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Tel est le leitmotiv d’Olivier Marois dans son single, qui annonce son premier EP en juin prochain.
"J’veux juste pas que tu t’arrêtes" est une déclaration d’amour autant qu’un hymne à toutes ces musiques qui nous font vibrer. "Miles Davies, Joe Strummer, Lana del Rey et les Clashs Maria Callas, Cindy Lauder, Johnny Clash. Je me fous de la chanson qui passe / Je veux juste que tu m’embrasses", chante-t-il de sa voix grave, dans un titre au talk-over séduisant.
Le chanteur parisien le dit autrement : "Tout ce qui est important tient en trois mots et une phrase, le reste n’est que circonvolution, filtre, blabla... que tu écoutes du punk ou Mozart, le plus important n’est pas la chanson, son habillage, mais sa vibration."
Franchement convaincant, et on peut être sûr qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin Son premier EP Hosannas est à paraître le 18 juin prochain.
Il est question de jazz et de chansons avec cet étonnant EP de Christophe Gendron (Standart, vol. I). Il se livre avec son trio dans des reprises jazz de Jean-Louis Aubert ("N.Y Avec Toi"), Jean-Jacques Goldman ("Au Bout De Mes Rêves"), Jacques Dutronc ("Les cactus") et le moins connu "Docteur" de Claude Nougaro.
L’artiste dit se réapproprier les grands titres de Claude Nougaro
Le musicien bugliste parle d'un style "à la mode Chet Baker", avec une formule assumée : contrebasse, guitare, chant et bien sûr trompette, "se prêtant parfaitement au genre".
Une sacrée découverte, et qui annonce très certainement une suite.
Pour son nouvel opus sorti en début d’année, Andréel s’inscrit dans la veine des auteurs-compositeurs-interprètes classiques, avec une orchestration traditionnelle, ramassée et élégante.
Le titre éponyme de l’opus est une chanson délicate comme une caresse voluptueuse, adaptée des Nourritures terrestres d’André Gide. Le musicien se laisse porter par des vers oniriques, qui célèbrent l’amour, la sensualité et la liberté : "Je me dresse nu sur la terre vierge, devant le ciel à repeupler / Apporte à ma chair l’ardeur, l’éblouissement de mon cœur / Nourritures, je m’attends à vous. Satisfaction, je vous cherche / J’ai donné tout ce que j’étais, plus rien ne me possède".
L’amour : voilà le fil conducteur de cet album aussi sensuel qu’introspectif, à l’instar de "Pourquoi je te veux", le récit d’une passion non sans légèreté et qui parle également de l’imprévisibilité de l’amour. Sur son opus, Andréel vient faire le mélange des couleurs et des sons ("Les gens qui chantent"). Il se révèle en artiste à la fois pointu et à fleur de peau, doté d’une sensibilité sans esbroufe, ce dont nous lui en sommes gréé.
"Je m’oublie" avec Amandine Bourgeois, l’ex "Nouvelle Star" qui s’était montrée plutôt discrète ces derniers temps, est un duo parlant de rabibochage et de perte de soi. C’est avec une écriture fine qu’Andréel parle de dualité (bien sûr), de complicité et d’harmonie, dans un morceau justement très harmonieux. Plus lumineux, "Mon manque", un autre duo, cette fois avec Judith Chemla, est une salsa amoureuse.
L’amour : voilà le fil conducteur de cet album aussi sensuel qu’introspectif
L’amour encore : sur un slow-rock jazzy, Andréel chante en duo avec Natacha Régnier "Une femme épanouie", qui est l’histoire d’une renaissance faite d’altruisme et de simplicité : "Je veux te voir comme tu es, te donner ce que tu veux, / Ne pas tenter de prendre en toi ce que je cherche et qui n’y est pas." L’amour n’est ici pas aliénant mais, au contraire, une fontaine de jouvence autant qu’une source de renaissance.
Il est également en duo, cette fois avec Lucile Chriqui, dans un titre jazz célébrant à la fois la passion et Paris dans "Boulevard Magenta", comme si l’une n’allait pas sans l’autre : "Qu’il est bon le boulevard Magenta, / Quand les ombres s’enfuient, l’aube pointe son doigt / Accusant le marcheur de n’être pas bigot / Des us et des mœurs des fiers Parigots."
Un glissement de l’album a lieu dans les quatre dernières pistes, avec cette noirceur qui s’installe inexorablement, comme si une brisure avait lieu. Il est d’ailleurs symptomatique que dans cette seconde partie de l’opus il n’y ait plus de duos.
Andréel chante seul, plus introspectif, mais aussi plus sombre. Bien entendu, il y a un "Un autre que soi" qui chante le goût du voyage et "le plaisir de voler sans attache". Mais la solitude peut aussi être une prison intérieure ("Le désert m’appelle"), et dans ce cas, l’être aimé est sans doute la "solution" : "Enlaçons-nous ce soir. Rejoignons nos regard. / C’est un moment perdu. C’est un moment d’espoir").
Dans cet "endroit inconnu" qu’interprète le musicien, l’être aimé a "disparu". Une course a lieu pour partir à sa recherche. Les lieux deviennent vides et sans saveur sans lui ou elle. "Que penser de ces histoires ?" se demande Andréel, qui refuse cependant de perdre tout espoir dans "le sourire des hommes… et la bonté des femmes… et l’art qui nous embellit."
L’album se termine avec le "Je suis jaloux" dans une ballade jazzy qui vient cueillir et surprendre en douceur un homme amoureux, encore et toujours : "Je suis jaloux, dis-moi, par quel sortilège / Un dieu t’a-t-il offert une telle aura."
Sans Voies : il faut une bonne dose d’humour pour oser un tel calembours pour un groupe de pop-rock, qui est du reste tout sauf ridicule.
Sans Voies c’est d’abord cinq hommes, dont les deux frères, Théo et Baptiste Souque, véritables piliers de cette formation rock, à la musique et au texte. Après 3 ans de maturation, ils se lancent dans leur premier EP de quatre titres, Rien qu’un peu.
On se doit d’insister d’ailleurs sur les textes de ce mini-album. Dans le premier morceau , "Le Courage d'exister", il se déplie, ample et poétique, avec une admirable interprétation parlée-chantée servie par une orchestration rock, comme si les Téléphone s’étaient prêtés au slam avec leur rage, leur ardeur juvénile et leur fougue légendaire. "Le Courage d'exister" est un cri à la vie à la jeunesse, dans un combat perpétuel face au temps qui passe : "Demain qui s'invente au galop / la raison parfois ferme les yeux / l'amour le cœur à demi clos / et le rêve trop grand, d'être heureux").
Écriture exemplaire et dont beaucoup de musiciens devraient s’inspirer
Sans Voies c’est du rock emballé et emballant résolument tourné vers le plaisir, le combat, l’optimisme mais aussi le courage ("tant qu'il restera, des prières sans devin, / Nous regarderons, demain à petit feu / nous réinventerons, de l'amour rien qu'un peu / Rien qu'un peu plus de rage / Se donner du courage", "Rien qu’un peu").
Le groupe venu de Haute-Loire reste rageur dans sa manière d’aborder rythmes, constructions harmoniques, riffs de guitare et bien sûr textes. Que Sans Voies choisisse de reprendre "Les anarchistes" de Léo Ferré, démontre que les cinq musiciens connaissent également leurs classiques et entendent aussi imposer un message d’insoumission et de liberté.
Généreux, humanistes engagés et révoltés, les garçons de Sans Voies le démontrent dans le formidable et morrisonien "Les crues", à l’écriture exemplaire et dont beaucoup de musiciens devraient s’inspirer : "Dans la nuit noire de nos lubies / j'irai brûler jusqu'à mon âme / Et l'envenimer à l'envie / A la sueur de nos flammes / sSus la moiteur des claquements d'aile / et l'humidité de nos corps / Pour réinventer encore / La folie liant nos réels."
Rien qu’un peu de Sans Voies est une formidable découverte, et l’on a déjà hâte d’écouter la suite de leur travail.
Cat Loris avance masquée avec nonchalance et une fausse légèreté dans Hypersensible, un album à la fois coloré, poétique et mutin, non sans ces vagues de spleen qui viennent ponctuer un album très personnel.
La chanteuse se dévoile en hypersensible, comme elle le chante dans la chanson qui porte ce tire. Sur un air de flamenco, cette "princesse au petit pois" parle de son passé de souffre-douleur, "un punching-ball pour salauds". Inacceptable, bien entendu, dit-elle encore : "Marre de faire le dos rond, je veux plus qu’on me martyrise".
Cat Loris est bien décidée à revendiquer son "droit d’être heureuse". Pour "Monsieur L’escale", c’est à un ex qu’elle s’adresse, un "mec-pansement" qui a décidé de ne pas s’embarrasser et "a mis les voiles". La conclusion de la jeune femme rejetée est cruelle et lucide : "Tu chialais sur ton pauvre sort / Tu m’as émue / J’ai tout fait pour te donner tort / Tu m’as bien eue."
Hypersensible c’est ça : un album personnel, avec sa part d’obscurité, qui parle de rupture, de la difficulté de vivre à deux, de ruptures ("Mon cœur, parle-moi"), d’incompréhensions ("Ça le fait marrer") et de concessions. « Tes mots sont des canons / Ta bouche est un dragon… Tu n’avais pas compris comment marchait ma vie" ("Lâcher prise"). Comment rompre, se demande encore la musicienne ? Elle a peut-être une idée là-dessus : "Je ne t’aime pas… Je vais t’aider à me détester" ("Oublie-moi").
Cat Loris n’hésite pas à se mettre à nu, à l’instar de "J'ai les boules" ("Y a des jours j’en ai marre de faire le tapin") ou de "Calamitas" qui est, sur un rythme de samba, le portrait d’une fille aussi tête-en-l’air, glandeuse et poisseuse que charmante, attendrissante et craquante : "Miss catastrophe qu’il m’a appelée / Pour une chanteuse c’est bien trouvé." Pas facile à vivre tout de même, avoue-t-elle : "Je fais que des conneries… Qui c’est qui m’a maraboutée !"
"Je fais que des conneries… Qui c’est qui m’a maraboutée !"
Et l’amour dans tout ça ?" s’interroge Cat Loris dans ce titre là aussi enjoué que personnel. La musicienne exprime un sentiment largement partagé : l’envie de tout larguer - travail, mec, parents, et même son chien… Le gros ras-le-bol, quoi, avec les conséquences que l’on devine : "J’ai fait une connerie / C’était mon mari / Résultat même ma mère me fait ma gueule."
Fil rouge de cet album, la passion et l’amour sont déclinés, même s’ils riment souvent avec frustration, mélancolie et soif d’aimer ("Cerf-volant"). Le titre plus sombre "Bonheur éphémère" traite de la vanité du sentiment amoureux et du départ inéluctable. Cat Loris le chante ainsi : "Notre amour est-il fait pour durer ? / Je vais semer comme le Petit Poucet / Des moments phares impossibles à oublier". "C’est bien beau tout ça, mais il est où l’amour dans tout ça / L’amour avec un grand A ?" Elle conclue ainsi : "Le bonheur sans nuage / Dès qu’il est en cage / S’envole aussitôt / En fumée."
Deux titres se détachent dans cet album. Tout d’abord, "Mauvais présage". C’est le récit plein de spleen d’un disparu, un musicien des rues : "J’espère que quelque part tu continues de jouer", chante Cat Loris, sur une orchestration épurée – piano et voix.
Il y a ensuite "L'ombre". Dans ce "polar infini", chanson riche d’images poétiques et fortes, Cat Loris parle d’un sujet maintes fois traité : l’Occupation et la Résistance, porté par des soldats de l'"ombres", des gens ordinaires et héroïques, "des êtres humbles" : "Je suis le pays des remords / Des damnés / Moi qui suit l’ombre… C’est parfois les plus grands artistes / Qui se cachent dans les coulisses." "L'ombre" est le rappel d’un passé pas si ancien autant qu’un hommage : "Je tiens souvent dans mes bras gris / De vrais héros des êtres humbles / Comme les Justes pour qui c’est simple / D’avoir pour nous risqués leur vie / Dans un passé de Résistance / Combien de parachutés en France furent des héros, pour l’histoire".
L’album se termine sur un titre enjoué et espièglerie "Reste dormir avec moi" sur un air de charleston et de cabaret. Irrésistible. Comme une petite fille qui réclame de ne pas dormir seule.
Pour cet album, Cat Loris a reçu le premier Prix du tremplin des Nuitées Vagabondes et le Prix Claude Lemesle.
Improbable évidence c’est d’abord un duo. Une histoire de rencontre Entre un businessman repenti, fou de musique, auteur-compositeur, passionné des années 80 et une star de l’électro, comme ils aiment à le dire. Nous n’en saurons, hélas, guère plus.
Avec leur premier single "Tellement toute seule", nous sommes plongée dans cette "French Rétro Wave", comme l’aiment à le souligner les deux musiciens.
Le texte, dont on sent les apports de Michel Berger ("Je / T’imagine / Tellement triste / Tellement perdue / Tellement belle / Mais tellement toute seule"), est servi par des vagues soyeuses d’électro, avec une rythmique efficace et dansante.
Voilà qui promet pour les futurs titres et un premier album – gainsbourien, nous promettent les musiciens – que nous attendons avec une certaine excitation.
Et le businessman de conclure, sans blues : "J’ai mille titres, j’aimerais qu'ils parlent au plus grand nombre, les faire sonner aux oreilles d’aujourd’hui."
Fleur Offwood continue de tracer sa voie. En ce début d’année, elle propose son nouveau single "Ma puce". De sa voix fragile, elle propose une déclaration d’amour… à une puce GPS, "qui sait tour de moi / Qui me prend par le bras."
Mutine, espiègle, sensuelle, Fleur Offwood se livre en chanteuse de cabaret dans un clip tout aussi drôle réalisé par Edie Blanchard. La musicienne s’adresse à un drone, dans une salle de spectacle vide – clin d’oeil voulu, on s’en doute, à la crise sanitaire."
Fleur Offwood se révèle cette fois encore comme une chanteuse audacieuse et douée à suivre absolument.
Dès l’ouverture de Perspectives & Avatars, le 3e album de Laura Perrudin , l’auditeur sait que la musicienne va nous entraîner dans un chemin rarement emprunté. "The W World", qui introduit le 3e opus de l’artiste rennaise annonce une pop inventive, alliant jazz, chanson et musique électronique, parfois survitaminée ("Major Allegory Of Norm").
L’artiste dit s’appuyer sur un concept d'écriture où chaque chanson est un personnage, un avatar. Elle est accompagnée de featurings qui élèvent d’un niveau supplémentaire son projet musical : Krismen, Mélissa Laveaux, Ian Chang, Clément Lemennicier, Becca Stevens, Emel Mathlouthi, Dylan James, a Low Woodwind Trio, sans oublier Philippe Katerine.
Dans le droit "Fil" de Camille, Laura Perrudin choisit à la fois l’inventivité et la classe, sachant aussi bien manier l’audace que la délicatesse ("Light Players"), sans mégoter sur des moments planants.
Elle ose même le trip-hop dans "Follow Stone", qu’elle développe avec la participation décalée et sarcastique de Philippe Katerine ("Push Me"), dans une critique de la société contemporaine avide de notations et de réseaux sociaux : "Grade ? Grade ? Grade ? Give a grade ! Give a grade ! / Push me ! Push me ! Push me ! Push me ! Push !… Un ressenti ? / Une petite note ? / Pousse moi ! / Pousse mon bouton ! / Content ? Mi-content ? / Mi-pas-content ? / Pas content ?"
Pour "Well, They Lied", Laura Perrudin fait le choix d’une pop-folk planante : "Evil tough blue in the sky / Just to think I'm gonna die / Under that light that's so tight", alors que "Game Over" fait figure de titre urbain et hip hop (et même trip-hop), cinglant et sombre, grâce au flow endiablé de Krismen et Ian Chang.
Dans le droit "Fil" de Camille
Dans "From One Dark Side To Another", nous voilà dans un titre lui aussi planant - et électronique, pour un vrai voyage intergalactique. "Country Townie Bird" est un titre électro folk lui aussi éthéré et léger, porté autant par la voix de Laura Perrudin que par celle de son nouvel invité, Clément Lemennicier.
Le timbre de voix de Laura Perrudin semble s’enrichir autant que devenir de plus en plus virtuose au fur et à mesure de l’album, avec le bien nommé "MetaSong", dans lequel la Rennaise surfe élégamment sur la vague de Camille. La chanteuse rennaise est en featuring avec Emel Mathlouthi ("Am I supposed to be beautiful? / Am I supposed to mean something? / Am I supposed to be understood? / Or just to be entertaining?").
"Le refuge de la couleur" est le seul morceau en français. Interprété avec Morgane Houdemont sur un magnifique texte aux teintes parnassiennes : "J'habille le monde et ses confins / Mais chaque nuit j'épargne la lune / Mais me le direz-vous enfin / Une couleur, en suis-je une ?"
Mais arrêtons-nous deux secondes sur "Something To Lose", avec Dylan James & a Low Woodwind Trio. Ce morceau électro et rap, mâtiné de sons d’un autre monde, est une revisite du conte de La Fontaine "Le Chien et le loup", et une réflexion sur la dialectique de la liberté et de la prospérité : "- So they keep you fastened ? / You can't run where / you want to run ? / - Not always but never mind. / Follow me and unwind / But I was already far / With all my reborn reason / Venerating again / The deep dry greedy taste / Of my sacred freedom".
"Sacred freedom." "Liberté chérie" : c’est tout le message de ce titre autant que d’un album d’une très belle créativité.