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Repérée sur les réseaux sociaux l’an dernier durant le Grand Confinement, Andrea Ponti sort cet été son single "Il était temps", composé et écrit par François Welgryn et William Rousseau.
Ce marque la naissance d’une interprète qui, à quarante ans, se lance dans la chanson. "Enfin j’ose et je réalise mon rêve en me sentant tellement épanouie dans cette nouvelle aventure que je souhaite la plus aboutie possible. Enfin, comme jamais auparavant je me sens alignée, centrée, complète… à ma place", explique-t-elle.
Sur un clip lumineux tourné à Paris, avec Ricky Licci à la réalisation, Andrea Ponti parle du droit à accomplir ses rêves. En un mot, oser : "Il y a des choses que je n’ai pas pu dire / Il y a des choses que je n’ai pas pu faire".
"Maintenant que tout est clair" pour elle, son single "Il était temps" marque l’arrivée d’une chanteuse qui veut prendre sa place.
Et si l’on refaisait un petit retour en arrière ? Il y a trois ans, sortait le 2e album de Leïla Huissoud, Auguste. Sa découverte récente me donne l’occasion de vous encourager à découvrir un opus d’autant plus sincère qu’il revendique ses influences assumées : le jazz manouche mais aussi… Georges Brassens.
Il faut aussi préciser que la chanteuse était en tournée cet été, tournée marquée par son hospitalisation début août. On lui souhaite bien entendu un prompt et heureux rétablissement.
Revenons à Auguste, l’album qui la révèle d’ores et déjà comme une artiste au caractère bien trempé et à l’univers singulier. Celui de Leïla Huissoud est celui d’une saltimbanque se moquant des convenances et de l’académisme comme elle le dit dans "La mineure", le morceau qui clôture l’album : "Peut-être que je chanterai pas / La chanson qui vous a fait venir / Et les rappels, quand y'en a pas / C'est qu'j'ai plus rien à dire / Alors si mon art piège, je peux vous l'accorder / J'suis une merde en solfège, et pour la note / J'vous laisse payer."
L’artiste, passée par The Voice, le résume dans cet autre titre, "La chianteuse" : "Papa, maman, j'me suis trouvé / Si un jour je grandi / Je serai grogneuse amplifiée / Pour gagner ma vie… / Une chieuse en un mot / Je serai chanteuse, applaudissez." La "chianteuse", qui a choisi l’exigeant chemin de l’exigence, le dit autrement dans "Les tours de rond-point" : "J'ai des projets de débutante / Des rêves pas plus hauts que la vie / Parce que les sommets font les pentes / Je préfère quand ils sont petits."
Comme le titre de l’opus l’indique, les influences de Leïla Huissoud sont à voir d’abord du côté du cirque et de ces saltimbanques qui l’inspirent. C’est "La farce" et surtout "Auguste", qui est un des plus beaux hommages qui soit à ces personnages emblématiques des chapiteaux : "Ce sera Auguste, on choisit pas / De quel côté des rires on va / Moi j'ai pioché les doigts moqueurs / Qui vous pointent le cœur / La rime est simple mais j'hésite pas / Vous savez au bout d'un doigt".
La "chianteuse" a choisi l’exigeant chemin de l’exigence
Leïla Huissoud s’est entourée de musiciens pour colorer son album de jazz manouche ("La farce", "Auguste" ou "Écrit d'invention"). La musicienne a fait le choix d’instruments traditionnels et d’une orchestration ramassée (les tangos de "Caracole" et de "La chianteuse"), quand elle ne choisit pas l’option voix-instument solo : ce sont les cordes de "La chianteuse", le piano ("En fermant mes yeux") ou bien la guitare ("Lettre à la Suisse"). En parlant de guitare, il faut absolument mentionner l’hommage à Georges Brassens dans "Le vendeur de paratonnerre", dans un titre revendiquant son affiliation et dans le texte et dans la facture à l'auteur de L'Auvergnat – guitare sèche incluse.
