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Sciences et médecine - Page 2

  • Turfu, c’est déjà demain

    Le Festival TURFU est de retour cet automne à Caen pour sa sixième édition. Cela se passera du 11 au 16 octobre 2021. Ce festival est organisé dans le cadre de la Fête de la Science, et est devenu l’un des événements de référence en matière de recherche et d'innovation participatives.

    L’ambition du festival ? Que les visiteurs (grand public, chercheurs, entrepreneurs ou artistes) puissent imaginer un futur plus désirable. Le TURFU a pour ambition de réfléchir à l’avenir, d’anticiper, de concevoir mais aussi de mettre en place des prototypes.

    "Enjeux climatiques, sanitaires, économiques ou politiques… Les difficultés auxquelles nous devons faire face sont nombreuses. Mais elles constituent également autant d’opportunités de réflexions sur le monde et le futur que nous voulons !", expliquent François Millet et Jérôme Caudrelier, co-créateurs du festival.

    Prototypage d’intelligence artificielle (IA), mise à l’épreuve de l’intelligence des foules mais aussi transparence des dépenses publiques, place des insectes dans l’alimentation de demain, élevage et bien-être animal... Le TURFU Festival mêle sérieux et humour pour interroger nos  modes de vie et traiter des problématiques qui sont au cœur de notre société.

    Un invité particulièrement attendu, Métal Hurlant

    Pour cette édition 2021, un invité tout particulièrement attendu se joindra à l’aventure pour  partager sa vision du futur proche lors d’une soirée exceptionnelle : le magazine culte Métal Hurlant. La revue est de retour en cette rentrée avec un numéro exceptionnel, "Le futur, c’est déjà demain". Voilà qui ne pouvait que parler aux organisateur du TURFU Festival. Il fixe rendez-vous au public le vendredi 15 octobre 2021 pour une soirée débat en présence de certains des auteurs de la nouvelle formule du magazine.

    Une trentaine d’ateliers, de rencontres, de soirées, d’événements jeune public permettront  de questionner les thématiques suivantes : "Biodiversité, Nature et Environnement" (un sujet particulièrement d’actualité avec la crise sanitaire), "Urbanisme, Art et Culture participative", "Inclusion, Santé et Alimentation" et "Données, Intelligence artificielle et identité numérique".

    Quelques ateliers, organisé pendant la durée du festival, ont marqué notre attention : "Le selfie dans les représentations théâtrales", "Marion et Marion : nourrir une intelligence artificielle low tech", "Santé sexuelle et handicap" (le 13 octobre seulement), un atelier intitulé "Bloc béton littoral " (le 14 octobre) ou un rendez-vous sur l’IA et les data le 16 octobre ("Data, IA et moi").

    Chercheurs, spécialistes , entrepreneurs ou influenceurs seront présents pendant la durée de ce festival pas tout à fait comme les autres. Cela se passera en Normandie à Caen, du 11 au 16 octobre 2021, au Dôme.

    TURFU Festival
    Le Dôme à Caen, du 11 au 16 octobre
    3 esplanade Stéphane Hessel, 14 000 Caen
    https://turfu-festival.fr
    https://www.facebook.com/TurfuFest

     

    Voir aussi : "Turfu tout fou"

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  • Pourquoi il faut soutenir l’ICM

    Nous avons choisi de faire un focus sur l’ICM (Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière), engagé depuis plus de dix ans dans la lutte et la recherche contre des maladies aussi terribles que la sclérose en plaques, Parkinson ou Alzheimer.

    C’est l’occasion de rappeler ici l’existence d’une cagnotte en faveur de Sandrine, qui vient de décéder à 43 ans, victime d’une sclérose en plaques après 15 ans de maladie.

    Les maladies du système nerveux affectent actuellement 1 personne sur 8 en Europe, et avec le vieillissement de la population ce chiffre va encore augmenter. L’une des priorités de l’ICM est de trouver des traitements destinés à freiner l’évolution et guérir des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Pour cela, l’ICM a créé un modèle innovant où malades, médecins et chercheurs sont réunis au sein d’un espace unique afin d’améliorer le diagnostic et mettre au point plus rapidement des traitements contre les maladies neurodégénératives.

