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chanteur - Page 4

  • International Chico César

    Chico César propose avec ce nouvel et dixième album qu’est Vestido de Amor son opus le plus international. Il revient avec des chansons aux couleurs multiples, naviguant du forro nordestin au reggae jamaïcain, de la rumba zaïroise aux langueurs du calypso, du coco des pêcheurs côtiers aux électricités du rock urbain.

    Bien entendu, ses racines brésiliennes – à commencer par sa langue – ne sont pas oubliées, à l’instar du doux et sucré "Flor Do Figo". Cette fleur de figuier permet au musicien de chanter la liberté, l’amour et le lâcher-prise : "De novo algo aconteceu comigo / Me sinto vivo, livre, solto no ar / A liberdade é meu melhor abrigo" ("Quelque chose m'est arrivé à nouveau / Je me sens vivant, libre, dans les airs / La liberté est mon meilleur abri").  

    Le titre "Vestido de Amor" permet à Chico César d’habiller ses compositions de sons électroniques, avec une facture pop internationale – mais toujours en brésilien et avec le besoin et l’envie de vivre l’amour avec douceur, légèreté et insouciance : "O que me veste é tão leve / Leva a mansidão de amar / A imensidão de ser vida viva / Para o amor encontrar" ("Ce qui m'habille est si léger / Il faut la douceur d'aimer / L'immensité d'être vivant / Pour trouver l'amour"). Il est encore question d’amour dans la suave ballade "Te Amo Amor".

    Le voyage en Amérique du Sud continue avec le passionnant et envoûtant "Reboliço". Ce morceau de Chico César fait merveille : dansant, rythmé et proposant une revisite de l’amour et de la passion sous l’angle des télénovelas. Osé, malin et bien vu. "Nem a Globo faz / Uma novela como a que vida fez / Eu 'to amando e sou amado outra vez / Esse enredo, esse novelo é bom demais" ("Même Globo ne le fait pas / Un feuilleton comme celui que la vie a fait / Je suis amoureux et je suis encore aimé / Cette intrigue, ce feuilleton est trop bien").

    "Amorinha", une balade mélancolique, est un chant d’amour pour une femme qui n’est, hélas, pas libre. Est-ce grave ? Les amours vaines ne font de mal à personne, chante Chico César ("Amores vãos vêm / Na paz não fazem mal a ninguém").

    Jamais sans doute l’engagement n’a paru aussi captivante et sexy

    Avec "Sobre Humano" l’artiste brésilien ose un savoureux mélange des couleurs grâce à Salif Keita. Nous voilà entre l’Amérique du Sud et l’Afrique dans un titre humaniste dans l’âme : "Quem acha que é maior / E vai comprar pois tem dinheiro / É insano pois a vida é uma só / Um só lugar" ("Celui qui pense qu'il est plus grand / Et l'achètera parce qu'il a de l'argent / C'est fou parce qu'il n'y a qu'une seule vie / Un seul endroit"). Ce voyage de l’autre côté de l’Atlantique, le musicien brésilien le fait avec cet autre morceau, "Pausa", à la très grande poésie : "As lágrimas lavaram o mundo / Mas o pranto não cessou / Era um buraco tão fundo / Que o dilúvio não findou / E a nossa sede era de ser / E era amor" ("Les larmes ont lavé le monde / Mais les pleurs n'ont pas cessé / C'était un trou si profond / Que le déluge n'a pas fini / Et notre soif devait être / Et c'était l'amour").

    Il est question d’engagement encore plus frontal avec le formidable "Bolsominions", pourfendeur des adorateurs de Bolsonaro qui était encore Président au moment de la sortie de l’album du poète, écrivain, journaliste, ancien secrétaire d’État sous Lula et musicien qu’est Chico César. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’artiste brésilien ne ménage pas ses coups contre le Président populiste et libéral : "Les bolsominions sont des démons / Qui sont sortis de l'enfer", chante-t-il ("Bolsominions são demônios / Que saíram do inferninho"). On peut remercier et applaudir Chico César de faire de ce morceau engagé un joyau musical (six minutes trente, tout de même), un chef d’œuvre de maestria et de virtuosité et un titre à faire danser les damnés de la terre. Jamais sans doute l’engagement n’a paru aussi captivant et sexy qu’avec ce diabolique "Bolsominions", le meilleur extrait titre de l’album, sans aucun doute.    