Voilà qui rend cet album si attachant, a fortiori lorsque Leïla Huissoud évoque ses rêves amoureux et personnels, que ce soit "Un enfant communiste" en duo avec Mathias Malzieu, le récit d’une liaison éphémère ("En fermant les yeux") ou bien "Écrit d'invention". Le très beau morceau "Lettre à la Suisse" peut aussi bien s’écouter comme un hommage à sa Suisse d’adoption ("Froide comme une fille trop jolie / Qu'a forcément rien d'une battante / Je parle pas d'argent, ça c'est ton histoire / C'est tes finances, c'est tes connard") que comme une chanson d’amour ("C'est sûrement comme ça les étoiles / J'ai jamais pu le remercier / Le monsieur qui m'as fait venir chanter / Un mois de Janvier, à Lausanne / Grâce à lui, je t'ai découverte / Pleine de chansons et d'amitié / Ça fait pas long, l'effet de ma fenêtre".
Enfin, il ne faut absolument pas passer à côté de ce joyau que sont "Jolies frangines", formidable hommage doux amer aux deux sœurs de Leïla Huissoud. Le titre a été récompensé par un mérité Prix Georges Moustaki en 2019 : "Ça fait longtemps qu’on nous a pas / Appeler en criant / « Les filles » : c’était nous trois / Même que ça semblait évident / Je me dis que j’aurais dû profiter / Quand on confondait nos prénoms / J’étais la petite sœur de mes aînées / La peste, le tourbillon".
Auguste va bientôt fêter ses trois ans mais il est indubitablement à découvrir ou redécouvrir. Et on attend avec impatience le retour de Leïla Huissoud, en grande forme, bien entendu.
Mieux qu’une chanson feel good comme ne le laisserait deviner sa facture (piano et voix délicate), "Je veux naître", le dernier single de Caryn Trinca, est l’ode à une naissance à venir.
La chanteuse, qui annonce un album pour la fin de l’année, se met à la place du petit être prêt à arriver au monde : "De dimension parallèle / Je jette une bouteille à la mer / Je l’ai choisi je veux y croire / Non ce n’est pas la mer à boire".
Ce premier single annonce un futur opus déjà séduisant. À suivre donc.
Lioness Shape est d’abord un trio de trois musiciennes : Manon Chevalier au chant et aux compositions, Maya Cros aux claviers et Ophélie Luminati à la batterie. Les trois musiciennes ont sorti ce printemps leur premier album Impermanence, un opus de jazz au caractère bien trempé.
Impermanence revendique son message féministe, "pour que les femmes soient plus que beauté et tranquillité. Pour qu’elles expriment leur art, et développent leur créativité. Pour qu’elles se rendent compte de cette force incroyable qu’elles ont en elles. Force qu’elles s’efforcent de réprimer chaque jour au nom de la beauté". C’est ce qu’exprime à sa manière le premier morceau "Somos tantas" ("Nous sommes nombreuses"), un jazz à la fois méditatif et rythmé – oui, c’est possible ! – et en espagnol s’il vous plaît…
Tout aussi voyageur, "El Canto de mi deseo" voit le jazz se teindre là encore d’accents latins, avec un naturel désarmant. Le groupe Lioness Shape s’aventure sur des terres mariant pop, rock, world et jazz, bien entendu, à l’image de "Self-reliance", au cool porté par la voix chaleureuse, veloutée et chaloupée de Manon Chevalier.
Audacieux, fou et intelligent
Audacieux, fou et intelligent, le trio joue de l’alternance dans un album qui ne cesse d’alterner passages complètement dingues et respirations bienvenues, quand elles ne sont pas zen ("Blue Wooden Chair"). Les musiciennes savent tout aussi bien alterner les langues : l’anglais, l’espagnol et le français et même l’irlandais ("Tóg go bog é").
Je parlais d’audace. Elle est bien présente dans le titre "L’origine". Ce morceau, d’abord très lent, s’emballe grâce à une singulière composition contemporaine que l’on peut rapprocher du "sauvage" morceau mystérieusement intitulé "Tóg go bog é" dont le titre signifie : "détendez-vous". Tout un programme.
