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folk - Page 2

  • Fanelly dans le Metro

    C’est peut-être un détail pour vous, mais l’album de Fanelly, Metro Stories, ne commence pas par le bref "Prelude" éthéré aux voix presque religieuses, mais avec le "It’s Gonna Make A Little Difference", un titre dédié aux victimes des attentas de 2015. Nous avions parlé déjà de ce morceau, à la sensibilité indéniable et sans pour autant que la chanteuse italienne tombe dans la sensiblerie.

    Mais arrêtons-nous quelques instants sur la piste 2 et ce fameux "Prélude", à la langue mystérieuse : "Og ot tog ev’I / Ni erom yna eb ob tnaw t’nob I tub…" Voilà qui mérite une explication. Suite à une manipulation hasardeuse sur son téléphone (la fonction "reverse"), la musicienne a joué la piste suivante, "One Step Behind" – mais à l’envers ("But I don’t want to be any more in / I’ve got to go"). Fanelly commente ainsi sa découverte : "J'ai bien aimé l'esthétique et la langue un peu mystérieuse qui se dégageait...une fois en studio j'ai donc décidé de le reproduire et de garder cette petite trace  dans l'album en prélude du morceau suivant."

    Ce court "Prelude" illustre ce qu’est Metro Stories : un album hybride, avançant sur un fil entre pop, jazz et folk ("One Step Behind"), parlant aussi bien de l’insouciance de l’enfance ("Koria", "The Bubble Man") que de sujets plus sombres ("Burnout", "It’s Gonna Make A Little Difference").

    La chanteuse est servie par une orchestration réduite mais d’une belle homogénéité, avec les guitares d’Elio di Menza, Mathieu Barjolin et Andrea Cianca et la flûte traversière de Marjolaine Ott.

    La voix pleine d’assurance de Fanelly sait se faire grave et mélancolique dans "Over". Dans ce séduisant titre pop-jazz, la voix de la chanteuse et les guitares se mêlent avec grâce et parlent de désillusion, de la fuite du temps mais aussi d’espoirs : "Over / experctations getting lower / But still dreaming of a life that / … That will maybe come."

    Une langue mystérieuse

    Tout aussi mélancolique, "Superhero" frappe par sa singulière simplicité pour un tel thème : décidément ce n’est pas facile d’être un super-héros et de sauver l’humanité, de New-York à Katmandou.  

    Fanelly nous offre avec "Koria" un très joli morceau intimiste, mêlant l’italien et le français. La chanteuse explique qu’il s’agit de la première chanson qu’elle a écrite pour cet album. Elle explique ceci : "J'étais en train d’étudier « Blackbird » de Paul McCartney. Ma fille de trois ans était avec moi. On a commencé à faire un jeu : donner un nouveau sens aux paroles, ou inventer de nouveaux mots. C’est comme ça que le mot « Koria » est né, un mot qui, en soi – au moins en italien et en français –  ne veut rien dire. Mais on peut attribuer à ce mot la signification que l'on souhaite, de façon « opportuniste ». C'est pour cela que le morceau dit : « Koria vuol dire sogno...se ne ho bisogno », c’est-à-dire : « Koria veut dire rêve… si j'en ai besoin »".

    Nous parlions de pop et de jazz. Mais le rock-folk fait aussi son apparition dans le formidable "Into The Woods". La chanson revisite le conte du Petit Chaperon Rouge perdu dans les bois et à la merci du grand méchant loup :  "What big mouth you are / To better eat youn with / The morning, will fall and save us / A mother, father childen… Are we alive or dead ? Don’t go through the woods / Said the hunter".

    Plus folk, "The Bubble Man" parle d’un "homme à bulles" qui tente de lier la terre et le ciel grâce à ses seules bulles ("He links the earth with the sky / Trying to deliver high"). Fanelly fait ici référence à un de ces nombreux artistes de rue capable. "J'en ai croisé un dans le métro de Paris à la fin de sa journée. Il m'a rappelé tout de suite un « bubble man » que j'avais rencontré auparavant à Praça do Comércio à Lisbonne…  Il enchantait tous les enfants qui étaient autour de lui avec ses grandes bulles de savon, qui montaient jusqu'au ciel, puis s'éloignaient vers l'océan pour disparaître. C'était un moment suspendu. J'ai pensé  que cet homme avait trouvé le sens de sa vie en faisant ces bulles.  Il livrait des messages de beauté au monde."

    "Inner Magic" vient terminer l’album avec la légèreté de bulles de savons, et avec toujours ce timbre jazzy et la délicatesse de l’interprétation. Une touche à la fois romantique et impressionniste, comme si Fanelly s’installait face à un paysage des Pouilles, et se laissait aller à savourer des plaisirs simples, avec la personne que l’on aime – et sans masque ("No mask required") ! 

    Fanelly, Metro Stories, 2021
    http://www.fanellymusic.com

    Voir aussi : "Je ne suis pas un héros "

    Photo : Fanelly

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  • Irrésistible Beyries

    Dès l’ouverture de son dernier album, Encounter, Beyries accroche l’oreille avec le formidable "What We Have" : les échos de sa voix cristalline et les vagues mêlées de claviers électronique et de guitare emmènent l’auditeur dans un pays merveilleux où la parole est rare mais précieuse : "Meet me on the other side / My love, I'm holding on to what we have." Son premier album, Landing, a connu un vaste succès populaire au Québec, avec 11 500 copies et plus de 15 millions d’écoutes sur toutes les plateformes. La voilà qui revient avec ce nouvel opus irrésistible.

    La chanteuse canadienne revendique l’influence du folk-rock, à l’instar du délicat "Closely", porté par des paroles d’une superbe mélancolie : "I've been waiting / Closely / All night long / Time's up / Heavy breathing / Silent grieving / White hollow tree".
    L’artiste sait aussi parfaitement manier les sons rock et pop à la Bruce Springsteen, autant que nous cueillir à froid avec "Over Me", morceau racé et fuselé, démontrant toute l’étendue du talent autant que des influences de Beyries.

    "Keep It To Yourself", aux sons seventies et planants, est un chant d’amour par une femme blessée réclamant de revenir aux premiers émois et aux premiers serments : "Can we go back / To the very single minute /  I took your hand / Love was all we had." Chanson d’amour également avec "Into You" qui est le chant d’une femme qui s’est retrouvée ("Can you feel it / I'm lost in you").

    Avec "One Of Touch", on retrouve la pop de Beyries, faite de réminiscences psychédéliques des années 70, avec ce sens du spleen autant que de la rêverie : "When the morning comes / I get out of luck / You're my dream, my everything / When I have to go."

    Le sens du spleen autant que de la rêverie

    "Graceless" est plus engagé. La chanteuse propose avec ce morceau un hymne à la paix : "How many more walls will we build / Are we that stupid God forbid / Blinded believers fighting guilt / In the name of Jesus and pretty things / Are you coming to get us."

    Pour "The Story Of Eva" la musicienne québécoise prend le parti d’une folk râpeuse et sombre sur un destin cruel. Un appel à l’aide que la chanteuse exprime ainsi : "Help me / I'm drowning / Help me / I'm dying." Diantre ! Précisons que le vidéoclip de "Graceless" à été conçu par la réalisatrice française Raphaëlle Chovin, à qui l’on doit aussi les précédentes vidéos de "Closely" et d'"Over Me".

    La seule chanson française, « Nous sommes" se révèle, avec la même mélancolie, comme un voyage amoureux, qui est aussi une revendication de liberté : "L'histoire est un voyage /  Entre les forêts /  Et les villages / Du sommet bleu des Alpes / Au creux du Grand Secret / Nous sommes / Des haltes / Des bêtes naïves au cœur du paysage /  Cherchant dans nos failles / Nos rêves et nos batailles / Chevaux sauvages."

    L’album se termine avec "Anymore", qui est le récit d’une descente dans l’enfer de la dépression : "I don't see daylight anymore / I need to rest ashore /  I have lowered my guard / And returned to bed." Beyries y fait le choix du piano-voix.

    Irrésistible, vous disais-je.

    Beyries, Encounter, Bonsound, 2020
    https://www.beyriesmusic.com
    https://www.facebook.com/beyriesmusic

    Voir aussi : "Où es-tu, Berry ?"

