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chanteuse - Page 5

  • Âme franco-suisse

    Sur des rythmes mystérieux et lancinants, Sophie Darly, une de ces très jolies découvertes pop de cet automne, débute son nouvel album, en anglais, Show Down Fast, par un titre à la fois pop et soul, appuyé par un orchestre d’une belle densité. "Living The Dream" est autant une confession qu’une une invitation à vivre de ses rêves : "Here I go, my world has fallen / My world has fallen down / Here I come, out of the boredom / Somewhere out of sight / I will plant everything of seed / Of Love, live and joy".

    La Franco-suisse prend à bras le corps des influences du sud américain – blues, folk et rock – pour bâtir un troisième opus convaincant. L’élégance et le timbre de Sophie Darly font d'ailleurs merveille dans le morceau blues "Miracle".

    La musicienne s’épanouit dans un répertoire de songs au large éventail. Elle opte pour la pop très nineties dans le délicat, poétique et touchant "J&A" aux fort bienvenues ruptures de rythme. Pop encore avec le très réussi et terrible "The Trap" qui parle d’amour et de ces pervers narcissiques, tellement doués pour tendre leurs pièges sentimentaux.

    Sophie Darly séduit par sa manière de revisiter la soul et le blues, avec la fougue de l’Européenne qu’elle est


    Mine de rien, Sophie Darly séduit par sa manière de revisiter la soul et le blues, avec la fougue de l’Européenne qu’elle est. Que l’on pense au vibrant "Love with A Twist", enrichi et colorée par une orchestration jazz – et le saxophone incroyable de Pierre Pédron. L’artiste y parle d’amour et des difficultés de la vie à deux, possible uniquement avec des compromis et, justement, d’une danse à deux – qu’elle soit valse ou twist.

    Sophie Darly est aussi capable de jolies tergiversations, à l’instar de "Monster B",  où son talent de chrooneuses fait merveille dans ce titre faussement léger.      

    Pour "Frozen Love", la chanteuse démarre par un piano-voix moins sombre que mélancolique. L’album se termine avec le délicat et touchant "In The Silence Of The Night". Une bonne manière de clôturer un opus à la fois sincère, vivant et au solide tempérament. Toute l'âme du sud, quoi... Pardon, de la soul.

    Sophie Darly, Show Down Fast, Broz Records label/ L’Autre Distribution, 2023
    Sophie Darly en concert le 19 janvier 2024 au Studio de l’Ermitage à Paris
    Et au Grand Studio du Conservatoire du 14ème, le 26 avril 2024, en hommage aux femmes compositrices
    https://sophiedarlymusic.com
    https://www.facebook.com/sophiedarlymusic
    https://www.instagram.com/sophiedarly

    Voir aussi : "Brune et chauffée à blanc"

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  • Brune et chauffée à blanc

    À la première écoute de Vendetta, le nouvel EP de Brune, son troisième, la première réaction est de dire : quel bonheur de retrouver du rock revigoré et féminin, mené avec une telle maîtrise !

    Brune, c’est du solide, du brut à la PJ Harvey, de la braise et du sentiment chauffé à blanc, à l’instar de cette vibrante déclaration d’amour qu’est "C’est tous les jours" ("Reste là / Ton corps est chaud comme la braise / Reste le même / Je veux te mordre tant je t'aime") ou encore l’appel désespéré à l’amour et à "l’émotion dans les hanches" de cet autre morceau, "Des vagues et des lunes" ("Viens faire trembler les murs / Vas-y fais monter le mercure / Quand tout me lasse et me torture"). De vrais beaux et puissants messages, et pourtant, en amour, "pourquoi tout est si complexe ?" s’interroge l’artiste tout haut.

    L’émotion dans les hanches

    Des sons électros viennent viennent autant revivifier le rock de Brune que les paroles engagées et bien de notre époque dans laquelle l’artiste lyonnaise chante les états d’âme d’une fille passablement énervée par les mecs – et bien décidée à prendre sa revanche. C’est "Vendetta", un cri de colère sans concession, avec ce je ne sais quoi du timbre des Brigitte : "Et j’irai claquer tout ton fric / Dans des boites et champagnes à gogo / Et j’irai m’planquer à 10 000 bornes / T’auras qu’à pleurer dans les cuisses de ta conne".

