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Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Inchallah un fils. Il sera visible du 21 au 26 mars 2024. Soirée débat le mardi 26 mars à 20 heures 30.
Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Mon nom est Personne. Il sera visible du 20 au 26 mars 2024. Soirée débat le dimanche 24 mars à 20 heures 30.
En 1895, une bande de 150 tueurs, "La Horde sauvage", fait régner la terreur à travers plusieurs Etats. Sullivan (Jean Martin), ex-aventurier sans scrupule, tueur à gages, chercheur d’or et voleur, propriétaire d’une mine d’or, s’est associé avec la Horde pour écouler l’or volé par les bandits en faisant croire que leur butin provient officiellement de la mine. Il donne en outre l’ordre de faire abattre l’un de ses anciens complices, William Beauregard, le frère du célèbre pistolero Jack Beauregard (Henry Fonda). Il engage alors Personne (Terence Hill), une gâchette particulièrement redoutable.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film L’Empire. Il sera visible du 13 au 19 mars 2024. Soirée débat le mardi 19 mars à 20 heures 30.
Entre Ma Loute et La Vie de Jésus, entre le ciel et la terre, Bruno Dumont nous offre une vision caustique, cruelle et déjantée de La Guerre des étoiles.
Nous venons de l'apprendre : Anatomie d’une chute vient de remporter l'Oscar du meilleur scénario. Mérité et sans surprise ! Le film de Justine Trier est devenu en quelques mois plus qu’une surprise : une œuvre majeure, incroyable dans sa construction, passionnante et déroutante. Sa Palme d’Or le Printemps dernier et les multiples autres récompenses, dont des Césars, avec celui du meilleur film et de la meilleure réalisatrice, le prouvent.
Anatomie d'une chute commence pourtant de la manière la plus classique qui soit pour un film policier. Un homme est découvert mort au bas de son pavillon au coeur des Alpes. Il s’appelle Samuel, vit en couple avec Sandra (incroyable et géniale Sandra Hüller) avec qui il a un enfant, Daniel. Ce dernier est aveugle depuis un accident.
Le jour de la mort du père, ce dernier faisait des travaux de restauration dans leur chalet. Une étudiante était venue interviewée Sandra, une auteur d’origine allemande, un rendez-vous écourté par le vacarme d’une musique mis à plein volume par Samuel. De retour d’une ballade avec le chien de la famille – un animal qui ne sera pas pour rien dans la résolution de l’affaire – Daniel tombe sur le cadavre de son père. Assez rapidement, les soupçons se portent sur sa compagne.
Justine Trier brouille les pistes
Justine Triet brouille les pistes dans cette histoire de mort suspecte. Suicide ou meurtre ? Et dans le dernier cas, qu’est-ce qui en serait la cause ? Les première minutes s’intéressent à l’enquête et aux interrogations de l’avocat, dont on apprend vite qu’il est un ami intime de Sandra.
La chute de Samuel est détaillée avec soin, même si en fait de chute et d’autopsie c’est bien celle d’une famille dont il est question. Le procès, pointu et rugueux, va étaler sur la place publique les crises, les reproches, les frustrations et les accusations d’un homme et d’une femme, et l’accident de leur fils ne constitue pas un moindre choc.
Oui, Justine Trier brouille les pistes. Beaucoup de cinéastes auraient choisi pour cadre celui d’un féminicide, pas d’un homicide. Pas elle, qui prend pour personnage centrale une femme forte qui a réussi et dont le succès frustre son mari réduit à celui de père au foyer – accusant en plus sa compagne de plagiat. Comment la justice va réagir face à une accusée étrangère, paumée dans la région natale de son compagnon et qui a su su cicatriser la douleur du handicap de son fils grâce à des relations adultérines et homosexuelles ? Le spectateur assiste pétrifié au procès, à ses arguments et contre-arguments, jusqu’à une résolution inattendue grâce à un enfant et à son chien.
On sort secoué par ce film, marqué par des scènes et des sons incroyables – la musique assourdissante et insupportable de Bacao Rhythm & Steel Band, le dialogue en voiture entre le père et son fils, la dispute alcoolisée entre Sandra et Samuel ou les effets de manche du procureur.
Plus qu’une réussite, cette Anatomie d’une chute restera longtemps dans les mémoires.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film They Shot the Piano Player. Il sera visible du 6 au 12 mars 2024. Soirée débat le mardi 12 mars à 20 heures 30.
Un journaliste de musique new-yorkais mène l’enquête sur la disparition, à la veille du coup d’État en Argentine, de Francisco Tenório Jr, pianiste brésilien virtuose. Tout en célébrant le jazz et la Bossa Nova, le film capture une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l’Amérique Latine dans les années 60 et 70, juste avant que le continent ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Les Lueurs d’Aden. Il sera visible du 22 au 27 février 2024. Soirée débat le mardi 27 février à 20h30.
Isra’a vit avec son mari Ahmed et ses trois enfants dans le vieux port de la ville d’Aden, au sud du Yémen. Leur vie quotidienne est rythmée par les effets de la guerre civile : contrôles militaires dans les rues, pannes de courant fréquentes, et rationnement de l’eau. Ahmed, qui travaillait pour la télévision, a dû quitter son poste à la suite de nombreux salaires impayés, pour devenir chauffeur. Ils ont à peine de quoi offrir à leurs enfants une vie normale et une bonne éducation.
Quand Isra’a apprend qu’elle est à nouveau enceinte, le couple doit faire face à une nouvelle crise. Ils savent tous les deux qu’ils ne peuvent pas se permettre un quatrième enfant, d’autant qu’ils doivent déménager dans un logement moins cher et qu’il faut payer les frais d’inscription d’école. Ensemble, ils décident d’avorter. Une amie médecin va peut-être les aider…
Berlin 2023 - Panorama - Prix Amnesty International Chicago 2023 - Gold Hugo / Grand Prix
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Le Salon de musique. Il sera visible du 22 au 27 février 2024. Soirée débat le dimanche 25 février à 20h30 avec Vaiju Naravane, écrivaine et correspondante à Paris du quotidien indien The Hindu.
Alors que son voisin s’apprête à donner une fastueuse réception en l’honneur de l’initiation de son fils, Bishwambhar Roy, un vieillard aigri et esseulé, se remémore la fête qu’il a autrefois donnée pour célébrer celle de son défunt fils Khoka. Suite à ce drame, il a laissé sa splendeur décliner. Courroucé par les attitudes de nouveau riche de son voisin, l’usurier Mahim Ganguli, Bishwambhar Roy décide d’inviter les meilleurs musiciens, espérant ranimer l’éclat de son salon et humilier son rival…
La barre était haute. Et même doublement haute. Presque vingt ans après l’adaptation par Tim Burton de Charlie et la Chocolaterie, le chef d’œuvre de Roald Dahl, on se demandait ce que donnerait ce Wonka, le préquel laissant tomber le jeune Charlie pour préférer se concentrer sur le chocolatier génial autant que doux-dingue.
Le film commence par l’arrivée dans une ville imaginaire, à mi-chemin entre Paris et Londres, du jeune Wonka, bien destiné à faire fortune grâce à ses recettes inouïes de chocolat et quelques souverains en poche dont il est vite "libéré" dès ses premiers pas sur le vieux continent. Qu’importe : il se donne vingt-quatre heures pour damer le pion à trois hommes d’affaires influents qui ont mis la main sur le marché du chocolat grâce à un trust bien sûr illégal.
Le challenge du jeune homme s’avère d’autant plus coriace qu’une aubergiste le retient prisonnier suite à une malencontreuse signature sur un contrat. Noodle, une jeune fille captive comme lui, s’allie avec Wonka pour qu’il se libère autant qu’il parvienne à réaliser son rêve.
Un Wonka brillant, virevoltant, rêveur, enthousiaste, en un mot génial
Tim Burton avait déjà mis la barre très haut, avec son Charlie et la Chocolaterie et un Wonka incroyable interprété par Johnny Depp. Qu’allait donner ce préquel ? Paul King a trouvé avec la jeune star Timothée Chalamet un Wonka brillant, virevoltant, rêveur, enthousiaste, en un mot génial – comme le chocolatier lui-même.
La magie est à chaque coin de rue dans ce film d’une poésie incroyable. Magie des recettes du chocolatier. Magie de la boutique qu’il ouvre, même si les choses ne vont pas se passer comme il veut. Nous sommes dans une histoire mêlant l’histoire d’une ambition, la recherche de l’amour maternelle, la lutte contre le mal (avec mention spéciale aux escrocs Scrubitt et Bleacher) et bien sûr beaucoup de chocolat, dans des recettes évidemment infaisables.
Tout cela est coloré par de la musique, des danses et des scènes féeriques, à l’instar de la fuite du zoo, qui promet de rester dans les annales.
Un Wonka brillant qui parvient même à concurrencer, voire dépasser, le film de Tim Burton.
Wonka, film fantastique américain de Paul King, avec Timothée Chalamet, Calah Lane, Hugh Grant, Keegan-Michael Key et Paterson Joseph, 2023, 116 mn