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chanteuse - Page 3

  • Loulia : "Trouver du réconfort dans la musique que je fais"

    Voilà deux ans que Bla Bla Blog suit avec intérêt le parcours de Loulia, la plus internationale des chanteuses françaises. Pop, rock, funk et même k-pop : rien ne semble arrêter une artiste qui s’est nourrie aux influences des nombreux pays où elle a vécu. C’est de Berlin que Loulia a bien voulu répondre en exclusivité à nos questions.

    Bla Bla Blog – Bonjour Loulia. Vous êtes un nouveau visage sur la scène française. On a aussi envie de dire que vous êtes l’une des artistes françaises les plus pop internationales. Quel est votre parcours ?
    Loulia – Bonjour. Merci pour cette super interview. J’ai commencé la musique, petite, au conservatoire, mais seulement comme un passe temps. Puis, je me suis rendue compte de la place et de l' importance que chanter et écrire tenait, et j’ai décidé de partir à mes 18 ans à Séoul, pour y faire une grande école d’art (le Seoul Institute of the Arts), spécialisée dans la musique. J’y ai donc fait mes études, ai été repérée par des producteurs de TV là-bas, et y ai fait quelques émissions, des radios, des concerts… Après quatre ans d’expériences folles, je suis revenue en Europe, précisément à Paris, où je me suis concentrée sur écrire plus, et essayer de faire des concerts ici et là en y présentant pour la première fois quasiment que des chansons à moi. Depuis l'été 2022, je suis maintenant basée à Berlin. J’y ai fait mon Master de musique, ainsi que sorti plus d’une dizaine de morceaux à moi, seule ou en collaboration, et je fais pas mal de concerts. C’est vraiment chouette, ça nourrit mon ambition.

    BBB – Quel est votre univers musical ? Qu’aimez-vous écouter, que ce soit dans la chanson française, dans la pop, le rock ou encore les musiques urbaines ? 
    Loulia – Je dirais que mon univers musical a évolué, changé, mais il reste basé sur du R&B, un peu de pop, et de plus en plus de funk (du moins, sur scène). J’écoute de tout, mais c’est vrai que tout ce qui est neo soul, R&B, jazz et funk a une place bien particulière dans mon cœur. Je m’inspire beaucoup de l’Impératrice, Raye, Sade, Bruno Mars…

    BBB – On a pu écrire de vous que l’expression de "troubadour des temps modernes" vous allait bien. Est-ce que vous êtes toujours en accord avec cet épithète ?
    Loulia – J’adore ! J’espère toujours l’être ! Même si il est vrai que je suis beaucoup plus sur Berlin ces derniers temps, mon histoire et mes rencontres me permettent de faire voyager ma musique à travers le monde, et j’espère pouvoir me produire dans différents pays de plus en plus.

    "C’est marrant, j’ai écrit ma thèse de Master sur les chansons d’amour"

    BBB – Votre univers musical est en tout cas vaste. Chanson française, pop anglo-saxonne, k-pop. Où vous sentez-vous le plus à l’aise ? 
    Loulia – Je me sens plus à l’aise en anglais en général, mais je trouve un confort récent dans mes autres langues parlées, donc le coréen et le français. J’écris même des chansons qui rassemblent les trois langues en une seule fois, et j’ai hâte que vous entendiez ça!

    BBB – Il y a aussi ce passage par James Bond et l’insouciant et décomplexé Booty Girl. On a l’impression que vous vous êtes bien amusée avec ce single. On sent chez vous une affection particulière pour les James Bond Girls. Est-ce que ce ne seraient pas elles les vraies héroïnes de l’agent 007 ? Et quelles messages pourraient-elles transmettre à une femme des années 2020 ?
    Loulia – C’est vrai que Booty Girl, bien que très comique et léger, a été la toute première chanson sur laquelle j’ai été aussi sérieuse et entreprenante. J’ai tout organisé seule, choisi les musiciens et directeurs vidéo qui me plaisaient. Vraiment, Booty Girl a été une révélation pour moi, comme pour mon audience qui la chante à tue-tête à mes concerts ! Je n’avais pas pensé aux James Bond Girls en fait, j’avais juste une référence visuelle d’Austin Powers que je trouvais amusante et sympathique. J’espère juste que cette chanson décomplexe les femmes, les hommes aussi pourquoi pas, et qu’elle apporte du léger dans leur quotidien.

    BBB – Impossible de ne pas parler de ce fil rouge qu’est l’amour, dans tous ses états. On sent que c’est un sujet que vous souhaitez aborder sous tous les angles. Parle-t-on suffisamment d’amour dans la chanson et dans la pop ?
    Loulia – C’est marrant, j’ai écrit ma thèse de Master sur les chansons d’amour. Je pense que l’amour, que ce soit pour les autres, son pays ou pour soi-même, est au centre de l’écriture musicale depuis toujours, ce dans toutes les langues, tous les genres, etc. Selon moi, la pop étant un genre identifiable, et populaire pour tous, l’amour se doit d’être un thème récurrent, puisque c’est un sentiment universel.

    BBB – Pouvez-vous nous parler de votre nouveau single, Hopefully Better ? On le sent plus apaisé que les single précédents. Et aussi plus jazzy. D’où vient-il au juste ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
    Loulia – J’ai le sentiment de me trouver de plus en plus musicalement, et de trouver du réconfort dans la musique que je fais. Je fais de plus en plus la musique que j’aimerai entendre. Hopefully Better est née d’une session d’improvisation en studio avec Robert (RKS Newton, producteur de la chanson). On devait à la base finir la chanson Rouge Velours, qui est déjà sortie, avec le chanteur Imvnyel, mais il était malade donc Robert et moi étions alors seul dans le studio avec du temps à occuper. On a donc improvisé, et cette chanson d’espoir de vaincre l’anxiété et de se sentir complet en tant qu’individu seul, est née. Ce titre se veut apaisant, motivant, séducteur mais pas amoureux.

    BBB – Pouvez-vous nous parler de vos prochains projets ? Un album ? Des concerts ? 
    Loulia – Un clip pour Hopefully Better est en train de se créer à Berlin, avec un réalisateur coréen! Sinon, une chanson trilingue se nommant Home(s) est aussi en chemin ! Le 21 Juin, je joue pour la fête de la musique à Berlin avec des musiciens de partout dans le monde !

    BBB – Merci, Loulia.
    Loulia – Un grand merci à vous pour ces questions très intéressantes et pour votre support au cours de ces dernières (presque) deux années!

    Loulia, Hopefully Better, 2024
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel
    https://www.youtube.com/@loulia_officiel

    Voir aussi : "Loulia dévoilée"

    Crédit photo : © Shinfoto

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  • Suis ta propre voie

    Tiphanie Doucet revient ce printemps avec un titre en anglais, My Own Way. Son talent et sa couleur vocale unique ont été remarqués lors de l'émission canadienne The Voice ("La Voix"), en 2020 où elle a été coachée par Garou, non sans laisser une empreinte indélébile sur le public. On se souvient aussi de sa reprise de "Jo le Taxi".

    "My Own Way", son dernier titre pop, à la facture nineties, s’écoute comme la confession d’une artiste reconnue et admirée mais qui entend bien suivre sa propre voie. "Je pense que tout le monde a un moment dans sa vie où il arrête simplement d'écouter tout le monde et choisit de prendre ses propres décisions", confie la musicienne.

    L’indépendance, la liberté, le refus de suivre des injonctions et la découverte de soi toucheront d’autant plus l’auditeur que Tiphanie Doucet y apporte un art musical qui ne peuvent pas laisser indifférente : sa voix – bien sûr – mais aussi  sa performance envoûtante à la harpe.

    Son prochain album est attendu pour ce mois de septembre 2024. Nul doute qu’il sera tout autant captivant que ce premier single.

    Tiphanie Doucet, My Own Way, 2024
    https://behindthecurtainsmedia.com
    https://www.facebook.com/tiphaniedoucet
    https://www.instagram.com/tiphaniedoucet
    https://www.youtube.com/@tiphaniedoucetoff

    Voir aussi : "Tout le monde aime l’amour"
    "Vas-y Joe, vas-y fonce"

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  • Un sacre pour Bobbie

    Bobbie, c’est l’une des révélations du moment. Mais attention, pas n’importe quelle révélation ! La jeune chanteuse française a puisé dans l’Amérique profonde les sources de son album The Sacred In The Ordinary. Les influences de Bobby s’appellent Joni Mitchell, Dolly Parton ou Bob Dylan. Un opus en anglais où la pop ("Last Ride", "Back Home ») fait la part belle à la country, à l’instar du morceau "Losing You" qui ouvre ce délicieux album ou encore le formidable et enlevé "The Sacred In The Ordinary" qui lui donne son nom.

    La voix de Bobbie est déjà bien là, posée, pleine d’assurance. En un mot, irrésistible, à l’instar de la ballade "Muddy Waters". On pense aussi au tendre et fragile "I Need You More Than I Want You". Une belle déclaration qui sonne juste. 

    Ceux qui pensaient la country inintéressante, has been et lourde peuvent passer leur chemin

    Ceux qui pensaient la country inintéressante, has been et lourde peuvent passer leur chemin. Il n’y a qu’à écouter le délicat "They Don’t Show It In Movies" pour s’en convaincre ou encore le lumineux "Jupiter". Pour cet album vraiment ambitieux, la musicienne a fait le choix d’instruments acoustiques, de chœurs pour épouser au mieux une culture qui lui est chère.  

    La mélancolie affleure dans cette découverte musicale faussement évidente. On pense au formidable "Oh Babe" mais aussi à "Nothing Ever Lasts". "Rien ne dure jamais", chante Bobbie dans ce single qui parle de fragilité de l’existence et du temps qui passe.

    L’auditeur écoutera sans doute avec émotion  le sobre morceau "Mom, Let Me Go". Cette jolie déclaration d’amour à sa mère est aussi pour Bobbie l’appel d’une jeune artiste à voler de ses propres ailes. Sans nul doute, son album The Sacred In The Ordinary prouve qu’elle a choisi la bonne voie. Vivement la suite. 

    Bobbie, The Sacred In The Ordinary, 2024
    https://www.bobbiemusic.com
    https://www.facebook.com/bobbiemusicofficial
    https://www.instagram.com/bobbie_music

    Voir aussi : "Mat Hilde rêve de gloire"
    "Du plaisir à Eugene avec Loftän"

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  • C’est le moment pour Vanessa Philippe

    Il y a deux ans, Vanessa Philippe sortait Soudain les oiseaux, un opus aussi formidable que bouleversant. L’artiste y parlait de la mort soudaine de sa sœur. Il est d’autant plus enthousiasmant de revoir Vanessa Philippe dans son nouvel album, L’Amour c’est chiant, que la musicienne revient avec une œuvre plus apaisée où la force reste à la vie et à l’amour.

    Dans une facture chanson française et électro-pop, Vanessa Philippe continue à s’adresser à sa défunte sœur, mais cette fois sous forme d’un adieu qui n’en est pas un, avec un titre éloquent : "La nuit repart" : "Je vois / Dans ton départ / Quelque chose / De l’arrogance / Je sens / A ton départ / Un au revoir / Qui n’en est pas".  

    La chanteuse, également réalisatrice de ses formidables clips multi primés, a beau parler d’amour ("Embrasse-moi") et s’affirmer comme une vraie poétesse ("Au bord du ciel" : "M’asseoir au bord du ciel / Tout près des étoiles / Les mains dans la nuit / Du fleuve / Je nage dans les nuages"), elle peut se laisser aller au spleen, voire à la profonde mélancolie lorsqu’elle parle du "temps qui passe" ("Je cours devant") ou bien lorsqu’elle parle de sa sœur qui lui manque toujours ("C’est quand / La dernière fois / Celle où j’étais / Dans tes bras… C’est quand / La dernière fois / Où on / Riait tout bas… Qu’on jouait / Seuls toi et moi", "La dernière fois").

    Il y a dans ce formidable opus un univers attachant que la musique vient accompagner et jamais étouffer

    Elle chante avec une voix juvénile, avec une simplicité désarmante ("Clair de lune"). Avec la même économie de moyens, Vanessa Philippe parle des tourments de l’amour qui nous laissent souvent démunis ("Tu me manques quand t’es pas là / Tu me manques quant t’es là", "L’amour c’est chiant"), lorsque ce n’est pas la vie elle-même qui se dévoile comme absurde ("On n’y peut rien / Si le ciel est mouvant / Si la terre est mouillée / Ce n’est pas le moment", "Sous les violons"), avec la mort et la souffrance jamais tout à fait absents dans des titres très personnels (le mystérieux et sombre "Jeanne", dédié à sa grand-mère).

