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Spectacles - Page 10

  • De l’amour à Bèze

    C’est l’histoire d’un village dont la création ressemble à un mauvais calembours : le bien nommé village de Bèze organise les samedi 25 et dimanche 26 août 2018 sa deuxième édition du festival Éros in Love. L’association Vasari fait pour la deuxième fois la fête à l’amour et à la sensualité à Bèze dans cette bourgade de la Côte d’Or, longtemps moquée pour son nom et dont la réputation se limitait à son abbaye bénédictine et à sa fête de l’andouille et du cornichon.

    Mais voilà que depuis 2017, l’érotisme et le sexe sont passés par là, et de la manière la plus intelligente qui soit. Sous le parrainage de Françoise Rey, la première grande dame de la littérature érotique et du comédien Denis Lavant (Les Amants du Pont Neuf, Boy meets Girl), la deuxième édition d’Éros in Love propose de mettre la lumière sur l’art érotique, grâce notamment à la remise de Toisons d’Or (sic).

    Les organisateurs justifient ainsi cette manifestation qui promet de donner chaud en cette période estivale : "L'érotisme est un thème aussi ancien que l'existence de l'être humain. Il est associé à la recherche du plaisir, et surtout au fantasme lié au désir de l'autre. À toutes les époques et dans toutes les civilisations, artistes et artisans ont créé de nombreuses œuvres d'art inspirées par Éros, pour toutes sortes de raisons, personnelles ou rituelles, pour leur propre plaisir ou celui des autres."

    Sous le parrainage de Françoise Rey et de Denis Lavant

    Le festival promet de dévoiler l’érotisme sous toutes ses facettes : des conférences, dont une avec l’universitaire Jacques Poirier qui viendra parler de sa place dans la société, des lectures de Remo Forlani, Françoise Rey ("En toutes lettres") et Nathalie Guéraud ("Textes susurrés"), des séances de dédicaces (Françoise Rey, l’auteur de bandes dessinées Jean-Louis Thouard et la peintre Anne Procoudine-Gorsky), du théâtre (Amour de Christophe Tarkos, par la compagnie Ume Théâtre), de la danse, de la peinture sur corps, de l’origami (Taki Girard) et surtout des expositions.

    Beaucoup d’expositions, même. Disons que c’est sans doute là que se passera le coeur du festival Éros in Love. On y trouvera l’illustrateur Jean-Louis Thouard, le peintre à la fois facétieux, kitsch et classique Jean-Claude Lardrot, les délicieuses nymphes de la peintre et photographe CallypSö, les nus d’Anne Procoudine-Gorsky, des sculptures et des callipyges de Jean-Marc Tournois, les installation peintures de Michel Potherat et Linda Munro ou les photographies de Roxanne Gauthier, une des fondatrices d’Éros in Love.

    Cette année encore donc, les 25 et 26 août, la Côte d’Or sera sexy et érotique, et cela se passera à Bèze.

    Éros In Love, Festival d'art et culture érotiques, les 25 & 26 août 2018, à Bèze (21)
    https://www.erosinlove.biz

    Eros in love 2018 teaser from Christophe Farion on Vimeo.

  • Une création de Céline Bonacina à La Défense Jazz Festival

    Dans le cadre de la 41e édition de La Défense Jazz Festival, la saxophoniste française Céline Bonacina, accompagnée de musicien  professionnels (Olivier Carole à la basse électrique et Harilalaina Ratsimbazafy à la batterie), présentera Un voyage du côté de l’Océan Indien, sa création imaginée au printemps 2016, réunissant une cinquantaine de musiciens élèves et amateurs.

    Un voyage du côté de l’Océan Indien ce sont quatre compositions de Céline Bonacina, arrangées par Didier Momo, chef d’orchestre et codirecteur artistique, et animées par quatre familles d’instruments : cordes, bois, percussions et voix. Pour monter le Mégapulse Orchestra, Céline Bonacina s’est adressée à des instrumentalistes amateurs mais animés par la même fièvre mélomane et la même passion pour le jazz.