    La sincérité est sans doute ce qui caractérise le plus Brune. "Devenir une autre", comme elle le chante dans le dernier morceau ? Très peu pour celle qui va à l’essentiel : aimer, vivre, rassurer et trouver la douceur dans les bras de son enfant ("À l’abri"). Ainsi pourrait être la délicate, doux et émouvante conclusion de cet EP, à la fois brillant, revivifiant et fort bien conçu. Du bel ouvrage. 

    Brune, Vendetta, Choubizz / Inouïe Distribution, 2023
    https://www.facebook.com/brunemusic
    https://www.instagram.com/brunezic
    https://www.youtube.com/@BruneMiss

    Voir aussi : "L’amour, comme un jeu vidéo"

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  • L’amour, comme un jeu vidéo

    Vanessa Philippe revient avec un nouveau single, le deuxième extrait de son futur album, très attendu après son brillant opus, Soudain les oiseaux. Pour son album prévu février 2024, Vanessa Philippe s’est offerte la collaboration d’Alba.

    Pour son titre "L’amour c’est chiant", Vanessa Philippe explore le sentiment et surtout le désenchantement amoureux à travers une chanson électro-pop grinçante, drôle, se jouant de répétitions hypnotiques ("L’amour c’est chiant") mais aussi de paroles sentant le vécu : "Tu t’en vas tu viens / Tu t’en vas et tu reviens / Moi souvent je pense à toi / Je pense à toi et puis je pleure".

    Parlons aussi du clip de Vanessa Philippe. L’artiste a montré tout son talent dans ses vidéos multi-récompensées. Pour celle de son dernier single, elle a choisi la sobriété, le noir et une ambiance mi night-club mi jeu-vidéo, avec un personnage mythique que beaucoup reconnaîtront. Surprise. Heureuse surprise, même. 

    Vanessa Philippe, L’amour c’est chiant, Le Poisson Spatial / Modulor, 2023
    www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic
    https://www.instagram.com/vansphi

    Voir aussi : "Un nouveau single de Vanessa Philippe pour la Saint-Valentin"
    "Encore un mot d’Alba"

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  • French k-pop

    Née en France, c’est à l’étranger que Loulia a a fait ses armes musicalement parlant, d’abord à Berlin, puis en Corée du Sud où la jeune musicienne a passé dans plusieurs émissions TV et radios. Certaines des vidéos dans lesquelles la jeune femme chante ont réuni jusqu’à plus de 28 millions de vues. Après quatre ans à Séoul, retour en Europe et en Allemagne.

    Or, elle revient en ce début d’automne avec le titre pop "Warm" - plus exactement '따뜻해' (Warm) - que nous pourrions aisément inscrire dans le courant de la k-pop, car il a été écrit en coréen. Forte de ses racines françaises et européennes, et soutenue par la collaboration du jeune producteur Allemand Tim Schoene, Loulia donne à cette k-pop une subtilité, une douceur et une sensualité évidentes.

    L’amour comme une évidence, la chaleur, le lâcher-prise, dans un coréen susurré avec délice. Voilà qui est idéal pour commencer un automne souvent morose. Décidément, Loulia a réussi à sortir de la k-pop de ses ornières. Nul doute que son public coréen saura être touché par cette Française chantant l’amour avec cœur et grâce dans leur langue.     

    Loulia, '따뜻해' (Warm), ft. Tim Schoene, 2023
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel
    https://twitter.com/Loulia_Officiel

    Voir aussi : "Comme un air de James Bond Girl"

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  • Bourlingueuse

    Partons à la découverte de Christina Rosmini et de son nouvel album mystérieusement intitulé INTI. "INTI" comme "intimité" ? Sans doute. Mais aussi et surtout comme comme Inti, le dieu du soleil chez les peuples andins.

    Voilà qui donne d’emblée un caractère lumineux et voyageur à l'opus. La Marseillaise Christina Rosmini fait en effet de chacun des quatorze titres de son opus autant de cartes postales, de l’Espagne ("Le temps qui passe", la sévillane "Oublions") au Québec ("La louve"), en passant par l’Afrique, l’Amazonie ("Rouge"), l’Argentine (le tango amoureux et de rupture "Mais pourquoi ?") et sa chère Méditerranée, avec le joli et sensuel cha-cha "Tant de fleurs".

