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Philosophie - Page 5

  • La guerre est-elle contraire à la nature humaine ?

    Le café philosophique de Montargis fait son grand retour le vendredi 20 mai 2022 au Belman, à 19 heures, Après plus de deux ans de silence en raison de la crise sanitaire, l’animation philosophique de Montargis fixe un rendez-vous pour une soirée-débat autour d’un sujet – hélas ! – d’actualité : "La guerre est-elle contraire à la nature humaine ?"

    Le thème choisi par l’équipe du café philo tombait sous le sens, après le déclenchement d’une guerre en Europe. Il ne s’agira pas pour autant de débattre sur les événements qui se passent en Ukraine, mais plutôt de s’interroger sur un thème qui semblait, pour beaucoup ici, appartenir au passé.

    Qu’est-ce que la philosophie a à nous dire au sujet de la guerre ? Et d’abord, que recouvre la guerre ? Il est vrai que ce terme a dépassé le cadre du champ de bataille meurtrier pour recouvrir d’autres aspects : guerre économique, guerre contre le terrorisme, et même guerre contre le Covid… N’y a-t-il pas là une série de contresens ? Qu’entend-on aujourd’hui lorsque l’on parle des guerres ? Sont-elles inéluctables ? Sont-elles du ressort de la nature ou bien peuvent-elles être canalisées ? Peut-on parler de culture guerrière ? Les organisateurs du Café Philo proposeront aussi aux participants de s’interroger sur la nature humaine. L’homme est-il naturellement bon ? Et, dans ce cas, pourquoi la guerre ?

    Ce sont autant de questions qui seront débattues au cours de cette soirée philosophique qui promet d’être riche en surprises.  

    Rendez-vous donc au Belman à Montargis (entrée par l’Hôtel de France), le vendredi 20 mai à 19 heures.

    Café philosophique de Montargis, "La guerre est-elle contraire à la nature humaine ?"
    Le Belman, Montargis, entrée par L'Hôtel de France, le vendredi 20 mai à 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Photo : Pexels - Cottonbro

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  • Ainsi chantait Zarathoustra

    Il y a au moins deux manières de parler d’Anahita, l’album de la musicienne franco-iranienne Ariana Vafadari.

    La première est de parler du texte tiré de l’Avesta, issu de la tradition sacrée de Zarathoustra, vieille de près de 3700 ans : "Anahita rêve du temps où son village était vert. Le ventre d’Anahita est vide et sec comme les arbres desséchés du village. Anahita parcourt le monde en errance dans les déserts et les terres en feu. Désespérée, Anahita prie la grande déesse tutélaire dont elle porte le nom, la déesse des eaux et de la fécondité célébrée dans cette prière zoroastrienne. Elle prie à nouveau dans une incantation aux Eaux Divines. Après avoir répondu aux tourments d’Anahita, la déesse prend vie en elle. Cette incantation apaise la jeune femme qui sera dès lors plus sereine. Anahita se met en marche vers la source sacrée au confins du désert. Anahita arrive devant la Montagne de Nikbânou en Iran, la montagne s’ouvre sur une grotte, la source apparaît : « L’eau est là ! »"

    L’autre manière est de s’arrêter sur les 10 morceaux de cet album peu commun, en ce qu’il mêle récits millénaires, musique actuelle et une voix de mezzo-soprano unique, avec un savant mélange de pop, de musique traditionnel, de jazz, de classique et de contemporain : une vraie passerelle entre cultures occidentales, orientales et persanes. Tout au long de l'album, la chanteuse est accompagnée de Julien Carton au piano et aux arrangements, de Driss El Maloumi à l'ud, de Leïla Soldevila à la basse, et d'Habib Meftah Boushehri aux percussions.

    Ce qui nous fait dire qu’Anahita n’a pas la facture d’un simple album de world music est le parti-pris de la musicienne de servir les textes de l’Avesta, une compilation de textes sacrés zoroastriens, et de mettre en musique les paroles de Zarathoustra. Un parti-pris intellectuel et mystique autant qu’artistique, si l’on pense au dépouillement extrême de certains morceaux ("Anahita", "Le chant de l’eau"), ou au contraire aux arabesques instrumentales du titre "Sur les pas", capable de mêler modernité et traditions classiques.