    Il s’agit d’un projet scolaire à caractère professionnel : seront mis à l’honneur sur scène une cinquantaine d’artistes amateurs, issus des conservatoires de Boulogne-Billancourt, Bourg-la-Reine, Clichy, Levallois, Suresnes, Chatou, Cergy-Pontoise, Pantin et Montreuil, que ce soit au saxophone, au violoncelle, à la contrebasse, mais également à des instruments bien plus exotiques comme le marimba ou encore le xylophone. L’orchestre est également accompagné par trois chanteuses. Entourés de leurs professeurs et encadrés par Céline Bonacina, les jeunes amateurs peuvent donc pratiquer leur instrument au sein d’un projet de grande envergure.

    Un répertoire varié

    Le ton donné à la création est bien sûr celui du jazz mais il explore également d’autres styles musicaux. En effet, Céline Bonacina et le Mégapulse Orchestra font voyager le public en lui proposant de redécouvrir des musiques du monde, en écho au parcours réunionnais de la saxophoniste.

    C’est à la suite d’un travail de résidence mené sur plusieurs mois au Conservatoire Léo Delibes de Clichy-la-Garenne que le Céline Bonacina Trio et le Mégapulse Orchestra se produiront sur la scène du Parvis de la Défense le 25 juin à 18 heures.

    Cette création à visée pédagogique aussi bien qu’artistique a su séduire son public. Elle a rencontré un grand succès en 2016 lorsqu’elle s’est produite sur plusieurs festivals de jazz et scènes de musiques actuelles en France: Jazz sous les Pommiers à Coutances, Europajazz du Mans et la Luciole. La création, qui sera présentée à La Défense Jazz Festival, promet elle aussi de transporter son public par son approche contemporaine du jazz. D’Addario, spécialiste de la fabrication d’accessoires pour instruments de musique et sponsor de Céline Bonacina, sera également représenté.

    Céline Bonacina, Un voyage du côté de l’Océan Indien,
    La Défense Jazz Festival, 25 juin à 18 heures

    http://ladefensejazzfestival.hauts-de-seine.fr
    http://www.celine-bonacina.com

  • Jazzez à La Défense

    Le Département des Hauts-de-Seine organise la 41e édition de La Défense Jazz Festival. C’est gratuit, c’est en plein air, il fait beau et ça se passe sur l'esplanade de La Défense. La Défense Jazz Festival lance ainsi la saison d'été des festivals de jazz.

    Après une 40e édition historique, La Défense Jazz Festival est décidé à surfer sur ces styles qui font la richesse d’une musique toujours vivante : blues, électro-jazz, soul, hip hop, jazz rock, afro-beat, musiques du monde ou folk.

    Tous les midis, du lundi 25 au vendredi 29 juin, à partir de 12h, se succéderont des artistes d'exception, d'horizons musicaux variés : après le trio d'Omri Mor et André Manoukian Quartet, le mardi 26 juin, ce sont Thomas de Pourquery et son quintet Supersonic qui nous préparent une ode à l'amour et Monolithes, le lauréat du Concours national de Jazz La Défense 2017.

    Le mercredi 27 juin, Tank & The Bangas et Sarah McCoy sont décidés à faire découvrir au public l'actuelle scène la plus originale de la Nouvelle Orléans.

    Le jeudi 28 juin, Ill Considered et Ruby Rushton amèneront les tours de La Défense du côté de l'underground londonien.
     
    Le vendredi 29 juin, Otis Stacks chanteur à la voix soul épurée et sublimée par des sons analogiques et Osaka Monaurail proposeront pour une expérience groovy au cœur du funk le plus chaud de l'archipel Nippon. Bla Bla Blog avait parlé d’Otis Stacks dans une précédente chronique.

