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Voilà une autre reprise du tube de Vanessa Paradis, cette fois par Tiphanie Doucet. L’artiste choisit d’en faire une revisite électro-pop, au rythme groove, servi par une jolie voie délicate.
Tiphanie Doucet n’est pas tout à fait inconnue du public français : actrice à la télévision (Le Bébé d'Elsa, Chante), elle est aussi chanteuse et danseuse, constamment sur scène ou en tournée, sur les plus grandes scènes de France ainsi qu’à la Télévision derrière David Guetta ou Prince.
Après ce "Joe le Taxi" séduisant, on est impatient de découvrir son futur album.
Il y a une couleur Ibiza dans le clip réalisé sur la Riviera française par Diane Lepa sur la musique non moins hypnotique de Margaux Simone.
Oui, c’est une vraie invitation à l’insouciance que propose la chanteuse sur des sons dansants très eighties : "J’aimerais danser sur des plages / Madone évanouie / Icône démodée / Des bords des rivages / Des regards alanguis / Âge d’or moderne".
Alors que la période actuelle incite plus à la morosité, Margaux Simone entend bien nous réveiller et de lâcher prise : "À toi de décider / D’inventer le voyage".
Dans les 13 titres de Vis-moi, le très bel album de La Bronze, l’auditeur pourra y trouver la trace, la facture et, pourquoi pas, les influences de Laurie Darmon. Comme l’auteure de Femme Studio, La Bronze enfourche le tigre et parle d’amour, de sensualité, de séduction, de corps en fusion, d’étonnement devant les émois, mais aussi, d’humanisme et de féminisme. Dans son nouvel album Vis-moi, L’artiste canadienne s’y dévoile sans fard, vibrante, brillante, forte, capable de férocité autant que d’abandons sensuels ("Viens / Je te détruirai les ailes / Sous mes baisers de fiel / Et on finira au ciel / En statue de sel", "Viens").
Dans une pop très actuelle, l’artiste allie mélancolie, tensions musicales et textes à fleur de peau : "J’ai assez de lucidité pour croire en la magie" chante-t-elle par exemple dans "Toi". "Tous les mots sont morts / C’est l’épidémie / On a survécu / C’est pour l’épiphanie / J’ai toué tous les monstres du placard / J’ai fait l’amour à tous les trous noirs". C’est drapée dans un séduisant romantisme noir que la musicienne maroco-canadienne parle de liberté et de féminisme : "Je n’ai peur de rien / Surtout pas de toi / Depuis que je sais / Que tu n’es que moi" "Je n’ai peur de rien / Surtout pas de toi / Depuis que je sais / Que tu n’es que moi".
Pour "Briller", c’est encore d’émancipation dont il s’agit, dans une facture plus urbaine. Le morceau évoque la pression de plaire à tout prix ("Pour mieux m’évaporer"), au risque d’en oublier qui l’on est.
L’orchestration complexe et la production soignée servent un album aux multiples influences, à l’instar d’Haram", un titre mixant pop, urbain, world music, chanson française et sons arabes ou de l’électro avec "Sois ferme". Ce titre est le fruit d’une collaboration avec Younes Taleb, alias Mobydick, un grand rappeur marocain avec qui elle a partagé une tournée au Maroc. Il y est question de se défaire des chaînes qu’impose le milieu social pour se connecter à sa véritable essence et oser être pleinement soi-même, explique La Bronze.
Un superbe cri d’amour, digne des plus grands mythes antiques
Nous parlions de Laurie Darmon : "Vis-moi" suit la trace de l’interprète de "Laisse-moi t’aimer", avec cette électro-pop envoûtante et ce timbre voilé et sensuel. Il y est question de mort ("Je ne peux pas mourir encore"), de la course contre le temps ("Je croyais qu’une fois que le soleil s’était levé c’était pour de bon / Mais il fini toujours par se recoucher c’est la fatalité"), d’amour et d’abandon : "Je serre le bonheur si fort / Qu’il m’explore / Sur tout le corps".
La Bronze est capable d’envolées sensuelles : "Ta langue me couche / C’est toujours la première fois… / Je redeviens l’océan", interprète-t-elle avec une tension électrisante. Dans "Eaux" et son électro-pop assumée, elle fait cet aveu à l’auditeur : "Je ne sais pas si j’aime les flots / Mais je veux voguer dans les chaudes eaux". Plus audacieuse encore, dans "Monument érigé", l’électro pop de la chanteuse canadienne parle non sans amertume de cet homme, de sa "beauté" ramenée "chaque soir", sur fond de jalousie amère ("Tu veux qu’elle s’assoit dans ton ciel / Qu’elle te dise « Oh mon, Dieu merci ! »").
Vis-moi interroge aussi sur le jeunisme et sur l’apparence, des thèmes dans lesquelles les femmes sont très souvent – une fois de plus – les victimes : "Elle blanchit / Elle décline / Il vieillit / C’est sexy / Il mûrit / Elle vieillit / C’est triste", chante-t-elle dans "Sois ferme", avant de déclarer : "La beauté intérieure c’est super / mais pour les autres / Donnez-moi mon laser pour que je m’y vautre"
"L’habitude de mourir" tranche dans sa facture avec ce piano sobre : "Tu fonces tout droit vers mon amour figé / Mais on a l’habitude de mourir / Une fois de plus pourquoi pas". Dans ce qui est l’un des plus beaux morceaux de l’album, l’amour et la sensualité sont assombries par le voile de l’impasse d’une relation vouée à l’échec.
On peut saluer le travail de texte de "Quantum parfait". Sous forme de confidences en anglais et en français, La Bronze dépeint des sensations bouleversantes, des visions mystérieuses et déstabilisantes, qui sont comme une introduction au titre suivant, "Je flottais" : "Je ne sais plus qui je suis / Enfin c’est délicieux d’être ici".
Le déracinement et les adieux à la terre tel est le sujet d’"Adieu", un magnifique titre sur l’amitié et la fraternité entre humains : "Tu viens d’où tu manges quoi l’ami ? / Tes parents ta peau c’est pas d’ici / Dis-moi tout / Mais je me fous / Je veux pas savoir tes visas / Si ça te plaît pas." La chanson, écrite et interprétée en duo avec Sarahmée, aborde avec doigté les micro-agressions au quotidien que peuvent vivre les personnes qui ne sont pas caucasiennes et les jugements nourris par l’ignorance.
Le morceau "Viens" conclut admirablement bien l’album passionnant et envoûtant de La Bronze : "J’ai le pouvoir de déplacer les montagnes", chante-t-elle avec une belle audace, qui est aussi un superbe cri d’amour, digne des plus grands mythes antiques : "Viens / Je te détruirai les ailes / Sous mes baisers de fiel / Et on finira au ciel / En statue de sel".
Et si les grands bonheurs ne pouvaient être que murmurés ? Tel est le postulat de Rosemarie qui signe avec son nouveau single "Comme un oiseau" un étonnant et convaincant titre délicat comme une pluie de rosée. Voilà qui fait du bien.
De sa voix juvénile et acidulée – comme l’est d’ailleurs le clip, tout en rose et en pastel - la jeune chanteuse chante les émois de l’amour qui vous cueille subitement, "comme un oiseau dans l’eau et un arbre dans le ventre".
L’artiste présente cette nouvelle création comme une ode à la résilience, un retour à la vie : "J’ai dormi de longues heure / Et j’ai trouvé le repos / Maintenant la paix demeure en moi / Résonne son écho".
Le premier EP de Rosemarie sortira le 4 mars prochain. Nous l’attendons avec impatience.
C’est avec une fausse légèreté et une vraie mélancolie que Vanessa Philippe marque les esprits avec son nouvel album Soudain les oiseaux. Pour annoncer la sortie de l’opus, Vanessa Philippe a crée une trilogie de clips avec un poisson rouge sur les trois premiers singles "Suivre le soleil", "Les maux" et "Soudain les oiseaux".