    L’ICM est l’un des tout premiers centres mondiaux pour la prise en charge des maladies du système nerveux. L’ICM contribue à améliorer l’efficience de la recherche en neurosciences en favorisant la recherche translationnelle et en fournissant à plus de 600 chercheurs et ingénieurs, des équipements à la pointe du progrès. En intégrant des domaines aussi variés que la biologie moléculaire et cellulaire, la neurophysiologie et les sciences cognitives, en étroit maillage avec une recherche clinique, il se fixe comme but d’apporter des réponses concrètes pour prévenir et guérir les affections du système nerveux.

    Parmi les maladies qui intéressent l’ICM, il y a la sclérose en plaques, qui touche particulièrement les femmes. Plusieurs hypothèses ont été avancées sur l’implication de phénomènes hormonaux agissant sur le système immunitaire, sur des mécanismes d’épigénétique ou encore sur des facteurs environnementaux influençant les hommes et les femmes de façon différentielle. A ce jour aucune de ces hypothèses n’a pu être confirmé scientifiquement.

    La SEP est la 2e cause nationale de handicap acquis chez l’adulte jeune après les traumatismes  avec un âge moyen d’apparition de 30 ans

    La Sclérose en Plaques (SEP) est la 2e cause nationale de handicap acquis chez l’adulte jeune après les traumatismes. Elle touche aujourd’hui environ 100 000 personnes en France avec 3 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Cette maladie constitue un enjeu majeur de santé publique car elle affecte une population active, en phase de construction de projet de vie, avec un âge moyen d’apparition de 30 ans.

    La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central entraînant une destruction progressive de la gaine de myéline entourant les neurones, indispensable à leur protection et à la transmission de l’influx nerveux. 
    Les lésions de sclérose en plaques, ou "plaques", observées dans le cerveau, la moelle épinière ou les nerfs optiques se caractérisent par une inflammation et une démyélinisation qui est parfois suivie d’une régénération de la myéline (remyélinisation). Cependant, cette remyélinisation est hétérogène selon les patients et échoue avec la progression de la maladie. Cet échec de la remyélinisation conduit à une neurodégénérescence, à l’origine de la progression irréversible des déficits moteurs et sensoriels chez les patients. L’enjeu majeur des recherches actuelles vise donc à développer des stratégies régénératives de la myéline, afin de limiter la neurodégénérescence et par voie de conséquence la progression de la maladie.

    Oui, la recherche avance, mais il y a encore beaucoup de travail et de recherche avant que des maladies comme la sclérose en plaques soient vaincues. L’un des moyens les plus efficaces est d’aider l’ICM par des dons. Même les plus modestes seront les bienvenus.

    ICM - Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière
    Hôpital Pitié-Salpêtrière, 47 bd de l’Hôpital, 75013 Paris 
    https://www.lepotcommun.fr/pot/282uo0bp
    https://institutducerveau-icm.org/fr
    https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/sclerose-en-plaques-modeles-experimentaux
    https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/modelisation-mathematique-mecanisme-inflammatoire-sclerose-en-plaques

    Voir aussi : "Dons pour l’ICM, en hommage à Sandrine, victime d’une sclérose en plaques"

    Photos : Jimmy Delpire

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  • Silence, on vit

    "Qui va lire un bouquin qui parle de nous ?" Ainsi commence l’essai de Benoît Coquard, Ceux qui restent (éd. La Découverte). Cette phrase, que l’auteur reprend à plusieurs reprises tout au long de son étude, tel un leitmotiv, est l’indice que son travail sociologique est remarquable par sa nouveauté et par ses analyses pointues.

    Benoît Coquard, jeune sociologue à l’INRAE, est revenu dans le pays de son enfance et de son adolescence pour y interroger celles et ceux, de son âge, qui sont restés au pays. Comment font-ils leur vie dans des campagnes en déclin depuis les dernières grandes crises économiques ? Pourquoi ont-ils choisi d’y rester et, au contraire, comment s’est fait le départ de celles et ceux qui ont pris le parti de quitter leur région natale ? Comment vit-on dans ces régions souvent abandonnées ? Comment y trouve-on du travail, lorsque c’est possible ? Comment décrire les relations sociales dans des régions minées par le chômage et la pauvreté ? Benoît Coquard entend, dans Ceux qui restent, sortir des archétypes de ces néoruraux vite identifiés comme des "cassos" alcooliques, drogués et beaufs.

