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Passions, séparations, coups de foudre, intimités, attentes déçues, vie quotidienne à deux ou en famille : toute la palette du sentiment amoureux est réuni dans ce bref recueil de poèmes. Peu original, diriez-vous ? Je n'ai cependant pas boudé mon plaisir avec ces textes courts sur l'amour, le plus partagé des sentiments mais aussi celui qui a inspiré le plus grand nombre d'écrivains.
Ce récit (l'auteur parle plutôt dans son 4ème de couverture de roman) est la chronique d'une aventure à la fois ordinaire et hors du commun : celle qui mène une femme vers un accouchement et la naissance d'un enfant. De l'annonce de la grossesse à la venue du bébé, en passant par la réaction des proches, les ennuis de santé, le choix du prénom et les petits détails administratifs,
Tatiana Colas nous fait suivre son parcours de jeune maman. Ce livre, divisé en 9 chapitres (comme les 9 mois de la grossesse), est plus qu'un témoignage pris sur le vif dans lequel une future maman pourrait trouver quelques informations (et il y en a quelques-unes, certes) : il s'agit aussi d'un petit manuel de philosophie dans lequel Levinas, Schopenhauer ou Leibniz accompagnent le cheminement d'une future jeune maman jusqu'à la naissance.
Charly 9 c'est Charles IX, roi de France de 1561 jusqu'à sa mort en 1574, à l'âge de 24 ans. Ce roman de Jean Teulé retrace les deux dernières années de sa vie, marquées par le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1772) que Charles IX a plus accepté et subi que réellement voulu. Cet épisode traumatisant, et encore aujourd'hui discuté et débattu par les historiens, va porter un coup fatal à sa santé déjà fragile. Jean Teulé nous livre un roman rythmé, inspiré, audacieux et mêlant style archaïque du XVIIème siècle et langue moderne.
En suivant Charly 9 dans les deux dernières années de sa vie, une vie rongée par la culpabilité jusqu'à la folie puis la mort, Teulé nous permet de vivre au plus près d'une cour royale en ébullition. Par contre, le lecteur peut être troublé voire circonspect s'agissant de l'aspect purement historique.
Les approximations et les raccourcis ne manquent pas : Catherine de Medicis est ainsi décrite comme une femme manipulatrice et à l'origine du massacre de la Saint-Barthélemy, ce que beaucoup d'historiens contestent ; les futurs Henri III et Henri IV ou bien encore Ronsard apparaissent comme des personnages caricaturaux. Au passage, pourquoi faire de Charles IX l'inspirateur du poème épique (inachevé) de Ronsard La Franciade alors qu'il avait été demandé par son père Henri II ?) Un roman en tout cas plaisant, qui se lit avec grand plaisir et qui donne envie de mieux connaître cette période troublée.
Dans La Marionnette, Catherine Armessen, médecin et romancière, traite dans ce roman noir d'un sujet de société de plus en plus mis sous les feux de l'actualité : la manipulation dans le couple. Il faut préciser que l'auteur avait déjà traité de la manipulation - au sein d'une secte cette fois - dans un de ses précédents livres, Manipulation.
Camille, le personnage principal, tombe amoureuse, au début du roman, d'Alexandre, un gynécologue réputé et au charme ravageur. La romance idyllique devient cependant un véritable enfer pour la jeune femme au caractère pourtant bien trempé. Écrasée par un homme sûr de lui et manipulateur, un pervers usant tour à tour de la séduction, de l’humiliation et de la violence, Camille se voit perdre son libre-arbitre et sa confiance. Elle se retrouve isolée dans un enfer qu'elle va finalement chercher à fuir grâce à l'aide de quelques personnes de son entourage.
Ce roman noir passionnant se lit d'une traite et vaut sans doute beaucoup de documentaires et d'essais sur la manipulation tant les rouages de cette perversité sont décrits avec précision et subtilité.
