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chanteur - Page 12

  • Davy Kilembe, en colère mais surtout amoureux

    L’amour et la colère : voici les propositions tonitruantes de Davy Kilembe dans un nouvel album finalement bien plus intimiste et délicat qu’il n’y paraît au premier abord.

    Alors, oui : cet artiste à,la carrière déjà bien remplie (en trio il y a vingt ans, avant d’entamer une carrière dans le jazz puis dans des premières parties pour Francis Cabrel, Tété, Arthur H, Cali, Sanseverino ou Tryo, sans oublier des récompenses – Prix du Centre de la chanson, Talent France Bleu, Prix Charles Trenet, Prix du Public de Trois Baudets"Vive la reprise") aborde des sujets contemporains et engagés : la migration et les doubles racines (Souleumane), ou le terrorisme religieux nourri par la confusion et la perte d'identité (L'homme qui portait la bombe). Pour autant, ce qui marquera très certainement l’auditeur ce sont la tendresse, la bienveillance et l'amour présents aux quatre coins de ces Chansons d'amour et de colère. La vie, l’humanité et la passion affleurent sans cesse, quand elles ne dévalent pas à gros bouillon de cet opus attachant : "Les sourires que je vois de vous / la confiance que je vous voue / Entre nous surtout pas de sexe / Pour les bisous ce sera la joue" dans cette très originaire histoire de rupture (Voudriez vous devenir mon ex).

    Ces chansons d'amour sont celles d'un artiste dont on devine aisément le cœur de guimauve (Je suis son prisonnier, Voudriez vous devenir mon ex), et dans lesquelles il se livre avec pudeur, quand ce n’est pas avec autodérision (Timide, Les bonnes résolutions, Mes ennuis).

    Car l’humour est bien présent dans un album qui s'annonçait comme un opus oscillant entre coups de sang et coups de cœur, ceux d’un grand ado un peu perdu (Mes ennuis) et volontiers nostalgique (La 4L à Momo).

    Musicalement, Davy Kilembe fait le choix d'une chanson française puisant dans la world (Je suis son prisonnier), le reggae (Timide), la folk (Unique dans l'univers, Voudriez vous devenir mon ex), le rock (Les bonnes résolutions), ou le jazz et le brass band (le grinçant Yapadam).

    On s’arrêtera particulièrement sur le duo réussi avec Cécile Hercule, racontant l’histoire d’un couple qui s'accroche en dépit de tout (Ça tiendra) , mais aussi sur Unique dans l'univers, qui est un hommage singulier à Ferdinand Cheval le créateur du célèbre Palais de Hauterive.

    Davy Kilembe, Chansons d'amour et de colère, La Pagaie, 2019
    http://kilembe.net
    https://www.facebook.com/davy.kilembe.7

    Voir aussi : "Cécile Hercule pour avoir Bonne Conscience"

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  • Valentin Vander en goguette

    Ne cherchez pas chez Valentin Vander une audace proche de l'effronterie. Bousculer la chanson française ? Très peu pour cet ancien des Goguettes (en trio mais à quatre).

    Dans son deuxième album, Mon Étrangère, à l'instar d'un Marc Fichel, Valentin Vander propose des titres à la facture classique (La femme de ma vie), à l'écriture délicate (L'hirondelle) et croquant des saynètes douces amères (Sur la pointe du cœur, La femme de ma vie) ou de récits personnels, à l’instar d’Il se peut : "Il se peut que je meure de bonne humeur... / Il se peut que j'expire dans un fou rire / La fin du monde est là / Alors viens dans mes bras faut fêter ça."

    Avec charme, élégance et d’une fausse légèreté, Valentin Vander raconte les amours qui se dérobent (La femme de ma vie : "La femme de ma vie vient de passer devant moi / je ne lui ai pas dit / on ne dérange pas les gens pour ça"), ses fantasmes (Elle passe), la vitesse et les chaos de notre époque (Poussez-vous j'arrive) mais aussi la vieillesse (Les vieux qui passent).

    Fausse légèreté

    Dans le plus pur style de la chanson française, Valentin Vander ne s'empêche pas de faire des écarts du côté d'une pop eighties (Elle passe). Le titre Mon étrangère est le plus ambitieux de l’album, grâce à un singulier lyrisme pour une chanson d'amour improbable, qui est aussi un hommage à une femme si étrangère à l'auteur : "Moi je fuyais l'habitude / Les désirs comblés / Toi tu redoutais l'incertitude / De mon cœur troublé." Une love story sans lendemain ? Voire : "Voila mon amour / Mon étranger / Ce qui nous a pris / Nos cœurs malgré tout se mélangèrent / Sans s'être compris."