    L’auditeur français sera sans doute plus frappé encore par la composition incroyable "Le konnakol du bon vieux temps". Christina Rosmini fait ici un périple musical du côté de l’Inde pour proposer en français – avec des extraits du répertoire de Farrukhabad Gharana – un konnakol, un duel de percussions vocales. Cela donne une forme de slam d’autant plus hyper-moderne que la chanteuse entend fustiger la nostalgie, sur le mode du "C’était mieux avant" (mais "avant… c’était quand ?", conclue-t-elle malicieusement). C’est aussi d’Inde dont il s’agit dans "Devi", une prière à destination de Devi, la Déesse-Mère en Inde. Christina Rosmini lui demande de l’éclairer sur les mystères et la folie du monde.  

    "Qu’il ne reste à l’inventaire / Qu’il ne reste en bandoulière / Qu’il ne reste que le bon / Et aucune amende amère / Aux refrains de notre chanson"

    Bourlingueuse dans l’âme, la chanteuse vient puiser ses inspirations de sons à la fois familiers ("Le kid") et venus d’ailleurs, à l’instar de la chanson pleine de nostalgie "Le temps qui passe" ou "Sous nos pieds". Impossible de ne pas parler de "La fea", une reprise en espagnol d’un chant traditionnel zapotèque de la région de Oaxaca au Mexique. Toujours en Amérique latine, la chanteuse française propose avec "Rouge" un chant enregistré au cœur de la forêt amazonienne, en hommage aux tribus des premières nations américaines et venant rappeler les saccages sur les forêts et les atteintes à la nature, fondamentale dans la culture des premiers peuples de ce continent ("Coule le sang sur les routes / Coulent les larmes vers l’océan"). L’auditeur sera frappé par l’authenticité de ce titre, tant Christina Rosmini sait admirablement marier chanson française et sons traditionnels andins, au service d’un message généreux autant que poétique ("Pleure l’esprit des rivières / Pleure le cœur des terres volées / Pleurent les fils et les mères / Pleurent les sœurs envolées").

    La voix douce et chaleureuse de Christina Rosmini sert admirablement des chansons engagées, que ce soit ces hymnes à la nature et à l’environnement ("La louve", aux accents également féministes ou "Something In The Air" sur la Terre-Mère) ou cet émouvant duo avec Ray Lema en hommage aux émigrés et victimes de l’Aquarius en 2017 et ses vingt-deux victimes, la quasi-totalité des femmes ("Sous nos pieds").

    L’engagement est-il encore tenable, se demande malgré tout la chanteuse dans "J’aurais voulu" ? "J’aurais voulu sauver la terre / J’aurais voulu sauver le beau / J’aurais voulu sabrer la guerre / Ouvrir des horizons nouveaux", chante Christina Rosmini. L’artiste entend bien, justement, ne pas se démobiliser : "Il faut malgré l’indifférence / Les doutes et la souffrance / Se dire qu’on avance / Et qu’avec un peu de chance / Ce sera mieux demain". Femme libre, elle le dit autrement dans cet autre morceau, "Because", sous forme de confession : "Je vivrai toujours / Au gré du hasard / Au son des guitares".  

    Des éclats de lumière et d’optimisme éclairent finalement ce très bel album, voyageur qui plus est. Il n’appartient qu’à nous d’oublier les mauvais jours, les rancunes, les espoirs déçus et cette tristesse qui gâche notre présent, chante enfin Christina Rosmini dans "Oublions (Sévillane de l’oubli) : "Qu’il ne reste à l’inventaire / Qu’il ne reste en bandoulière / Qu’il ne reste que le bon / Et aucune amende amère / Aux refrains de notre chanson".

    Christina Rosmini, INTI, Couleur d'Orange / L'Autre Distribution, 2023
    https://www.christinarosmini.com
    https://www.facebook.com/christinarosminiofficiel
    https://www.instagram.com/christina_rosmini

    Voir aussi : "À hauteur de Lhomé"

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  • Voyageuse amoureuse

    Vanessa Philippe est de retour avec un nouveau single, "Embrasse-moi". Un petit événement en soi, dans la mesure où il annonce la sortie de son prochain album prévu pour février 2024.