Parlons également de "My Tame Bird" qui peut se définir comme un morceau jazz dopé aux percussions et aux sons électro, avec la voix incroyable de Manon Chevalier s’envolant tel un oiseau. Tout aussi enthousiasmant, "Sand World" est enthousiasmant grâce encore à son interprétation aux accents faisant penser à la chanteuse pop islandaise Björk. La chanteuse de Lioness Shape se surpasse encore dans "The Last Lullaby", un titre dans lequel elle se fait crooneuse.
Au final, Impermanence frappe par son étrangeté omniprésente, à l’instar de "Water" qui vient clôturer cet album étonnant de créativité, de folie et d’enthousiasme grâce à trois filles formidables.
Sophie Le Cam propose en ce moment une nouvelle versionréalisée par Antoine Sahler – qui est, donc, un garçon. Leclip est absolument à découvrir.
"Les garçons les garçons les garçons" est un chant malicieux et amoureux pour les mecs "chelous", "cosmiques" mais aussi "tendres" et "drôles". En un mot : irrésistibles ("Et de jeunes à vieilles / Les filles veulent leur tête pareil / Posée sur l'épaule / Risquant que le khôl / Déteigne").
Les garçons de France, de Navarre et d’ailleurs remercieront Sophie Le Cam pour cet hommage que l’artiste commente sous forme d’un souvenir d’enfance : "J'avais un amoureux en CM2, il s'appelait Laurent Petit. Il avait dit à Isabelle Valus qu'il l'aimait à 46 % et moi à 100 %".
Révélée il y a trois ans comme une nouvelle voix de la pop, Tess revient avec son EP, Origin. "Origine" comme celle de cette chanteuse venue tout droit de la Réunion et qui entend bien bousculer les canons de l’électro pop.
Les 4 titres de son mini-album se veulent, comme elle le dit, une véritable introspection de l’âme mais aussi une ode à la vie, à l’amour de l’être et surtout à l’acceptation de soi. Un message qui parlera évidemment à tout le monde.
Mais intéressons-nous plutôt au premier extrait d’Origin. "The Ritual" a le mérite de désarçonner l'auditeur avec un sujet fort : réhabiliter nos démons. La chanteuse le dit sans faille dans un clip somptueux, à la fois gothique et sensuel, réalisé par Francis Courbin : "Que le rituel commence… / Je parle à mes démons… J'ai besoin de toi dans ma vie / Je n'ai pas besoin de les appeler / Ils sont là depuis toujours" ("Let the ritual begin / I talk to my demons / I don’t need to call them/ They’re right here have always been").
L’univers de Tess et ses choix artistiques sont assumées : voilà qui rend sa découverte si importante.
Elle sera à suivre coup sûr les prochains mois et les prochaines années.
Le voilà donc, ce fameux deuxième album de Clara Luciani, Cœur : 12 Titres écrits en plein covid avec l’amour et le disco comme fils conducteurs. L’auditeur y trouvera a priori plus de légèreté que dans son précédent premier opus Sainte-Victoire qui étaitplus personnel, plus engagé, plus féministe, plus sombre aussi.
L’amour guide le nouvel opus de l’auteure de "La grenade" avec de la gourmandise, de l’envie et de la joie de vivre. L’ex-interprète de La Femme semble prendre son envol dans un album qui n’est qu’un chant d’amour et qui commence d’ailleurs par des battements de cœur. Le choix du disco prend à cet égard tout son sens avec son tempo en quatre temps réglé sur le rythme cardiaque.
"On ne meurt pas d’amour", nous dit en substance la chanteuse pour reprendre un titre de son précédent opus : c’est le sujet du morceau éponyme : "L’amour n’a jamais tué personne / Et les seuls coups que l’amour pardonne / Sont les coups de foudre" ("Cœur").