    Le sociologue a pour lui la connaissance du terrain, même s’il s’en est éloigné pour des raisons scolaires puis professionnelles. Pour autant, son passé et son expérience personnelle lui permettent d’éclairer son travail de terrain : "J’ai essayé de me mettre dans une posture de « traducteur » entre deux mondes que je côtoie par allers-retours, celui des enquêtés et celui des lecteurs de sciences sociales."

    Un vrai travail scientifique autant que de médiation. En prenant de la hauteur, Benoît Coquard décrypte les liens sociologiques (le "déjà, nous", "les bandes de potes"), les relations d’interdépendance, les vécus, les loisirs, "la proximité entre petits patrons et salariés", la précarité, les pistons, "la mauvaise réputation", les petites élites plus ou moins artificielles ("l’honorabilité locale"), ou les relations avec les plus âgés.

    Ces aînés et la manière dont les plus jeunes les voient, font l’objet d’un chapitre à part, qui n’est sans doute pas le plus frappant dans l’essai, mais qui pose les problématiques d’une génération se sentant mal dans son époque autant que dans son pays. Dans les revisites d’un passé d’autant plus fantasmé qu’il n’a pas été vécu, nous dit l'auteur, les jeunes qui restent ressentent la nostalgie d’une sorte "d’âge d’or." Une nostalgie du reste essentiellement masculine. Le "c’était mieux avant" concerne tout autant le travail que la sociabilisation, l’autonomie, le respect pour les hiérarchies ou… "la libération sexuelle." Benoît Coquard choisit aussi de faire un focus sur la disparition des bals dans les campagnes en déclin, comme la fermeture de bistrots qui fait l'objet d'une place à part dans l'essai.

    "Le rôle social du pastis"

    Le chômage est au cœur de l’étude du sociologue, comme l’épicentre de toutes les crises qui ont malmené ces régions : petits boulots, concurrences entre habitants pour l’obtention d’un emploi sur place, longues distances à parcourir pour aller travailler, manque d’épanouissement et de reconnaissance sociale. Le non-emploi et le sous-emploi sont illustrés par de nombreux exemples et d’extraits d’entretiens, chez des femmes et des hommes souvent habitués à l’intérim ou au CDD.

    Les crises économiques et la désindustrialisation alliés à une reproduction de modèles patriarcaux, font des femmes les premières victimes – lorsqu’elles ne choisissent pas de partir. Le "qui part" et le "pourquoi" est d'ailleurs questionné dans un chapitre passionnant sur la place de l’école, et sur la méconnaissance ou les fantasmes autour de l’étudiant "qui coûte cher." Mais ce qui intéresse aussi le sociologue ce sont les allers-retours plus ou moins réguliers et plus ou moins fréquent entre les campagnes en déclin et les (grandes) villes – Paris ou une capitale régionale – qui peuvent, elles, proposer d’importantes opportunités (d’études, de travail ou de rencontres), avec aussi leur lot de contraintes ou des dangers, réels ou non.

    Le chapitre sans doute le plus passionnant est celui consacré à la fin des bistrots et ses conséquences. L’auteur cite un canton passant d’une trentaine de cafés à trois, en trente ans. La quasi disparition de ces  lieux de sociabilisation a transformé la manière dont les habitants se rencontrent et se côtoient. C’est désormais à l’intérieur du foyer que l’on se retrouve et que l’on se replie, explique Benoît Coquard, qui fait de ses enquêtes sur le terrain de fertiles analyses scientifiques : les invitations aux apéritifs à rallonge, les relations amicales, la place des femmes, les guerres de sexe, les inégalités jusque dans le fonctionnement de ces moments festifs ou… "le rôle social du pastis"…

    Bien que l’étude de Benoît Coquard se soit terminée avant la crise des Gilets Jaunes, l’auteur consacre plusieurs pages à cette mobilisation sans précédente de la France dite "périphérique." Ce mouvement est d’autant plus remarquable, précise-t-il, que les habitants de ces campagnes en déclin sont, dit-il, "très peu revendicatifs en temps normal." La limitation des routes à 80 kilomètres à l’heure a "fait péter les plombs" de ces territoires en déprise : "On vit moins bien" est-il dit par les manifestants sur les ronds-points ou autour des péages d’autoroute. C’est une France populaire et silencieuse qui fait son arrivée fracassante sur la scène française. L’ouverture et la conclusion de Ceux qui restent font de cet essai de sociologie un ouvrage d’actualité, proposant également une lecture politique passionnante, qui vient répondre à sa façon à la remarque de Vanessa, cette trentenaire questionnée :"Qui va lire un bouquin qui parle de nous ?"