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  • Les signes de Vaiteani

    Je crois que l’on dit que derrière chaque grande artiste, se cache un homme. C’est bien l’expression exacte ?  Luc Totterwitz, l’autre moitié – alsacienne – de Vaiteani, ne s’offusquera sans doute pas si je dis que ce duo est essentiellement porté par sa chanteuse, Vaiteani Teaniniuraitemoana.

    Un peu plus de trois ans après leur premier opus et la remarquée et remarquable adaptation de "Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante", le groupe propose un très bel album, Signs, mariant pop anglaise et musique polynésienne (mais aucun titre en français), avec neuf chansons aux titres sibyllins : "Embrace", "Signs", "Reason", "Angry" ou "Waters". Pour l’occasion, le groupe s’est allié le concours de la même équipe : le réalisateur artistique David Grumel (The Pirouettes, Neeskens) avec qui ils co-réalisent le disque, avec également le concours du producteur Manju pour leur reggae "Angry".

    Ce mélange des couleurs donne un opus lumineux qui nous titille agréablement les oreilles, tout en sachant apporter ce supplément d’âme fait d’humanisme, de générosité et d’amour, à l’exemple du titre "Embace" ("I embrace it all / The anger and the laughter / The pain that goes with the pleasure" / "J'embrasse tout / La colère et le rire / La douleur qui accompagne le plaisir."). Les musiciens ne disent pas autre chose : "Il y a toujours une façon d’entrevoir la beauté des êtres, même perdus".

    Folk polynésien

    On peut sans doute taxer ce nouvel album d’opus de world music, grâce à ses teintes océaniques et tahitiennes – Vaiteani Teaniniuraitemoana y est originaire. Que l'on pense aux morceau "Kiss Kiss" et surtout au formidable "Homai". "Écoutez le son de ma voix", commence en maori la chanteuse : "Te mau hoa ē / ’A fa’aro’o mai / I tō’u reo ē / ’A ti’a ’e ’a ’ori mai", avant d’enchaîner en anglais, avec la même générosité : "I don’t need no make up / I don’t need no dress / Tonight I wear the rhythm / My fabric be my dance" ("Pas besoin de maquillage / Pas besoin de robe / Ce soir je porte le rythme / Mon tissu est ma danse").

    Signs séduit par la pop mélodique et mélancolique ("My Life"). Le titre qui donne son nom à l’opus est une balade autant qu'une l’histoire d’amour riche de promesses : "You sending me signs / So that I lift my eyes to the skies / To read your love in the clouds" ("Signs").

    On pourra trouver dans les morceaux de l'album autant l’influence de cette pop-folk internationale héritée de Tracy Chapman qu’un rappel des origines et de la culture de la chanteuse de Vaiteani. À cet égard, on peut même parler de "folk polynésien". Ainsi, "Reason" est teintée de sons tahitiens, sans oublier le ukulélé joué par Luc Totterwitz, alors que "Heitiare" une très jolie ballade en maori, avec voix et piano. N’oublions pas non plus le reggae du morceau "Angry", signe que le duo entend bien surfer sur des influences venues de tous horizons.

    "Waters", un titre à l’électro-pop très actuel et à la belle luminosité, vient clôturer cette parenthèse enchantée et séduisante.

    Vaiteani, Signs, Motu Hani / Believe, 2020
    https://www.vaiteani.com
    https://www.facebook.com/vaiteanimusic

    Voir aussi : "Laura Perrudin en perspective"

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  • Qui connaît Roxane Arnal ?

    Roxane Arnal a choisi pour son premier EP solo Doorways une pop aux influences américaines, blues, country et folk, à l’image de "Rushed To Fly". Le titre délicat aux éclats mystérieux se développe avec ampleur et sensualité grâce à une rythmique blues et des riffs de guitare, sans cesse rattrapés par la voix veloutée de la chanteuse. Précisons au passage que l’artiste est également comédienne (Le Bazar de la Charité, Un Adultère, prix du meilleur espoir féminin au Festival de Luchon en 2018).

    C’est un vrai hommage à l’Amérique que propose Roxane Arnal dans Doorways, à l’exemple de sa formidable reprise du standard de Gillian Welch "No One Knows My Name" : "Oh, my mother was just a girl, seventeen / And my dad was passing through / Doing things a man will do / And my mother was just a girl, seventeen."

    "Doorways", qui a donné son nom à l’EP, propose un vrai voyage en soi, grâce à un enregistrement et une production menés de main de maître par Baptiste Bailly. La chanteuse entraîne l’auditeur dans un périple qui pourrait aussi bien être en Louisiane ou encore du côté de l’Espagne où l’album a été enregistré.

    La formidable reprise du standard de Gillian Welch "No One Knows My Name"

    Pour "The Key", un morceau pop-folk onirique, la chanteuse se livre en amoureuse et rêveuse. La musicienne a fait le choix là encore d’instruments acoustiques – guitares et piano.

    L’album se clôt avec "Give It All", un admirable morceau à la mélodie et aux arrangements travaillés avec soin. Sans oublier la voix juste et limpide de la musicienne et compositrice.

    L’EP a été produit grâce à un financement participatif chez Kisskissbankbank.

    Accompagnée de Baptiste Bailly (piano et chant), Roxane Arnal s’est entourée de beau monde (David Gadea aux percussions, Ales Cesarini à la contrebasse et Mariano Steimberg à la batterie), comme le prouve la facture de ce mini-album à la fois délicat, rigoureux, aux solides références et intelligent dans sa démarche. C’est la vraie belle surprise musicale en ce début d’année.

    Roxane Arnal, Doorways, feat. Baptiste Bailly, Quart de Lune, 2020
    https://www.roxanearnal.com
    https://www.facebook.com/roxanearnalmusic

    Voir aussi : "Casser la voix"

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  • Lillie country

    Mieux vaut tard que jamais : Lilie Mae toque discrètement à nos oreilles grâce à son premier album sorti il y a un an pile (Other Girls for That).

    Mais qu’est-ce qui fait la singularité de cette artiste quasi inconnue en France ? Sans doute qu’elle s’approprie la country, un genre injustement boudé et moqué par le public français, à l’oreille musicale pourtant infaillible – non, je déconne…

    Bref, Lillie Mae, découverte par Jack White en personne, s’impose par son choix de trousser des titres mêlant country et pop folk avec une rare sensibilité (Wash Me Clean, You’ve Got Other Girls for That).

    À l’instar de Ben Harper, ses pairs ne s’y sont pas trompés qui ont fait de Lillie Mae une de ces nouvelles voix américaines à suivre.

    Au public français de se débarrasser de ses préjugés pour craquer sur cette chanteuse pop-rock country, à la voix et au physique fragile et irrésistible.

    Lillie Mae, Other Girls for That, Third Man records, 2019
    https://www.lilliemaemusic.com

    Voir aussi : "O'Brother"

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  • Le premier EP de Mary Sané a besoin de vous

    Bla Bla Blog a choisi de faire un coup de projecteur sur un premier EP de Mary Sané, en phase de production. Cette période de confinement y est peu propice, ce qui explique pourquoi elle a besoin de vous.

    Cette jeune artiste a écrit son premier mini-album entre Paris et Londres. Elle s’est entourée de Sébastien Levanneur, Tim Campanella, David Marion et Benjamin Nussbaumer pour une première production indépendante financé en partie grâce à la plateforme KissKissBank.

    Le financement permettra l'enregistrement en studio de l'EP, ainsi que de payer les musiciens ayant participé à la production musicale. Cela permettra aussi de fair appel à une équipe en charge du mix et du mastering.

    Bla Bla Blog ne doute pas que cette campagne de crowdfunding permettra la sortie au cours de ce printemps de l’EP de Mary Sané. D’ici là, son univers musical est à découvrir sur Internet, notamment une reprise du Jardin d’hiver, tout en douceur et des titres pop-folk qui laissent augurer une jolie carrière (Destiny Cover, Rome wasn't built in a day).

    Mary Sané, premier EP en production
    https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/premier-ep-mary-sane-2
    https://m.soundcloud.com/marysanemusic
    https://m.facebook.com/marysanemusic

    Voir aussi : "Du plaisir à Eugene avec Loftän"

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  • Suivons Tiger & The Homertons

    Tiger est de retour avec un quatre titres à la fois sobre, mélancolique et voyageur. Rien d’étonnant pour ce bourlingueur et chanteur qui nous offre un nouvel EP cool et indispensable en cette période troublée qui ne nous invite qu’à l’évasion et au zen.

    "C’est un voyage qui alterne les ballades rêveuses et intemporelles. Des harmonies réconfortantes, mélancoliques, de la fin de l'été au milieu de l'automne émanent de la douceur des harmonies, en équilibre parfait avec la puissance et les mélodies de la guitare électrique," explique le songwriter.

    Mais Tiger n’est pas seul dans cette aventure. Il est accompagné de ses amis des Homertons, à savoir la chanteuse et pianiste Célia Kleindienst, le guitariste Dário Ferreira et le bassiste et ingénieur du son Fabio Gentilin, rencontrés à Homerton High Street, à Londres – d’où le nom de ce groupe, indissociable de Tiger.

    En attendant la sortie de leur premier album prévu cette année, Tiger & The Homertons proposent avec Shadow In The Dark un son pop-folk qui s’est nourri des influences de Neil Young ou de Tracy Chapman, mais aussi du rock psychédélique, à l'instar du titre qui donne son nom à l'EP. À maints égards, un vrai retour aux années 70 (Somewhere Else).

    Aux riffs de guitares de Shadow in the Dark viennent répondre la simplicité, pour ne pas dire le minimalisme, de Winter et Follow You. Tout cela donne un EP impeccable, produit à la perfection, et qui s’écoute sans modération.

    Tiger & The Homertons, Shadow in the Dark, EP, 2019
    https://www.tigerandthehomertons.com
    https://www.facebook.com/tigerandthehomertons
    https://www.instagram.com/tigerandthehomertons

    Voir aussi : "Lucy, Racquel et moi"

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  • Un, deux... et trois

    Ce troisième chapitre est pour Ulrich Forman un nouvel opus qui aspire à être écouté comme un concept album. 

    Concept album, oui. Mais de quel concept parlons-nous? D'emblée, Ulrich Forman nous entraîne dans un voyage musical quelque 50 années plus tôt, dans une pop acidulée (1234), psychédélique et conceptuelle, justement : celle d’Emerson Lake And Palmer, des Beach Boys (Home) ou du White Album des Beatles. D'ailleurs, pour ce nouveau chapitre, Ulrich Forman s'est entouré de talents avérés : Fab Dupont (The Do / Paul McCartney), Florent Livet (Phoenix / Bloc Party), Pavle Kovacevic (Sebastien Tellier), Graham Hawthorne (Brian Wilson, Paul McCartney) ou encore Antoine ''Chab'' Chabert (Daft Punk / Woodkid).

    La pop est enjouée et souriante (If You Want To), accrocheuse et planante (Today), mélancolique (I'm In Love, Pt. 2) et d'une belle emprise folk (All I Want).

    Pas de révolution musicale dans cet album régressif mais un joyeux retour vers le hippie, lorsque ce mouvement venait autant se ressourcer du côté de San Francisco que de Katmandou (Hold me).

    Et lorsque le producteur et musicien français Ulrich Forman – Polérik Rouvière, de son vrai nom – vient au rock c'est d'une manière ludique et sans prise de tête (You Gotta Stay).

    Nick Drake, avec la lumière en plus

    Go On – tiens, c’est aussi le titre de l’EP de Tom Leeb, que nous avons chroniqué il y a peu – fait quelques bonds spatio-temporels vers le début des années 80, du coté de Supertramp. On s'arrêtera avec plus d'attention sur It's All Right, singulier titre acoustique à la Nick Drake, avec la lumière en plus.

    À noter que la version album du titre Today est accompagnée d'une version acoustique et d'un remix à retrouver en digital.  C'est Ulrich Forman en personne qui signe lui-même la réalisation du clip, un road trip poétique, onirique et naïf.

    Le titre I'm In Love avait eu les grâces d'une énorme campagne de pub pour Attractive Wolrd. Une opportunité qui lui a donné l'assurance qui lui manquait pour se lancer à plein dans une carrière musicale. C'est aujourd'hui chose faite avec Chapter III - A Perfect Storm.

    Ulrich Forman, Chapter III – A Perfect Storm, Au revoir ma belle productions, 2018
    https://www.facebook.com/UlrichForman
    http://www.aurevoirmabelle.com

    Voir aussi : "Tom Leeb, comme une petite madeleine de Proust"

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