    Retour en Afrique avec le tout aussi formidable "Xango Forro e Ali", avec Ray Lema en featuring. L’auditeur verra dans ce séduisant morceau un appel au vivre ensemble, à la joie de vivre et à la main tendue par-delà les frontières.

    Toujours désireux d’insuffler de nouvelles influences dans son opus, Chico César s’avance du côté du reggae avec des sonorités pop-rock pour cette déclaration sensuelle et enflammée qu'est "Corra Linda" : "Corra linda / Tu visse / Eu quero te encher de xêro / De dengo até tu transbordar" ("Corra Linda / Tu vois / Je veux te remplir d'amour jusqu'à ce que tu débordes").

    Vestida de Amor se termine, comme l’on peut s’en douter, dans le rythme, la danse et aussi l’amour. Mais cette fois, avec "Na Balustrada", Chico César désarçonne l’auditeur avec ce qui peut s’écouter comme un hymne à l’amour se jouant du temps qui passe et de l’âge des artères : "O que é um pouco mais de tempo ou de combustível / Se o nível da adrenalina faz a gente ir?" ("Qu'est-ce qu'un peu plus de temps ou de carburant / Si le niveau d'adrénaline vous fait avancer ?"). L’amour est incroyable, conclue le chanteur.

    Et l'on est bien obligé de le croire. 

    Chico César, Vestido de Amor, Zamora Prod, 2022
    https://chicocesar.com.br
    https://www.facebook.com/OficialChicoCesar
    https://www.instagram.com/oficialchicocesar

    Voir aussi : "Thomas Kahn, volcanique !"
    "Chanter dans les forêts de Sibérie avec Jean-Baptiste Soulard"

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  • Thomas Kahn, volcanique !

    Il souffle un peu de l’esprit de Marvin Gaye sur This Is Real, le deuxième album de Thomas Kahn. À l’écoute de "More Than Sunshine", le titre qui ouvre l’opus (et le conclue, avec une seconde version "radio edit" à la fin), voilà l’auditeur transporté du côté des États-Unis, période seventies, avec instruments acoustiques, cuivre, chœur et surtout la voix envoûtante du chanteur clermontois. This Is Real est le fruit de deux années de travail. Et ça se voit. 

    La filiation culturelle de Thomas Kahn est à la fois évidente et bluffante, tant le chanteur semble avoir fait ses gammes entre New-York et Detroit, en passant par Memphis. Si l’on parle de la Mecque du rock c’est que le musicien sait aussi se faire avec "Doomed The Start" plus brut, plus tranchant et plus incendiaire. En un mot plus rock.

    Il n’est pas insultant de dire que c’est du vintage pur jus que nous propose Thomas Kahn, si l’on pense au très réussi "Don’t Look At Me", à "Alone" ou à  "Stay Away",  un funk pop enlevé à la jolie construction et au rythme franchement dansant, porté par la voix chaude et puissant de l’interprète.

    Sans nul doute, This Is Real aurait réellement sa place dans une BO de Quantin Tarantino

    Cet autre morceau qu’est "Try To See Further" semble pareillement réveiller les cendres de James Brown grâce au travail mélodique, une interprétation sans faux-pli et une orchestration acoustique à l’avenant. Sans nul doute, This Is Real aurait réellement sa place dans une BO de Quantin Tarantino.

    Régressif et nostalgique, Thomas Kahn sait aussi se faire tendre et sensuel avec ses ballades "Hope" et le slow "It Won’t Be so Long", sans oublier le morceau pop-rock "Out Of The Blue".

    C’est la voix déchirée que Thomas Kahn propose un titre très personnel sous forme de ballade, "Brother I Miss You", avant de se lancer, comme une forme de résilience, dans une chanson d’amour, sucrée comme un baiser. C’est "I’m In Love", plus fort que tout.

    Finalement, c’est un pont entre les volcans d’Auvergne et le New York de Marvin Gaye que Thomas Kahn a su bannir. Et rien que pour cela, il mérite toute notre admiration.

    Thomas Kahn, This Is Real, Musique Sauvage, 2022
    http://thomas-kahn.com
    https://www.instagram.com/thomas_kahn

    Voir aussi : "Grand vent pour Julien Rieu de Pey"
    "À l’ancienne"

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  • Grand vent pour Julien Rieu de Pey

    Pour son premier EP, Seules les vagues, Julien Rieu de Pey montre qu’il faudra aussi compter sur lui dans la grande famille de la scène française.

    Son premier mini-album, riche de six titres, est un univers à lui tout seul. Son écriture précise, évidente dès le premier titre éponyme, est exemplaire de poésie : "Demain est une idée folle, qui reste là, cachée sous les jours".

    On oserait presque évoquer le nom de Dominique A dans cette manière qu’à Julien Rieu de Pey d’allier chanson à texte, rock et pop. Le talent mélodique de l’artiste est tout aussi évident dans cet autre titre, "Là, dans l’infini".  Julien Rieu de Pey sait capter l’auditeur dans des chansons où la mélancolie et la contemplation de la nature sont reines : "Là comme l’air, comme l’eau, le brouillard me mène à zéro / Pour les roses et pour le temps qui reste à bondir dehors".

    On oserait presque évoquer le nom de Dominique A dans cette manière qu’à Julien Rieu de Pey d’allier chanson à texte, rock et pop

    Seules les vagues propose de singulières transgressions sonores, y compris grâce à des sons électros et des rythmiques étranges, à l’instar de l’étonnant et passionnant "Grand vent" ou de l’instrumental planant "Aegiali".

    Ce premier EP est d’une solide cohérence, que ce soit dans l’univers du musicien, dans des textes personnels et tout en retenu ("La forme des nuages"), mais aussi dans le choix d’instruments acoustiques, accompagnant la voix douce et tendre du chanteur.

    Même quand la tristesse affleure, il semble qu’elle est réutilisée et recyclée par l’artiste pour en faire un de ces bijoux minuscules sans prix : "Le verre est brisé, j’ai ramassé toutes les étoiles", chante Julien Rieu de Pey dans son dernier morceau "La longue année". 

    Julien Rieu de Pey, Seules les vagues, Miracos, 2022
    https://www.facebook.com/Julienrieudepeyofficiel
    https://www.instagram.com/julien_rieu_de_pey

    Voir aussi : "Dédales de Sigal"

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  • Zoé Morin : "J’ai enregistré sept EP depuis mes neuf ans"

    Si le terme de surdouée en musique peut s’appliquer à quelqu’un, c’est bien à Zoé Morin. Artiste prolifique, elle compte déjà sept EP, écrits, composés et chantés depuis qu’elle a neuf ans. Elle en a quinze aujourd’hui. C’est une musicienne autant qu’une lycéenne qui a bien voulu répondre à nos questions, à l'occasion de la sortie de son dernier EP, Le premier jour. Elle sort d'ailleurs aujourd'hui son dernier clip, "Tulipe".

    Bla Bla Blog – Bonjour Zoé. Au risque d’aborder un sujet qui pourrait t’agacer, c’est ton jeune âge qui frappe. Tu as 15 ans et déjà trois mini-albums, le premier étant sorti lorsque tu avais neuf ans, je crois. Peux-tu nous parler de ce qui t’a poussé à écrire, composer, chanter et produire tes premières chansons ? Te souviens-tu d’un déclic en particulier ?
    Zoé Morin – Le sujet ne m’agace pas du tout ! Si je pouvais te rectifier, j’ai enregistré sept EP depuis mes neuf ans, à peu près un par an ! Je ne peux pas vraiment dire si il y a quelque chose en particulier qui m’a poussé à écrire depuis toute petite. Mais j’ai toujours eu beaucoup d’énergie et je pense que l’écriture et la musique m’ont servi à concentrer cette énergie dans quelque chose d’artistique. Je pense qu’on a tous besoin d’une passion, d’une chose en plus qui peut nous différencier des autres et qui nous permet de s’exprimer, de se calmer. Mes parents n’ont jamais fait d’instrument mais on eu la bonne idée, quand j’avais six ans, de m’inscrire à l’école de musique à côté de chez moi pour apprendre la guitare. J’ai tout de suite accroché. J’ai commencé à huit ans à écrire et à chanter même si j’ai toujours écrit tout et n’importe quoi. Et les enregistrements, puis l’apprentissage du piano ont suivie. Il n’y a pas eu de déclic en particulier mais plutôt une continuité. 

