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chanteur - Page 6

  • Marc Hévéa, incorrigible optimiste

    Optimiste, Marc Hévéa l’est, sans aucun doute, comme il le dit dans la chanson qui ouvre son album Insolites solos. Le titre du morceau ? "Le métier d'optimiste", comme de bien entendu… Le chanteur fait l’éloge d’un combat souvent perdu d’avance contre la morosité ambiante : "C'est de l'orfèvrerie du travail d'artiste pas facile le métier d'optimiste" mais qui peut s'avérer un joli piège à filles".

    Insolites Solos fait partie de ces opus faussement légers et "feel good", plus mélancoliques qu’il n’y paraît, à l’instar de "J'ai aimé notre rencontre", une jolie ballade délicieusement vintage, nostalgique délicate et capable de faire briller les yeux.

    Marc Hévéa est capable de prendre l’auditeur à contre-pied, à l’exemple de "Y'a quelqu'un derrière", une vraie étrangeté schizophrène : "Y a un type qui parle dans ma tête et ce type qui parle c'est moi. Rien à voir avec mon enveloppe... Ce type qui me parle dans ma tête n'a pas la voix de ma voix. Il n'a pas non plus la tête de ma tête. Alors quand tu vois ma tête tu ne sais pas tout de moi".

    Musicalement, Marc Hévéa surprend son monde par sa capacité de s’affranchir de toute étiquette, que ce soit "Me dézapper les idées ", un titre engagé, enlevé et a capela sur la société de consommation, "Tous les deux complices", une chanson d'amour et de fusion sur un rythme jazz, le bien nommé "Le blues eh oui", dans la droite ligne de Sinclair ou encore le gospel ("Gospel", tout simplement). 

    Marc Hévéa surprend son monde par sa capacité de s’affranchir de toute étiquette

    L’auditeur s’arrêtera avec un mélange de curiosité et d’admiration sur "Les mots croisés", une jolie chanson d'amour cruciverbiste : "Un seul mot supposé nous met le feu sans artifice . Celui que tout le monde espère le cœur serré les bras croisés." Comment faire d'une partie ordinaire et à priori peu sexy une très belle déclaration sensuelle ? Marc Hévéa a peut-être la réponse : "J'aimerais qu'on sonne ensemble comme deux voyelles complémentaires... Mais tisser nos êtres jusqu'à en faire des êtres verticalement horizontalement. J'aimerais tellement."

    La chanson est le terrain de jeu du musicien occitan, à l’instar de "Ma chanson ne t'intéresse plus" où la musique est le témoin cruel autant que la preuve d’une rupture amoureuse : "Mes chansons ne te n'intéressent pas / Mais je les écris toujours pour toi... un jour je t'en enchanterai une".

    Plus sombre encore, "Alors voilà je suis mort" s’écoute comme les confidences d’un mort, à la manière du "Moribond" de Jacques Brel, moins caustique mais mêlant un certain nihilisme à une réflexion existentialiste : "Je sais tout ce que j'ai tant voulu savoir...  Plus de problèmes entre l'être et l'avoir", dit-il, la gorge nouée.

    Ce titre sur la mort est immédiatement contrebalancé par cette autre chanson sur la fin, "Homme sweet homme", cette fois plus blues. Le chanteur, se projetant dans l’au-delà, se déclare prêt à replonger vers la vie : "Hommes, femmes venez profiter de mon âme d'occasion", chante-t-il.

    L'album se termine avec "Rien de plus", une samba sur une relation qui est aussi une "évidence", une "chance" et une "destinée" : "Notre amour est là ça fait si longtemps que j'attends ça pas question de le laisser s'éteindre en restant planter là". 

    Marc Hévéa, Insolites Solos, Bloc Notes, 2021
    https://marchevea.com
    https://www.facebook.com/MarcHeveaMusic

    Voir aussi : "Comme un grand océan de rock"
    "Pauline Croze a la solution"

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  • Caryn Trinca de retour en duo avec Marius

    Nous avions parlé il y a plusieurs mois de Caryn Trinca.

    La chanteuse est de retour, cette fois en featuring avec Marius, pour son nouveau single, "Anonymes". Da sa voix cristalline, Caryn Trinca et Marius se font les porte-paroles de prisonniers oubliés, en Chine : le thème est suffisamment rare pour ne pas parler de ce single, porté avec conviction et talent. 