    Un souffle léger porte cet album souriant, au classicisme certain (la reprise de reprise de Verlaine Il pleure sur mon cœur), parfois suranné (le duo L'hirondelle) et non sans noirceur, à l’exemple de Poussez-vous, j’arrive : "Poussez vous j’arrive / Malgré les barrières les mines agressives / Tout ce que votre ennui me fera faire ou dire / Il faudra que je vienne si je ne veux pas mourir / Il faudra que je vienne puisqu’il faut que je vive."

    Valentin Vander, Mon Étrangère, Hé Ouais Mec Productions, 2020
    https://www.valentinvander.com
    https://www.facebook.com/vandervalentin

    Voir aussi : "Marc Fichel connaît ses classiques"

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  • Chanter dans les forêts de Sibérie avec Jean-Baptiste Soulard

    Jean-Baptiste Soulard propose avec Le silence et l'eau un de ces bijoux qui capte l'intérêt dès les premières notes. Sois le dernier, qui ouvre cet opus tout en acoustique et voix, est un hymne au voyage et à la solitude apaisante mais aussi aux récits lointains : "Sois le premier à me raconter ces histoires /Sois la première à m'en parler / Soi-disant qu'il nous console/ Terre d'asile mystérieuse/ Soir-disant ivre d'alcool/ Loin de l'enfer loin de nos doutes." L'ailleurs de Jean-Baptiste Soulard est au cœur de ce magnifique premier album, véritable consolation pour nous, sédentaires : un authentique voyage du départ vers le Grand Baïkal dans sa "station Baïkonour."

    Qu'on se le dise : Sylvain Tesson a son pendant musical : Jean-Baptiste Soulard s’est inspiré de Dans les Forêts de Sibérie pour imaginer un opus folk nomade et aventurier. À l'instar de l'auteur de La Panthère des neiges (éd. Gallimard), il parle de la nature brute, des voyages à la rencontre de soi-même et de la fuite de l'hypermoderne solitude. Mais aussi chantre de la Russie des terres, "refuges de cœur." Pour l'accompagner, Jean-Baptiste Soulard a invité des artistes comme J.-P. Nataf, Luciole, Blick Bassy, Raphaël Personnaz qui a joué dans le film Dans Les Forêts de Sibérie... et Bessa que l'on retrouve sur le premier extrait Grand Baïkal.

    En écho aux mots de Sylvain Tesson

    L’ex fondateur du groupe Palatine fait de son opus le carnet de voyage d’un aventurier et artiste à la recherche d’un silence salvateur et d’une nature fondamentale : "Isba, isba / Cabane d'asile / Isba m'en tombent les bras / Calme-moi d'avril" (Isba).

    Derrière l'âpreté de cet album un magnifique album, faisant écho aux mots de Sylvain Tesson : "Si on me demande pourquoi je me suis enfermé ici je répondrais que j'avais de la lecture en retard..." (Dans Les Forêts de Sibérie). Le Silence et l'Eau de Jean-Baptiste Soulard est à la fois un opus à la facture pop-folk drakienne et un authentique champ expérimental pour "une vie ralentie" (Asile). Autrement dit, une forme d’utopie pour l’abandon de la vie moderne au profit d'une nature brute.

    Comble chevalier est un titre pop plus sophistiqué sur le thème d'un serment à l'exil : la fuite vers le silence et la nature, comme un "emblème" (Cerbère), devient un acte noble et un combat. Le voyage dans les grandes plaines sibériennes ne sont pas pour autant des parties de plaisir : "Brûler brûler au fer rouge / brûler brûler au fer bleu / Il nous faut un seau d'eau pour éteindre l'incendie…" les piqûres d'insectes, la souffrance, les aléa climatiques : la beauté de la nature sait se faire payer chère, mais lorsqu'elle s'offre, elle sait être généreuse et lumineuse (Débâcle) et peut aussi proposer des rencontres humaines incroyables (Leur peau).

    Au fur et à mesure que l'album se déroule, l'album devient souriant et moins grave, comme si l'auditeur se trouvait en terrain familier (Les vents contraires, Respirer) : "Parvenir à respirer sans forcer le combat / Partir / Parvenir à décoller sans écarter les bras / Réussir."

    Fondamental, unique et majestueux.