    BBB – Peux-tu nous parler de ton parcours artistique mais aussi de tes influences ?
    ZM – Je n’écoutais pas beaucoup de musiques seules avant mes treize ans mais j’ai toujours été bercées par les musiques préférés de mon père. J’ai toujours chanté tout et n’importe quoi, donc la musique était aussi dans ma tête en quelque sorte. J’écoute en ce moment sinon beaucoup Orelsan ou Nekfeu. Je les considère comme des génies. Leur écriture est incroyable, ils savent décrire à merveille la société et les fonctionnements humains. J’essaie de m’inspirer le plus possible de cette écriture pour mes futurs chansons. J’écoute aussi beaucoup Billie Eilish et Mélanie Martinez, je trouve qu’elle se sont construit un univers très intéressant. Leurs prods, leurs musiques sont très bien faites et sont incroyables. Tout est extrêmement travaillé. J’aime beaucoup les musiques tristes et poignantes !  

    BBB – Tu attaches une grande importance aux textes. On t’imagine avec un cahier toujours à portée de main. Comment travailles-tu tes morceaux ? La musique vient-elle avant, pendant ou après tes textes ?
    ZM – Effectivement les textes sont pour moi, dans une chanson, aussi importants que la musique. Depuis toujours, ma manière d’écrire n’est pas totalement la manière dont je pense. Souvent, j’ai soit un thème en tête, soit une musique que j’ai trouvé. J’essaie de trouver les deux, et si ça ne vient pas, je marque les accords ou les thèmes sur mon téléphone pour continuer un autre jour. Quand les idées viennent, je prends un petit enregistreur (la qualité est meilleure que sur le téléphone) et j’enregistre la première version de la chanson en improvisation totale. Les enregistrements font entre quatre et dix minutes ! J’aime beaucoup laisser place à toutes mes idées. Beaucoup de choses sont répétés, ne veulent rien dire ou ne servent pas, mais une grande partie est super aussi. Mais il ne faut pas laisser la chanson à ce stade. Je range le dossier sur mon ordinateur portable et je m’attaque à la nouvelle version de la chanson. J’écoute la chanson et je tape toutes les paroles en même temps. J’efface en même temps tout ce qui n’est pas intéressant. Me retrouvant avec les textes que j’aime, la chanson fait entre deux et quatre minutes. Je la joue et la restructure si besoin en rajoutant un refrain ou en ralliant mieux la musique avec le texte par exemple. Plus je la joue plus elle devient concrète. Depuis quelques temps, j’écris mes textes et mes idées sur mon téléphone. L’application "Note" est très utilisée ! Je compose une musique et je pense à la manière de chanter par dessus les textes ensuite. 

    BBB – Le titre de l’album, Le premier jour est aussi celui du morceau, plus engagé, qui clôt l’album. Quel est ce fameux premier jour dont tu parles ?
    ZM – J’aime beaucoup le rap et dans ma chanson "Le premier jour", j’ai pu créer un mélange de chant et de rap. Cette chanson est donc le début d’un nouveau style,plus urbain, pour mes futurs chansons, ce que je voulais faire depuis longtemps. Le fait de donner le nom de cette chanson à mon EP m’a beaucoup plu. J’ai aussi toujours aimé la découverte et le renouveau, surtout à mon âge, où j’ai encore beaucoup de chose à découvrir et à accomplir. Beaucoup de premier jour a vivre ! Aussi, cet EP est sortie le 31 août. La veille de ma rentrée au lycée, j’ai fais il y a un peu plus d’un mois mon "premier jour" de lycée, le premier jour d’un nouveau monde en fait. Ce titre m’a semblé donc logique pour ce nouvel EP.  