Clara Luciani assume pleinement ses désirs, ses élans et ses plaisirs : "Je ne peux pas oublier ton cul / Et le grain de beauté perdu / Sur ton pouce et la peau de ton dos / Le reste je te le laisse / Mais je retiens en laisse / Mes souvenirs émus de ton corps nu".
Avec "Le chanteur", toujours aussi rythmé, nous sommes dans une facture seventies et funk. Clara Luciani fait moins le portrait d’une star que celui d’une d’une fan qui commet une " erreur d’amateur " : tomber amoureuse d’un chanteur. "Quelle grossière erreur / Tomber amoureuse du chanteur… / Mais on n'épouse pas plus / Les chanteurs que les comètes / Les étoiles filantes, les poètes."
Pour "Tout le monde (sauf toi)", l’un des meilleurs morceaux de Cœur, Il faut toute la grâce et le talent de Clara Luciani pour chanter les frustrations, la banalité du quotidien ou les mensonges et tracer en même temps le portrait d’un homme, tout en chaleur, en gentillesse et en admiration : "Toi, tu as ton style et tes manières / Et t'as toujours l'air d'arriver / D'un long voyage, en mer / Toi, tu as tes ombres et tes mystères / Tu vas, le cœur en bandoulière / Et moi je veux juste te regarder faire".
Nous parlions de la période de crise sanitaire qui avait permis l’écriture de l’album. Pour "Respire encore", Clara Luciani parle justement de cette période de confinement, de "l'immobilité forcée". Et d’ajouter : "Ce soir la vie va recommencer". Parlant d’une femme (sans doute de la musicienne elle-même ?), il est question dans ce formidable morceau du retour post-covid à la vie, à l’amour, à la danse et à la musique : "Il faut qu'ça bouge, / il faut que ça tremble / Il faut qu'ça transpire encore / Dans le bordel des bars le soir / Débraillés dans le noir / Il faudra réapprendre à boire / Il faudra respirer encore". Et toujours avec ce rythme disco, comme si Clara Luciani avait choisi d’enrober sa mélancolie dans une BO de Fame.
Le choix du disco prend tout son sens avec son tempo réglé sur le rythme cardiaque
L’auditeur retrouvera avec "J’sais pas plaire" et "Sad & Slow" le retour de ce qui faisait la spécificité de Sainte-Victoire : des titres pop plus lents, plus mélancoliques et plus sobres. Plus sombres aussi : "J'sais pas faire / J'sais pas plaire / C'est tout un savoir-faire / Faut aimer s'enrober de mystère". Pour l’élégant "Sad & Slow", la musicienne est accompagnée de Julien Doré au piano et au micro : "Joue moi quelque chose de beau / De sad and slow / Quelque chose sur ton piano".
La douce mélancolie est encore présente dans "La place" qui est le constat du temps qui passe : "Me revoilà, tout comme avant mais en adulte / Même si le temps est une brute / Face au cœur il ne fait pas le poids / Me revoilà, tout comme avant mais en adulte / Même si le temps est une brute".
Il faut absolument souligner le travail sur les mélodies et sur les orchestrations soignées, à l’instar de "Bandit", vraie et authentique chanson d’amour : "Bandit / Tu as braqué mon cœur et ma vie / Et de cambriolages en baisers volés / J'ai appris à céder."
"Au revoir" vient en toute logique terminer un album résolument seventies. Mais le ciao de Clara Luciani est à la fois élégant, amical et non sans amertume : "Au revoir, je referai l'Olympia, au zénith les yeux fermés, toute l'éternité / Et faudra pas pleurer / après / Quand j'aurai tout chanté / Qu'enfin je me tairai". Évidemment, ce n’est qu'un au revoir, sur le même battement de cœur qui ouvre un opus inoubliable.
Derrière le joli nom de Laughing Seabird se cache la Française Céline Mauge, à l’œuvre dans son très beau deuxième album, The Transformation Place, avec ses 12 titres arrangés par Emmanuel Heyner.
