Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

exposition - Page 3

  • Les étrusques débarquent à Nîmes

    Du 15 avril au 23 octobre 2022, le Musée de la Romanité  de Nîmes met à l’honneur une civilisation antique méconnue et pourtant l’une des plus fascinantes et raffinées de la Méditerranée : les Étrusques.

    L’histoire de ce peuple d’habiles navigateurs et d’artisans raffinés se développe à partir du IXe s. av. J.-C., connaît son apogée entre le VIIe et le Ve siècle, et finit par tomber progressivement sous la domination débordante de Rome, entre le IVe et le Ier s. av. J.-C.

    À Nîmes, Le Musée de la Romanité propose un parcours à la fois civilisationnel, culturel, artistique et historique pour découvrir un peuple qui a bouleversé l’histoire de l’Europe avant de s’éteindre sous la domination romaine. 
    Les visiteurs partent sur les traces de ce peuple qui, pendant des siècles, avant que la grande puissance de Rome ne prenne son essor, a occupé le centre de la péninsule italique (Toscane, Ombrie, Latium), en contact étroit avec les autres civilisations qui peuplaient les côtes de la Méditerranée.

    Les Étrusques se caractérisent par un style de vie empreint de raffinement et de savoir-faire, comme en attestent leurs splendides réalisations artisanales, leur surprenante capacité dans le travail des métaux et des pierres précieuses, ou encore leurs connaissances en architecture et en urbanisme. Cette culture évoluée s’est enrichie au contact des mondes grec et phénicien et des grands empires de la Méditerranée orientale, tout en conservant sa propre identité. La civilisation étrusque a laissé un héritage culturel extraordinaire qui marquera profondément la Rome antique.

    Au total, ce sont plus de 140 œuvres qui sont présentées 

    À partir d’un panorama sur le territoire de l’Étrurie et sur son contexte historico-géographique, la première section met l’accent sur l’importance du commerce et des contacts des Étrusques avec les autres peuples de la Méditerranée. Le parcours continue avec l’illustration de ce qu’était la société étrusque, sa structure sociale, politique et urbaine, et les us et coutumes de la vie quotidienne.

    La civilisation étrusque développe un art de vivre qui lui est spécifique, avec un niveau de raffinement et de luxe qui caractérise le style de vie des classes dirigeantes. Elle se détermine aussi par le rôle actif et central de la femme au sein de la société, et par l’importance attribuée au symposium, ce banquet qui est l’un des moments fondamentaux de la vie sociale de l’Antiquité.
    Développement du commerce, structure sociale, politique et urbaine, influence, religion, pratiques rituelles, funéraires, et bien plus encore sont mis en lumière par des prêts d’œuvres exceptionnels provenant du Musée Archéologique National de Florence et du Musée Étrusque "Guarnacci" de Volterra. Le parcours est enrichi de pièces issues de la collection Campana conservées au Musée de la Romanité, ainsi que d’objets provenant de fouilles archéologiques, notamment des fouilles sous-marines menées en France Méridionale.

    Au total, ce sont plus de 140 œuvres qui sont présentées : objets de la vie courante, amphores, urnes cinéraires, attirail de guerre, bijoux, statuettes, etc. L’exposition des pièces originales est accompagnée de vidéos et projections vidéo, de dispositifs technologiques et interactifs, et de reconstitutions captivantes.

    "Étrusques, une civilisation de la méditerranée", exposition du 15 avril au 23 octobre 2022
    Musée de la Romanité, Nîmes
    https://museedelaromanite.fr

    Voir aussi : "Ce qu’elles veulent"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Ce qu’elles veulent

    A l’origine, c’est sous le titre "All I want..." qu’a été imaginée l’exposition conçue pour la présidence portugaise de l’Union européenne en 2021. La Fondation Calouste Gulbenkian, au Centre de création contemporain Olivier Debré à Tours propose de découvrir cet événement.

    40 artistes portugaises de 1900 à 2020 servent de fil conducteur à un large panorama de la création lusitanienne : peintures, sculptures, dessins, objets, livres, céramiques, installations, films et vidéos, du début du XXe siècle à nos jours.