    "Cet EP est sortie le 31 août, la veille de ma rentrée au lycée"

    BBB – Tes chansons parlent de ton quotidien mais c’est aussi ton engagement qui saute aux yeux. Il y a bien entendu le féminisme qui était présent dès ton premier EP – tu avais treize ans ! C’est un combat qui te tient visiblement à cœur. 
    ZM – J’essaie tous les jours d’être engagée dans mes convictions et mes pensées. La musique est un très bon moyen de partager des idées.  Depuis que je suis petite, depuis mon premier EP a neuf ans, j’essaie de partager mes états d’esprit, mes pensées. Je parle donc également des causes que je soutiens, car je pense que manifester, même en ne faisant qu’écrire et chanter, fait partager et apprendre ensemble.  La cause du féminisme est une cause qui me semble logique et même obligatoire en 2022. Je peux en parler de manière très directe dans des chansons comme "liberté" ou en racontant des histoires de femmes, pour souligner leur "importance", leur vie. Pour ne pas en oublier certaines, comme dans "Le papier magique" qui parle du mariage qu’on oblige à une jeune fille ou dans "Le premier jour" qui parle du viol et du harcèlement que subissent tant de femmes à leur travail, par exemple.  

    BBB – Peux-tu nous parler des prochains projets ? Un album ? Des concerts ?
    ZM – J’ai beaucoup de chansons sous la main et je veux continuer à en produire pour m’exprimer et pouvoir émouvoir ou ambiancer les gens qui m’écouteront. Je vais donc sûrement continuer à enregistrer des EP. Je n’ai pas une date précise d’enregistrement et de sortie car je n’ai pas encore un EP bien constitué. Mais je pense que dans un an, ça sera bon ! Sinon aucun concert n’est programmé pour l’instant mais j’espère en faire le plus vite possible ! Je pourrais faire peut être des concerts dans la rue à Toulouse, des week-ends ou des vacances. Sinon, je suis en ce moment à San Fransisco et en Californie pour tourner les clips de "Tulipe" et de "On rigolait pendant des heures", deux chansons du dernier EP. Ces clips sortiront dans quelques mois. Le tournage est super grâce au paysages magnifiques ! 

    BBB – Merci, Zoé.
    ZM – Merci à toi ! 

    Interview : Bruno Chiron, novembre 2022 

    Zoé Morin, Le premier jour, EP, 2022
    https://www.instagram.com/zoemorinchanson
    https://spinnup.link/522834-le-premier-jour
    https://deezer.page.link/r1j6kor4ZRMh5Sei8
    https://open.spotify.com/album

    Voir aussi : "Zoé Morin, 15 ans et déjà trois albums"
    "Laura Anglade : "Je trouve ces chansons intemporelles"

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  • Zoé Morin, 15 ans et déjà trois albums

    Zoé Morin fait partie de ces nouvelles voix de la scène française que Bla Bla Blog a décidé de suivre. 15 ans et déjà trois EP (le premier était sorti lorsqu’elle avait seulement 9 ans (sic). Le dernier en date, Le premier jour, permet à la chanteuse toulousaine d’imposer un peu plus encore son univers.

    Le titre "Tulipe" démontre une vraie maturité et un désir de s’affranchir de l’enfance, à travers le portrait d’une artiste broyée par le succès, artiste inspirée par le destin incroyable de Britney Spears : "Ses fans pensaient être / Sa meilleure amie / Les hommes rêvaient / De l’avoir dans leur lit / Elle offrait sa vie / Sa mythologie / Elle savait qu’elle était". Avec cette chanson pop bricolée avec amour, Zoé Morin lâche la bride et se fait le porte-parole d’une femme fatale et fragile, avec l’audace d’une jeune artiste qui est aussi jeune qu’elle est douée. 

    Auteure, compositrice et interprète, Zoé Morin domine son sujet

    Dans "Le papier magique", c’est de nouveau le portrait d’une femme là encore exploitée : mariage arrangé, soumission et rêve enterré.

    Auteure, compositrice et interprète, Zoé Morin domine son sujet, grâce à des textes personnels, riches et denses ("On rigolait pendant des heures") servis par une voix tendue jusqu’à la limite.  

    L’EP se termine par ce qui est sans doute le plus beau (et aussi le plus long) morceau de son EP. "Le premier jour" se mêle d’influences urbains dans ce message féministe : "Toi justement tu veux changer cette mage / Tu veux remonter le cap / Tourner la page / Que la violence soit un mirage / Bref, t’as mis deux heures à te préparer / Tu t’entends dire « les filles habillez vous comme vous voulez »". Zoé Morin se fait ainsi le porte-parole de celles qui ne veulent passer ni pour des "salopes" ni pour des "coincées".

    Celle qui n’est encore qu’une lycéenne prouve par l’audace et la pertinence de son EP qu’elle a tout pour devenir une chanteuse sur laquelle il faudra compter. 

