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Publicité - Page 2

  • Publicité proustienne pour Intermarché

    C’est la pub du moment, celle qu’a commandée Intermarché à l’occasion de son cinquantième anniversaire : véritable court-métrage de trois minutes, C’est magnifique a été imaginé par l’agence Romance et réalisé par Katia Lewkowicz, déjà à l’origine du conte de Noël J’ai tant rêvé, dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog.

    Le pari de cette publicité ? Prendre le risque d’un film subtil, sans pathos, à visée commercial. Bien loin des habitudes de beaucoup de publicitaires à enfoncer des portes ouvertes, appuyer les traits et marteler des messages.
    Pour C’est magnifique, dont le titre se rapporte à la bande-son, une reprise par Benjamin Biolay du standard de Cole Porter, qu’avait chanté en français Dario Moreno et Luis Mariano et même Amanda Lear. Pour cette version musicale, Benjamin Biolay apporte son parler-chanté velouté et sa voix grave et nostalgique.

    Nostalgique comme ce film qui choisit de suivre un vieil homme revivant des moments heureux de son existence. Cette recherche proustienne passe par le goût des repas qu’il a partagés avec sa femme, disparue depuis. L’émotion est au cœur de ce court-métrage qui parvient à happer le spectateur, pourtant bien rompu aux grosses ficelles des publicités. Là, Intermarché réussit le tour de force de rendre le "mieux manger" poétique et bouleversant.

    C’est magnifique, de Katia Lewkowicz, agence Romance, Intermarché,
    produit par Grand Bazar, 3 mn, 2019

    https://www.romance-agency.com

    Voir aussi : "Des publicités de Noël XXL"

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  • Des publicités de Noël XXL

    En cette période de fêtes, il semble que le petit monde de la publicité française se soit converti à une pratique anglaise déjà ancienne : celui de films commerciaux de qualité, parfois aux budgets conséquents. en Grande-Bretagne, ces véritables courts-métrages sont sensés propager la magie de Noël… à des fins mercantiles, bien entendu. La dernière en date est celle de BBC One, qui n’a pas laissé insensibles les spectateurs outre-manche.

    En France, les agences publicitaires semblent s’être convertis tout récemment à cette mode, avec les exemples de ces deux films de prestige commandés chacun par des enseignes de supermarchés.

    L’agence Carnibird a crée pour Intermarché, avec Katia Lekowitz à la réalisation, un petit bijou autour de la magie de Noël et de la consommation de "produits sains, locaux et frais." Les héros sont deux enfants qui, s’apercevant que le Père Noël ne pourra jamais passer par la cheminée, décident de le faire maigrir. Et voilà nos deux bambins lancés dans une opération culinaire et diététique de première importance, le tout sur la musique d’Henri Salvador, J’ai tant rêvé. Émotion garantie au bout de ce film efficace mais sans pathos.

    Le deuxième film a été produit par TBWA pour l'enseigne U. Un vieil homme fait ses courses seul le soir de Noël, à quelques minutes de la fermeture de son magasin habituel. L’homme qui encaisse ses courses engage une brève conversation avec lui avant de le conduire vers la sortie. Malheureusement, les portes sont bloqués et les clés ont disparu. Voici donc le vieil homme et le commerçant obligés de passer la nuit du réveillon dans les couloirs du supermarché, pour une nuit mémorable – avec un homard en guest-star. Prisonniers malgré eux (Prisonner, de Har Mar Superstar et Juliette Lewis est la musique qui illustre une partie du spot), les deux hommes sont les héros de ce joli conte de Noël imaginé par les Magasins U et TBWAParis, "qui véhicule l'idée qu’on peut tous prendre soin des autres comme on prend soin de ceux qu’on aime."

    Une fois n’est pas coutume, la publicité se montre sous son meilleur visage en proposant pour les petits écrans des films courts, ambitieux et malins.

    http://www.carnibird.tv/directors/KATIA_LEWKOWICZ/Intermarche-Noel
    https://www.tbwa-paris.com/fr/work/client/systeme-u/noel-ensemble

  • Guy Degrenne, la Mère Denis et Salvador Dalí sont dans une maison

    maison de la pubLa pub est-elle seulement faite par des bonimenteurs pour des neuneus afin de vendre des nouilles, des slips Petit Bateau ou des paquets de lessive ? A cette question, la Maison de la Pub, créée en 1980, a répondu : non.

    Comme son nom l’indique, La Maison de la Pub sévit dans un genre mal-aimé, la publicité, qui vaut sans doute bien plus que son objectif initial, d’abord commercial. Finalement, de quoi nous parlent ces publicités, hormis les produits qu’elles sont sensées nous vendre ? De tout, de tous et de nous.

    La patine du temps a fait des courts films qui nous sont familiers des morceaux sociologiques, pour ne pas dire anthropologiques. Sans nul doute, les historiens, ethnologues et chercheurs des siècles à venir viendront puiser dans le trésor collecté depuis 1980 par la Maison de la Pub des documents d’une valeur sociologique et esthétique inestimable.

    Le fonds de la Maison de la Pub comprend plus de 500 000 films, affiches, et autres réclames radiophoniques, du début du XXe siècle à nos jours. Un véritable trésor vers lequel viennent s’alimenter pléthores de médias du monde entier, pour les besoins de leurs chaînes de télévision et de radio, mais aussi des institutions culturelles et artistiques pour des expositions ou des festivals.

    C’est la preuve que la pub est entrée dans une nouvelle dimension. Nombre de réclames, spots publicitaires et autres messages à caractère commerciaux sont devenus des icônes de nos sociétés contemporaines.

    Les perles inventées par de géniaux communicant à des fins mercantiles sont entrés dans l’esprit collectif, que ce soit le "Indécent !" pour des bonbons Dupont D’Isigny ("le seul bonbon à particule"), l’immeuble fantasmagorique habité par des mannequins furieuses pour le parfum "égoïste" ou bien le papier du chocolat Milka enveloppé par des marmottes ("Mais bien sûr !"). Ces fulgurances, chocs visuels et autres punchlines font encore nos délices. Et ne parlons pas de ces personnages devenus des icônes : la Mère Denis, Monsieur Propre ou bien… Salvador Dalí dans le rôle à contre-emploi d’ambassadeur d’une marque de chocolat.

    La patine du temps a transformé de très nombreuses publicités, a priori anodines, en puissants marqueurs sociaux, que ce soit dans le domaine de la mode, de la vie quotidienne, de l’alimentation ou encore des arts. Artistiquement, les clips de Mondino continuent à faire référence alors que la série de films commerciaux sur le fabriquant de couverts Guy Degrenne est passée au rang de mythe.

    S’intéresser à la Maison de la Publicité c’est déjà porter un regard un peu différent sur ces spots souvent énervants mais finalement diablement enrichissants pour qui veut s’y intéresser avec sérieux.

    http://www.lamaisondelapub.com
    https://www.facebook.com/lamaisondelapub
    https://twitter.com/lamaisonde lapub

  • Attention, les enfants nous regardent

    Notre contribution à ce 9 novembre 2016 et à l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

    Et bientôt, sur Bla Bla Blog, un focus sur la Maison de la Publicité.