    Benoît Coquard, Ceux qui restent, Faire sa vie dans les campagnes en déclin
    éd. La Découverte, 2019, 211 p.

    https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ceux_qui_restent
    https://www2.dijon.inrae.fr/cesaer/membres/benoit-coquard

    Voir aussi : "La France de Boucq"

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  • Des bulle en maths

    Voilà sans doute la bande dessinée la plus étonnante qui soit, et qui risque d’intégrer les rayons de pas mal de CDI et de bibliothèques spécialisées. Disons aussi que que Les Mathématiques en BD de Grady Klein et Yoram Baumain, livre adaptée en français par Christophe Bontemps (éd. Eyrolles), fait partie de ces ouvrages de vulgarisation ayant choisi de ne pas transiger avec la rigueur scientifique.

    Comment traiter des mathématiques en bulles ? Est-il possible de parler d’analyse, de dérivées, d’intégral et de calculs différentiels avec précision, humour et fantaisie ? Un pari impossible ? On pouvait faire confiance à Grady Klein pour relever le défi, lui qui a récemment publié, avec Danny Oppenheimer, Psychologix (Les Arènes, 2018).

    C’est d’analyse dont il est question ici : calcul différentiel, calcul intégral, dérivés ou limites sont les personnages principaux d’une bande dessinée qui choisit de mettre en images et en histoires des concepts redoutables, pour ne pas dire abscons.

    Certes, pour le commun des mortels, une seule lecture ne sera sans doute pas suffisante pour appréhender les subtilités de l’ouvrage de vulgarisationn : un ouvrage qui maîtrise à merveille la vulgarisation scientifique et avance pas à pas dans un domaine particulièrement retords. À ce sujet, on ne saurait malgré tout que conseiller de commencer la lecture des Mathématiques en BD par la fin, à savoir le glossaire.

    Du voyage de Zénon vers l’oracle de Delphes jusqu’aux radars automobiles

    Que recouvrent les dérivés et les intégrales ? En quoi sont-elles utiles, par exemple dans le calcul des aires et des vitesses ? Les auteurs utilisent l’image de l’escalade pour entrer doucement dans le sujet ("Le théorème fondamental de l’analyse est une sorte de tyrolienne pour éviter les difficultés") : une image qui fera sans doute hurler les cadors en maths, mais, pour ceux qui collectionnaient des bulles au lycée, l’expression a le mérite d’être autant poétique que parlante.

    Grady Klein et Yoram Baumain font intervenir dans leur BD de vulgarisation à la fois des mathématiciens et scientifiques illustres (Newton, Leibniz, Ramanujan) et en même temps des personnages anonymes perdus au milieu de formules, d’équations, de courbes mais aussi d’expressions fonctionnant comme des articulations permettant de ne pas se perdre totalement ("Dérivation et intégration sont des opérations réciproques – tout comme la multiplication et la division").

    Les auteurs ont parsemé leur BD de saynètes qui n’ont rien de gratuites puisqu’à chaque fois elles permettent de faire avancer non pas l’intrigue mais la compréhension du sujet : on passe du voyage de Zénon vers l’oracle de Delphes jusqu’aux radars automobiles pour parler des limites, et arriver finalement au cœur des maths : c’est-à-dire à des formules imparables qui ont fait cauchemarder des générations d’étudiants.

    Tout cela est mené tambour battant : les courbes se lient et se délient joyeusement, les formules sont amenés avec fantaisie, les auteurs ne dédaignent pas des comparaisons simples mais parlantes et les personnages discutent, s’interrogent, doutent, voire se perdent, comme pour mieux se mettre à la place d’un lecteur peu familier avec l’analyse mathématiques.