    Zoé Morin, Le premier jour, EP, 2022
    https://www.instagram.com/zoemorinchanson
    https://spinnup.link/522834-le-premier-jour
    https://deezer.page.link/r1j6kor4ZRMh5Sei8

    Voir aussi : "On a retrouvé Zoé Morin"
    "Le talent n’attend pas le nombre des années"

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  • Fatbabs, avec tout son amour

    Au fil des années et des rencontres, Fatbabs a multiplié les collaborations et produit des instrumentales pour entre autres Vanzo (Jamaïque), MC Kaur (Inde), Volodia (France), ou encore Balik (France). Le beatmaker ne se distingue pas que dans le reggae, et c’est bien là sa force. Il remporte en 2017 le contest de remix organisé par Wax Tailor grâce auquel il figure sur l’album By Any Remix Necessary. Fatbabs revient en ce moment avec son nouvel EP, Daily Jam – Aimer.

    "On A Daily" bouscule d’emblée l’auditeur avec son instrumental intense, suave et coloré, mélange de funk, de soul, de sons hip-hop et d’électro.  "Daddy’s Home" lorgne, lui, du côté de la Jamaïque dans un morceau rempli de nostalgie, en featuring avec Cellz. 

    Culotté et généreux

    Reggae encore avec "Where Do We Go", pour lequel Fatbabs s’est adjoint la collaboration de Naâman pour un morceau tout en harmonie et en tension, avec d’élégantes trouvailles sonores.

    Les amoureux du rap américain se régaleront de leur côté avec "Out Deh". Le flow de Tripl3 y est irrésistible, tout comme les apports des rythmiques et de l’électro.  

    Culotté et généreux, Fatbabs l’est assurément, ne serait-ce que dans sa manière d’inventer une nouvelle manière de faire de l’urbain et de rester sur une corde raide, entre hip hop, trip hop, reggae et électronique.

    L’EP se termine avec "Aimer" qui donne le sous-titre à l’opus. Le délicat morceau s’écoute comme une déclaration d’amour à écouter les yeux fermés. L’apport de cuivre donne au titre une texture chaleureuse, tout cela avec un son et une rythmique mêlant trip hop, reggae et jazz.  

    Tout simplement ébouriffant, généreux et chaleureux.

    Fatbabs, Daily Jam – Aimer, Big Scoop Records, EP, 2022
    https://www.facebook.com/fatbabsbigscooprecord
    https://www.instagram.com/fatbabs_beatz

    Voir aussi : "Fatbabs, Demi-Portion, Miscellaneous et compagnie"
    "Un bock party de Radio Kaizman"

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  • Célestin n’est pas dans la lune

    Comme annoncé sur Bla Bla Blog, Célestin, dont nous avions parlé à l’occasion de son single "Miss Lune", est de retour avec son nouvel album, Deuxième acte. Un deuxième opus, donc, pour un garçon qui a enfilé un seyant costume de spationaute et délaissé la batterie du duo Fills Monkey pour un micro et quantité d’autres instruments.

    Outre "Miss Lune", bien entendu présent ici, Célestin, alias Sébastien Rambaud, propose une électro-pop bien fichue se mariant idéalement avec une chanson française, forte de textes aussi personnels que précis. C’est "Qu’est-ce qu’on fait là ?", interrogation personnelle, pour ne pas dire métaphysique,  que beaucoup, du reste, peuvent se dire : "Qu’est-ce qu’on fait là / Perdus dans un corps / Qui n’est au final / Qu’un moyen d’transport". L’auditeur pourra tout autant se laisser berner par le convaincant titre "Ma mère". Ce qui pouvait passer pour un hommage personnel et familial sur des rythmes saccadés et des sons électros est en réalité la confession d’un terrien alarmé et alarmant au sujet de notre environnement : "J’appelle mes 7 milliards de sœurs et de frères, / À changer le cours de nos vies délétères, / S’unir et tout faire, tour tirer d’enfer / Notre mère, la terre".