Des sophistes, les seuls textes et éléments nous sont donnés par leurs principaux adversaires (et en premier lieu Platon et Aristote) et par des auteurs postérieurs grecs ou romains.
Ces savants (sophistes en grec) que l’on a qualifié de "pseudo-philosophes" étaient versés dans l’art oratoire, la science du discours et aussi dans la pédagogie. Ces qualités vont jouer pour la postérité contre eux car, à partir de Socrate, leur adversaire le plus virulent, les sophistes vont être accuser de privilégier le discours au détriment de la pensée et de "pervertir la jeunesse" (la même accusation qui conduira Socrate à boire la ciguë !).
Ce recueil permet de réhabiliter le sophisme. Certains comme Critias, vont aussi tomber dans un ostracisme en raison de leurs choix politiques. Les sophistes ont repris du lustre depuis le XXe siècle et certaines de leurs idées sont apparues modernes : l’intérêt pour l’Être (Protagoras), la science du langage et le doute au sujet de la religion et des dieux (Prodicos). Ce premier volume permet en somme de redécouvrir un mouvement philosophique capital.
Le quatrième couverture de cet essai d'Umberto Eco est trompeur et risque fort de conduire nombre de lecteurs dans l'erreur. Sans doute parce que c'est plus vendeur, l'éditeur présente Confessions d'un jeune Romancier comme d'une sorte de vade-mecum pour écrivain en herbe. C'est faire insulte à Umberto Eco, tant cet essai est moins un manuel pratique pour jeune écrivain en quête de succès, qu'une brillante présentation de la carrière de "jeune" romancier d'Umberto Eco (seulement cinq romans à son actif).
Il y livre sa vision du roman dans l'histoire de la littérature tout en répondant à quelques questions essentielles : comment lui vient son inspiration ? Quelles sont les contraintes de ses romans ? Quels sont les liens entre les intentions de l'auteur et les interprétations du(des) lecteur(s) ? Quelle est la réalité et la vérité des personnages romanesques (une question moins anodine qu'il n'y paraît) ? En quoi la sémiotique peut-elle s'intéresser aux personnages fictionnels ?
Eco termine cet essai par une partie étonnante et passionnante sur la place des listes dans son œuvre comme dans la littérature en générale. Au final, voilà un essai passionnant qui confirme qu'Umberto Eco reste l'un des plus passionnants intellectuel et artiste de notre époque.
Dans cet essai autobiographique, Haruki Murakami (devenu célèbre dans le monde entier grâce à sa trilogie inoubliable qu’est 1Q84) nous parle de sa grande passion pour la course à pied. Marathonien et triathlète, Murakami nous raconte comment lui, l'ancien barman, ancien fumeur, devenu romancier presque par hasard, a commencé à s'adonner à la course à pied.
Comment s'organise ses journées - car Murakami effectue au moins 10 kilomètres par jour ? Quels sont ses premiers et ses plus mémorables souvenirs ? Quel est le rapport entre ce sport et le travail de romancier ? Pourquoi la course de fond peut s'apparenter à une philosophie de vie ? Murakami répond à ces questions avec justesse, sensibilité, sans rien cacher de ses faiblesses ou de ses échecs.
Un admirable essai qui donne envie de chausser ses baskets !
Cet essai concis et bien documenté retrace plus d'un siècle et demi de terrorisme.
Des poseurs de bombe anarchiques aux opérations spectaculaires d'Al Qaïda, en passant par les attentats des Années de Plomb en Italie ou les mouvements séparatistes basques ou corses, c'est le monde hétéroclite du terrorisme qui est analysé. L'auteur dissèque les motivations, les discours, la "philosophie" comme les moyens utilisés pour y mettre fin.
De nombreux documents (illustrations, extraits de textes de propagande ou analyses de spécialistes), complètent l'histoire de cette autre manière de mener une guerre, qu'elle soit politique, utopique, libératrice ou religieuse.