    Jean-Baptiste Soulard, Le Silence et l'Eau, Horizon / Un Plan Simple / Sony, 2020
    https://www.facebook.com/soulard.jeanbaptiste

    Voir aussi : "Le Grand Paon est un animal de nuit"
    Voir aussi : "Et au milieu coule le Rhin"

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  • Philippe Katerine pas terne

    Il est enfin temps de parler de celui que la respectable académie des Victoires de la musique a décidé de récompenser comme artiste de l'année. Ni plus ni moins. Que de chemin parcouru depuis ses débuts dans les années 90 pour celui qui était ce musicien au style british et comme téléporté d'un épisode du Prisonnier. L'artiste vendéen proposait une pop déjà inventive mais lorgnant sutout du côté de l'easy listening sixties.

    Une autre époque : car, depuis, le chanteur signe d'ébouriffants albums aussi inventifs que désarçonnant. Pour son dernier opus, Confessions – une référence à ses origines catholiques et bocagères –, Philippe Katerine s'est entouré d'amis et pointures artistiques : Camille, Gérard Depardieu, Angèle, Chilly Gonzales, Lomepal, Clair, Oxmo Puccino, Léa Seydoux et Dominique A.

    Ces featurings ont choisi de s'engager dans cet album audacieux, dingue (Bof Génération), inventif (Point noir sur feuille blanche, Madame de), drôle (88%), tendre (Une journée sans), personnel (Bonhommes, Aimez-moi), osé (KesKesséKçetruc), intelligent (Duo) mais aussi poétique (La clef).

    18 titres composent cet opus moins patchwork et plus cohérent qu'il n'y paraît. Car Philippe Katerine est un artisan doué autant qu'un compositeur inspiré et un grand enfant au plaisir communicatif, à l'instar du régressif BB Panda ("Vous êtes tous des C.O.N.S.")

    Philippe Katerine n'est pas le dingue que l'on décrit. Il est aussi capable de proposer des moments tendres ou nostalgiques (La converse, Malaise, Bonhommes, Aimez-moi) ou d' inénarrables titres appelés à devenir des classiques (J'aime être stone avec toi, KesKesséKçetruc avec Camille ou Duo avec Angèle et Chilly Gonzales).

    "On a le même tempo mais pas le même pattern"

    L'éternel ado attardé ne s'embarrasse pas d'autocensures dans ses Confessions. Avec Camille, il s'interroge avec loufoquerie sur le sexe ("Le point commun, entre Sigmund Freud et Hugh Hefner / Ils étaient tous les deux obsédés sexuels, mais Freud a révolutionné la pensée occidentale, Hefner la presse américaine, voire mondiale", KesKesséKçetruc), avec Lomedal de l'homosexualité contrariée ("Quinze pour cent des mecs sont pédés (en vrai) / Mais soixante-treize pour cent veulent pas se l'avouer" 88%).

    Dans le Duo avec Angèle (un trio en réalité puisque Chilly Gonzales est de la partie), Philipe Katerine propose une mise en abîme de la création musicale ("On a le même tempo mais pas le même pattern"). Quelques sujets sérieux sont abordés, mais toujours avec l'excentricité qu'on connaît de l’artiste vendéen : l'écologie (BB Panda), le racisme (Blond, avec Gérard Depardieu), les crises actuelles (Bof Génération, avec Dominique A). Sans oublier le sexe et l'humour quasi omniprésents dans ces Confessions pas très catholiques (KesKesséKçetruc, Rêve affreux ou 88 %).

    La meilleure éloge que l’on peut faire de Philippe Katerine est sans doute celle de Léa Seydoux dans Rêves heureux : "Depuis mes 10 ans, je suis fana de toi / Tu as quelque chose que les autres n'ont pas / Enfin, je n'sais pas si c'est un truc en plus ou en moins / Mais c'est pas rien / Depuis mes 10 ans, j'ai pas aimé que toi / Mais je souris quand je t'entends et te vois / Quand je te vois quelque chose me dis / "Tiens, le monde va bien. Le monde va bien ?"

    Philippe Katerine, Confessions, Wagram Music / Cinq 7, 2019
    http://katerine.free.fr

    Voir aussi : "Brol d’elle"

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  • Le loup Arlette

    Louis Arlette, il en avait été question sur Bla Bla Blog il y a moins de deux ans, à l’occasion de sa sortie de son premier album, Sourire Carnivore. Le voilà de retour dans son nouvel opus Des ruines et des poèmes. "Avoir fait mon premier album m’a permis, pour le second, de creuser plus profondément, de progresser. Je ne partais pas du même point de départ : c’est un trajet, un chemin, on ne peut pas directement arriver à destination. Il faut percer les couches, une à une," explique-t-il. Un an seulement sépare ces deux opus, prouvant l’inspiration d’un musicien au lyrisme sombre et poétique. Lorgnant du côté de la pop eighties, à grand renfort de synthés (La Discorde), Louis Arlette assume son visage d’écorché vif. Un poète saturnien tombé dans un XXIe siècle apocalyptique (Tokyo), mais où pointe cependant un amour du monde et de ses "mystères" (Khéops).

    Sur des rythmes syncopés, véritables pulsars humains, Louis Arlette parle de solitude (Le refuge), de séparations, de mal-être (La discorde) et d’incompréhensions (Semence) : "Un loup devenu chien" refusant de se laisser dompter par des diktats, comme il le chante dans Semence. Comme dans la plus pure tradition fin de siècle (L’Ange), l’amour et le sexe sont mystérieux et vénéneux ("Dans ton bulbe vicieux / Je dépose les armes / Je vais pondre mes œufs / Qu’y éclosent mes larves", Semence) et se jouant d’un mystère morbide ("À ton amour glacial/ Tes lèvres de requin / Ton sourire de squale / À ta peau de chagrin", La Sirène), avec des accents baudelairiens ("Assez de la Sainte-Nitouche / Je veux profaner la déesse / Je veux tes yeux, je veux ta bouche / À toi la princesse allégresse," Petite mort). En vraie victime de l’amour ("Qui sait / ce que je sème"), il parle de cette maladie délicieuse dans laquelle on aime se perdre : "J’ai besoin de chaleur / D’endorphines divines / Je meurs de rancœur / Ma croix ma médecine" (Médecine). Un titre qui propose singulièrement une pop lumineuse et délicate.

    Poète contemporain du noir et de la chute

    Remarqué par le groupe Air, Louis Arlette est le poète contemporain du noir et de la chute (Hécatombe), mais aussi celui des "illusions perdues" : "On vit dans une ambiance de Rome d’avant le déclin, de Babylone d’avant la chute : une ambiance de fin de civilisation," dit-il. Un "esprit tordu" ? Plutôt un "mystique" qui fait des instincts les plus bas et des immondices de l’humanité un terreau pour des chansons dans lesquelles la lumière vient du son et de compositions minérales (La Carence), tel un moteur impeccable et ronflant qui s’est nourri d’influences pop rock des sixties aux nineties  : Depeche Mode, Radiohead, Daniel Darc, The Cure, Étienne Daho, les Beatles ou Nine Inch Nails. Une lumière blême éclaire cet album dont la lecture personnelle est évidente. Louis Arlette propose aussi une reprise électro-pop d’un titre peu connu de Jacques Brel : Je suis un soir d’été. Une reprise très cohérente dans cet album où le lyrisme sombre est omniprésent : "Tu vas me traîner sur le sable / Et bientôt froid comme un lézard / Je vais devenir une fable."

    Louis Arlette se fait loup, oui ; mais le jeune homme sait aussi manier un humour sarcastique, à l’exemple de Jamais, un morceau d’insultes bien senties : "Je ne supporte plus tes yeux porcins / Et les accents de ta voix qui grésille / M’ont évoqué le glas et le tocsin / Comme tes airs royaux de pacotille." De qui parle le chanteur ? D’un proche, d’une célébrité, d’un chef d’état ? À vous de voir et d’écouter.

    Louis Arlette, Des Ruines et des Poèmes, Le Bruit Blanc, 2019
    https://www.facebook.com/louisarlette

    Voir aussi : "Les idées noires de Louis Arlette"

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  • Marc Fichel et sa boîte à musique

    On retrouve la facture classique de Fichel dans son premier album, Encore Un Instant…, qui vient transformer l'essai de son EP, le propulsant comme une des nouvelles voix prometteuses de la chanson française.

    Marc Fichel a été repéré en 2015 pour participer aux rencontres d’Astaffort chères à Francis Cabrel. La scène est une révélation pour le musicien qui rêve depuis le début de sa jeune carrière artistique de se produire "chez lui" au cœur des Halles de Rungis, où il a connu une première vie de directeur export. Le 21 juin 2018, il est à l’initiative de la fête de la musique "la plus tôt de France" au cœur du Marché d’Intérêt National, une fête renouvelée en 2019. Début 2019, Marc accompagne en première partie l’artiste canadien André-Philippe Gagnon sur sa tournée européenne.

    Des Halles de Rungis à l’Européen en décembre dernier, Marc Fichel construit une œuvre musicale à la générosité spontanée, et avec des envolées souriantes, à l’instar de La boite à musique. Nostalgique comme un voyage en Italie (Un amour de passage).

    Des Halles de Rungis à l’Européen

    Piano, accordéon, claviers (Le cerf-volant) et acoustiques en général (les cuivres et les cordes dans Oxy J’aime) ont la part du lion dans un album qui revendique ses attaches et ses influences. À côté d’un tango (Temps... Go) et de belles références comme Alain Chamfort, Francis Cabrel (À côté de ma vie) ou Gilbert Bécaud (Tu riais tu chantais tu dansais), Marc Fichel ne fait pas l’impasse sur le pop rock période 90's (Encore un instant).

    Une incongruité dans un album où la nostalgie et le spleen sont omniprésents : L'enfance, la famille, les racines ou les premiers amours (Il y avait). Marc Fichel insuffle un grand souffle vivifiant.

    Marc Fichel, Encore Un Instant…, Faubourg du Monde, 2019
    https://www.facebook.com/MarcFichelOfficiel

    Voir aussi : "Marc Fichel connaît ses classiques"

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  • Je veux du glam

    Kino Music, le troisième album de Pierre Daven-Keller, est une vraie boîte à musique : l’ouvrir c’est plonger dans une univers cinématographiques d’une autre époque : celle du cinémascope des Trente Glorieuses, des classiques de d’après-guerre, des comédies françaises acidulées, des romances sixties ou des western spaghettis.

    Du beau monde accompagne Pierre Daven Keller pour sa nouvelle aventure musicale, après une belle carrière d’accompagnateur et d’arrangeur auprès de Philippe Katerine, Miossec, Dominic A ou Françoiz Breut. Helena Noguerra, Arielle Dombasle, et Mareva Galenter ont prêté main-forte à Kino Music, un album so frenchy, so glam, so easy-listening (Jerk), que le Philipe Katerine des premières années n’aurait pas renié.

    Pierre Daven Keller débarque comme un extraterrestre avec Champ magnétique, mélange de son SF et de piano austère : un son sixties pour une vraie BO – mais sans images. Corniche Kennedy, avec son clavecin brillant et ses cuivres, pourrait avoir sa place dans un film de Claude Sautet. Quant à Intermezzo retro, que les créateurs d’OSS 117 n’auraient pas renié, il a le goût de ces sucreries acidulées et régressives, à l’instar de Daiquiri, Easy tempo ou Tatoo Totem.

    Le sens de la mélodie et du son, Pierre Daven-Keller l’a, sans nul doute, comme l’atteste Farfisa, au gimmick immédiatement familier, avec un orgue farfisa qui donne son titre au morceau.

    Voyage spatio-temporel garanti

    Après la bossanova aux cordes nerveuses qu’est Melancholia, le titre La fiancée de l’atome, portée par une Helena Noguerra, aux envolées sensuelles, s’impose comme la pierre angulaire de Kino Music. un opus essentiellement instrumental. Pour Tatoo Totem, la voix de Helena Noguera revient pour une déambulation musicale naïve à la Claude Lelouch.

    Il y a du Gainsbourg et du Jean-Jacques Vannier dans Dakota Jim : voyage spatio-temporel garanti avec ce vrai morceau cinématographique, et preuve des premières armes de Pierre Daven-Keller dans la bande originale de films (Je suis un no man’s land, en 2011). Avec Sirocco, nous voilà d’ailleurs dans un western à la Sergio Leone, l’une des nombreuses influences du musicien français.

    Même si Arielle Dombasle peut agacer, on ne peut que se réjouir de l’entendre dans Salvaje Corazon, jouant à fond la carte latino, sur un rythme joyeux digne de figurer dans une bande son de Manix.

    L’album se termine avec Cuore Selvaggio, une reprise en italien de Salvaje Corazon, interprétée par Mareva Galanter : un dernier titre qui sent bon la dolce vita, avec une chanteuse inattendue, invitée pour l’aventure musicale de Kino Music : ardente, délicieuse, juvénile et amoureuse.

    Pierre Daven-Keller, Kino Music, Kwaidan Records, 2019
    https://www.facebook.com/davenkeller

    Voir aussi : "Étincelant Thomas Grimmonprez"

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  • Qui est Tom Leeb, le futur candidat français à l'Eurovision ?

    Tom Leeb devrait être le candidat français du prochain concours Eurovision, qui aura lieu le 16 mai prochain à Rotterdam. 

    Cette année, selon Le Parisien, il n'y aura pas de vote du public mais une désignation qui a été faite par France Télévision.  

    Tom Leeb n'est pas tout à fait un inconnu. Bla Bla Blog en avait parlé il y a quelques mois à l'occasion de son premier EP, Are We Too Late. Tom Leeb : un musicien qui n'a pas fini de faire le buzz. 

    Tom Leeb, Recollection, Roy Music, 2019
    https://www.facebook.com/Tom.Leeb.Officiel

    Voir aussi : "Tom Leeb, comme une petite madeleine de Proust"

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