    Sous le signe de Lou Andreas-Salomé, une des premières voix féministes, les femmes sont mises au devant de la scène pour rappeler que dans les galeries des musées, la moitié de l’humanité a été "oubliée" depuis des siècles. Ce sont 40 créatrices – toutes venues du Portugal – que l’exposition "Tout ce que je veux" entend faire découvrir ou redécouvrir.

    Sous le regard sombre et bouleversant d’Aurélia de Souza

    Grâce à ces créations, l’exposition explore comment, dans un univers majoritairement masculin, les femmes sont passées du statut de muse à celui de créatrice. Le public pourra y découvrir des artistes de référence comme Aurélia de Sousa, Maria Helena Vieira da Silva, Lourdes Castro, Paula Rego, Ana Vieira, Salette Tavares, Helena Almeida, Joana Vasconcelos, Maria José Oliveira, Fernanda Fragateiro ou encore Grada Kilomba.

    "La motivation [de l’exposition] la plus immédiate est certes de concourir à la réparation de certaines injustices dans le vaste contexte de l’historiographie au Portugal mais cette exposition cherche aussi à comprendre pourquoi et comment, dans la seconde moitié du XXe siècle, les artistes portugaises ont atteint tant de notoriété, au niveau international notamment" a commenté ainsi Isabel Mota, Présidente du Conseil d’administration de la Fondation Calouste Gulbenkian.

    Sous le regard sombre et bouleversant d’Aurélia de Souza, peint en 1900, il semble que l’injustice soit en partie réparée grâce à un projet artistique rondement mené dans toute sa diversité.

    Exposition "Tout ce que je veux, 40 artistes portugaises de 1900 à 2020"
    Fondation Calouste Gulbenkian,
    Centre de création contemporain Olivier Debré, Tours 

    Du 25 mars au 4 septembre 2022.
    https://gulbenkian.pt/paris
    https://www.cccod.fr

    Voir aussi : "Angel Art"

    Aurélia de Souza, Auto-retrato (Autoportrait), 1900, huile sur toile,
    Museu Nacional de Soares dos Reis, Portugal © Photo Pedro Pina

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2021

    Une année 2021 très riche se termine : cinéma, musiques, livres, expositions, séries ou publicité. Bla Bla Blog ne s’est jamais rien refusé dans son désir de chroniquer ces artistes, ces créations et ces œuvres qui contribuent à enrichir notre vie culturelle. 317 articles ont été publiés cette année.
    Quels sont ceux qui ont le plus buzzé ? Comme les années précédentes, voici le top 10 de cette année.

    10 Au salon avec Chopin et Haley Myles

    C’est avec bonheur que l’on retrouve à la 10e place la pianiste classique Haley Myles pour un enregistrement des Nocturnes de Chopin qu’elle avait d’abord joué pendant le Grand Confinement

    Haley Myles.png"S’il est un répertoire classique archi-interprété, il est possible que les Nocturnes de Frédéric Chopin (1810-1849) tiennent le haut du pavé. La pianiste Haley Miles en propose une version intimiste et passionnante. Avec son projet musical "Chopin Nocturne Project", la pianiste installée à Lyon a choisi d’enregistrer un nocturne différente chaque vendredi de février à juin 2021. L’album – son deuxième – a suivi presque naturellement, après un enregistrement record en trois jours…"

    LA SUITE ICI…

    9 Vous revoilà, Gens de France

    Une réédition de l’ouvrage culte Gens de France fait une entrée surprise dans le classement de notre Top 10.  Voici un rappel pour cette réédition à marquer d'une pierre blanche.

    Vous revoilà gens de France.png"En ce mois de juin, ressort en librairie le mythique Gens de France et d'ailleurs de Jean Teulé. Il avait été publié une première fois à la fin des années 80, avant de connaître une réédition il y a un peu plus de 15 ans (éd. Ego Comme X).
    C’est aujourd’hui les éditions Fakir qui proposent de découvrir ou redécouvrir cet album, l’ultime album graphique de Jean Teulé, avant que celui-ci ne se lance avec succès dans le roman…"

    LA SUITE ICI…

    8 Adrineh Simonian comme à la maison

    Attention les yeux ! Lorsque nous avons appris que la chanteuse lyrique Adrineh Simonian faisait une reconversion pour le moins osée dans le porno, avec un sérieux sens de l’engagement, il paraissait nécessaire de lui consacrer un article. Cela méritait assurément une étonnante chronique, particulièrement remarquée cette année.

    Arthouse Vienna.jpg"Cette information est sortie de manière relativement confidentielle il y a une dizaine de jours.
    Nous apprenions que la mezzo-soprano autrichienne Adrineh Simonian a choisi une reconversion inattendue, passant de l’univers feutré et bienséant de l’opéra pour celui, plus sulfureux du porno... féministe..."

    LA SUITE ICI...

    7 Henintsoa, un jour ce sera elle

    En septième position, nous trouvons la chanteuse d’origine malgache Henintsoa, qui se faisait remarquer fin 2020 et en tout début d’année 2021 pour plusieurs titres. 

    Henintsoa.png"Coup de projecteur en ce début d'année sur Henintsoa, une des nombreuses espoirs de la jeune scène francophone.
    Celle-ci nous vient de Madagascar, même si si c’est à Paris qu’elle a fait ses premières armes, après être arrivée en France à 18 ans pour poursuivre des études supérieures. La chanson et sa voix l’ont fait sortir du lot, comme le prouvent  quelques concours de chants remportés (La truffe d'argent, Plus de talents ou la Moog Academy)…" 

    LA SUITE ICI...

    6 Arbres-danseuses à Toulon

    Une exposition à Toulon a fait parler d’elle : elle a eu lieu cette année à la galerie Simona de Simoni et présentait des œuvres de Patricia Tozzi-Schmitzer. Il s'agit de la seule chronique sur une exposition classée dans le Top 10 de Bla Bla Blog. 

    Arbres danseuses.jpg"C’est à Toulon que l’on trouve la galerie Simona de Simoni, située en face de la Porte d’Italie. Celle qui en est l’initiative est Aliénor de Cellès, dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog. Cette artiste passée par le stylisme, la mode et les costumes de scène a choisi la peinture comme terrain d’expérience et de création. Le dernier exemple en date est celui de la galerie qu’elle a fondée au cœur de la Préfecture du Var…"

    LA SUITE ICI...

    5 Cabaret batave

    En fin d’année, Bla Bla Blog vous faisait découvrir le nouveau show-woman de Martineke Kooistra. Un anniversaire, ça se fête. L’artiste d’origine néerlandaise le faisait en spectacle, avec un sérieux sens d’humour, tout en faisant découvrir le cabaret batave. 

    Cabaret batave.png"Martineke Kooistra célèbre son demi-siècle, et elle ne le fait pas à moitié !
    Cela se passe au Théâtre Essaïon les dimanches à 17 heures 30 jusqu’au 16 janvier 2022.
    Venu des Pays-Bas, l’artiste propose un show mariant le one-woman-show, le stand-up et le tour de chant, dans son univers très à elle…" 

    LA SUITE ICI...

    4 "J’incarne en quelque sorte « la maîtresse d’école »"

    On aime Flore Cherry pour ses engagements, les événements qu’elle organise et son actualité artistique. Elle arrive au pied du podium de cette année, grâce à une interview menée à l’occasion de la dernière édition du salon de la littérature érotique.

    Flore Cherry.png"Flore Cherry a accepté de répondre aux questions de Bla Bla Blog à propos de son actualité. Il y a, pour commencer, sa pièce de théâtre Le plus beau jour (de votre vie). Mais il y a aussi le salon de la littérature érotique, de retour le 28 novembre, salon qu'elle organise avec la foi du charbonnier. Ou de la charbonnière. 
    Bla Bla Blog – Bonjour, Flore. Journaliste, rédactrice, entrepreneuse, animatrice, auteure… On ne t’arrête plus… A ce sujet, préfères-tu écrivain, écrivaine ou auteure ?  

    Flore Cherry – Je préfère que mon interlocuteur choisisse son propre vocabulaire, surtout. Si pour lui, un écrivain est une femme, c’est OK. Mais j’ai une petite corde sensible pour auteure. Avec un joli -e…"

    LA SUITE ICI...