    Il y a dans ce formidable opus un univers attachant que la musique vient accompagner et jamais étouffer. Vanessa Philippe se révèle en artisane, travaillant quasi seule au son comme à l’image (nous parlions de ses clips, à découvrir eux aussi absolument). Fragile et forte, poétesse et musicienne, sombre et non-dénuée d’humour, on ne peut que se féliciter de voir une telle personnalité sur la scène française, capable de punchlines qui restent dans la tête ("Beauté fatale / Est-ce que sans toi / Je me tire une balle", "Beauté fatale").

    C’est le moment vraiment de la découvrir, si ce n’est pas déjà fait.

    Vanessa Philippe, L’Amour c’est chiant, Le Poisson Spatial, 2024
    https://www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic
    https://www.instagram.com/vansphi
    https://www.youtube.com/channel/UCrOo-oJyf-lzK6NHjqnyHqA

    Voir aussi : "Soudain, Vanessa Philippe"
    "L’amour, comme un jeu vidéo"
    "Pas la dernière pour Vanessa Philippe"
    "Encore un mot d’Alba"

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  • Mat Hilde rêve de gloire

    Focus aujourd’hui sur Mat Hilde, une chanteuse qui s’est faite désirée quelques années – maternité oblige – avant de revenir avec un nouveau single intitulé "Rêve de gloire".  

    En 2012, la jeune artiste de 27 ans remporte le prix Talent Europe 1 et signe par la suite un contrat avec Universal Publishing qui l'a accompagnée sur le développement de son premier EP. La suite c’est Taratata, ainsi que des premières parties d'Olivia Ruiz, d'Izia ou de Tom McRae.

    Mat Hilde chante son besoin de musique, de reconnaissance et finalement pouvoir accomplir un rêve de beaucoup d’artistes : "Rêve de gloire / Je veux du rouge sur le tapis / Je veux de l'or sinon tant pis / La fille dans le miroir / Tous ses doutes elle les a laissé dans le noir / Elle a trouvé une autre issue loin du brouillard".

    On saluera la production soignée du single comme la qualité du clip. Mat Hilde se relance grâce à ce single, préambule, on n'en doute pas, à un futur album. Du moins, espérons.

    Mat Hilde, Rêve de gloire, 2024
    https://www.youtube.com/@mathilde86
    https://www.facebook.com/Mat-Hilde
    https://www.instagram.com/mat_hilde_music/?hl=fr

    Voir aussi : "Mat Hilde est revenue"

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  • Loulia dévoilée

    Loulia est de retour avec "Rouge velours", un titre avec, en featuring avec l'artiste américain Imvnyel.

    Comme nous le disions dans nos précédentes chroniques, la chanteuse française s’affranchit de tout cadre et semble être à l’aise partout : chanson française, pop internationale et même… k-pop.

    On l’avait découverte décomplexée dans "Booty Girl, un morceau très "James Bond Girl". Voilà qu’en ce début d’année, la musicienne remet le couvert avec "Rouge velours". Amour, désir et même romance caractérisent ce joli morceau. Et l’on découvre que le rap et la musique urbaine savent aussi jouer de la sensualité. Oui, Loulia a trouvé en Imvnyel un alter-ego qui lui va comme un gant… de satin. Pardon, de velours…  

    Voilà qui vient confirmer toutes les qualités d’une artiste à suivre absolument… En attendant un futur premier album ?

    Loulia, Rouge velours, 2024
    https://open.spotify.com/album
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel

    Voir aussi : "Loulia, libre et amoureuse"
    "Un nouveau clip pour Loulia"

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  • Une ange nommée Bérengère Andrews

    "Up Till Now". Voilà un titre qui devrait parler à tous les amoureux et toutes les amoureuses de la pop eighties. Une bonne cure de nostalgie par une artiste qui a eu une mille vies.

    Bérengère Andrews a le cœur entre la France et l’Irlande, où elle a d’ailleurs fait ses premières armes. Sportive aguerrie autant qu’artiste, elle a notamment intégré Legendsea, un groupe de composition de "métal mélodique" aux influences extrêmement variées. Mais la musicienne est décidemment une touche-à-tout en matière musicale : rock, blues, disco ou jazz. Ici, c’est vers la pop qu’elle se tourne avec son single "Up Till Now". Il s’agit du premier extrait de son album That day.