    Nous ne dirons pas qu’au bout de 200 pages les dérivés ou les intégrales ne soient plus un mystère. Il est même possible que l’on se soit perdu au sommet des extrema du chapitre 8. Pour autant, il paraît impossible de ne pas terminer cet ouvrage particulièrement osé et intelligent que les professeurs de maths au lycée ou en université feraient bien de conseiller à leurs étudiants. Le message est passé.

    Grady Klein et Yoram Baumain, Les Mathématiques en BD, L’analyse
    trad. et adaptation Christophe Bontemps, éd. Eyrolles, 2019, 207 p.

    www.gradyklein.com
    www.standupeconomist.com

    Voir aussi : "La bosse des maths"

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  • Turfu tout fou

    Turfu : vous connaissez ? C’est le nom du festival qui aura lieu à Caen du 14 au 20 octobre prochain.

    Engagé, fou, ouvert à tous et surtout gratuit, cet événement se veut un rendez-vous culturel inédit autour de l’innovation, de la créativité et du partage. À l’heure où la notion de progrès technique est mise à mal en raison des dangers liés au dérèglement climatiques, aux biotechnologies ou à l’intelligence artificielle, le Turfu festival invite tous les citoyens quel que soit leur âge à questionner les innovations autour de thématiques incontournables : culture, l’environnement, la ville de demain, la mobilité ou de l’éducation.

    Parler de démarche utopique n’est pas un contresens pour ce rendez-vous normand. Les organisateurs donnent rendez-vous au Dôme à Caen durant 7 jours, du 14 au 20 octobre 2019 : chacun pourra donner, explorer, produire, apprendre et contribuer à réinventer la société de demain. Le futur est à portée de main, promettent les responsables du Turfu Festival.

    A travers de nombreux ateliers participatifs et un grand week-end de découvertes, chacun sera invité à penser, créer et préparer le monde de demain.

    Au programme : des drones pollinisateurs pour penser l’agriculture de demain, l’intelligence artificielle au service de la vie quotidienne, le recyclage des déchets plastiques à la maison, la mesure de la qualité de l’air, le consentement et le harcèlement, l’observatoire de la biodiversité, les données et les réseaux sociaux après la mort, l’hydrogène comme nouveau vecteur de mobilité, l’archéologie et le numérique en 2019. Dire que le festival est engagé est un euphémisme.

    Cette année, le Turfu ouvre aussi ses portes aux plus petits aussi dès 3 ans. Au programme : tout connaître des météorites, obtenir son diplôme de peluchologue (sic), découvrir les métiers grâce à la réalité virtuelle, apprendre de la lecture avec des objets connectés ou booster sa créativité grâce aux écrans tactiles.

    Turfu Festival
    Dôme à Caen, du 14 au 20 octobre 2019
    https://turfu-festival.fr

    Voir aussi : "Du vin, des arts et de la fête"

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  • Beau comme Apollo

    Le cinquantième anniversaire du plus grand événement de l’histoire humaine valait bien une commémoration digne de ce nom. Anthony Philipson propose de revenir sur la mission d’Apollo 11 en juillet 1969 qui permit aux premiers hommes de quitter le berceau terrestre pour visiter notre astre le plus proche, la lune.

    Ce voyage exceptionnel de huit jours, trois heures, dix-huit minutes et trente-cinq secondes, dont deux heures seulement sur notre satellite naturel, est relaté dans le documentaire de la BBC au titre très "Jules Verne" : 8 jours de la Terre à la Lune.

    C’est à partir d’un mélange d’images d’archives, pour beaucoup inédites, et de reconstitutions fidèles basées sur des enregistrements sonores de l’époque – car l’intégralité du voyage a été captée par la NASA – que le film suit les trois astronautes dans ce périple, depuis les derniers préparatifs jusqu’à leur minuscule vaisseau spatial de moins de 5 m², propulsée par la fusée Saturn V, un monstre de technologie haut de 36 étages et propulsé par des moteurs d’une puissance prochaine d’une bombe nucléaire.