    3 La vie commence à 40 ans

    En troisième position du classement de cette année, la chanteuse Andrea Ponti prouve qu’il est toujours temps de faire le buzz. Elle se place remarquablement sur le podium de cette année. Cette médaille de bronze permet de refaire parler d'elle. 

    Andrea Ponti.png"Repérée sur les réseaux sociaux l’an dernier durant le Grand Confinement, Andrea Ponti sort cet été son single "Il était temps", composé et écrit par François Welgryn et William Rousseau.
    Ce marque la naissance d’une interprète qui, à quarante ans, se lance dans la chanson. "Enfin j’ose et je réalise mon rêve en me sentant tellement épanouie dans cette nouvelle aventure que je souhaite la plus aboutie possible. Enfin, comme jamais auparavant je me sens alignée, centrée, complète… à ma place", explique-t-elle…"

    LA SUITE ICI...

    2 Thomas Pourchayre : "Je digère beaucoup de choses, et j'en oublie beaucoup"

    Une interview arrive en seconde position. Elle concerne Thomas Pourchayre, un auteur que nous avions chroniqué pour son dernier ouvrage, Ève et l’Ange. Pour l’interview qu’il nous a accordés, il fait partie des grandes vedettes de 2021. Mérité, bien sûr !

    Thomas Pourchayre.png"Après avoir parlé du singulier conte Ève et l’Ange de Thomas Pourchayre, nous avons voulu en savoir plus sur l’auteur. Il a accepté de répondre à nos questions.
    Bla Bla Blog – Bonjour, Thomas Pourchayre. Vous sortez aux éditions Abstractions un nouveau livre, Ève et l’Ange. Peut-on dire qu’il s’agit d’un ouvrage hybride ? 
    Thomas Pourchayre – Ah... ! "Récit / nouvelle" ou "poème" ? Je crois qu'il a une unité, ce texte. Il est très homogène dans sa forme, même si elle est effectivement spéciale. Mon roman en cours, par différence, est fait de fragments de différentes natures : on peut dire qu'il est hybride. Mais Ève et l’Ange, à mes yeux, devrait être vu comme relevant d'un genre à part, rare mais pas inédit. Il est peut-être plus proche du conte, même si son style est singulier pour un conte. Bref, renonçons aux classifications !…"

    LA SUITE ICI...

    1 "Différenciation de la vitesse d’évolution intellectuelle"

    Et la grande gagnante des chroniques de Bla Bla Blog est une chronique inattendue sur - et c'est une nouveauté depuis que notre Top 10 existe ! - une publicité... Elle a été voulue par EDF et conçue par l’agence BETC/Havas. La vénérable entreprise publique a choisi de suivre Eva, croustillante et irrésistible looseuse magnifique. Un énorme coup de cœur, assurément !

    Differenciation de la vitesse.png"Parlons pub avec cet excellent spot proposé par EDF et l’agence BETC/Havas Paris, Eva et Violette. Le film a été réalisé par Réalité, de l’agence Big.
    La vénérable entreprise nationale d’électricité choisit l’humour et le contre-pied pour parler de son énergie vertueuse ("97 % sans CO2, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables")…"

    LA SUITE ICI...

    https://www.facebook.com/leblablablog
    @LeBlaBlaBlog
    https://www.instagram.com/leblablablog

    Voir aussi : "Top 10 Bla Bla Blog 2020"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Catégories : Beaux-arts, musées et expositions, ITW, Les tops de Bla Bla Blog, Livres et littérature, Musiques, Publicité, Spectacles, Web, réseaux sociaux et presse, • • Articles et blablas, • • Vie du blog et bla-bla sur le blog 0 commentaire Imprimer Lien permanent
  • Qui êtes-vous, Evaristo ?

    La Fondation Renaud accueille jusqu’au 19 décembre l'exposition "Evaristo : au-delà du trait reflets d'âmes". Une évidence pour cet organisme qui s’est donné pour mission de de conserver et de présenter des œuvres créées par des artistes ayant travaillé à Lyon et dans la région.

    En 2017, la famille Estivill a souhaité faire don à la Fondation Renaud d’une sélection d’œuvres provenant de l’atelier d’Evaristo, décédé huit ans auparavant. Ce sont au total 165 peintures , 410 dessins, 9 carnets à dessin, 319 gouaches et 20 sculptures qui sont entrés dans le fond de la fondation lyonnaise.

    L’exposition commencée le 24 octobre 2021, accompagnée d’une représentation de la compagnie Godot et d’un atelier créatif, présente les toiles, les dessins, les gouaches et les sculptures les plus belles et représentatives du travail d’Evaristo, un peintre dont l’humanité explose à chaque création.

    Inclassable, en marge des grands courants de l’Histoire de l’Art et pourvu d’un talent pour le dessin, Evaristo n’a pas eu peur d’exprimer au travers de ses œuvres, la condition humaine, la cruauté de la guerre et la beauté de la vie à laquelle ne pouvait s’attacher qu’un message d’espoir. Stéphanie Rojas-Perrin, commissaire de l’exposition parle d’une œuvre qui "n’est pas autobiographique mais [qui] représente une certaine universalité de la condition de l’être humain".

    Né en Espagne en 1923, Evaristo, jeune berger à l'époque, est obligé de quitter son pays pour la France en raison de la Guerre Civile. Cet épisode le marque toute sa vie, lui qui parle de "la Retirada" lorsqu’il parle de l’exil massif des Espagnols. Installé à Lyon après la seconde guerre mondiale, ouvrier le jour, il consacre le reste de son temps à l’apprentissage de la peinture. 

    Evaristo reconstruit des paysages où l’homme et la nature ne forment qu’un seul élément

    L'exposition présente les toiles, les dessins, les gouaches et les sculptures les plus belles et les plus représentatives de son travail, afin de donner à voir un peintre empreint d'humanité, mais capable aussi de montrer la noirceur de notre condition humaine ("Face à la muraille", 1971). "En regardant les peintures d´Evaristo Estivill, comment ne pas penser à cet autre enfant berger et artiste autodidacte qu’était Miguel Hernández ?", commente Juan López-Herrera, Consul Général d’Espagne à Lyon.

    La peinture naïve, lumineuse et coloré d’Evaristo le distingue ("Paysage au ciel jaune", 1970). L'artiste commente ainsi : "Si vous regardez bien, mes toiles abstraites ou mes gouaches, on retrouve toujours le même esprit pour la couleur, parce que je croyais effacer la figuration avec la couleur et la forme pour exprimer complètement ma spiritualité, sans figuration".

    L’autre grand thème de l’artiste est la nature ("Paysage Sampzon", 1955, "Personnages suspendus", 1976) : normal pour un homme qui fut berger dans ses jeunes années. Evaristo reconstruit des paysages où l’homme et la nature ne forment qu’un seul élément, que ce soit par la représentation de paysages habités d’animaux, en huile sur toile ou en gouache, par ses dessins ou encore par ses sculptures réalisées à partir de troncs d’oliviers. Mais cette nature peut aussi cacher des créatures fantastiques ("Papillon", 1959).

    Dans les années 1950, Evaristo rejoint le groupe Contraste initié par l’artiste Jean-Marcel Héraut (1920-1982). A ses débuts, Evaristo a peint de manière boulimique. Il utilise l’art comme méthode d'expression pour témoigner. Puis, très vite, il commence à exposer ses œuvres dans plusieurs galeries à Lyon en débutant par la galerie Bellecour. Suivront, dans les années 70, la galerie Cassiopée et la galerie puis la galerie Dettinger-Meyer dans les années 90, jusqu’à sa mort.

    En 1973, il obtient le Prix de la Critique d’Art lyonnaise et il est présent au Salon d’Automne et du Sud-Est à partir de 1950. Il a pu bénéficier de nombreuses rétrospectives de son vivant, notamment celle organisée par la Ville de Villeurbanne en 1996, celle de la collégiale Saint-Barnard de Romans-sur-Isère en 2000 ou encore celle de Vallon-Pont-d’Arc en 2006, trois avant sa mort, alors que l’artiste est touché par la maladie d’Alzheimer.

    Il est urgent de découvrir ou redécouvrir l’œuvre d’Evaristo. Elle est proposée par la Fondation Renaud au  Fort de Vaise jusqu’au 19 décembre 2021.