    "Up Till Now", servi par un clip onirique, est une vibrante déclaration d’amour. Ce titre écrit par Paul Slade et composée par Patrick Liotard parle d’une reconquête insatiable pour récupérer l’être aimé.

    C’est à découvrir en ce moment, en attendant son futur album. 

    Bérengère Andrews, Up Till Now, Labalme Music Productions, 2024
    https://labalmemusic.com/berengere-andrews
    https://muzicenter.yacast.fr/pl/26884/brangre-andrews-up-till-now 
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100056894674946

    Voir aussi : "Loulia, libre et amoureuse"

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  • Sacrée Bestiole

    Ces dernières années, la chanson française a su se renouveler, sans trahir ses valeurs. Armelle Yons en est un des exemples avec son premier album, Mon Secret, sorti en ce début d’année.

    La chanteuse s’est entourée du duo rock La Bestiole, chargé de mettre en rythmes et en sons les paroles d’Armelle Yons, dans un opus personnel, pour ne pas dire autobiographique ("Je n’ai pas peur de la nuit / Des rêves ébouriffés / J’ai mon Styx / Mon corsage nocturne / C’est mon secret irisé", "C’est mon secret").

    Armelle Yons c’est une vraie personnalité et une vraie singularité, que ce soit dans l’utilisation du talk-over ("C’est mon secret"), de l’appropriation du rock ("Sur le bord de la route") à des fins poétiques ("Tranquille et bien au chaud / A travers mon hublot / Je rêve et j’imagine", "Ici tout simplement") ou d’orchestrations traditionnelles ("Tango Padadam").  

    Mon Secret emprunte des chemins également pop. C’est le cas de "Je me souviens" dans lequel Armelle Yons se confie sur son enfance, avec un mélange de nostalgie et de gravité : "Je me souviens / Des mûres à pleine bouche / Murmures… / Je m’en invente une prière". C’est aussi la jolie déclaration d’amour "Croquis". On s’arrêtera particulièrement sur un autre titre, "À mes poignets", dans lequel la chanteuse met en valeur cette autre déclaration, plus poétique encore, parlant d’un amour envoûtant représenté par une poupée vaudou. Il s’agit d’un morceau voix-guitare aux accents blues : "À mes poignets souvent je pends / Des rimes de toi et des pendules  / J’ai un penchant pour les perdants… / J’ai mes grigris porte-bonheur / Mon élixir du Gévaudan".

    L’auditeur ne devra absolument pas passer à côté de la revisite du "Bout des lèvres" de Barbara, dans une version rock

    L’auditeur ne pourra que s’incliner devant le travail sur les textes, à l’instar du magnétique et engagé "No Scrupule", en duo avec Cat Loris. L’artiste se fait "marquise sans particule" pour se sauver de "soirées mondaines" au sujet desquels on ne peut pas dire que la musicienne soit tendre. Féministe ? Oui, et même plutôt deux fois qu’une ! Mâles sans scrupules, passez votre chemin, car l’arme de cette femme sont des mots "obsolètes", des phrases "désuètes", des "rimes en toc" contre ces "salauds modernes". L’humour, Armelle Yvons n’en a pas, y compris lorsqu’elle parle de vague à l’âme et de mal d’amour (le délicieux "Passe-moi le cric" aux accents blues).

    L’auditeur ne devra absolument pas passer à côté de la revisite du "Bout des lèvres" de Barbara, dans une version rock qui ne perd pas la force politique de la Dame Brune. Au fur et à mesure que l’opus avance, Armelle Yvons se fait plus nostalgique ("Les clés du temps"), voire plus philosophe, à l’exemple de ce titre apaisant – et blues rock – qu’est "Les essentiels" dans lequel la musicienne se félicite d’avoir eu "du cran pour couper le courant / Le bleu à l’âme… Le rouge au cœur". 

    Une jolie découverte par une musicienne qui ne ferme aucune porte à son univers riche et passionnant.

    Armelle Yons, Mon Secret, Avanti Music / Believe, 2024
    https://www.facebook.com/ArmelleYonsMusic
    https://www.instagram.com/armelle_yons

    Voir aussi : "Hypersensible, Cat Loris"
    "Pas la dernière pour Vanessa Philippe"

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