    Bla Bla Blog aime Vanessa Philippe et est tombé sous le charme de son opus précédent,  Soudain les oiseaux, qui était dédié à sa sœur prématurément disparue.

    "Embrasse-moi" respire une forme d’apaisement tout comme un retour à la vie, et à l’amour, bien évidemment : "Pose tes lèvres / Sur les miennes / Pose tes lèvres / Avec la langue / Pose tes lèvres / On ira mourir / Demain".

    Qui dit single de Vanessa Philippe, dit clip que l’artiste a réalisé elle-même, comme à la maison. Efficacité de la mise en scène, arrangements cartoonesques, couleurs vives, inspirations de Salvador Dali ("Canapé Boca") : Vanessa Philippe montre qu’elle est une artiste complète et, décidément, particulièrement attachante. Son prochain album sera bien sûr à suivre début 2024.

    Vanessa Philippe, Embrasse-moi, Le Poisson Spatial / Modulor, 2023
    https://www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic
    https://www.instagram.com/vansphi 

    Voir aussi : "Un nouveau single de Vanessa Philippe pour la Saint-Valentin"
    "Soudain, Vanessa Philippe"

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  • Mille milliards d'éclairs de génie

    Voici sans doute l’un des meilleurs albums de 2023. Un vrai coup de poing à l’estomac par une musicienne, nouvelle venue de la scène française. Zaho de Sagazan propose avec La Symphonie des Éclairs un choc musical autant que poétique, mixant chanson française, électro et textes aux jaillissements inoubliables. Que l’on pense aux premiers vers de La "Fontaine de sang" qui ouvre l’opus : "Le vin de ses vaisseaux / Au rythme de son cœur / Coule et donne à boire / À des bouches au hasard".

    Pour ses grands et brillants débuts, Zaho de Sagazan puise à la fois dans son quotidien et dans ses "aspirations". C’est d’ailleurs le titre du deuxième morceau, véritable hymne à la cigarette par une chanteuse dont la voix si caractéristique l’a rendue reconnaissable entre toutes. Une voix au grain incroyable rend d’autant plus bouleversant et irrésistible ce chant d’amour pour l’amour qu’est "Les Dormantes" : "L'amour qui fait tomber les cheveux / L'amour qui nous bande les yeux / L'amour vendu aux plus sensibles / Par des putains de vicieux / L'amour qui nous faire croire que lui, c'est eux / Que ça n'sera jamais mieux".

    L’amour est bien ce qui porte Zaho de Sagazan. Que l’on pense à "Les Garçons", en forme de listing et d’hommage, à la déclaration "Langage", au fragile et délicat voix-piano "Dis-moi que tu m’aimes" ("J’en ai vécus des amours miséreux / Alors, prends-en soin / Prends soin du cœur que tu as entre les mains"), sans oublier l’électrisant "Mon inconnu" ("Je crois que j'suis amoureuse d'un inconnu / Impossible Mon Père de l'oublier / Depuis que je l'ai vu, j'en ai honte / En manque d'amour, ou détraquée, ah / Putain, je suis détraquée").

    Réussite totale

    Femme de lettres – on peut le dire – Zaho de Sagazan est tout aussi douée dans ses compositions et sa manière de retourner les cœurs. C’est, par exemple, "Je rêve", en forme de slow qui proclame que le rêve est la réalité. Une vraie philosophie et, de nouveau, une déclaration d’amour. Cette manière de renouveler la chanson française grâce au son électronique est une vraie marque de fabrique de la native de Saint-Nazaire. Les nappes synthétiques enveloppent un texte réduit à son essentiel : "Je t'aime / Passionnément, tu m'aimes / Suffisamment, pour que je reste / Mais pourquoi je reste".  Cette pureté se veut pudeur, fort à propos dans le titre aérien "Mon corps", en forme de confession et de jeu de miroir, que le morceau "Ne te regarde pas" assume plus encore.