    Exposition "Evaristo - au-delà du trait reflets d'âmes",  Fondation Renaud, Fort de Vaise, Lyon
    24 octobre – 19 décembre 2021
    Ouverture du mercredi au dimanche, de 14H à 18H
    https://www.fondation-renaud.com

    Voir aussi : "Des émaux, des choses et des chats"

    "Sermon sur la montagne", Evaristo, 1960, huile sur toile, coll. Fondation Renaud

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • #Hurlelavie en livre

    Après l'exposition #Hurlelavie à Aix-en-Provence cet été, un événement que nous avions présenté sur Bla Bla Blog, voilà maintenant le livre #Hurlelavie, 521 Cris à la Face du Confinement (éd. Belles Balades) que lui consacre son auteur, le photographe Christophe Keip.

    Le livre a été divisé en 4 chapitres principaux, comme pour l’exposition. Chacun de ces chapitres est construit autour d'une émotion primaire, et de ses déclinaisons : la Colère, accompagnée de ses sœurs l'Agression et l'Hostilité, la Peur, accompagnée de ses sœurs l'Alarme, la Crainte, l'Effroi, et la Soumission, La Tristesse, accompagnée de ses sœurs la Déceptions et les Remords et la Joie, accompagnée de ses sœurs l'Amour, le Courage et l'Optimisme.

    Les préfaces sont signées de Charles Berling et Stéphanie Brillant.

    Christophe Keip est un artiste photographe portraitiste qui depuis 30 ans voyage de par le monde pour ses projets artistiques ou sociétaux, dans son studio à Aix en Provence, mais aussi dans une mine d'argent en Bolivie, ou dans un atelier Haute Couture à New-York. Il traque l’Homme dans tous ses états, dans toutes ses intentions, dans toutes ses dimensions, comme le support essentiel de ses nouvelles esquisses. Voilà qui peut expliquer pourquoi il s’est lancé dans ce projet autour des émotions primaires, exprimés par des inconnus en plein confinement. 

    Tolérance et écoute

    Ses photographies sont entrées dans de nombreuses collections privées notamment en France,

    Dans la préface du catalogue, l’acteur, scénariste et réalisateur Charles Berling place justement le projet de Christophe Keip dans sa dimension sociologique et profondément humaniste et que le comédien exprime ainsi  : "Au sortir des deux confinements sanitaires d’un tout autre ordre, je pousse un cri qui appelle à la concorde, à la nuance du compromis. Cherchons et trouvons le dialogue. Ne cédons pas à la fragmentation, évitons l’appauvrissement du langage qui ne provoque que du binaire et de l’opposition. Tentons de nous comprendre, nous retrouver, de partager. Ensemble, entendons-nous."

    La tolérance et l’écoute de l’autre sont également exprimées par l’autre préfacière du livre, la journaliste, auteure réalisatrice, conférencière et entrepreneuse Stéphanie Brillant : "Hurler c’est n’avoir plus d’autre choix que de sortir de soi pour pouvoir revenir à soi. Quand le hurlement vient c’est qu’une limite a été atteinte. Pour hurler on a besoin d’une force contraire, d’un antagoniste contre lequel se rebeller".

    Le livre de Christophe Keip, #Hurlelavie, 521 Cris à la Face du Confinement est publié aux éditions Belles Balades.

    Christophe Keip, #Hurlelavie, 521 Cris à la Face du Confinement,
    Belles Balades Éditions, 2021, 224 p.

    https://www.hurlealavie.com/media
    https://www.ckeip.com
    https://www.bellesbalades.com/hors-collection

    Voir aussi : "Faire tomber le masque"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • De l’art de composer

    Il y a du Zao Wou-Ki dans l’œuvre de Feng Xiao-Min, l’artiste mis à l’honneur par la galerie parisienne Opera Gallery. Et ce n’est pas en raison de la nationalité de l’artiste né en Chine, ni parce que le peintre a posé ses bagages en France depuis 1988.