La chanteuse se fond à merveille dans un répertoire lorgnant tant du côté de l’Irlande ("My Shell"), de l’Angleterre ("Scarborough Fair"), des États-Unis ("In Spite Of") que de ce côté-ci de La Manche et de l’Atlantique ("Le somptueux règne des absents", "Karmen KéroZen", "Les filles sages et les autres").
Avec une fausse légèreté, Laughing Seabird aborde des sujets sérieux et parfois même rarement traités, comme la grossophobie dans le titre "I Feel Hat" qui ouvre l’opus : "I feet fat today / I ate too much yesterday evening". Pour le morceau "Vivre (No Way Back)", c’est la dépression qui est au cœur de cet appel à se ressaisir et avancer : "Chaque jour, travaille à te grandir / Réveille-toi, la terre est bien ronde / Chaque jour, œuvre à ton avenir / Et tu trouveras la voie".
Balançant sans cesse entre folk, brit pop et chanson française, la musicienne d'origine bretonne revendique ses inspirations musicales anglo-saxonnes et irlandaises, à l’instar de la reprise du chant traditionnel "Scarborough Fair". On se ballade avec plaisir dans The Transformation Place, tant Laughing Seabird sait allier mélodies travaillées, rythmes entraînants et textes sensibles ("Direction oubliée (Let Go)").
"The Transformation Place", le titre éponyme de l’album, s’avère l’un des plus réussi : lancinant, coloré et gourmand, il frappe justement par ses transformations incessantes, ses ruptures et ses contrastes, tout comme par le travail sur la voix de Laughing Seabird, toujours sur le fil dans cet appel à ne jamais abandonner ses rêves d’enfant et à ne pas se fier aux premières impressions ("You have just opened the doors of your perception"). Tout cela est chanté, joué et interprété non sans clins d’œil assumé pour la musique psychédélique des années 70 (on pense par exemple au fameux "Bicycle Race" de Queen).
Lancinant, coloré et gourmand
L’étonnant et passionnant album de Laughing Seabird a beau être très cohérent, il n’hésite pas à prendre des chemins détournés, lorsqu’elle choisit de nous emmener du côté de l’Irlande, dans un voyage dépaysant et amoureux ("Just won’t fall in the trap / Take the road without a map / Sure to find not look for / Any key to a door… / I become the laughing seabird / And you’re my shell", "My Shell").
Dans sa facture pop-rock assez classique, "Le somptueux règne des absents" dévoile un peu plus des failles de la douée et prolifique Laughing Seabird, comédienne, doubleuse et, ici, musicienne et chanteuse. Derrière ce titre énigmatique, se cache un morceau poignant sur une disparition qui ne passe pas : "J’ai beau me dire / Qu’il faut tenir / L’hiver s’installe et le froid empire… / J’ai beau vouloir et vaillamment croire / Mes combats sont vains quand vient le soir" ("Le somptueux règne des absents"). "L’appel du monde" semble répondre à ce cri de douleur : partir, découvrir le monde, chante-t-elle, comme en écho à ce qu’elle disait dans " The Transformation Place".
La superbe reprise de Sailor Song" de Rickie Lee Jones ("I could fly away / But i take the sea / For stranger days than these") ainsi que le rock régressif "Karmen KéroZen" ont été inclus dans la bande original du film Ça tourne à Saint Pierre et Miquelon, réalisé par Christian Monnier et dans lequel joue, comme par hasard, Céline Mauge. La musicienne propose là aussi de nouvelles invitations au voyage, en pleine mer. Idéal pour laisser derrière soi ses tourments : "KarmenZéro, j’ai brisé mes chaînes / Rompu les barreaux de ma cage / Je suis pour toujours en voyage. "
Laughing Seabird choisit le talk-over pour la dernière chanson faussement insouciante, "Les filles sages et les autres" : avec humour, effronterie et non sans un vibrant message féministe, Céline Mauge égratigne les contes pour enfants qui s'avèrent souvent être de vraies prisons mentales : "Les filles sages vont au paradis / Les autres, où elles veulent / Moi je poréfère suivre mon envie / Car la liberté n’a pas de prix." À bonne entendeuse…