    Un pays de conteurs, de légendes et de fillettes au cœur pur

    L’album aux sons polyphoniques nous transporte des siècles plus tôt, dans un pays de conteurs, de légendes et de fillettes au cœur pur ("Le rêve d’Anahita", "Anahita"). La musicienne choisit la retenue et les sons traditionnels pour raconter un voyage initiatique qui n’est pas sans résonance contemporaine sur notre environnement ("L’arbre"). Outre le piano ("Âtash", "Sur les pas"), Ariana Vafadari fait le choix d’instruments traditionnels (ud, percussions) pour cet opus résolument intemporel. Pour le morceau "Tchak Tchak", Ariana Vafadari a invité le percussionniste Habib Meftah Boushehri dans un morceau envoûtant qui narre celui de l’arrivée au but de l’aventure initiatique : "l’eau".

    En fermant les yeux, l’auditeur se laissera happer par la mélancolie et l’onirisme de "Rôyâ" d’"Ardvi Sura" et d’"Incantation" : "zénitude" garantie, même si l’artiste aurait très certainement à redire sur ce terme certainement trop contemporain.

    Produite par Ariana Vafadari et Vincent Joinville, cette création musicale a été jouée en mars dernier au Musée du Quai Branly, avec la participation de Fanny Ardant en récitante.

    Ariana Vafadari, Anahita, Quart de Lune, 2020
    https://www.arianavafadari.com
    https://www.facebook.com/arianavafadari.mezzo
    "Ariana Vafadari au Musée du Quai Branly"

    Voir aussi : "Maya Kamaty, la diva du maloya"

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  • Pépin pratique

    La philosophie mise à l’honneur de manière à la fois intelligente, conviviale et cool : on ne pouvait qu’applaudir sur Bla Bla Blog.

    L’initiative vient d’un homme qui n’est pas tout à fait un inconnu : Charles Pépin, qui avait fait l’objet d’une chronique par le passé au sujet de son essai sur l’échec, tient cette fois les manettes d’une série de podcasts.

    Ses émissions, sobrement mais précisément intitulées "Une philosophie pratique", sont enregistrées en public, sauf bien sûr en période de confinement. Chaque jeudi à partir du 15 octobre, sur Spotify, le philosophe, traite de sujets qui entendent nous questionner sur des problématiques actuelles.

    "Les derniers seront-ils les premiers ?", "Notre cerveau : allié ou ennemi ?", "Que faire de nos fantasmes ?" ou encore "La bêtise rend-elle méchant ?" : voici quelques-uns des sujets proposés, dont certains seraient dignes de figurer à une épreuve de bac de philo.

    S’appuyant sur des exemples et des références culturelles, littéraires et bien sûr philosophiques, Charles Pépin déroule des pistes pour aller au-delà de ces interrogations et nous proposer d’y réfléchir. Le podcast intitulé "Les derniers seront-ils les premiers ?" prend ainsi pour point de départ une exhortation chrétienne, avant de proposer une réflexion sur l’échec, la réussite et finalement la compétition.

    "Les derniers seront-ils les premiers ?"

    Pour le numéro intitulé "Yoga, sexe, réunions : à quoi bon être pleinement présent ?", le philosophe s’arrête sur les notions de bien-être, de bonheur et de développement personnel à la télé, dans les magazines ou sur Instagram : l’injonction à la pleine présence est partout. Mais n’existe-t-il pas une autre façon d’être présent, qui laisse la place à la créativité, aux souvenirs ou la rêverie ?

    Le public présent lors de ces émissions est invité à s’exprimer et à débattre en fin d’émission.

    De plus, Charles Pépin propose en fin d’épisode des exercices pratiques aux auditeurs. Par exemple, à la fin du premier épisode qui interroge l’injonction contemporaine à la pleine présence, le philosophe propose à ses auditeurs de cuisiner leur plat préféré tout en écoutant leur album favori. Et leur pose une question : faire ces deux actions en même temps entrave-t-il le plaisir ou le décuple-t-il ?