    Comme son aîné, figure majeure de l’abstraction lyrique, Feng Xiao-Min compose des paysages mystérieux aux teintes savantes. "Même si mon sang est empli de l’esprit et du rythme des peintures et des lignes chinoises, j’ai été particulièrement frappé par les couleurs de la peinture occidentale", reconnaît l’artiste. Il est vrai que la maîtrise du geste est capitale pour la création de ces tableaux présentés dans l’exposition future proposée par la galerie parisienne Opera Gallery au titre révélateur de "Compositions". "Tout le monde peut faire de la peinture mais personne ne maîtrise la règle du seul trait de pinceau" disait le calligraphe et peintre du XVIIe siècle Shi Tao. 

    "Tout le monde peut faire de la peinture mais personne ne maîtrise la règle du seul trait de pinceau"

    Loin d’être un carcan, cette formation traditionnelle ancre la légèreté du geste de Feng Xiao-Min assure son envolée et surtout aiguise son sens de la composition. Si les couleurs, toujours choisies avec soin, s’étirent et se déclinent en douces nuances, en délicats jeux de transparence ou en mystérieuses silhouettes, une constante de toutes les œuvres de Feng Xiao-Min est une compréhension de l’art d’agencer les éléments. Toutes ses œuvres se nomment des "Compositions".

    Riche de sa formation classique, le peintre a su s’en libérer pour proposer des tableaux aux couleurs soyeuses et harmonieuses. Pour cette exposition, visible au 62 rue du faubourg Saint-Honoré du 30 septembre au 16 octobre, Feng Xiao-Min poursuit son exploration des grands formats en réalisant un triptyque de près de 4 mètre de large, plongeant ainsi le spectateur au cœur de son univers.

    L’exposition "Compositions" sera accompagnée d’un catalogue édité par Opera Gallery.

    Exposition "Feng Xiao-Min Compositions"
    Opera Gallery, du 30 septembre au 16 octobre 2021
    62 rue du faubourg Saint-Honoré, Paris
    https://fengxiaomin.com/fr
    https://www.operagallery.com
    https://www.facebook.com/OperaGalleryOfficial

    Voir aussi : "En première ligne"
    "Énergiquement fluide, intensément paisible"

    Feng Xiao-Min, Composition N° 8.9.20, acrylique sur toile, 210x260 cm, 2020

    feng xiao min,peintre,chine,opera gallery,paris,faubourg saint-honoré,peinture,exposition,spTenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Un aperçu d'Entre les lignes

    Il y a quelques jours, nous avions parlé sur Bla Bla Blog de l’exposition nantaise "Entre les lignes", présentant des œuvres d’Olivier Garraud et de Gianpaolo Pagni.

    Pour aller plus loin, voici un aperçu visuel de cette exposition, visible jusqu’au 27 août à l’atelier d’artistes Collectif Bonus. 

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Olivier Garraud, L'Office du dessin, n°168B, 2019, papier quadrillé, acrylique, L21 x H29,7 cm

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Olivier Garraud, L'Office du dessin, n°223, 2020, papier quadrillé, acrylique, L42 x H59,4 cm

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Gianpaolo Pagni, album Flora & Fauna, ensemble, 2021, 48 dessins, peinture acrylique sur stickers, page d'album Flora & Fauna, édition Edis 1983, L21 x H28 cm / L33 x H26 cm, encadré

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Gianpaolo Pagni, Fotoromanzo For Me, extrait pour un autoportrait, série 2019-2020, tampon sur papier, L21 x H29,7 cm / L26 x H34,7 cm encadré, à propos d'Alighiero Boetti, 1988

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Vue de l'exposition "Entre les lignes",  à l'espace d'exposition du Collectif Bonus, 36 mail des chantiers, 44000 Nantes, du 6 au 27 août 2021

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Olivier Garraud, L'Office du dessin, n° 225B, 2021, papier quadrillé, acrylique, L 21 x H 29,7cm

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Vue de l'exposition "Entre les lignes",  à l'espace d'exposition du Collectif Bonus, 36 mail des chantiers, 44000 Nantes, du 6 au 27 août 2021

    exposition,ligne,dessin,bonus,olivier garraud,gianpaolo pagni,peinture,nantes,entre les lignes,capucine bas lorillot,contemporain

    Gianpaolo Pagni, Album dessin n°4, 2021, stick oil sur toile imprimée non tissée, L 110 x H 140 cm

    Il ne reste plus que quelques jours pour découvrir cette exposition à Nantes. 

