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"Le Café philo passe le Bac !" Le Café philosophique de Montargis du 25 avril sera animé par des lycéens du Lycée en Forêt
Le Café philosophique de Montargis propose un débat exceptionnel à la Médiathèque de Montargis le vendredi 25 avril 2025 à 19 heures. Ce seront des élèves de Terminale du Lycée en Forêt qui seront au micro pour animer un débat qui aura pour sujet cette question : "Sommes-nous maîtres de nos technologies ?"
La technologie fait d’autant plus partie de notre vie que, depuis quelques années, le développement de l’intelligence artificielle et de la robotique viennent nous interroger sur leurs impacts. Nos emplois sont-ils en danger ? L’homme peut-il rivaliser face à des ordinateurs d’autant plus surpuissants qu’ils tiennent dans la poche ? Sommes-nous condamnés à subir ces technologies ? Bien que l’homme ait créé toutes ces techniques, peut-il encore en maîtriser leurs développements ? Ne sommes-nous pas, au contraire, esclaves de ces technologies ? Devons-nous les craindre ? Et si oui, pourquoi ? Comment pouvons-nous devenir ou redevenir maîtres de ces nouvelles techniques ?
Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 25 avril 2025 à 19 heures pour cette séance exceptionnelle.
Films de famille (éd. Borromées), l’essai de Philippe Collinet, un "psychanalyste cinéphile", se veut "une tentative de nouer le cinéma et la psychanalyse dans le cadre familial". Dans cet essai mixant science psychanalytique et art cinématographique, quelques questions essentielles se posent : "Qu’est-ce qu’une famille ?", "Le père a-t-il encore un nom ?", Qu’est-ce qu’une sexualité libérée ? Quels liens peuvent exister entre les pères, les mères, les fils et les filles ? Et les orphelins et orphelines ? Quant aux femmes, où en sont-elles suite aux différentes vagues de révolutions féministes ? Voilà de vastes et passionnants sujets décryptés grâce au cinéma, de Charlie Chaplin à Nanni Moretti, en passant par Claude Sautet, François Ozon ou Brigitte Bardot.
Une brève histoire du cinéma donc, avec le rappel des inventions techniques, sans oublier l’évocation capitale des films publicitaires ou des films d’amateur rendus possibles grâce à la popularisation des caméras, via la vidéo : "L’intention première est de filmer pour garder en mémoire le souvenir des événements, des lieux, des membres de la famille." Et c’est là que le psychanalyste parle : "L’histoire familiale ne se filme pas, ne se découpe pas, ne se monte et ne se projette pas sans une autocensure inconsciente et cachée. Le refoulement est naturel et réflexe." Autre genre évoqué, celui du film d’auteur : "Le cinéaste et ses inventions (...) peuvent faire avancer et approfondir les concepts de la psychanalyse et peut-être modifier parfois l’écoute des patients sur le divan dans la cure." Film d’art et d’essai et documentaire peuvent s’alimenter à cet égard mutuellement, comme le montrent les premières œuvres d’Arnaud Desplechin La vie des morts et La Sentinelle : "La poésie et l’opéra, écoutés en silence, ménagent des entractes intenses de partage familial. On reste en famille, une famille mise en actes sur une autre scène, la vraie".
L'auteur fait le focus sur plusieurs films, objets de chapitre à part. La première œuvre commentée est The Fabelmans de Spielberg, "le cinéaste de la jeunesse", formidable portrait familial autour du cinéma. Quel autre film pouvait commencer aussi bien cet essai ? "Sam (...) prend conscience que le cinéma a des effets inattendus dans sa famille et au lycée où les réactions des amis ou rivaux sont à l’opposé de ce qu’il attendait".
À mi chemin entre essai psychanalyse et exégèse autour du cinéma, on trouvera dans l’ouvrage de Philippe Collinet des pages documentées sur la structure familiale, sa définition, le système du patriarcat et sur les "complexes familiaux" qui fait l’objet d’un chapitre, tout comme les autres parentalités (homoparentalité, adoptions, GPA ou coparentalités). Le complexe d’œdipe n’est pas non plus oublié.
À mi chemin entre essai psychanalyse et exégèse autour du cinéma
La culture cinématographique de Philippe Collinet impressionne dans cet essai dédié à la psychanalyse. James Dean, Xavier Dolan – très présent dans l’ouvrage – ou François Truffait côtoient Pasolini, Maurice Pialat ou Julia Ducourneau ("l’enfant terrible du cinéma au féminin", présente avec ses deux films majeurs, Grave et Titane).
Le chapitre intitulé "Le complexe de la sexualisation" s’intéresse aux questionnements de féministes radicales au sujet des questions de genre et de sexe ("Il faut détruire politiquement, philosophiquement et symboliquement les catégories d’homme et de femme" écrivait M. Witting). L’auteur insiste sur son refus de souscrire à de tels extrémismes qui ne reflètent qu’une minorité de femmes : "La psychanalyse rencontre peu de femmes aussi radicalisées, sur le divan", rappelle-t-il avec raison. Pour appuyer ses propos, là encore Philippe Collinet évoque plusieurs films : Petite fille de Sebastien Lifshitz (2020), Laurence anyways de Xavier Dolan (2012) et Masculin, Féminin de Jean-Luc Godard (1966).
Les cinéphiles trouveront matière à découvrir des films moins connus, que ce soit Mon roi de Maïwenn (2015), le film néo-zélandais L’Âme des guerriers de Lee Tamahori (1994) ou Maria’s lovers d’Andreï Kontchalovski (1984).
Philippe Collinet propose une section consacrée aux enfants, le cinéma s’étant très tôt intéressé à eux. Que l’on pense au Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939) ou Cendrillon (1950). Les parents (avec le chapitre "Les parents terribles") ne sont pas en reste , avec quelques grands films : L’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune de Jacques Demy (1973), Trois hommes et un couffin de Coline Serreau (1985) ou Le Fils du désert de John Ford (1948).
Le rôle des femmes et des mères n’est pas absent. Jean Eustache ouvre la marche avec son chef d’œuvre, certes daté, La Maman et la putain (1973), Tout sur ma mère de Pedro Almodovar (1999) ou Sonate d’automne d’Ingmar Bergman (1978).
On peut remercier Philippe Collinet de ne pas avoir oublié Citizen Kane d’Orson Welles qui est sans doute à classer parmi les trois plus grands films de l’histoire du cinéma, sinon le plus grand.
Non sans malice, l’auteur consacre un chapitre à "la grande famille du cinéma", une allusion lancée parfois avec emphase (Jane Moreau) mais aussi moquée pour son entre-soi. Finalement quel autre art que le cinéma pouvait aussi bien parler de la famille ?
Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 mars 2025 à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Peut-on vivre au présent ?"
L’expression "Carpe diem" du poète romain Horace invitait à ne se soucier que du présent. Une recommandation qui a traversé les siècles jusqu’à notre époque nous invitant au lâcher-prise et à jouir du présent. Le "carpe diem" a même sa journée nationale !
Alors que de nombreux philosophes se sont intéressés au temps, la première interrogation est de savoir si le temps existe ou s’il n’est qu’une notion évanescente. Dans ce cas, comment profiter de ce présent et comment "le vivre" ? Qu’est-ce que cela peut nous apporter ? Devoir vivre au présent pour échapper au passé fini et à l’avenir incertain n’est-ce pas au contraire nous apporter une contrainte ? En quoi le passé et l’avenir seraient-ils à fuir absolument ?
Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 mars 2025 à 19 heures.
Saluons l’initiative de La Poste qui choisit de rendre hommage à un très grand – et trop, discret – philosophe, Emmanuel Mounier. 2025 marque le 120e anniversaire de sa naissance. C’est l’occasion pour La Poste d’émettre un timbre à son effigie.
Emmanuel Mounier est né à Grenoble le 1er avril 1905 de parents modestes d’ascendance paysanne. Après des études de philosophie avec Jacques Chevalier, auteur notamment des Entretiens avec Bergson, Emmanuel Mounier poursuit à Paris sa préparation à l’agrégation de philosophie qu’il obtient en 1928, à l’âge de 23 ans.
La découverte de la pensée de Charles Péguy le conduit à renoncer à une carrière universitaire toute tracée et l’amène à fonder, avec quelques amis, la revue Esprit en 1932, revue internationale et laboratoire d’idées.
Exemplaire dans une existence marquée par ses convictions sur l’humanisme, le suivi de ses convictions et le sens aigu de son analyse du monde contemporain, il participe jusqu’à sa mort, le 22 mars 1950, à tous les engagements qui ont marqué la France et le continent européen : la dénonciation des accords de Munich, la défense de la République espagnole, la Résistance, la condamnation de l’oppression coloniale, la participation à la construction européenne.
Emmanuel Mounier méritait largement d’être honoré pour ses engagements
Timbre Emmanuel Mounier Portrait de René ICHÉ Impression : héliogravure Format du timbre : 30 x 40,85 mm Présentation : 15 timbres à la feuille Tirage : 702 000 exemplaires Valeur faciale : 1,39 € Lettre Verte Conception graphique timbre à date : Ségolène Carron Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 21 et samedi 22 mars à Grenoble, Bureau de Poste, le vendredi 21 mars de 10h à 12h et de 14h à 17h et le samedi de 9h à 11h, 12 rue de la république et à Paris, Le Carré d’Encre, de 10h à 19h, 13 bis rue des Mathurins (Oblitération jusqu’à 17h). https://www.laposte.fr/boutique https://www.lecarredencre.fr
Le Café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette/Loing le dimanche 9 mars à 15 heures. Ce sera une séance exceptionnelle à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le sujet du débat aura pour question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"
En quoi et pourquoi les regards portés sur les femmes peuvent-ils être méprisants, critiques, voire violents ? Les choses ont-elles changé depuis la Révolution #Metoo ? Que reste-t-il encore à faire ? Qu’est-ce que la philosophie peut-elle dire sur le regard ? Le "female gaze" pourra être débattu, tout comme l’apport des intellectuel⸱le⸱s sur le droit des femmes et sur l’évolution du regard que les hommes portent sur les femmes depuis 2017.
Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 février 2025 à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Peut-on être maître de ses désirs ?"
Nous vivons dans une société appelant à la consommation, à la jouissance et à l’écoute à tout prix de nos désirs. Mais que signifie désirer ? Il semble que lorsque nous désirons, nous ne l’avons pas volontairement choisi. Le désir s’impose à nous comme quelque chose qui nous dépasse. La philosophie parle souvent d’être "esclave de nos passions". En cela, le désir s’opposerait à la raison.
Maîtriser ou non ses désirs impliquerait que le désir est un obstacle à une vie heureuse, voire qu’il est à rejeter (Schopenhauer). Descartes parle même de "changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde". Que fait-il en penser ? Nos désirs peuvent-ils justement être modifiés ? Puis-je avoir un contrôle sur eux ? Le faut-il ? Quel danger y a-t-il à contrôler nos désirs et à nous auto-censurer ? Au contraire, que puis-je en tirer ?
Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 février à 19 heures. La participation sera libre et gratuite.
À noter également que le Café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette/Loing le dimanche 9 mars à 15 heures. Ce sera une séance exceptionnelle à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le sujet du débat aura pour question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"
Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 31 janvier 2025 à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?"
Une telle question pourrait surprendre. La conscience semble être ce qui distingue fondamentalement l’homme de l’animal, l’être civilisé de la bête sauvage, le citoyen doué de morale de la personne sans foi ni loi. La conscience serait a priori ce que chacune et chacun devrait suivre dans sa vie personnelle et sociale.
Or, que veut précisément dire "suivre sa conscience ?" Cela voudrait-il dire que la conscience serait une entité autonome à qui l’on pourrait obéir ou non ? Et dans ce cas, d’où viendrait la conscience ? D’où vient son autorité ? Pourquoi dois-je y obéir ? Est-elle déconnectée de la raison ? Les participants seront également invités à débattre de la question du bien et du mal.
Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 31 janvier 2025 à 19 heures.
Parmi la pléthore d'ouvrages de vulgarisation philosophiques, celui-ci offre la particularité de s'intéresser aux grands concepts philosophiques. La caverne de Platon, le pari de Pascal, la dialectique de Hegel, le Cogito de Descartes, la mauvaise foi de Sartre ou le Surhomme de Nietzsche sont expliqués de manière claire.
Les lycéens de Terminale - mais aussi tous ceux qui s'intéressent un tant soit peu à la philosophie - trouveront certainement dans cet ouvrage matière à éclairer leur lanterne et à comprendre des théories parfois mal comprises.
Les auteurs ont également choisi de traiter de concepts moins connus : le théorème de Gödel, le cerveau dans une cuve, le sens commun de Moore ou... les zombies de Chalmers ! J'ai cependant quelques réserves à faire sur ce vade-mecum. Tout d'abord, on peut être frustré par ce livre aux articles si courts qu'ils restent parfois obscurs (je pense à la rubrique "Langage et logique" que j'ai trouvée très difficile). Le choix de grands chapitres est lui aussi critiquable : "Langage et logique", "Science et épistémologie", "Esprit et métaphysique", "Philosophie politique et éthique", "Religion", "Grands moments" (!) et "Philosophie européenne" (!). Un choix chronologique n'aurait-il pas été mieux ? Ensuite, ce livre prend le parti de faire l'impasse sur les philosophes eux-mêmes (leur biographie se limite à leur nom, prénom et dates, à l'exception de sept philosophes dont la vie et la carrière sont résumées en quelques lignes).
S'il veut aller plus loin, le lecteur est invité à se munir d'un dictionnaire. Disons que c'est un choix délibéré des auteurs. Mais la principale réserve reste sur la brièveté de ce manuel (qui est certes un argument en sa faveur) : en faisant de larges raccourcis, ce petit livre fait des choix arbitraires et - pire - des impasses assez peu compréhensibles. A côté des penseurs allemands ou grecs antiques incontournables, les auteurs ont offert une place de choix aux philosophes anglo-saxons et américains. Cela peut se comprendre pour des penseurs comme Hume ou Russell. Seulement, comment expliquer que des philosophes comme Ryle, Chalmers ou Kuhn aient droit à une rubrique alors que d'autres, comme Kierkegaard, Foucault ou les Encyclopédistes français aient été zappés ? Dommage.