    L’aspect technique n’est en effet pas éludé dans ce film qui rappelle l’exploit scientifique de ces missions inédites par leur ampleur : il n’y a qu’à penser à ces reconfigurations qui ont permis la transformation de la fusée gigantesque en un module lunaire à plus de 16 000 kilomètres heures. Des quelques jours de voyage dans un vaisseau à peine plus grand qu’une petite automobile, les astronautes Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins se sont cependant montrés discrets en révélations : la recherche d’une caméra, quelques exercices sportifs et l’écoute d’actualités pour rester en contact avec la terre constituent les seules anecdotes.

    "Ce que c’est beau !" dit un de ces trois voyageurs de l’impossible

    Le moment le plus attendu de ce documentaire est bien entendu celui de la cinquième journée, le 20 juillet 1969, qui est celui de l’alunissage d’Eagle, le module lunaire, un appareil qu’Armstrong et Aldrin n’ont utilisé qu’en simulateur de vol. L’alunissement du minuscule engin n’a pas été si simple que prévu, avec un ordinateur de bord (bien moins puissant que le plus modeste de nos smartphones) finissant par saturer en raison du nombre élevé d’informations à traiter et des astronautes ayant de peu échappé au pire. "C’est un petit pas pour l’homme mais un bond de géant pour l’humanité" prononce Armstrong au moment où il pose le premier pas sur le sol poussiéreux du désert lunaire. Les petites deux heures de ces hommes sur la lune ont marqué à jamais l’histoire de l’humanité et constituent encore aujourd'hui l'une des aventures les plus prodigieuses qui soit.

    On ressort fasciné par la magie des photos et des films à la qualité médiocre pris à 385 000 kilomètres au-dessus de nous. "Ce que c’est beau !" dit un de ces trois voyageurs de l’impossible au moment du voyage spatial le plus ahurissant qui ait jamais été fait. Cinquante ans plus tard, à défaut de viser les étoiles, la beauté de la mission d’Apollo 11 reste intacte et inédite.

    8 jours de la Terre à la Lune, documentaire d’Anthony Philipson,
    Grande-Bretagne, BBC, 2019, 98 mn, actuellement sur Canal+

    https://www.bbc.co.uk/mediacentre/mediapacks/8-days

    Voir aussi : "Si vous avez tout compris à cet article c’est que je me suis mal exprimé"

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  • Malgré la douleur, 2A2S continue...

    Bla Bla Blog a appris cette fin de semaine l'annonce du décès de Sébastien Brunella, fondateur de l’association 2A2S (Association d’Aide et de Soutien à Sébastien) pour les malades de  la SLA. Lui-même était porteur de la maladie de Charcot.

    Nous en avions parlé il y a un an, à l'occasion d'un événement organisé à Verdun par 2A2S et Sébastien Brunella lui-même : une chute de 30 000 dominos. Le succès avait été au rendez-vous. 

    L'association ne va pas arrêter son combat, assurent les organisateurs, qui s'expriment ainsi via la page Facebook de 2A2S : "Sébastien nous a quitté mais nous continuerons, comme il le souhaitait, à nous battre, pour lui et pour tous les autres malades."

    https://www.facebook.com/association2a2s

    Voir aussi : "Des dominos pour faire chuter la maladie de Charcot"

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  • Comment expliquer le fantastique désordre des saisons de Westeros ?

    "À quel point des enfants de Jon et de Daenerys seraient-ils consanguins ?", "De quel mal souffre Hodor ?", "Le mur de Westeros pourrait-il être édifié dans la réalité ?" Ce sont quelques unes des questions que pose le très sérieux Sciences et Vie dans un hors-série consacré à Game of Thrones.

    Histoire de patienter encore un peu avant de découvrir la dernière saison de GOT, ce numéro s’est penché sur les problèmes scientifiques et techniques que posent la série inventée par GRR Martin. Une étrange démarche pour cette saga de fantasy où l’imaginaire, la magie et l’improbable ne sont pas absents ? Pourquoi s’interroger sur la crédibilité technique du Mur ? Quelle est l’utilité de savoir que la puissance de feu du dragon Visérion s’établit à plus de 9000 milliards de joules ? Et le mode de transmission de la maladie dite "la grisécaille" n’est sans doute pas capital. Toutefois, ce que Sciences & Vie entend montrer c’est que derrière Game of Thrones se cachent aussi de vraies interrogations, souvent actuelles, que son auteur a certes romancées.