    Dans le même ordre d’idée, pour le morceau "Que votre année soit bonne", Célestin, tel un astronaute observant la planète bleue du haut de sa station spatiale, retrace en un peu plus de trois minutes la vie sur terre, du Big Bang à notre époque. Et si l’histoire de la terre pouvait tenir en une année, à quel jour la vie microbienne apparaîtrait ? Et l’apparition de l’homme ? Et le dérèglement climatique ? Vite, nous dit en substance le chanteur : "À ce rythme-là, on passera pas le réveillon, / A moins qu’on prenne enfin une « bonne révolution » / Je vais rester optimiste mais pour sauver l’monde, / Il reste qu’une seconde…" Tout aussi engagé, dans "Vendredi noir", Célestin se fait le croqueur d’une France divisée mais malgré tout unie lors de grandes tragédies, à l’instar du 13 novembre 2015 ("C’est un vendredi noir pour nos maisons bleues").

    Ne dites pas de Célestin qu’il est dans la lune et qu’il regarde notre monde de loin

    Plus déroutant, "Bonhomme de neige" propose un saut dans le temps en 3016… pour mieux parler de nous, avec finesse et humour : "Vous qui trônez sur les racines / De votre sapin généalogique, / N’oubliez pas que de sa cime, / Tombent les flocons de vos aïeux antiques, / Et c’est cette neige qui vous fait naître, / Alors n’oubliez jamais vos ancêtres".

    L’auditeur sera sans doute attendri par la jolie et sensuelle ballade "Tes lèvres", en duo avec Virginie Pascal. L’univers de Célestin séduit pour son univers poétique, dans lequel l’hypersensibilité affleure à chaque note. Ne dites pas pour autant de lui qu’il est dans la lune et qu’il regarde notre monde de loin. Il est au contraire bien là, près de nous, lorsqu’il organise par exemple un repas clandestin à l’hôpital pour son grand-père mourant ("L’œuf au plat"), lorsqu’il parle à son jeune garçon ("Souris à la vie") ou lorsqu’il interprète un chant de départ sentimental, sans regret ni remord ("Élodie").

    Le multi-instrumentiste qu’est Sébastien Rambaud sait marier la chanson française, l’électro, la pop, le folk et même le son urbain mâtiné de jazz ("Le temps"). L’humour n’est pas absent non plus dans ce deuxième album personnel, à l’instar de cet "Hommage au clitoris", singulier titre électro-pop engagé et féministe qui donnera matière à réflexion autant que sourire aux lèvres…

    L’album se clôt "M’aimes-tu ?", un très convaincant duo avec Juliette Dixo, enrichi d’un superbe quatuor à cordes (Arta Balarta). En peu de mots, Célestin parle de passion aliénante et d’amour fou : "Je suis là sans dessus-dessous. / Je suis lassé de ces facéties… / Déjà tu joues ce jeu dangereux. / J’essuie mes joues, je suis à genoux".  

    Voilà un deuxième acte réussi qui laisse augurer une suite de carrière solo prometteuse pour Célestin.  

    Célestin, Deuxième Acte, Believe / Inouïe, 2022
    https://www.facebook.com/CelestinOfficiel
    https://www.instagram.com/celestin.officiel

    Voir aussi : "Célestin a les pieds sur terre"

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  • Bon anniversaire, Bla Bla Blog !

    Bla Bla Blog fête aujourd’hui ses 8 ans.

    Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre ce blog curieux et toujours à la recherche de nouveautés dans les domaines de la musique, du cinéma, des livres ou des expos.

    Après cette coupure estivale, Bla Bla Blog va revenir avec des nouveautés. Côté musiques, je vous parlerai de la jazzwoman Laura Anglade et ses reprises de standards de la chanson française. Il sera aussi question de l’électro de MLD, du groupe Les Marmottes et de Célestin.

    Côté cinéma, je vous parlerai du remake de Mon garçon par Christian Caron (My son). Une série nous intéressera : Anatomie d'un scandale. Les fans de Downton Abbey seront aux anges : vous saurez bientôt pourquoi.

    Il sera aussi question du Vendée Globe 2024 et d’une opération caritative mais aussi du festival parisien Aux Arts !, à la rentrée. 
    Côté livres, je vous parlerai du document de Betty Milan consacré à Jacques Lacan, d’un beau livre des éditions Larousse sur les chefs-d'œuvre de la peinture mais aussi de fantasy.

    Ce ne seront que quelques-unes des surprises prévues.

    A bientôt.

    Photo : Lilartsy - Pexels

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