    "La philosophie c’est cela avant tout : une discipline actuelle, vivante, qui se partage dans la passion et sans jargon, qui permet de mieux se comprendre soi-même, de mieux comprendre les autres, de mieux comprendre le monde", commente Charles Pépin.

    Une dernière questions pour terminer cette chronique, et qui fait l’objet d’un autre podcast ? "Couple, argent, nombre de likes : sait-on vraiment ce qu’on désire ?" Vous avez 1 heure 10. C’est d’ailleurs la durée de chaque émission.

    Charles Pépin, "Une philosophie pratique", podcast sur Spotify
    https://open.spotify.com
    https://www.facebook.com/CharlesPepinPhilosophie

    Voir aussi : "Échoue encore, échoue mieux"

    charles pépin,philosophie,philosophe,podcast,spotify,philosophie pratique

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  • En tongs avec Platon

    Pour ne pas bronzer idiot, Hélène Soumet propose cet été une biographie passionnante autant qu’intelligente sur Platon (Platon à la Plage, éd. Dunod).

    Une biographie sur Platon : le concept est à la fois pertinent et d’une sacrée audace, tant la vie du philosophe athénien est aussi obscure que ses concepts restent encore aujourd’hui lumineux.

    Hélène Soumet allait-elle nous laisser une biographie parsemée de trous et faire de cet essai une nouvelle synthèse sur ses concepts ? Il n’en est rien. Car, tout en assumant les lacunes de l’historiographie, à commencer par ses dates de naissance et de mort, l’auteure nous fait entrer dans la vie de cet Athénien exceptionnel, né entre -428 et -422 et mort en 347 avant J.C. Ses premières années servent à Hélène Soumet à faire un tableau social de la démocratie grecque, affaiblie depuis la mort de Périclés, peu de temps avant la naissance du "divin Platon."

    Le futur philosophe, prénommé Aristoclès, reçoit une éducation "presque parfaite" pour un jeune aristocrate, comme l’écrit Hélène Soumet. La cité athénienne est traversée de soubresauts, en conflit avec Sparte, mais c’est la rencontre avec Socrate qui scelle définitivement le destin du jeune Platon, qui s’imagine à l'époque athlète et poète. Il est bien loin en tout cas, nous rappelle l’auteure, de cette image d’intellectuel rêveur et hors du monde. La rencontre avec "le marginal de génie" qu’est Socrate est décisive pour Platon. Son œuvre sera toute entière consacrée à cet homme ("la raie torpille") : si la maïeutique, l’art d’accoucher les esprits, l’ironie socratique et sa condamnation à mort pour "perversion de la jeunesse" sont connus c’est grâce aux dialogues, ouvrages fondamentaux dans l’histoire de la philosophie. À ce sujet, un chapitre entier est à consacré au Banquet de Platon.

    Grand voyageur devant l’éternel

    Platon à la Plage devient tout simplement captivant lorsque précisément à la mort de son maître il choisit de voyager dans le bassin méditerranéen, afin de confronter la philosophie et sa vision de la politique (le "philosophe roi") avec le monde dit "réel" : l’Égypte, Cyrènes (dans l’actuelle Libye), Crotone, Syracuse (par trois fois) : Platon est bien un philosophe universel, grand voyageur devant l’éternel, ayant eu à corps d’éduquer les hommes d’État, y compris des tyrans.

    Les dernières années de sa vie sont consacrées à son école, l’Académie, et c’est pendant cette période qu’il rencontre un autre penseur capital : Aristote, jeune homme exubérant, zozotant (sic), mais surtout douée d’une exceptionnelle qualité de raisonnement.

    Hélène Soumet ponctue sa biographie vivante et illustrée de passages sur les concepts platoniciens qui ont contribuer à modeler l’histoire universelle de la pensée : les Idées, le Bien, les concepts sur la République, la démocratie ou la justice, les critiques du sophisme ou la recherche de la vérité. On est cependant moins dans un ouvrage didactique que dans une biographie pouvant se lire les doigts de pied en éventail, sur la plage, avec Platon donc.

    Hélène Soumet, Platon à la Plage : L'Invention de la Philosophie dans un Transat,
    éd. Dunod, 2020, 240 p.

    https://helene-soumet.fr

    Voir aussi : "Gros big up pour Clémence Pouletty"

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  • Fin de saison pour le café philo de montargis

    café philo,montargisLa crise sanitaire a contraint le café philosophique de Montargis a mettre prématurément fin à ses débats.

    Les conditions n’ont pas été réunies ces dernières semaines pour organiser une nouvelle séance.

    Qu’à cela ne tienne : les organisateurs donnent déjà rendez-vous pour la prochaine séance, qui sera la première de la saison 12, le vendredi 18 septembre 2020 au Belman (à confirmer). Le débat commencera à 19 heures, et le sujet sera celui qui avait été choisi il y a plusieurs mois par les participants du café philo : "Peut-on réussir sans aucun effort ni aucun talent ?"

    La participation sera libre et gratuite.

    Café philosophique de Montargis
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

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  • Gros big up pour Clémence Pouletty

    Focus aujourd’hui sur la chaîne Youtube d’une passionnée de littérature, de philosophie ou de cinéma : voilà qui ne pouvait qu’intéresser Bla Bla Blog.

    Clémence Pouletty partage ses lectures avec insouciance mais aussi avec une sacrée qualité à vulgariser des sujets parfois ardus : L’amour et Sartre, L’art d’avoir toujours raison de Schopenhauer ou L’art d’être heureux du même Arthur.

    Avec beaucoup de passion, mais aussi, mine de rien, un vrai travail de mise en scène et de montage, Clémence Pouletty déroule ses vidéos avec quelques digressions, lorsque par exemple la youtubeuse imagine des dialogues entre elle-même et les auteurs qu’elle chronique (Imitations d'écrivains - La nuit pour adresse de Maud Simonnot).

    Je vous invite à remonter le fil de ses publications (18 à ce jour, depuis deux ans) et à découvrir des auteurs parfois exigeants mais toujours présentés avec beaucoup de pertinence, de précision et de légèreté : Pierre Michon (Passion), Mémoire de fille et Passion simple d'Annie Ernaux, Tenir jusqu'à l'Aube de Carole Fives ou trois livres d’Arnaud Cathrine.

    Le cinéma n’est pas en reste avec une émission sur Chien de Samuel Benchetrit, Curiosa de Lou Jeunet ou à propos de trois films de Michel Houellebecq (Near Death Experience, L’Enlèvement de Michel Houellebecq et Rester vivant) – un artiste qui, au passage, inspire particulièrement la chroniqueuse.

    Clémence Pouletty est une vraie curiosité : à découvrir de toute urgence.

    Clémence Pouletty sur Youtube
    @clemencepouletty
    https://www.facebook.com/clemence.pouletty

    Voir aussi : "Schopenhauer révélé"

    Photo : Clémence Pouletty

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  • Les mots de Thoreau et de High Square County dans un Bordeaux déserté

    Faisons un petit tour à Bordeaux pour découvrir le clip d’un groupe local, vu déjà plus de 14 000 fois. Le groupe bordelais High Square County a composé, joué et réalisé un nouveau titre, The Poet's Delay, enregistré et mixé par par Julien Pras (Calc, Mars Red Sky). Et quand je dis réalisé, il convient de préciser qu’en cette période de confinement, la chose devient forcément inédite.

    C’est un Bordeaux déserté dès les premiers jours de la crise sanitaire que les High Square County ont choisi comme décor de leur morceau. Les paroles de The Poet's Delay ont été écrites par l’écrivain et philosophe américain Henry David Thoreau. Un auteur qui n’a jamais été autant cité qu’aujourd’hui : "Shall I then wait the autumn wind, / Compelled to seek a milder day, / And leave no curious nest behind, / No woods still echoing to my lay?"

    High Square County, The Poet's Delay, 2020
    https://www.facebook.com/highsquarecounty

    Voir aussi : "Séverine de Close sera ce soir aux Bains Rock de Haguenau (si si)"

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  • Annulation du café philosophique de Montargis prévu le 20 mars 2020

    Logo simple.jpgLe café philosophique de Montargis informe que suite aux mesures de précautions prises au niveau national en raison de la crise du Covid-19, le café philo prévu le vendredi 20 mars est annulé.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com