    "Anonymes" a été écrite par Caryn Trinca, composée et arrangée par Sébastien Debard. Elle illustre un duo particulièrement émouvant entre une mère et son fils et rendant hommage aux Ouïghours, un peuple opprimé en Chine. Sur ce fond d’actualité, Le titre raconte l’histoire fictive de deux anonymes dont les destins vont être liés malgré eux.

    "Je Veux Naître" et "Anonymes", les deux singles déjà disponibles de Caryn Trinca, annoncent un album prévu en 2022, et réalisé par Sébastien Debard. Tout au long de l'album, les orchestrations extrêmement lyriques sont mises au service de la mélodie et de la voix aérienne de la chanteuse.

    Caryn Trinca feat. Marius, Anonymes, 2021
    https://www.facebook.com/caryntrincalbum
    https://www.instagram.com/caryntrinca

    Voir aussi : "Future naissance"

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  • Douces nuits

    C’est à Paris que vit Ryan Egan depuis deux ans. Après une vie passée dans le New Jersey et à New York, l’un des plus français des musiciens américains a choisi notre pays pour son nouveau projet musical. En attendant son futur album, Soft Power, qui promet d’être passionnant, il sort un premier single.

    "Weeknights" c’est de la pop assumée jusqu’au bout, dense, intelligente et derrière laquelle se lit l’expérience et l’assurance de Ryan Egan, après plusieurs EP sortis de l’autre côté de l’Atlantique (Postures, Fever & Bloom). De jolis essais donc, que le musicien entend bien transformer.

    "Weeknights" assume ses influences rock, pop et funk, grâce à une orchestration soignée. Cette chanson a été coproduite avec Kevin Basko (Foxygen, Rubber Band Gun) et enregistrée à Philadelphie, New York et dans le New Jersey en hiver 2021.

    Weeknights raconte l'histoire d'un jeune homme qui tombe amoureux d'une femme plus âgée que lui pendant les vacances d'été dans le sud de l'Italie. Le clip a été entièrement réalisé par Hugo Cohen, un cinéaste et photographe français qui vit entre Paris et Rome. Il a voulu mettre en image, sur la musique de Ryen Egan, un récit mettant en scène sa compagne Isabella Jahns qui devient le centre de l'engouement du jeune garçon joué par Ernesto Lione. La vidéo a été tournée durant l'été 2021 à Palinuro, dans le sud de l'Italie 

    La voix veloutée de  Ryan Egan n’est pas le moindre atout de ce single sensuel et au rythme imparable. Parfait pour de douces et chaudes soirées avec la personne de vos jours et de vos nuits.

    Ryan Egan, Weeknights, single, 24 septembre 2021
    Video Credits: Director: Hugo Cohen, The boy: Ernesto Lione,
    The girl: Isabella Jahns, Colorist: Jules Gonnard
    Ryen Egan, Soft Power, avril 2022
    https://www.thisryanegan.com
    https://www.instagram.com/thisryanegan

    Voir aussi : "Desmond Myers joue avec le feu"

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  • Le retour de Zeitoun

    Sorti au début de l’été, le dernier album de Frédéric Zeitoun, J’aimerais, est une occasion en or de découvrir un artiste complet et à la carrière incroyable : auteur, parolier, chroniqueur à la radio et à la télé, comédien mais aussi chanteur bien dans son époque, sachant aussi bien manier sa plume dans l’encre bleue délicate que dans le vitriol.

    Au vu du pedigree du personnage, l’auditeur ne sera pas surpris de découvrir un album s’inscrivant dans le registre d’une chanson française classique alliant écriture soignée des textes et orchestration traditionnelle. Frédéric Zeitoun propose une production attrayante et élégante : piano, accordéon, cordes ou guitares et non sans accents orientaux ("Vivre vivre").

    De quoi est-il question dans cet album dont la sincérité est indéniable ? "J’aime tout le monde" proclame par exemple Frédéric Zeitoun sur un air de jazz manouche, dans ce qui apparaît comme l’aveu d’un vrai gentil : "J'ai envie d'embrasser / À bouche que veux tu / Mes ennemis d'hier / Et même des inconnus / Rancunier de nature / Je deviens écolo / Et la terre est si belle".

    À ce morceau altruiste autant qu'amoureux vient en écho cet autre titre, "J’aimerais", que l’on pourrait qualifier comme une prière pour soi, chacun et autrui : "J’aimerais que les points sur les i ne soient plus jamais dans la gueule. J’aimerais qu’on respecte la vie pas seulement dans un linceul…. Au conditionnel improbable, j’aimerais tant et tant de choses, magnifiques et invraisemblables, comme une terre jonchée de roses".