L’album s’apparente à une vraie catharsis : à la suite du décès de sa grande sœur en août 2019, Vanessa Philippe a écrit entièrement Soudain les oiseaux, qu'elle lui dédie. Elle lui fait une vraie belle déclaration d’adieu dans "Sister" : "Mon héroïne ma divine aux cheveux courts au cœur clair… Loin de l’enfance / Ce monde si dur / Qui t’a jeté sous terre… Mon cœur est ravagé".
De sa voix fluette et faussement détachée, Vanessa Philippe parle dans "Si ce soir-là" de ce départ cruel : "Si ce soir-là tu reviens pas qu’est-ce que je vais faire de moi ? Je boirai de la vodka ?" La légèreté n’est qu’apparente pour cet album personnel et grave, enveloppé de surcroît d’une grande poésie : "Je ferai une avant-première des acteurs en plastique / Seule au bras Jusque en bar de chez moi".
On saluera l’exigence d’un album dans lequel le minimalisme électro-pop ("Suivre le soleil") côtoie la chanson française ("Combien d’efforts") mais aussi le rock. L’auditeur pourra notamment voir derrière le morceau "Soudain les oiseaux" une parenté avec le désormais classique "Silence des Oiseaux" de Dominique A ? : "Je suis l’eau qui circule / Entre les vagues je gis / Je suis comme sur un fil / Je me lance dans le vent / Et le chant des oiseaux / M’accompagne le matin / Et toute la journée".
Douleur, toujours, lorsque Vanessa Philippe chante "Les Maux" : "Ce soir j’me jette face contre terre / De mon futur je n’ai que faire / Je n’ai que dalle". Avec une fausse indolence et une vraie mélancolie, elle s’interroge sur le sens que peut avoir une vie après de grandes douleurs. C’est le message porté par "Malgré tout", enregistré en public, avec un son lo-fi nineties, une orchestration ramassée et une voix sans fard qui dit l’urgence et la douleur : "C’est ta mort qui me tape sur le système / C’est ta mort qui me tue… Malgré le monde, malgré tout ce monde".
Important et bouleversant
Dans "Parfois", c’est avec économie dans le texte comme dans l’interprétation que la chanteuse confie ses émois de femme qui, parfois, "explose" ou "implose", dans ces moments de fragilité où l’on est au bord du gouffre.
Et si le salut viendrait de la fuite, des voyages ("J’aimerais tant m’évader sur une planète / Et pouvoir m’envoler sans avis de tempête / Planer au loin / Traverser les nuages / Comme un dragon aux écailles de sable") et, plus poétiquement, de se transformer en oiseau ("Battant l’air de mes bras / Je volerai un matin / Mes pieds quitteront le sol / Et la terre en survol / Vers une autre planète / J’irai en voyage quelque part sur la terre / ailleurs dans l’univers", "Une autre planète") ?
"Trop de larmes", sans doute l’un des meilleurs morceaux de l’album, séduit par sa recherche mélodique et par son travail sur le son. Il y est également question d’oiseau ("Ton plumage me colle à la peau"). Vanessa Philippe fait de cette lamentation sur les nuées grises et sur un "ciel bien trop bleu" une quête existentielle, avec, en filigrane, la disparition de sa sœur, ce fameux oiseau personnifié. La chanteuse y parle de son envie de "dévaliser l’air" et le besoin de s’envoler. Ah, "Si nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le le vent glacé", chantait encore Dominique A…
L’auditeur trouvera un peu de légèreté à travers le délicat "Pantalon de soi" ("Je danse en pantalon de soi / Et je tourne en manteau rose des bois / Je chante la musique parfois / Seule dans le salon et dans le noir"). Ne serait-ce pas un hommage à cette même sœur ? "Je mets un pantalon de soi / une blouse au parfum de ta voix / Je m’habille avec ton sourire / Je m’imprègne de tes souvenirs".
"Paradise" clôt en anglais et en douceur un album important de la scène française. Important et bouleversant.