    Le public a été frappé par "Tristesse", formidable composition tendue électro-pop au texte de combattante autant que d’artiste exigeante. La réussite est si totale que l’auditeur aura longtemps en tête les paroles exigeantes et existentialistes : "Marionnettiste je suis / Et sûrement pas l'inverse".

    À ce point de la chronique, il faut parler de ce chef d’œuvre qu’est le morceau "La Symphonie des éclairs", qui a donné le nom à l’album. Les mots de cette chronique sont trop faibles pour parler de cette chanson aérienne, hymne dédiée au pouvoir de la musique, à la puissance poétique rarissime. Il faut juste écouter, réécouter et se laisser porter par cette œuvre incroyable : "Il fait toujours beau au dessus des nuages / Mais moi je suis de ces oiseaux qui nous font danser sous l'orage / Je traverserai tous les nuages pour trouver la lumière / En chantant sous la pluie la symphonie des éclairs".

    Une réussite totale, vraiment. 

    Zaho de Sagazan, La Symphonie des Éclairs, 2023
    https://www.instagram.com/zahodesagazan
    https://www.facebook.com/zahodesagazan
    https://zahodesagazan.store

    Voir aussi : "Dingue d'amour"

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  • Méfiez-vous de Ferielle

    Oui, méfions-nous de l’eau qui dort, comme le dit le titre du premier EP de Ferielle. Il faut avoir l’oreille attentive sur le rock décomplexée de cette petite nouvelle de la scène française, franchement à découvrir.

    Ferielle gagne à être connu. C’est ce que l’on se dit à l’écoute d’un mini-album personnel, à l’exemple de "JAMAIS", récit amoureux et impossible ("J’ferme les yeux / Mais je ne vois plus que toi"), suivi presque naturellement de "JETER UN SORT", de nouveau une histoire de passion ("Tu m’as demandé / Est-ce que je peux t’embrasser ? / Je me suis laissée tenter / Pour la première fois"). Mais comme les histoires d’amour finissent mal en général, Ferielle chante avec énergie – et presque joie – un appel à l’être qui manque, en maniant l’art des larmes autant que du fiel : "Je voudrais lui jeter un sort / Pour lui montrer qu’il a tort / De rester dans son confort / Au lieu de m’aimer fort".

    Au passage, la jeune musicienne fait preuve d’humour et d’auto-dérision lorsqu’elle parle du clip : "J’avais envie de faire un clip rigolo à regarder autant qu’à faire… Propriétaire d’un master en dramaqueen, j’adore ridiculiser ma tristesse pour passer à travers. Me mettre en scène en train de boire de l’eau de javel, me noyer sous un verre de vin ainsi qu’être menaçante avec un diadème et un couteau, c’est le meilleur moyen que j’ai pour rire au lieu de pleurer toutes les larmes de mon corps."

    "Dis-moi où on va", plus pop, est entré dans la BO de la série-culte Emily in Paris (saison 3)

    Ferielle, au texte et à la musique, propose en six titres un vrai bel univers, rafraîchissant et enthousiasmant. C’est "Face à face", au rock franc et assumé. C’est encore cette jolie ballade, "Aimant" – tout simplement –, introspectif et, quelque part, universel : "Je suis coupable / C’est un délit de fuite / Si c’est moi le problème / C’est que j’ai pas de problème / Je sais que le monde est beau / J’aurai le dernier mot".

    Quant à "Riviera", c'est un rock sur l’histoire d’une rupture, propre, nette et (presque) sans bavure : "L’été avec toi c’était l’enfer / pire que d’attendre dans le RER / A A A… / Moi sur la Riviera tu me reverras pas". Voilà qui méritait d’être dit.

    La preuve que Ferielle a déjà su taper dans l’œil ? Son titre "Dis-moi où on va", plus pop, est entré dans la BO de la série-culte Emily in Paris (saison 3). C’est assurément le signe que Ferielle est à suivre de manière très, très sérieuse.

    Quand on vous disait qu’il fallait se méfier de l’eau qui dort.

    Ferielle, L'eau qui dort, Finalistes, 2023
    https://www.facebook.com/ferielle.fever
    https://www.instagram.com/hyperferielle

    Voir aussi : "Amours sauvages"

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