    L’aveu d’un vrai gentil 

    Vrai album humaniste, J’aimerais parle de vie ("Les pires mensonges") d’épanouissement mais aussi d’amour ("Tant que tu es là").  C’est aussi "Apprends à désobéir", une adresse destinée au fils du chanteur ("Apprends à désobéir / Ne ploie jamais sans réfléchir / C’est ton onzième commandement / Comme les dix premiers / Souviens-t-en."). C’est encore "Vivre vivre", un morceau sur "l’urgence" de vivre et de "dire aux gens qu’on les aime tant". Frédéric Zeitoun entend parler de son expérience : "Est-ce le privilège de l’âge ? / Les années nous rendent plus sage / Je sais le bonheur bien fragile / Je sais tout ne tient qu’à un fil". "Parenthèse" parle, lui, de lâcher prise : "Prendre un pari sur l’inconnu" pour "imposer" son histoire et "préférer le risque aux regrets" pour se laisser diriger par son cœur seul.

    Homme de son époque, Frédéric Zeitoun règle également ses comptes avec notre époque corsetée et un peu trop sérieuse. C’est le sujet de "Rire de tout" : "Les temps se font dures… régime sans sucre et sans sel, régime sans sexe et sans gluten". Contre "la pensée unique" et le prêt à penser, l’artiste propose une chanson contre les censures de tout poil et pour l’impertinence.

    En parlant de chanson, celle "sans chanteur" propose, sur un thème assez classique, de faire s’exprimer une chanson attendant son interprète ("Facile à habiller un piano seul me suffirait."), son public et le succès ("Pourquoi elle et pas moi ?"). "La chanson sans chanteur" a du sens pour un parolier qui a signé pour une pléthore d’artistes.

    Citons aussi cet autre titre, "La vie sur son visage" qui est le portrait d’un vieil homme à Lisbonne, durant l’été 2019. Il s’agit du portrait d’un bel homme aux cheveux blanc portant fièrement "la vie sur son visage", chante Frédéric Zeitoun qui dédie cet extrait à Gérard Davoust.

    Le musicien ne pouvait pas terminer mieux son album que par le morceau "En mieux", une chanson autobiographique merveilleuse qui résume l’état d’esprit d’un artiste hors-pair : "À l’éternelle question / Si c’était à refaire... / Je réponds sans ambages en regardant les cieux / Je ferais tout pareil mais en mieux".

    Frédéric Zeitoun, J’aimerais, Roy Music, 2021
    https://fredericzeitoun.fr
    https://www.facebook.com/fred.zeitoun

    Voir aussi : "Souvenirs de Piednoir"

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  • Vaudou en musique

    Étrange album : avec Pelerinaj, Érol Josué transporte l’auditeur du côté des Caraïbes dans une musique mêlant avec bonheur world , électro, pop, chanson, jazz… et vaudou haïtien.

    Oui, vaudou. Car Érol Josué, chanteur, danseur, conteur, chorégraphe, anthropologue mais aussi prêtre vaudou ("houngan"), fait de son opus aux 18 titres un vrai pèlerinage (d’où le titre de l’album) dans un pays riche, coloré, bruyant, complexe mais aussi blessé. C’est ainsi que l’on doit comprendre le titre créole "Je suis grand nèg" qui est aussi le chant d’un haïtien portant la voix de son peuple et des cinq piliers de ses souffrances :  division, colonisation, division, évangélisation et corruption.

    À l’image de ce pays, c’est le syncrétisme musical qui domine dans cet album riche, solide et cohérent. Syncrétisme car la place du religieux est bien présent, que ce soit dans les chœurs de "Mitolo", dans l’harmonium de "Pèlerinaj fla vodou" ou encore dans cette reprise folk et créole de l’"Ave Maria" de Gounod ("Palave Maria").

    Chanteur, danseur, conteur, chorégraphe mais aussi prêtre vaudou

    Érol Josué a pris son temps pour cet album personnel a plus d’un égard. La voix du chanteur s’envole avec grâce ("Badji") tout en se jouant de tous les registres :  douleur ("Je suis grand nèg"), retenue ("Tchèbè tchèbè"), tendresse ("Avelekete"), sans jamais renier les traditions musicales haïtiennes ("Kafou", "Kase tonèl").

    Le travail sur les sons est remarquable dans cet opus balançant sans cesse entre traditions et modernité. Pour "Gede Nibo" c’est du côté du jazz que s’aventure Erol Josué dans une musique métissée qui ne fait pas l’impasse sur les sons caribéens. "Sim goute w" est sans doute aussi le meilleur exemple de cette pop-folk teintée de musique traditionnelle… à moins que ce ne soit l’inverse.  Quant à "Ati sole", on est dans cette musique vaudou mâtinée de sons rock, au service de l’identité haïtienne. L’électro n’est pas en reste ("Rèn sobo","Ati sole"), pas plus que ces recherches de sons inattendus, que ce soit des riffs de guitares ou des claquements de fouets ("Erzulie").

    L’auditeur s’arrêtera assurément sur le morceau "Kwi a". Tout est là : l’efficacité de l’orchestration, le texte en créole et les percussions irrésistibles de justesse et de subtilité. Envoûtant, Pelerinaj l’est jusqu’aux dernières notes de "Kase tonèl", aux rythmiques envoûtantes. Sans oublier ces chœurs qui font toute la richesse d’un album bigarré, dense et ambitieux. 

    Pour aller plus loin, rendez-vous également sur cette critique de l'album d'Erol Josué par Patrick Dallongeville.

    Erol Josué, Pelerinaj, Geomuse, 2021
    https://www.facebook.com/OfficialErolJosue
    https://www.instagram.com/erol_josue
    https://geomuse.ffm.to/pelerinaj.oyd

    Voir aussi : "Éloge de la folie"

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  • La grande famille de Kira Skov 

    C’est une merveille que je vous invite à découvrir : Spirit Tree de Kia Skov est un album brillant de mille feux. Chaque écoute fait surgir de nouveaux pans de cet opus à la sombre et sensuelle beauté. Et c’est là le propre des très grands albums que vous devez absolument avoir avec vous, et si possible au format CD ou vinyle. Je vous expliquerai en fin de chronique pourquoi.

    Pour l’extraordinaire album de Kira Skov, le moins que l’on puisse dire est que la musicienne danoise s’est offert de magnifiques featurings : Bonnie "Prince" Billy (Will Oldham), Bill Callahan, Mark Lanegan, Lenny Kaye, John Parish, Jenny Wilson ou encore Lionel Limiñana. Excusez du peu. 

    Une vraie famille comme le suggère Kira Skov lorsqu’elle présente ses collaborations dans un arbre "généalogique". Il est vrai que cet album de duos porte le titre de Spirit Tree, ce qui est logique et assumé. Elle dit ceci au sujet de cet opus conçu en pleine crise sanitaire : "Je suis tellement heureuse que tout le monde ait bien voulu participer au projet. L'album est né d'un véritable échange musical : Les bandes son ont toutes été enregistrées en direct à Copenhague, j'ai adressé les chansons aux uns et aux autres sous forme de fichiers audio et chacun y a ajouté sa voix au fur et à mesure."

    Spirit Tree est une œuvre incroyable aux sons folk et aérien, portés par une voix sensuelle, soyeuse et aérienne ("We Won’t Go Quietly", "Pick Me Up", "Tidal Heart"). Il se dégage de l’album une indéniable mélancolie. Lorsque, à l’instar du morceau "In The End" (en duo avec Bonnie "Prince" Billy, à la voix de crooner irrésistible), le désespoir affleure, la musique et les voix se révèlent aussi sensuelles et belles que le légendaire "Where The Wild Roses Grow" de Nick Cave et Kylie Minogue : "Lover anoint me / find me, destroy me / I am the daughter, sister, lover child / show me no mercy / spare me not the detail / I want to suffer for my sins."

    Une élégance désarçonnante dans cette pop-folk faussement désinvolte 

    C’est encore en duo avec Bonnie "Prince" Billy qu’elle se lance dans une magnifique déclaration d’amour, "Some Kinds Of Lovers" ("I wanna walk with you through the forests / Like some kind of lovers / Like many have before us / Hovering above us is a sky of distant stars and memories").

    Il y a une élégance désarçonnante dans cette pop-folk faussement désinvolte, à l’instar de "Horses", un morceau qui commence a capela avant de s’envoler dans une pop rutilante aux voix fragiles. Citons aussi "Burn Down The House" ou la formidable ode aux poètes, "Ode To The Poets", née d’un dialogue imaginaire entre Jack Kerouac et Dylan Thomas et qu’interprètent Kira Skov et Mette Lindberg.