Cherry Blossom, c’est pour Cécilya l ’album des grands départs, les départs vers ailleurs pour laisser le passé derrière, comme elle le chante dans "Road To Nowhere" : "I’m on the road to nowhere / Just left my past behind". C’est l’album d’une grande voyageuse mais aussi, mine de rien, une introspection sur l’identité de soi ("It’s Not Me") et sur le désir de changements ("Angel"). Logique pour une artiste qui a bourlingué de pays en projets, alternant concerts et festivals en Espagne d’où elle est originaire, participation à The Voice et collaborations diverses (Nacho Ladisa et la Vienna Blues Association).
Aujourd’hui, c’est à Paris que Cecilya s’est installée pour y écrire son premier album. "Cherry Blossom", le formidable titre qui a donné son nom à l’opus, renvoie au Grand Confinement et à cette période si particulière où le temps était suspendu ("The spring has just started / Life’s a burst of coulours… Birds sing sweet melodies / And bees plan their alibis"), et la liberté mise sous cloche ("I forgot how to fly").
Les influences américaines sont évidentes dans les 11 titres que propose Cecilya dans son album : pop ("Take Me To The End Of The World"), folk ("Paris Night Has No Stars"), r’n’b ("Tell Me") mais aussi country ("Don’t Buy Me Flowers", en featuring avec Marco Cinelli).
Les voyages sont au cœur de Cherry Blossom, mais aussi la recherche de soi
"Angel", avec ce mélange de pop-folk à l’orchestration acoustique rassurante, a cependant des racines très européennes. L’artiste raconte l’avoir composée en 2013… sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. L’ange en question fait référence à une rencontre de la musicienne avec un Français, ce fameux "ange" dont elle parle.
Les voyages sont au cœur de Cherry Blossom ("Road To Nowhere"), mais aussi la recherche de soi, dans une quête existentielle, à l’instar de "Find Yourself" ou de "It’s No Me". Dans ce morceau, la chanteuse se demande qui elle est réellement : "I just don’t recognize / Who I am really".
Tout aussi mélancolique, le morceau "My Own July" à ce parfum de nostalgie qui est aussi un appel aux voyages, aux paysages sauvages et à la liberté : "Take me to the sea / I need to be free / Take me back to my July".
Avec "Streets Of Tears", une ballade folk mélancolique folk sur une rupture amoureuse ("You left me crying /Thought I was dying"), Cecilya prouve son talent de compositrice, grâce à des lignes mélodiques imparables.
Voyageuse dans l’âme, Cecilya a bien fait de poser ses bagages en France pour proposer Cherry Blossom, le premier jalon d’une carrière que l’on espère longue et fructueuse.
Cecilya sera en concert au Triton (Les Lilas) le 12 Février 2022 de 20h00 à 22h00
C’est le label Jazz Eleven qui a fait signer Pamina Beroff pour son premier EP, Slides. Quatre des morceaux ont été écrits par Pamina Beroff et composés par le trompettiste Roman Reidid. Le cinquième est la reprise d'un standard.
Le jazz de Pamina Beroff est à la fois chaleureux et sans esbroufe. La jazzwoman s’y déploie avec une aisance bluffante. Il faut écouter "Rêverie", dans lequel elle commence le morceau sur la pointe des pieds, avant de laisser faire tout son talent de crooneuse.
le deuxième extrait, "B.A", prouve que même la plus belle des voix ne se transcende jamais mieux qu’accompagnée par de bons instrumentistes. La production musicale de Jazz Eleven propose le meilleur du son, avec ces timbres étincelants et la voix délicate et presque fragile de la Parisienne.
Pamina Beroff prouve avec "I’ve Never Felt" qu’elle sait mettre de côté la virtuosité vocale pour capturer l’essence d’une ballade jazz se déployant avec insouciance, prouvant par là-même que la simplicité peut être élevée au rang des beaux-arts.
Bien joué !
"How Long", un morceau au caractère bien trempé, aurait toute sa place dans n’importe quel excellent club de jazz qui se mérite. Pamina Beroff s'y meut avec grâce et un plaisir manifeste.