    Exposition "Entre les lignes", Olivier Garraud et Gianpaolo Pagni
    Collectif Bonus, atelier d’artistes, Nantes
    Îlot des Îles, 36 mail des chantiers, 44000 Nantes
    Du 6 au 27 août 2021
    https://www.collectifbonus.fr/exposition-entre-les-lignes
    http://www.gianpaolopagni.com
    https://www.oliviergarraud.com

    Voir aussi : "En première ligne"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Enki Bilal fait du bruit dans Landerneau

    Jusqu’au 29 août, la Fondation Leclerc propose à Landerneau, dans l’ancien couvent des Capucines, sa grande rétrospective sur Enki Bilal.

    La passion d’Édouard Leclerc pour la bande dessinée est proverbiale : que le fonds d’art contemporain mette à l’honneur le créateur des Phalanges de l’Ordre noir (1979), de Bug (2017-2021) ou de La Femme Piège (1986) n’est donc pas franchement une  surprise. Ce qui l’est moins est le parti pris de décortiquer l’œuvre du dessinateur en faisant le choix d’un parcours non pas chronologique mais thématique : "L’humain", "La ville", "Le cosmos" ; "La machine", "L’animal", "La violence", "La géopolitique", "La métamorphose", "L’intimité". L’analyse formelle technique de son œuvre fait l’objet de quatre autres espaces : "Le dessin" "La composition", "La couleur" et "La grisaille".

    Le spectateur de l’exposition est d’emblée frappé par la palette des moyens d’expression d’Enki Bilal : la bande dessinée et le dessin, bien entendu, mais aussi le scénario, la peinture (les acryliques de La Tétralogie du monstre ou l’installation Inbox à la Biennale de Venise de 2015), le cinéma (Bunker Palace Hôtel, Tykho Moon et Immortel (ad vitam)), sans oublier des incursions dans le théâtre (le Roméo et Juliette d’Angelin Preljocaj ou La Nuit juste avant les Forêts de Bernard-Marie Koltès).

    Le spectateur de l’exposition est d’emblée frappé par la palette des moyens d’expression d’Enki Bilal 

    La BD est au cœur de l’exposition proposée à Landerneau. Planches originales, crayonnées et couvertures sont d’autant plus saisissants que chaque case peut être isolée et regardée comme un tableau autonome. Que l’on pense aux espaces consacrés aux Phalanges de l’Ordre noir (1979) ou à La Croisière des oubliés (1975). L’exposition s’attache également à mettre en valeur le travail de composition et de montage autant que le soin qu’il met dans la colorisation de ses planches (le bleu et le rouge pour l’essentiel).

    Le travail d’Enki Bilal est par ailleurs indissociable de ses origines yougoslaves et de sa réflexion sur la chute du communisme, préambule aux multiples déflagrations géopolitiques (Partie de chasse, 1983). L’univers de Bilal est celui de sociétés sombres et violentes (le gris est omniprésent). Même dans des civilisations aux technologies avancées, l’humain est cet être nomade obligé de survivre quitte à se métamorphoser et s’hybrider (32 décembre, Animal’z). Il reste cependant cet infime espoir que tout n’est pas perdu, ce qu’illustrent ces personnages féminins et ces couples soudés dans l’amour.

    Cette passionnante exposition est enrichie d’extraits de films (Metropolis, Orange Mécanique ou Blade Runner) et d’œuvres de Gustave Doré, d’Antoine Bourdelle et même une toile de Francis Bacon. Preuve qu’Enki Bilal a su, comme beaucoup, mettre la bande dessinée à un niveau d’excellence. 

     Expo "Enki Bilal", jusqu’au 29 août 2021
    Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture
    Les Capucins, 29800 Landerneau
    https://www.fonds-culturel-leclerc.fr/En-cours-Enki-Bilal-642-21-0-0.html
    http://bilal.enki.free.fr

    Voir aussi : "Un conte de Bilal"
    "En première ligne"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !