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film - Page 7

  • Le Salon de musique

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Le Salon de musique. Il sera visible du 22 au 27 février 2024. Soirée débat le dimanche 25 février à 20h30 avec Vaiju Naravane, écrivaine et correspondante à Paris du quotidien indien The Hindu.

    Alors que son voisin s’apprête à donner une fastueuse réception en l’honneur de l’initiation de son fils, Bishwambhar Roy, un vieillard aigri et esseulé, se remémore la fête qu’il a autrefois donnée pour célébrer celle de son défunt fils Khoka. Suite à ce drame, il a laissé sa splendeur décliner. Courroucé par les attitudes de nouveau riche de son voisin, l’usurier Mahim Ganguli, Bishwambhar Roy décide d’inviter les meilleurs musiciens, espérant ranimer l’éclat de son salon et humilier son rival…

    Le Salon de musique, drame indien de Satyajit Ray
    Avec Chhabi Biswas, Padma Devi, Gangapada Basu, 1958, 90 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1388

    Voir aussi : "La Zone d’intérêt"

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  • Magie et chocolat

    La barre était haute. Et même doublement haute. Presque vingt ans après l’adaptation par Tim Burton de Charlie et la Chocolaterie, le chef d’œuvre de Roald Dahl, on se demandait ce que donnerait ce Wonka, le préquel laissant tomber le jeune Charlie pour préférer se concentrer sur le chocolatier génial autant que doux-dingue.

    Le film commence par l’arrivée dans une ville imaginaire, à mi-chemin entre Paris et Londres, du jeune Wonka, bien destiné à faire fortune grâce à ses recettes inouïes de chocolat et quelques souverains en poche dont il est vite "libéré" dès ses premiers pas sur le vieux continent. Qu’importe : il se donne vingt-quatre heures pour damer le pion à trois hommes d’affaires influents qui ont mis la main sur le marché du chocolat grâce à un trust bien sûr illégal.

    Le challenge du jeune homme s’avère d’autant plus coriace qu’une aubergiste le retient prisonnier suite à une malencontreuse signature sur un contrat. Noodle, une jeune fille captive comme lui, s’allie avec Wonka pour qu’il se libère autant qu’il parvienne à réaliser son rêve.

    Un Wonka brillant, virevoltant, rêveur, enthousiaste, en un mot génial

    Tim Burton avait déjà mis la barre très haut, avec son Charlie et la Chocolaterie et un Wonka incroyable interprété par Johnny Depp. Qu’allait donner ce préquel ? Paul King a trouvé avec la jeune star Timothée Chalamet un Wonka brillant, virevoltant, rêveur, enthousiaste, en un mot génial – comme le chocolatier lui-même.

    La magie est à chaque coin de rue dans ce film d’une poésie incroyable. Magie des recettes du chocolatier. Magie de la boutique qu’il ouvre, même si les choses ne vont pas se passer comme il veut. Nous sommes dans une histoire mêlant l’histoire d’une ambition, la recherche de l’amour maternelle, la lutte contre le mal (avec mention spéciale aux escrocs Scrubitt et Bleacher) et bien sûr beaucoup de chocolat, dans des recettes évidemment infaisables.

    Tout cela est coloré par de la musique, des danses et des scènes féeriques, à l’instar de la fuite du zoo, qui promet de rester dans les annales.

    Un Wonka brillant qui parvient même à concurrencer, voire dépasser, le film de Tim Burton. 

    Wonka, film fantastique américain de Paul King,
    avec Timothée Chalamet, Calah Lane, Hugh Grant, Keegan-Michael Key
    et Paterson Joseph, 2023, 116 mn

    Voir aussi : "Résurrection d'un art"

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  • La Zone d’intérêt

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film La Zone d’intérêt. Il sera visible du 15 au 20 février 2024. Soirée débat le lundi 20 février à 20h30.

    Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp.

    La Zone d’intérêt, drame américain  de Jonathan Glazer
    avec Christian Friedel, Sandra Hüller, Johann Karthaus, 2024, 106 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1417

    Voir aussi : "La Rivière"

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  • Résurrection d'un art

    Le Cambodge, le réalisateur Xavier de Lauzanne le connaît bien. Cinq ans après son film Les Pépites, surprenant succès critique et public en 2016, c’est à la danse de ce pays qu’il s’attaque, un art et une tradition que les Khmers Rouges ont voulu faire disparaître dans les années 70, au nom d’une révolution marxiste délirante. Durant cette période sombre, 90 % des artistes furent exécutés.

    Dans son film La Beauté du Geste, proposé en avant-première le 12 février au Musée Guimet à Paris, le réalisateur revient sur l’histoire du Ballet Royal khmer. En 1906, le roi Sisowath vient en visite officielle en France, à l’occasion de l’Exposition coloniale de Marseille. C’est l’occasion pour les Français de découvrir les danseuses de ce lointain pays, se produisant pour la première fois hors du Palais Royal de Phnom Penh.

    Le Ballet Royal est invité à se produire dans la capitale, où il croise la route d’Auguste Rodin. L’illustre sculpteur est bouleversé à son tour. Il quitte Paris toutes affaires cessantes afin de suivre les danseuses sur le retour vers Marseille. En quelques jours, il va réaliser près de 150 croquis, cherchant fiévreusement à saisir la beauté et la poésie de cette gestuelle si éloignée de la tradition occidentale. La reconnaissance pour cet art khmer est marquante. Dans son spectacle intitulé Métamorphose, la princesse Norodom Buphha Devi, demi-sœur de l’actuel roi du Cambodge et ancienne danseuse étoile, icône des années 60, s’inspire directement des gestes que Rodin a immortalisés dans ses croquis. Une manière pour elle de renouer avec l’Histoire et de retrouver la quintessence du Ballet royal.

    L’art, lui, ne doit jamais mourir

    Pourtant, cet art ancestral a failli disparaître durant le sombre règne de Pol Pot et le génocide qu’a connu le peuple cambodgien.  Voan Savay, maîtresse de ballet pour la création de Métamorphose, est l’une des rares rescapées. "Je n’avais pas peur de la mort, car ma vie vaut peu de chose. Mais l’art, lui, ne doit jamais mourir", témoigne-t-elle, dans le film de Xavier de Lauzanne.

    Il n’était pourtant pas dit qu’un tel art disparaisse à jamais. Peu à peu, presque par miracle, le Ballet Royal revit. En 2008, il est inscrit au patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco. La Beauté du Geste sera d’ailleurs projeté au siège de cette institution à Paris, le 11 mars prochain. Avant sa diffusion en France, le film est sorti en salles au Cambodge, afin d’y asseoir sa légitimité. Il y a rencontré son public, remportant un succès sans précédent pour un documentaire, notamment auprès des jeunes générations. Un plébiscite qui témoigne de la force de cet héritage et de son rôle dans l’œuvre de résilience.

    Du domicile de la princesse, où se déroulent les répétitions, aux premières images de la tournée en France et en Suisse, en 2018, Xavier de Lauzanne suit chaque étape de cette quête exigeante au cours de laquelle se manifeste La Beauté du geste.  "À l’opposé de la danse classique telle que nous la connaissons, le Ballet royal est une curiosité à nos yeux. Le film se veut un trait d’union entre la culture cambodgienne et occidentale, tout en cherchant à mieux comprendre la dimension universelle de cet art ancestral. Il décrypte ses gestes, dans leur technicité mais aussi leur signification, montrant le lien intime qui s’est noué entre cette gestuelle et l’histoire du pays", explique le réalisateur.

    Plus que le récit d’une renaissance, ce documentaire important témoigne d’une identité nationale retrouvée.

    La Beauté du geste, documentaire de Xavier de Lauzanne, 2023
    https://www.unifrance.org/film/47161/la-beaute-du-geste
    https://www.aloest.com/projet/la-beaute-du-geste
    https://www.facebook.com/xavierdelauzanne

    Voir aussi : "Ma Vivian, mon amour"

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  • La Rivière

    cinéma,film,documentaire,cramés,rivière,écologie,environnement,dominique marchaisLes Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film La Rivière. Il sera visible du 8 au 13 février 2024. Soirée débat le lundi 12 février à 20h30.

    Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.

    La Rivière, documentaire français de Dominique Marchais, 2023, 104 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4664

    Voir aussi : "L’Homme d’argile"

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  • L’Homme d’argile

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film L’Homme d’argile. Il sera visible du 8 au 13 février 2024. Soirée débat le mardi 13 février à 20h30.

    Raphaël n’a qu’un œil. Il est le gardien d’un manoir dans lequel plus personne ne vit. À presque 60 ans, il habite avec sa mère un petit pavillon situé à l’entrée du grand domaine bourgeois. Entre la chasse aux taupes, la cornemuse et les tours dans la Kangoo de la postière, les jours se suivent et se ressemblent. Par une nuit d’orage, Garance, l’héritière, revient dans la demeure familiale. Plus rien ne sera plus jamais pareil.

    L’Homme d’argile, drame français d’Anais Tellenne
    avec Emmanuelle Devos, Raphaël Thiéry, Mireille Pitot
    Baloji Tshiani, 2024, 94 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1412

    Voir aussi : "Blackbird, blackberry"

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  • Blackbird, blackberry

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Blackbird, blackberry. Il sera visible du 1er au 6 février 2024. Soirée débat le mardi 6 février à 20h30.

    Ethéro tient une épicerie dans un petit village reculé en Géorgie. À 48 ans, cette femme indépendante et solitaire découvre tardivement l’amour et sa sexualité. Alors que cette passion nouvelle change sa façon d’envisager son avenir, elle doit faire face aux commérages des femmes de sa communauté et aux fantômes des figures patriarcales de sa famille.

    Blackbird, blackberry, drame géorgien d’Elene Naveriani
    Avec Eka Chavleishvili, Teimuraz Chinchinadze, Lia Abuladze, 2023, 101 mn
    Scénario d’Elene Naveriani et Nikoloz Mdivani
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1413

    Voir aussi : "Augure"

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  • De l’or pour le brave

    Partons à la découverte d’un petit film de série B venu tout droit de Finlande (même s’il a été produit en partie aux Etats-Unis). Sisu, car c’est de lui qu’il s’agit, est sous-titré "De l’or et du sang", des termes qui vont un gant à ce long-métrage d’action ne lésinant pas sur l’hémoglobine.

    Les premières images sont un peu trompeuses. Car si le cadre de Sisu est la Finlande en 1944, pays pris en tenaille entre l’URSS communiste et l’Allemagne nazie, l’histoire laisse vite de côté la géostratégie militaire pour s’arrêter sur un chercheur d’or, ancien militaire pour le moins rustre, tombant nez à nez avec une troupe de soldats du IIIe Reich.

    Les sbires d’Hitler vont regretter – du moins ceux qui survivront suffisamment longtemps – d’être tombés sur cet homme solitaire prêt à tout pour défendre son or.

    C’est du côté d’Inglorious Basterds et de Tarantino qu’il faut aller chercher les références de ce petit film européen

    C’est du côté d’Inglorious Basterds et de Tarantino qu’il faut aller chercher les références de ce petit film européen bâti sur un scénario tenant sur une page à peine. Il n’y a quasiment pas de dialogue et le fil conducteur est la survie d’un homme dans une région à feu et à sang. Au passage, notre "poor lonesome gold digger" va tomber sur des captives de la Laponie, utilisées comme objets sexuels par des soldats allemands dont la cruauté va être punie à sa juste mesure.

    Dans un paysage désertique, notre héros, rustre, taiseux et sachant se servir aussi bien d’un fusil, d’un couteau que d’une pioche, incarne moins l’esprit de résistance – un rôle plus dévolu aux prisonnières dans la scène de la poursuite en camion – que la nature brute, la solitude et l'appât du gain.

    Le sang coule à flot dans Sisu, non sans humour noir. C’est tellement énorme que cela en devient surréaliste, à l’instar du premier Kill Bill. Un vrai film de série B, disions-nous, qui se regarde non sans plaisir. Et avec curiosité. 

    Sisu, de l'or et du sang, film d’action historique finnois et américain de Jalmari Helander,
    avec Jorma Tommila et Aksel Hennie, 2022, 91 mn, Canal+ 

    https://www.canalplus.com/cinema/sisu-de-l-or-et-du-sang/h/22549177_40099

    Voir aussi : "OTAN, O mœurs"
    "Flukt, alors !"

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