    Il faut aussi parler du lent et lancinant "Love Is a Force", aussi menaçant qu’une plainte sourde, ou encore le sombre, mystérieux et onirique "Deep Poetry", soutenu par les mots en français de Lionel Limiñana : "Ma reine d’Ecosse / Féroce / Je t’ai tellement aimé / Je rêvais… / Anesthésié / De me faire la malle / Un de ces quatre / Avec mon couteau / À cran d’arrêt".

    On s’arrêtera tout autant sur "Dusty Kate" un titre pop qu’elle chante en duo avec Mette Lindberg et qui est un hommage à Kate Bush.  Quant à "Lenny’s Theme", Kira Skov propose un dialogue parlé-chanté avec Lenny Kays : "So, Lenny, tell me / What is it to duet ? / Tell me of the sacred dance / And the mystery of It" .

    Pour être complet sur Spirit Tree, il faut enfin absolument citer Mette Geisler, l’auteure des dessins réalisés pour un album qui est absolument à acquérir dans sa version physique. Une merveille musicale et vocale en même temps que graphique et éditoriale.  Un chef d’œuvre : j’ose dire le mot. 

    Kira Skov, Spirit Tree, Stunt Records / Unavolta Music, 2021
    https://www.facebook.com/kiraskovofficial
    https://www.instagram.com/kiraskov
    https://orcd.co/dustykate

    Voir aussi : "Transformations de Laughing Seabird"

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  • Tendre et séduisant J. Frey

    Ne vous fiez pas à la facture pop d’Immersion, le premier EP de J. Frey. La voix, la puissance et la sensibilité du chanteur peut facilement le caractériser comme un bluesman à suivre absolument. Immersion est un mini-album mixant des sons urbains et une rythmique navigant entre pop-rock, urbain, reggae et blues, donc ("Tender Love"). Voilà qui dénote une belle audace et une forte personnalité de la part d’un artiste généreux.

    Le musicien français va sur des terres mystérieuses, avec un mélange d’aplomb et de fraîcheur. Sans renier ses influences, il utilise l’électro à bon escient, à l’instar de "Sunrise", avec ces vagues lumineuses, apaisantes et mystiques. Oui, J. Frey sait être mystique dans cette manière de concevoir l’amour, omniprésent dans son séduisant opus.

    Immersion se révèle tour à tour pop-folk ("She’s Gone", avec ses percussions reproduisant les battements de cœur), eighties ("We Don’t Have The Time") ou carrément rock à l’instar de "Get Up", un titre brut presque animal en forme d’appel au combat à la Bob Marley.

    "Immersion", le titre éponyme, vient clore cet EP joliment produit. Ce premier opus se veut une promesse, tant le travail de J. Frey s’impose à chaque mesure. Rendez-vous est donc pris pour l’avenir.

    J. Frey, Immersion, Artpills Records, EP, 2021
    https://www.jfreymusic.com
    https://www.facebook.com/jfreymusic
    https://www.instagram.com/jfrey_music

    Voir aussi : "Que le rituel commence"

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  • Souvenirs de Piednoir

    Piednoir vient de sortir son premier EP,  Souvenirs de la houle. La houle en question est celle de sa Normandie natale. Et il est vrai qu’il souffle sur cet album un vent frais et la sensation que le musicien dessine des paysages qui lui sont familiers.

    Pour autant, Souvenirs de la houle est bien un pérégrination intérieure qui est un  appel à la vie, aux rencontres et à l’amour, y compris s’il peut décevoir ("Dis-moi que tout va bien / Mens moi juste une dernière fois" ,"Dis-moi" ).  "La tête haute", son premier titre, entend délivrer une série de messages bienvenus : avancer, assumer, affronter et, surtout, garder "la tête haute". 

    Les chansons de Piednoir sont plus complexes qu’il n’y parait. Les instruments acoustiques ("À nous deux") sont enrichis de sons électros mais aussi de rythmes urbains ("22H23").

    Comment ne pas conclure cette chronique par les mots de Piednoir lui-même ? Et d’abord, au sujet de son nom, justement : "Piednoir, c'est mon nom. Et parce que j'ai dû le porter, à présent je veux qu'il me porte. Je veux qu'il agisse comme un prisme pour dévoiler la poésie et le positif qu'il y a dans chaque sentiment qui me trouble, me perd, qui me rend vivant."

    Piednoir, Souvenirs de la houle, EP, 2021
    https://www.facebook.com/PiednoirMusic

    Voir aussi : "Je me fous de la chanson qui passe"

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