L’album se termine avec une reprise du standard "In the Wee Small Hours of the Morning" de David Mann et Bob Hilliard, immortalisée par Frank Sinatra en 1955. La jazzwoman y insuffle sa modernité, sa féminité et ce quelque chose supplémentaire qui pourrait s’appeler la nonchalance, la jeunesse et la légèreté : "In the wee small hours of the morning / While the whole wide world is fast asleep / You lie awake and think about the girl / And never, ever think of counting sheep."
Avec l’arrivée de cette nouvelle voix féminine, Jazz Eleven a sans aucun doute frappé un joli coup. Bien joué !
Pamina Beroff et son quartet sera en concert à Paris pour présenter Sides. Elle sera en featuring avec Giovanni Mirabassi. Cela se passera sur la scène du Bal Blomet ce jeudi 3 février à 20 heures.
Il y a plusieurs points communs entre Juliette Armanet et Clara Luciani : de la même génération (entre vingt et trente ans), les deux chanteuses françaises ont connu le même succès critique et public pour leur premier album (en 2017 avec Petite amie pour la première et l’année suivante avec Sainte-Victoirepour la seconde), toutes deux signent pour le label Romance et voilà qu’à quelques mois d’intervalles, elles proposent leur deuxième album – Cœur pour Clara Luciani et Brûler le feu, sorti fin 2021 – aux couleurs du disco… et de l’amour.
Voilà qui prouve au moins que ce mouvement musical s’étalant entre le milieu des années 70 et le début des années 80 marque un retour en force. Et l’amour dans tout ça ? Et bien, disons que le fait que la rythmique du disco est celle se rapprochant le plus des battements du cœur n’est pas anodin.
"Le dernier jour du disco" est le titre phare de l’album de Juliette Armanet, devenu déjà un tube, rythmé, dense et sensuel, chanté par une interprète qui est passée du statut d’espoir de Petite Amie à celle de diva du disco ("Tu me play", « Boum boum baby").
La chanteuse s’affirme comme l’une des plus belles voix de la chanson française, parvenant à pousser dans les aigus comme peu d’artistes peuvent le faire. Que l’on écoute pour s’en faire une idée "J’te le donne", "HB2U", "L’Épine" ou "Sauver ma vie".
Et l’amour dans tout ça ?
En vérité, limiter Brûler le feu à un revival du disco serait inélégant, injuste et restrictif. Car Juliette Armanet s’impose d’abord et avant tout comme une artiste mettant l’amour au cœur de ce deuxième opus ("Qu’importe"), certes toujours dans un style seventies. À tout point de vue, Juliette Armanet met le feu, comme elle semble le dire à l’auditeur : "J’ai mis le feu dans ta tête", "Tu me play").
Toujours étincelante, la chanteuse remet de la même manière au goût du jour un style jusque là désuet : les slows irrésistibles ("J’te le donne", "L’Épine", "HB2U"). Il y a aussi ces ballades où Armanet n’est jamais meilleure que lorsqu’elle parle d’amour, toujours ("Imaginer l’amour", "Je ne pense qu’à ça") : amour pur, indispensable, sensuel ("Le dernier jour du disco", "Je ne pense qu’à ça"), simple et sans fioriture ("Boum boum baby"), celui qui donne "le rouge aux joues", qui blesse ("L’Épine"), qui frustre ("J’te donne") ou qui abîme ("Sauver ma vie"). Juliette Armanet suit la voie de Véronique Samson, dont l’ADN est plus présent que jamais dans "Vertigo", le duo de Juliette Armanet avec SebastiAn.
Résolument moderne et contemporain, Brûler le feu surfe sur une forme de nostalgie, y compris dans la production lorgnant du côté de Phil Spector, avec ces murs de son incroyable que l’on retrouve dans l’un des morceaux les plus impressionnants de l’album, "Sauver ma vie" : "Tonnerre, tout s'éclaire comme un coup de génie / Je ne sais pas comment faire, mais je dois sauver ma vie / L'un de nous devait être de trop / Le soleil n'ira pas plus haut, c'est ainsi."