    Prenez par exemple l’environnement, un sujet traité quotidiennement par l’actualité. Dans la lutte pour le pouvoir et pour l’accès au Trône de fer, un fait déterminant guide l’intrigue de cette histoire de sang, de rage et d’acier : le dérèglement climatique. Les spectateurs sont prévenus : "Winter is coming." Et cet hiver qui arrive est représenté par les redoutables Marcheurs blancs qui devraient être au centre de l’ultime saison. Sorti au milieu des années 90, l’œuvre écrite de GRR Martin parlait déjà de catastrophes climatiques autant que d’intrigues humaines pour le pouvoir. "Les « lanceurs d’alertes » avaient raison : l’hiver est bien là, et les morts l’accompagnent. La technologie humaine, représentée par le Mur, n’a pu empêcher la catastrophe, tout juste a-t-elle pu la freiner."

    La première section du Sciences et Vie est consacrée aux saisons dans le pays imaginaire de Westeros et pose quelques bonnes questions sur leur étonnant désordre. Le capricieux auteur de GOT a imaginé des contrées aux climats antinomiques entre le froid perpétuellement polaire au nord et des températures toujours clémentes, voire estivales, au sud. Un chercheur a d’ailleurs proposé une explication géographique sur la planète qui régie le monde imaginaire de Game of Thrones.

    L’intelligence artificielle révèle la fin de Game of Thrones

    Sciences & Vie s’intéresse également aux espèces se côtoyant avec plus ou moins de bonheur dans la série : dothrakis, valyriens, enfants de la forêts, sauvageons, ou géants parlent sûrement moins d’une civilisation imaginaire s’entre-déchirant que de nous-mêmes : "En filigrane des sauvageons, géants et autres andals, c’est l’aventure de la famille homo qui se devine." La revue pose quelques questions plutôt bien vues : "Comment réagirait l’être humain si l’hiver durait des années ?", "La cohabitation des espèces, un fantasme de la série ?" ou "La saga décrit-elle un monde ethniquement crédible ?"

    D’autres questions sont posées dans ce hors-série : sur les créatures imaginaires, notamment ces "dragons (…) de retour comme ces espèces éteintes que la science tente de ressusciter", sur les langues imaginaires inventées pour les besoins de Game of Thrones, sur les sources historiques et sur l’importance de la mort dans une série qui fait abondamment couler le sang (sur 330 protagonistes, 186 sont décédés durant les sept premières saisons !).

    Une autre section est consacrée à ces familles se déchirant pour le trône de fer. GRR Martin se fait l’héritier de Machiavel lorsqu’il parle des Lannister, des Stark, des Targaryen ou des Greyjoy. Le lecteur et le spectateur de la saga y trouvera de multiples références à notre histoire humaine. Le contexte médiéval – y compris dans la manière dont la consanguinité, les mariages de raison et les unions illégitimes entrent dans les enjeux de pouvoir – n’empêche pas Game of Thrones d’être dans une très grande modernité.

    Alors que la huitième saison de GOT est sur le point d’être diffusée, les fans curieux se pencheront sans doute avec excitation sur l’article de Thomas Cavaillé-Fol : "L’intelligence artificielle révèle la fin." Faux spoil ou vrai info, le journaliste s’intéresse à ces chercheurs qui ont déployé leur ingéniosité comme l’utilisation des algorithmes pour déterminer qui avait le plus de chance de monter sur le trône de fer et qui avait le plus de risques de mourir à la fin. La revue présente une modélisation scientifique des liens entre Jon Snow, Tyrion Lannister, Daenerys Targaryen ou les derniers survivants des Stark pour identifier les gagnants et les perdants de cette ultime saison.

    Force reste à la science ? Pas si simple, répond, bon joueur, le magazine : "Si la série fait mentir les algorithmes, cela ne signifiera pas qu’ils se sont trompés, mais que les scénaristes ont décidé finalement de ne pas suivre la logique qu’ils avaient eux-même posée."

    "Game of Thrones & la science", in Sciences & Vie
    hors-série spécial Game of Thrones, avril 2019

    Voir aussi : "GOT in Pop"

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