Dévêtue, créé et distribué dans une totale liberté. Que la chanteuse se mette à nu dans ce cinq titres est un euphémisme : Laurie Darmon y parle d’amour dans ce qu’il y a de plus brut, d’instinctif et, finalement, d’authentique.

    Bien entendu, il est aussi question de séparations subies, d’attentes douloureuses et d’attractions difficiles, à l’exemple de Reste ("Ce sera pareil ailleurs / Ne laissons pas passer les heures / On finira par le regretter mon cœur… / Je suis juste coincée là / Complètement bloquée sur toi / Et ça m’épuise / Non mais t’imagine pas / Ça me paralyse / Y’en a plus que pour toi") ou d’Îles grecques, lumineux et sucré ("J’avais envie que tu restes auprès de moi / Là-bas y a trop de filles trop de mecs trop de trucs / Et ce je ne sais quoi").

    Dans ce nouvel EP comme chauffé à blanc, l’auditeur retiendra d’abord On Bai. et Rengaine SM, deux morceaux aux titres explicites. Dans son premier album, Monte Encore montrait déjà toute l’audace de Laurie Darmon. Cette fois, la chanteuse fait de l’amour une invitation à la fête qui ne souffre aucun contrôle : "On danse danse danse danse / On se met bien bien bien / On se laisse aller comme ça / Je me laisse aller avec toi toi toi / On bouge on bouffe on boit on bai." Avec sa musique minimaliste dopée d’une énergie communicative, Laurie Darmon propose un titre décomplexé et libérateur.

    Un EP comme chauffé à blanc

    Tout aussi libérateur et bien plus audacieux encore, Rengaine SM propose sur une ballade naïve qui suit les confidences d’une jeune femme sur ses expériences sado-masos. Il faut avoir l’art de maîtriser le texte comme Laurie Darmon pour pouvoir oser une telle mise en musique : "Je me souviens des interdits sur tes lèvres / Ne ferme pas les yeux j’ai dit ou je te crève / C’était bon c’était bon c’était bon / C’était la vie qui venait nous pénétrer par ici aussi." Dans l’emballement de ses confidences, la musicienne insuffle dans Rengaine SM cette saveur romanesque et touchante qui donne à ce titre une légèreté paradoxale : "J’en veux encore / Pourquoi t’as tout repris / Tu aurais pu au moins laisser ton corps."

    Une dernière chanson mérite qu’on lui porte une attention particulier, Stéphane et Stéphanie. Rien à voir avec le titre éponyme d’une certaine Caroline Verdi, obscure chanteuse des années 70 – un petit tour sur Bide & Musique vous en convaincra définitivement. Le "couple de noctambules" qui fait l’objet de cette samba slamée est une réussite totale : sophistication bluffante dans les ruptures de rythmes, texte déchirant d’humanité, portrait esquissé de deux bobos que l’on aimerait croiser, voix nette et sans fioriture qui rappelle la Laurie Darmon slameuse de La Rupture : "Tu m’as laissée toute seule / Et maintenant c’est moi qui reste / Là sur le bord de ta gueule / T’as pas débarrassé les miettes / J’avais pas l’habitude avant / J’étais la fille qui sait déjà / Que chaque soir à l’appartement / Même si c’est tard tu seras là." S’il n’y a qu’un seul titre qui peut justifier l’écoute de cet EP, c’est sans conteste Stéphane et Stéphanie.

    Avec On Bai., Laurie Darmon s’est jetée dans le grand bain d’une liberté, certes risquée mais qui augure un beau devenir. Si ce ne sont que les préliminaires d’un deuxième album, on a hâte d’en découvrir plus.

    Laurie Darmon sera au Bus Palladium le 31 janvier 2019.

    Laurie Darmon, Dévêtue, Lionne Records, 2019
    Laurie Darmon au Bus Palladium, Paris, le 31 janvier 2019, 20 heures
    https://www.facebook.com/lauriedarmonoff

    Voir aussi : "Vingt-sept ans à la limite"
    "Laurie Darmon, la fille formidable"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Tom Leeb, comme une petite madeleine de Proust

    Les auditeurs nés après les années 80 et bercés par la pop des années 90 goûteront le premier EP de Tom Leeb, Are We Too Late, comme une petite madeleine de Proust.

    D'accord, il n'y a pas de révolution musical, mais ce premier opus a indéniablement été écrit avec cœur, sinon avec les tripes. Un vrai piège à filles : des mélodies simples mais efficaces, une voix assurée et nasillarde, une orchestration impeccable, des guitares cristallines et, pour couronner le tout, un travail en studio exemplaire.

    De la pop au cordeau romanesque (Are We Too Late ou I Still Love You), pour ne pas dire romantique ou mélancolique (Revenge). Proprement chavirant. Pour preuve, Are We Too Late, cumule déjà plus de 12 millions de vues sur Youtube.

    L'écoute de Tom Leeb nous fait perdre quelques années et nous fait revenir à notre adolescence, du temps des baisers qu'on volait sous les portes – pour reprendre un standard d’un de nos récents grand disparu.

    Assurément, Tom Leeb est une des futures belles grandes voix de la pop en plus d'être un acteur que l’on peut découvrir sur les planches, comme dans le film Edmond d'Alexis Michalik... Un artiste complet, quoi.

    Tom Leeb, Are We Too Late, Roy Music, 2018
    Chaîne Youtube "Kevin & Tom"

    Voir aussi : "Aznavour, le mal-aimé"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !