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Musiques - Page 93

  • Comme des taureaux sauvages

    Gorillaz, le groupe créé par Damon Albarn et Jamie Hewlett, a créé le 10 juin dernier un festival sur mesure, le Demonz Day Festival.

    Situé en plein cœur de Dreamland, le parc d'attraction de Margate en Angleterre, ce festival d’un soir, unique et ambitieux, rassemblera, outre Gorillaz, des guests stars qui en feraient pâlir d’envie plus d’un : Vince Staples, De La Soul, Denny Brown, Little Simz, Fufanu, Kalis Uchis, Popcaan, Kilo Kish ou Claptone.

    Le Demonz Day Festival a marqué le retour mené tambour battant de Gorillaz, après la sortie mondiale de leur dernier album, Humanz.

    Red Bull TV a mis en place un dispositif pour retransmettre le festival en livestream, incluant la très attendue prestation de Gorillaz aux alentours de 20 heures. Ces retransmissions sont disponibles en replay pour voir ou revoir ce festival d’un soir.

    Gorillaz sera de retour en livestream lors du Montreux Jazz Festival, du 30 Juin au 15 Juillet 2017.

    https://demondayzfestival.com
    https://www.redbull.tv/demondayz

  • Un art peut en cacher un autre

    Le catalogue édité pour le programme de l’opéra Nantes-Angers pour la saison 2017-2018 réserve une divine surprise.

    Bien entendu, les passionnés d’art lyrique découvriront les futurs rendez-vous de l’illustre maison ligérienne pour la saison prochaine : une Damnation de Faust de Berlioz, un Fidelio de Beethoven, une nouvelle production du Couronnement de Popée de Monteverdi ou un Rinaldo d’Haendel conduit par Bernard Cuiller.

    Le bloggeur entend cependant s’arrêter sur ce qui fait le vrai plus de ce catalogue : ses illustrations. Bien entendu, le choix promotionnel de faire appel à un artiste photographe pour les catalogues lyriques n’est pas nouveau et d’autres établissements lyriques ont suivi cette mode. L’Opéra de Paris propose ainsi d’épais et classieux programmes, souvent enrichis de clichés au minimalisme qui peut d’ailleurs laisser perplexe.

    Pour la saison 207-2018, l’opéra de Nantes a choisi Nicolas Dhervillers, un photographe internationalement reconnu pour son sens du lyrisme et de la mise en scène.

    Pour le programme musicale de l’établissement nantais, la série Detachment, dont est tirée la majorité des photos, nous transporte dans des paysages grandioses et aux mises en scène picturales (par exemple l’illustration pour Mam’zelle Nitouche de Hervé). Les personnages y semblent soit contemplatifs, soit perdus (la couverture du catalogue). L’illustration pour Fidelio rappellera sans doute les paysages de neige de l’impressionniste norvégien Frits Thaulow, mis à l’honneur lors du dernier Normandie Impressionniste.

    Une photographie de la série Road Movie illustre La Damnation de Faust, cette fois dans une scène que l’on croirait sortie d’un film noir américain. Quant au cliché choisi pour illustrer le Rinaldo d’Haendel, il n’est pas sans rappeler la patte du réalisateur français Fabrice Gobert (Les Revenants, Simon Wemer a disparu).

    Ajoutons aussi, non sans une pointe de regret, qu’un Pelléas et Mélisandre aurait été un dernier et superbe clin d’œil à l’adresse de Nicolas Dhervillers, lui dont les clichés oniriques font le pont entre le symbolisme (une photo tirée de la série Hommages pour le spectacle Atys en Folie) et la modernité (My Sentimental Archives pour Les P’tites Michu).

    L’Opéra de Nantes a créé un catalogue pour faire découvrir sa programmation musicale, et c’est sur un photographe que nous nous enthousiasmons. Comme quoi, un art peut en cacher un autre.

    http://www.angers-nantes-opera.com
    http://www.nicolasdhervillers.com
    Nicolas Dhervillers à Kansas City, Missouri, USA, du 1er septembre au 28 octobre 2017,
    à la Fondation Louis Moret, Martigny, Suisse, du 9 septembre au 15 octobre 2017,
    à la galerie Hiltauwsky, Berlin, du 23 novembre 2017 au 15 janvier 2018

    © Nicolas Dhervillers

  • Rock in Vercors

    Après le succès des deux premières éditions qui ont accueilli jusqu'à 11 500 spectateurs, le Vercors Music Festival revient avec une programmation musicale et riche de promesse pour cette toute jeune manifestation.

    Le festival, installé entre les montagnes du Vercors, propose une programmation panachée, entre têtes d’affiches, groupes émergents, jeunes talents et vedettes internationales : Catherine Ringer, Morcheeba, Tryo, Camille, Matmatah, Radio Elvis, Chinese Man, La Femme,Fakear, François & The Atlas Mountains ou encore Gauvain Sers, la sensation du moment.

    Au programme du Vercors Music Festival, cinq jours de festivités avec des concerts en accès libre l'après-midi, une scène payante sous chapiteaux le soir et des activités tout au long de l’événement.

    Vercors Music Festival du 7 au 11 juillet
    30 concerts · 3 scènes, 15 € à 30 €
    Maison des Sports - 38880 Autrans
    http://www.vercorsmusicfestival.com

  • Jon and Roy, musicalement durable

    C’est à Vancouver que le trio (sic) canadien Jon and Roy a enregistré son septième album The Road Ahead Is Golden, sorti en France le 9 juin en digital et le 23 juin en disque.

    Jon Middleton et Roy Vizer, accompagnés de leur troisième comparse Louis Sadava, proposent une folk musicalement durable, dans les onze titres authentiques de The Road Ahead Is Golden. Jon and Roy nous baladent dans un paysage artistique qui sent bon les voyages, la recherche de la paix intérieure et les grands espaces : "I’m heading for the other side / Where the light is always right / Where we don’t have all these heavy plights / And the loving overrides" (The Better Life).

    Jon and Roy parlent de liberté, d’honnêteté et de cette difficulté à être soi-même, nous obligeant à être dans une course vaine et sans fin : "You're dragging on like wintertime / Rolling through the rubble on your mind / Back in your knowing place / With a weapon you don't want to waste but hey / Now you're on the ground and running" (Runner).

    Pas de chichis pour un groupe qui ne s’embarrasse pas d’artifices ou de technologies : instruments acoustiques, voix posée, mélodies travaillées avec soin. Il est connu qu’il n’y a rien de plus difficile que la simplicité. Mission remplie donc pour le groupe canadien. Jon Middleton affirme ceci : "Nous avons travaillé vraiment dur pour cet album, bien que tout soit arrivé très vite."

    Les successeurs de Nick Drake imposent un pop-folk durable et qui a vocation à durer. Du moins, Jon and Roy s’y emploieront dès cet été, grâce à une tournée en Europe. Ils seront d’ailleurs en concert au Festival Rock Les Bains le 13 août prochain. Pour reprendre le titre de leur dernier album, la route est dorée pour les Canadiens de Jon and Roy.

    Jon and Roy au Festival Rock Les Bains, Plombières-les-Bains (88), le 13 août 2017
    http://jonandroy.ca

  • Lavie, mode d'emploi

    Oren Lavie, le grand public l’a découvert cette année grâce au duo qu’il forme avec Vanessa Paradis pour la chanson Did you really say no?, le premier titre de Bedroom Crimes. Cette perle musicale initie un album folk d’une belle cohérence, à la fois mélancolique et léger, porté par une vraie voix de crooner.

    Oren Lavie a déjà plusieurs vies derrière lui : homme de lettres et philosophe israélien, écrivain jeunesse (The Bear Who Wasn’t There), dramaturge (Sticks and Wheels en 1997), animateur pour la télévision (chez Jimmy Kimmel), youtubeur (Her Morning Elegance a été vu par plusieurs dizaines de millions d’internautes et est présent dans Bedrrom Crimes avec une nouvelle version), compositeur de musiques de films (pour Le Monde de Narnia) et, bien entendu, auteur et chanteur. Bedroom Crimes est une nouvelle facette d’un artiste aux multiples facettes, fascinant et attachant. Tel un opéra pop, ce concept album se divise en deux actes, aux titres se répondant mutuellement et se faisant écho. Ces titres sont autant de scènes, ponctuées par des d’intermèdes, les trois "sonates sentimentales" (Sonata Sentimental #1, #2 et #3).

    Dans le titre phare Did you really say no?, Oren Lavie permet à Vanessa Paradis de s’illustrer comme rarement, avec une grâce solaire : "Were you happy as a child? / Saw you dancing in the breeze? / Baby baby on the floor / What did you come here for? / Did you really say no?"

    À ce duo, vient répondre directement, plus loin dans l’album, le très réussi The Passion Song, à l’instrumentation soignée à la Tindersticks et à la voix caressante : "Did you really say No? / Well, I thought you meant yes / There were shadows in your hair / There were flowers on your dress / And the flowers grew wild / And the shadows grew thin / You were happy as a child / Dancing in the wind."

    L’artiste israélien mise sur des mélodies soignées, le timbre chaleureux de sa voix tout en nuances et quelques instruments – piano (Sonata Sentimental #1 - You’ve changed), guitares (Note to Self), cordes (Did you really say no?), ou cet ensemble jazzy réduit pour la reprise de Her Morning Elegance.

    Dans Look At Her Go, Oren Lavie ose toutefois, avec réussite, l’électro pour un titre enivrant, sombre et mystérieux : "Look at her go she was oh so sweet / Bringing apples and flowers and things / to eat / Oh such beautiful flowers / Sweets to devour / She’s pretty and soft / He’s perfumed and showered.

    Autopsy Report est un autre titre phare du disque, à l’engagement plus sombre, plus gothique, plus sophistiqué aussi. Oren Lavie prouve dans cette chanson tout le soin qu’il met à ses textes : "Second victim on her back / Yellow hair dyed Auburn Black / Cause of death: a slow decay / Time of death: was every day / Spray a drop of your perfume / Watch the flowers, now in bloom / There’s a stranger in your room? / Baby baby made no sound / Saw your body hit the ground / Oh no… Oh No..."

    Bedroom Crimes, qui est aussi le sous-titre de la deuxième Sonata Sentimental, s’avère l’album d’un écorché vif pour qui l’amour n’est pas la bluette innocente mais une arme mortelle (Autopsy Report) qui fait de nous des assassins ("Tell now, my sweet / Am I bleeding on the sheets? / Guilty of a crime / Committed in my sleep? / Crimes we commit / Moving underneath the sheets," Sonata Sentimental #2: Bedroom Crimes). La séparation, l’incompréhension et la douleur : en crooner mélancolique, Oren Lavie fait l’autopsie du sentiment amoureux, dans ce qu’il a de plus lumineux ou de plus sombre :"The dark uncovers us / And under the covers / Lying Second hand lovers / Tonight" (Second hand lovers). Voilà ce qui constitue le mode d’emploi et d’écoute d’un album passionnant.

    Oren Lavie, Bedroom Crimes, Sony Music A+LSO, 2017
    https://www.orenlavie.com

  • La fête... de quoi ?

    Prêts à vous faire péter les tympans, en ce 21 juin ? Bob Sinclar et la les experts de la Journée Nationale de l’Audition (JNA) ne mangent pas (ou plus) de ce pain là. Le célèbre DJ s’est allié avec des experts de l’audition pour promouvoir une fête de la musique acoustiquement éthique. Il y avait la malbouffe, il y aura désormais sans doute la "mal-musique."

    Éviter les risques d’acouphènes après une exposition sonore prolongée lors d’un concert ou une soirée en discothèque : c’est le message que le collectif d’experts de la JNA va diffuser pendant la Fête de la Musique mais aussi les festivals de l’été 2017.

    Pour cette campagne, les responsables de la JNA se sont offerts une collaboration hors-norme : celui de Bob Sinclar, DJ international, star de l’électro, roi de la nuit et qui a fait des décibels sa notoriété.

    L’artiste français a accepté de mettre son image au service de la prévention auditive. Pour cette Journée de l’Audition, une bande dessinée a été créée, avec Bob Sinclar dans le rôle principal. "Pour moi, cette BD, c’est pouvoir dire aux gens : faites attention à vos oreilles, protégez-vous le plus possible, ne restez pas près des enceintes, si vous voulez participer un maximum, et être devant, mettez des bouchons d’oreille pour vous protéger. Les bouchons ne vous coupent pas de la musique mais vous font participer, sans risques !"dit le DJ.

    La Journée Nationale de l’Audition a fait de cette bande dessinée le support principal pour parler de la nécessité de protéger ses oreilles, y compris chez un roi de la fête comme Bob Sinclar : "Moi, je fais toujours attention à mes oreilles, avec du matériel professionnel, je ne suis pas sur la piste de danse, je n’ai que du matériel professionnel que j’adapte à mes besoins. Je n’ai pas cette puissance sonore qu’il peut y avoir sur le dance floor ou pendant un concert."

    Cette BD de 12 pages sera diffusée à plus de 200 000 exemplaires dans de nombreuses villes de France et salles de spectacles, comme l’Alhambra, le festival Fernande à Sète, Sud Concerts ou les Pluralies, et avec le soutien des restaurants de fast-food Subway et de chaîne de distribution Cultura.

    Professionnels de santé, audioprothésistes, sophrologues et acteurs de la prévention seront quelques-uns des acteurs de cette JNA, avec bien entendu Bobn Sinclar en maître de cérémonie.

    http://www.journee-audition.org

  • Mon mec à moi

    Bla Bla Blog s’était intéressé à Alka lors de la sortie de son premier album La Première Fois.

    La chanteuse et actrice vient de sortir un nouveau single, Mon Mec, en duo avec Philippe Katerine, en attendant sans doute un deuxième album. Alka Balbir et Philippe Katherine avaient déjà collaboré ensemble dans le film Gaz de France de Benoît Forgeard.

    Mon Mec marque une collaboration à suivre. Après Benjamin Biolay, pour La Première Fois, c’est auprès d’une autre grande figure de la chanson française, Philippe Katerine, qu’Alka poursuit son petit bonhomme de chemin.

    "Suprême Alka"
    "Alka à l’Élysée"

  • Où es-tu, Berry ?

    On avait quitté Berry en 2012, avec l’album Les Passagers. La chanteuse avait choisi le fil conducteur du voyage pour des chansons délicates et pudiques, portées par une voix caressante, l’une des plus belle sans doute de la scène française. Est-elle revenue de ses voyages ? Où est-elle aujourd’hui et quelle est son actualité ?

    Il convient au préalable de faire quelques rappels sur la carrière de Berry, commencée en 2008 avec un premier album, Mademoiselle, remarqué par la critique et le grand public. Disque d'or, il a été suivi de plusieurs centaines de concerts en France comme à l'étranger (Brésil, Corée du Sud ou Serbie). Mademoiselle ce sont 10 joyaux musicaux que la chanteuse a sculpté avec ses acolytes Manou et Lionel Dudognon.

    L’univers de celle qui a commencé sur les planches de théâtre est déjà là, dans des chansons intimistes, mélancoliques et non sans noirceur, portées par une orchestration soignée et une voix claire et chaleureuse.

    Le disque s’ouvre sur le morceau qui donne son titre à l’album : Mademoiselle c’est le portrait d’une jeune femme d’aujourd’hui, plus tout à fait adolescente, pas encore adulte ("Mademoiselle / J’ai des secrets / Des choses que je sais / Que je tais / Un vieux bubble gum / Qui colle à la peau / Comme un homme"). Ce premier album allie la grâce à une sombre mélancolie. La musicienne sait transformer une balade amoureuse en déchirant chant d’adieu (Plus Loin), nous faire voyager avec Las Vegas dans un road-movie dans l’Amérique fantasmée du cinéma de Martin Scorcese, Terry Gillian (Las Vegas Parano) ou des frères Cohen. Berry sait jouer avec l’impudeur et impudeur (Belle comme Tout), toiser et mépriser avec élégance (Enfant de Salaud) et parler du bonheur éphémère (Le Bonheur) comme des combats quotidiens (Demain ou Chéri).

    Qautre ans plus tard, le deuxième disque de Berry, Les Passagers, a pris contre-pied son public. Avec le même raffinement et la même fragilité, l’artiste a construit un album sur le thème du départ et du voyage. Cette cohérence, assure l’artiste, n’est qu’une succession d’heureux hasards et d’intuitions. Pour Les Passagers, Berry a embarqué ses deux musiciens complices de Mademoiselle jusqu'à New York puis Paris, après une série d'enregistrements dans le Centre de la France (le Berry ?).

    International, ce deuxième disque l’est jusque dans les influences et les collaborations artistiques : l’arrangeur brésilien Eumir Deodato, Johan Dalgaard pour les claviers, l’ex Taxi Girl Daniel Darc ou l'auteur et compositeur hawaïen Troy Von Balthazar (Chokebore). Ces collaborations tous azimuts apportent des couleurs incomparables à un album qui n’a pourtant pas eu le même succès que Mademoiselle.

    Les Passagers mérite d’être redécouvert et réévalué pour sa richesse et son souffle : l’ouverture pop de Si Souvent, les guitares acoustiques des Mouchoirs blancs, le piano sobre de Ce Matin ou la touche country de Like A River, l’orchestration dense et bouleversante de Partir Léger ou la facture brésilienne de Voir du Pays. La chanteuse française assume tout autant l’influence de Serge Gainsbourg, notamment avec le parler-chanter du titre Brune, aux accents de You’re Under Arrest. Birkinienne, Berry l’est dans l’envoûtant For Ever, l’un des meilleurs tires de l’album, porté par une guitare easy-listening, des paroles mâtinées de franglais et toujours cette voix irrésistible.

    L'artiste a construit un deuxième album dépaysant, à la fois sombre et lumineux. La voix cristalline et délicate de Berry nous parle de départs, de voyages éphémères ou définitifs, de ruptures amoureuses (Les Mouchoirs blancs), de besoin de fuites (Non Ne Le Dis Plus) et de cette mort qui nous attend au tournant (Partir Léger). L’auditeur devient voyageur, sur les traces d’une Berry, plus américaine que jamais.

    Aujourd’hui, où est-elle, alors qu’aucun nouvel album ne se profile à l’horizon ? La réponse à cette question est dans le calendrier de ses tournées, en France comme à l’étranger. Berry se produira en effet les 12 et 13 juin 2017 à l'Européen, avant de s’envoler aux États-Unis au Nouveau Mexique (Taos) et à Chicago. Nous voilà rassurés.

    Berry, en concert à l'Européen, les 12 et 13 juin 2017
    Berry, Mademoiselle, Casablanca Records, 2008
    Berry, Les Passagers, Casablanca Records, 2012

    http://www.casadeberry.com