    Al McKay's Earth Wind & Fire Experience

    En afterworks, à partir de 18 heures, le public pourra assister à la création exceptionnelle au grand format de Céline BonacinaTrio et le Megapulse Orchestra avec cinquante musiciens amateurs (le lundi 25 juin), découvrir la poésie minimaliste de la batteuse Anne Paceo (mardi 26 juin), et le concert de la bassiste de renommée internationale Meshell Ndegeocello (vendredi 29 juin) ainsi qu'aux prestations sur scène des 6 groupes du 41ème Concours National de Jazz de la Défense (mercredi 27 et jeudi 28 juin).

    Pour le week-end de clôture (samedi 30 juin et dimanche 1er juillet), le festival accueillera en soirée quelques noms majeurs de l’univers du jazz : Lee Fields & The Expressions, Al McKay's Earth Wind & Fire Experience (le samedi 30 juin), Youn Sun Nah & Ulf Wakenius  et le collectif indéfinissable R+R = Now (Robert Glasper, Terrace Martin, Christian Scott, Taylor McFerrin, Derick Hodge, Justin Tyson), un groupe explorant de nouveaux codes de  jazz, à grands coups de beats hip-hop, de textures électro et groove R&B (dimanche 1er juillet).

    La Défense Jazz Festival c’est aussi la découverte de nouveaux noms : le 41e Concours National de Jazz de La Défense qui permet de soutenir le développement de carrière d'un groupe et d'un instrumentiste par l'octroi de prix financiers : 5 000€ pour le Prix de groupe et 1 500€ pour le Prix d'instrumentiste. Les six groupes sélectionnés se produiront les 27 et 28 juin à partir de 18 heures.

    Des actions d'éducation artistique et culturelle à destination de tous sont proposés par les organisateurs : Monolithes sera en immersion dans le département des Hauts-de-Seine avec des master classes. Des concerts seront proposés en EHPAD et à l'hôpital et le parcours "Éteignez vos portables" mènera une classe de collégiens vers le Mégapulse Orchestra. La Défense Jazz Festival a toujours à cœur de rapprocher tous les publics, même les plus éloignés de la culture, vers le spectacle, la musique et un genre passionnant.

    La Défense Jazz Festival, du 25 juin au 1er juillet 2018
    Parvis de La Défense, gratuit
    http://ladefensejazzfestival.hauts-de-seine.fr

    "Trip en trip hop avec Otis Stacks"

  • Seul en scène, entre amis

    Le comédien Paul Morel est à l’honneur dans Ça aurait pu commencer comme ça !, une pièce écrite pour lui et mise en scène par son ami Julien Delpech. Ce spectacle marque les débuts de deux artistes à suivre. Il ne reste qu’une dernière représentation pour la découvrir, au Lycée Victor Duruy, Paris VIIe.

    Ce seul en scène, une vraie performance en soi, promet une plongée séduisante dans le milieu du spectacle, comme dans la tête de ces artistes que Bla Bla Blog a plaisir à faire découvrir.

    Paul Morel raconte l’histoire de Paul, cet autre que lui-même pour reprendre une citation de Proust, un jeune homme certain de son talent de comédien, mais qui finit par se saborder lui-même par manque de travail, de compassion et d’humilité.

    Des changements de décors constants

    Au sortir d’un one man show, Paul est remarqué par un producteur particulièrement élogieux. Fier, prétentieux, et surtout certain que le plus dur est fait, notre artiste en herbe perd toute crédibilité lors d’un rendez-vous organisé par le professionnel du spectacle. Dépité, le jeune homme part au vert à la campagne. Il y croise Pascal, modeste VRP qui, contre toute attente, vient faire de l’ombre à Paul.

    Quatre chaises, une table et quelques éléments de costumes : la simplicité est l’arme pour cette comédie énergique où les changements de décors sont constants. On passe tour à tour d’une scène de stand-up à une loge, un salon ou une voiture. Le comédien seul sur scène change de costume rapidement, ne ralentissant pas le rythme d’une pièce que l’on devine très personnelle.

    Deux amis qui montent seuls un spectacle sur le spectacle : voilà une intention séduisante et qui promet. Julien Delpech raconte ainsi l’écriture de cette pièce faite en étroite collaboration avec Paul Morel : "Le spectacle s’est créé de la manière suivante : j’ai d’abord proposé un schéma narratif à Paul, qui l’a approuvé… Le comédien pouvait alors à chaque fois suivre l’avancée de la pièce."

    Ça aurait pu commencer comme ça ! développe avec une bonne dose d’humour des thèmes familiers dans le milieu du spectacle : l’art, la passion, le succès, l’ambition, les échecs et l’amour. Mais aussi l’amitié : l’œuvre de deux artistes que l’on imagine inséparables et qu’il va falloir suivre.

    Ça aurait pu commencer comme ça !, de Julien Delpech, pour et avec Paul Morel,
    Julien & Paul Productions

    Dernière représentation de la saison le lundi 25 juin à 19h30, Lycée Victor Duruy, 19H30
    33 Boulevard des Invalides, 75007 Paris

  • Les pétasses magnifiques

    Dans sa préface des Précieuses Ridicules, qui lui avait sans doute coûté, Molière considérait que "le succès [d’une] représentation était assez beau pour en rester là." Il est vrai que même si elle fut un succès de librairie lors de sa sortie en 1659, c’est sur scène que les Précieuses Ridicules sont à voir et à vivre.

    La compagnie des Gavroches Chapeautés s’est attelée à cette comédie en un acte d’abord à la Comédie Saint-Michel en juin puis au festival Off d’Avignon du 6 au 29 juillet, la transposant à notre époque, sans pour autant lui ôter son caractère de farce. Mais comment parler de la préciosité en 2018 ? Il est vrai que le télescopage entre ces stéréotypes féminins de la commedia dell'arte et le mouvement du féminisme était de nature à piéger la mise en scène de Malu Monroe. Elle s’en sort cependant très bien, sans trahir l’essence de la pièce, une farce autour de deux jeunes femmes prétentieuses et méchamment remises à leur place.

    Parlons justement des deux personnages principaux, Cathos (Manon Nobili) et Marotte (Lara Pichet), venues tout droit de Province pour suivre à Paris leur père et oncle Gorgibus (Bruno Noury). Le respectable bourgeois est bien décidé à les marier et à se débarrasser d’elles par la même occasion. Mais les jeunes femmes trouvent dans la capitale de quoi nourrir leur soif de galanterie, d’élégance et de "pommade pour les lèvres." Deux amants parisiens, La Grange (Adrien Wadih) et Du Croizy (Charles Vasner), éconduits lors d’une visite, décident de se venger d’elles en utilisant un de leur valet Mascarille (Jean-Baptise Sintès), "un extravagant qui s'est mis dans la tête de vouloir faire l'homme de condition."

    Les Gavroches Chapeautés proposent des Précieuses Ridicules à l’époque de Tinder, de la carte bleue et du smartphone. La pièce de Molière ne perd rien de sa férocité et la jeune troupe ose dépoussiérer une comédie inscrite dans son époque, tout en parvenant à bluffer le public contemporain : expressions modernes ("What’s the fuck!"), musiques allant d’un prélude de Bach à Ma Benz en passant par Aïcha, mise en abîme ("Molière n’aurait jamais écrit ça"), sans oublier quelques entorses volontaires au texte original que l’auteur pardonnera certainement.

    Interprètes des personnages phares de ce premier énorme succès de Molière, Manon Nobili et Lara Pichet sont comme sous ecstasy. Elles jouent à merveille les pétasses exubérantes et magnifiques, plongées dans le grand bain de la Capitale, au grand désespoir d’un Gorgibus complètement dépassé. Le bourgeois provincial est interprété par un solide et convaincant Bruno Noury.

    Des Précieuses Ridicules à l’époque de Tinder, de la carte bleue et du smartphone

    Ce qui était en jeu au XVIIe siècle, et qui l’est toujours au XXIe siècle, est la peinture burlesque du "m’as-tu vu" – qu’il soit homme ou femme. La vanité essaime aussi bien dans le soirées mondaines de l’Ancien Régime, dans les salons feutrés des bobos parisiens... ou sur les réseaux sociaux, avec ou sans filtres Instagram. Nos deux précieuses ridicules deviennent grâce à la mise en scène burlesque de Malu Monroe deux adolescentes éprises de liberté, aveuglées par l’illusion comique de l’esbroufe et tombant dans le piège de la flagornerie.

    Cette flagornerie est endossée avec talent par Jean-Baptise Sintès. Le jeune acteur est parfait en Mascarille, devenu marquis de l’esbroufe, bonimenteur autant que donneur de leçons, puis lui-même bluffé par ses maîtres La Grange et Du Croisy. La scène de l’impromptu est un moment précieux (sic) du spectacle qui n’a rien perdu de sa force comique. Force comique mais aussi dimension sombre d’une pièce toujours aussi mordante : " Ô fortune ! quelle est ton inconstance !" s’exclame Mascarille avant d’être dépouillé de tout par ses maîtres. C’est Gorgibus qui a le dernier mot, envoyant au diable autant ces précieuses qui l’ont humilié que ce qui est "cause de leur folie."

    Il ne reste que quelques représentations à Paris pour découvrir cette pièce mordante et drôle, avant des séances de rattrapage au festival d’Avignon cet été.

    Molière, Les Précieuses Ridicules, mise en scène de Malu Monroe, Compagnie des Gavroches Chapeautés, avec Manon Nobili, Bruno Noury, Lara Pichet, Jean-Baptiste Sintès, Alexis Vandendaelen, Charles Vasner et Adrien Wadih
    Comédie Saint-Michel, en juin, tous les samedis à 21h30, 95 Boulevard Saint-Michel, Paris
    Au Festival Off 2018, Avignon, 6 au 29 juillet 2018 (relâche les 10, 17 et 24), 14 heures au Théâtre La Tache d'Encre, 1 rue de la Tarasque, Avignon
    http://lesgavrocheschapeautes.fr

  • Des dominos pour faire chuter la maladie de Charcot

    Le bloggeur assistait à Verdun non pas à un record mais à un événement qui s’en approchait : une chute géante de 30 000 dominos pour une bonne cause.

    L’association verdunoise 2A2S (Association d’Aide et de Soutien à Sébastien) a été créée autour de Sébastien Brunella, atteint de la maladie de Charcot, ou SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique). Cette affection terrible touche aujourd’hui environ 8 000 malades en France, un chiffre pas assez important pour mobiliser les laboratoires à la recherche de rentabilités, et trop élevé pour intéresser l’AFM, comme le rappelait Sébastien Brunella lors de la manifestation caritative organisée le samedi 28 avril autour de ces dominos.

    Un record de France comme objectif en 2019

    Allier l’utile à l’agréable : voilà quel était l’objectif de 2A2S qui, avec l’aide de l’association des French Dominoes Builders, est partie en guerre contre la SLA pour la faire chuter. Mais s’il y a quelque chose qui a chuté ce week-end ce sont ces 30 000 dominos, montés patiemment (non sans d’impondérables "accidents", ont précisé les organisateurs avec malice) et organisés autour d’impressionnantes fresques imaginées par Thibault Lesne des French Dominos Builders. Le spectacle se déroulait au gymnase du Parc de Londres à Verdun.

    Un public de plusieurs centaines de personnes assistait à cette cascade géante dédiée à Sébastien Brunella et aux malades de la maladie de Charcot. Un joli succès pour une grande cause, avec comme objectif pour 2019 une nouvelle chute de dominos, qui sera cette fois un record de France. Ce sera toujours à Verdun, et toujours sous le signe de la lutte contre la SLA.

    Page Facebook de l’association 2A2S
    Page Facebook des French Dominoes Builders

     

    #verdun #domino #maladiedecharcot

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  • Païenne à Paris

    Kuy Delair performe ses textes à la Galerie La Poïèsis des Arts (Paris, 4e). Cet événement, commencé en mars, proposera deux dernières représentations les 20 et 27 avril à 20 heures.

    Dieu est fou d’Éros est une lecture-performance, un genre hybride alliant la lecture de l’écrivain et la performance contemporaine. Certains éléments du théâtre sont également convoqués. La lecture-performance de l’artiste propose de s’interroger sur les tabous sociétaux, en alliant ces thèmes a priori antinomiques : l’auto-fiction, l’érotisme, le sacré et la folie.

    Dans la verve de l’auto-fiction, Kuy Delair se met en scène dans ses poèmes. En voulant marier érotisme et religion, Kuy Delair entend s’inscrire dans la tradition ancestrale du paganisme, et à créer, comme le dit elle-même, "une esthétique de l’érotico-mystique."

    Un féminisme dans tous ses états

    Voilà ce qu’elle en dit : "L'esthétique érotico-mystique dynamise ma pratique transdisciplinaire de la poésie. Prenant ses racines dans l’Éros mythologique, je conçois cette esthétique comme le fondement de ma pratique artistique. Dans le paganisme hellénique, Éros est originellement appelé Dieu Amour. Il est l’alliance d’un désir spirituel (fusion) et organique (fertilité). Il assume la dualité unifiée de la matière (érotique) et du spirituel (mystique). Le mythe théogonique, visant à l’explication du monde, place Éros comme le moteur de l’Etre, de l’être en création." Mais ces traditions antiques, ne seraient-elles pas des pratiques mortes et enterrées en 2018 ? Pour Kuy Delair, elles sont au contraire plus modernes qu’on ne le croit : "Le mysticisme contemporain est la possibilité d’un au-delà laïc, il est également l’ascétisme de ma pratique artistique ; la discipline du corps dans la genèse de son expressivité."

    La démarche artistique de Kuy Delair ne vient pas de nulle part. La performeuse, poétesse et intellectuelle navigue entre Montréal, New York et Paris et a pu se faire entendre sur les ondes de France Culture. Femme de lettres, pianiste, musicienne, performeuse mais aussi enseignante à la Sorbonne, son approche des traditions païennes est celle d’une femme d’aujourd’hui, engagée dans une forme de féminisme dans tous ses états, et qui plonge ses racines plusieurs milliers d’années plus tôt.

    Un étonnant retour aux sources par une païenne qui ne laisse pas indifférent.

    Kuy Delair, Dieu est fou, Galerie La Poïèsis des Arts,
    12 rue de Jouy 75004 Paris

    Les vendredi 20 et 27 avril à 20 heures
    http://www.poiesisdesarts.com
    www.kuydelair.com

    Crédit photos© Jean-Pierre Chambard

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  • Binge-watching de spectacles avec Opsis TV

    Il y a un an, Opsis TV sortait sa plateforme de streaming dédiée à l’univers théâtral. Sa vocation ? Diffuser des captations de pièces de théâtre en illimité, sur simple abonnement mensuel : aujourd’hui le catalogue de ce service comprend plusieurs centaines de spectacles, en replay ou en direct.

    Classique, comédies, théâtre contemporain, musicaux ou spectacles pour enfants sont proposés pour des soirées ou des week-end pouvant aller jusqu’au binge-watching – qui n’est désormais plus réservé aux séries télé.

    La plateforme Opsis TV veut se donner la possibilité pour tout public d’accéder à la culture théâtrale plus facilement et à petit prix, notamment pour les provinciaux souhaitant assister à des représentations parisiennes, les seniors, les personnes handicapées, les scolaires ou les Français de l’étranger. Opsis TV promet également des expériences d’immersion qui promettent des séances plus vraies que nature via la réalité virtuelle.

    Théâtres privés et publics, festivals culturels et institutions publiques sont partenaires de cette plateforme inédite en la matière. L’INA a signé un partenariat pour l'ajout d'archives théâtrales avec une nouvelle pièce chaque mois.

    En avril 2017, Opsis TV a été récompensé du 2ème Prix de l’initiative numérique culture, communication et médias du Groupe Audiens. Dorénavant, si vous ne pouvez aller au Festival d’Avignon, le Festival d’Avignon ira à vous.

    http://www.opsistv.com