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groupe - Page 11

  • Kaori, toutes voiles dehors

    Bon, nous sommes d’accord : l’album de Kaori, À Ciel ouvert, est d’abord teinté de couleurs estivales et tropicales, assez loin des grisailles sous nos hémisphères. Le soleil, le ciel lumineux, le farniente, les cocktails sur la plage et la flemme. Mais pourquoi justement ne pas profiter de la grisaille ambiante pour déguster cet opus nonchalant, s’ouvrant d’ailleurs sur À Ciel ouvert, un titre qui donne son nom à l’album ?

    On peut avoir une réelle appétence pour le groupe Kaori et son goût de l’aventure et de la liberté, voguant toutes voiles dehors. Pour reprendre Kaori dans Je largue les amarres, musicalement, le duo "s’en tient à l’essentiel" dans cet un univers musical chamarré : la chanson française est mêlée de couleurs jazzy (Impressions, Café noir), calédoniennes (Cap’tain yo, Les hommes vivent debout), reggae (À Ciel ouvert), pop-rock (Je largue les amarres), blues (Laisse-moi entrer) ou folk (L’île des oubliés).

    Arrivé à ce stade de la chronique, intéressons-nous à Kaori, du nom de cet arbre emblématique calédonien. Le duo, formé d’Alexis Diawari et Thierry Folcher, originaire de Nouvelle Calédonie, propose une production soignée et d’une belle fraîcheur, dans la continuité de leur premier album, Aux Îles Fortunés. Pas mal pour des sexagénaires, ayant fait le choix de l’acoustique pour un album entièrement en français.

    Kaori suit à sa manière les traces d’Antoine dans son appel aux voyages libérateurs comme son appel à l’humanisme et à la fraternité universelle (Les hommes vivent debout). Pourquoi ne pas rappeler justement que la chanson française a la chance d’avoir des artistes qui, à l’instar de Kaori, puisent leur inspiration dans les terres lointaines du Pacifique (Fleur de vanille) ? Et ça, ça fait du bien.

    Kaori, À Ciel ouvert, Socadisc, 2019
    https://www.kaori-officiel.com
    https://www.facebook.com/Kaoriofficiel

    Voir aussi : "Maya Kamaty, la diva du maloya"

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  • Amis pour la vie

    Part-Time Friends fait feu de tout bois avec son nouvel EP, le bien-nommé Fire, sorti en début d’été, un an après leur second album Born To Try.

    C’est un vrai plaisir de revoir l’un des couples pop-rock le plus attachants de la scène française qui prouve qu'il n'est pas là par hasard. Un mélange de vagues synthétiques délicates et de guitares étincelantes planent sur ce mini-album d’une très grande efficacité.

    L’osmose est parfaite chez ces deux là, aucune voix ne venant l’emporter sur l’autre, à l’instar de Better DaysFire dégage une douce chaleur d'été indien, parfaite sur votre platine les jours de vague à l’âme (Less Than Nothing Else).

    Part-Time Friends séduit par la justesse de leurs mélodie et le soin qu’ils mettent à créer un son immédiatement accessible : du pop-rock sexy et virevoltant, qui vient caresser les oreilles (For Your Eyes).

    Part-Time Friends, Fire, Un Plan Simple / Sony Music, 2019
    En concert, le 14 septembre à Saint-Herblain (44) au Festival Jours d’Été
    Le 15 septembre à Troyes (10), au Troyes Fois Plus
    Le 22 septembre à Hambourg (Allemagne) au ReeperBahn Festival
    Le 29 septembre à Pau (64) à la base d’eau vive du Pont d’Espagne
    http://www.parttimefriendsmusic.com
    https://www.facebook.com/theparttimefriends

    Voir aussi : "Deux amis"

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  • No money kids, oiseaux de nuit

    Pop, rock, folk et même hip hop (Chains, en featuring avec Charles X) : le duo parisien No Money Kids, que nous avions découvert il y a un an et demi sur Bla Bla Blog, n’a pour parti pris dans son dernier album Trouble que celle d’un son à la fois familier, efficace et immédiatement attachant. Le cinéma et la télé ne s’y sont pas trompés en choisissant plusieurs de leurs titres pour leurs BO : Banshee, Veep, Goliath (avec Billy Bob Thornton), Misconduct (avec Al Pacino et Anthony Hopkins) ou Baby, Baby, Baby (avec Bradley Cooper).

    Écouter The Street c’est déambuler dans un New York noctambule, le cerveau embrumé, avec dans les oreilles ces guitares pleines de vagues à l’âme : "The street will sing / For the poor and the other men / All those workers death / Are in my brain / I will sing for the poor / And the dead men."

    Tout aussi acoustique, Nowhere Land est un titre pop-folk ponctué de respirations étranges et fantastiques. Avec Hush Hush, No Money Kids assume ses influences folk-rock semblant sortir des légendaires barbes des ZZ Top. Comme pour leur deuxième album Hear The Silence, les guitares se déploient généreusement dans Trouble, avec des constructions harmoniques savamment étudiées (See Me Laughing). Ce qui n’empêche pas le groupe de partir sur des routes poussiéreuses invitant au voyage dans une Amérique mythique (Wake Me Up, Family Blood ou Blue Shadow).

    Des ectoplasmes dansants

    Pour Crazy, c’est l’électronique que choisissent Félix Matschulat et J.M. Pelatan pour cette reprise du tube de Gnarls Barkley (2006), une reprise au-dessus de laquelle semblent planer des ectoplasmes dansants : "I remember when I lost my mind / There was something so pleasant about that place / Even your emotions have an echo in so much space / And when you're out there, without care / Yeah I was out of touch / But it wasn't because I didn't know enough / I just knew too much / Does that make me crazy?"

    Lost Generation (avec The Toxic Avenger) propose de son côté une fusion séduisante entre le rock et un électro eighties, lui donnant cette facture planante. Plus pop, My Loneliness laisse les guitares en arrière-plan au profit d’un titre rythmé, à l’instar de Radio Sound, plus british que yankee. Ici, ce sont les mânes des Clash qui semblent être invoquées dans un craquant morceau que les radios FM des eighties n’auraient pas renié.

    Better, la dernière piste de l’album, retrouve l’ADN d’un rock américain musclé et régressif dans lequel les riffs des guitares enflent, jouent et soufflent avec un plaisir partagé.

    No Money Kids, Trouble, Roy Music, 2018
    https://www.nomoneykids.com

    Voir aussi : "Écoute ce silence"

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  • Orage lunaire annoncé

    Lunar Storm, il en avait été question sur ce site il y a plusieurs mois de cela à l’occasion du tremplin Festival Emerganza. Ce véritable marathon musical conduit Lunar Storm jusqu’en finale au Bataclan, le 29 Juin prochain à partir de 19h45. Rien que ça.

    Dans la foulée, le groupe parisien a sorti son premier album, So Far From Home, à l’énergie noire d’une belle intensité. Sans nul doute c’est la sincérité et le savoir-faire de véritables artisans pop-rock qui peut expliquer que Lunar Storm apparaisse en pleine lumière, un peu plus de deux ans seulement après leur formation. Pas de machines, ni d’ordinateurs, ni de boîtes à rythme pour ce groupe parisien, mais que du pop rock durable, garanti sans OGM et élevé au grain.

    Dès son entrée en matière, Lunar Storm roule toute bride abattue, cheveux au vent à l’exemple de Bicycle à la facture nineties, et qui pourrait aussi s’écouter comme un hommage au My Bicycle de Queen.

    Du pop rock durable, garanti sans OGM et élevé au grain

    Des guitares lumineuses éclairent Cold Streets, dans un duo mêlant mélancolie et une sorte de fureur pop-folk et noctambule. Avec Unwanted, on reste plus que jamais aux États-Unis, avec ce titre pop folk qui semble nous entraîner sur les routes poussiéreuses de l’Alabama ou du Tennessee à bord d’une Buick sans âge.

    Lunar Storm connaît ses classiques, à l’instar du bien nommé Blues. Le groupe parisien sait pour autant adopter des dérapages contrôlés sur une route qui semblait a priori bien balisée : les voix s’envolent, grincent et pleurent (Blues), les guitares slaloment à grand renfort de riffs pour finir par se percuter dans un rock râpeux et intense (Accidental Harmony), lorsqu’elles ne s’affranchissent pas définitivement de leurs créateurs (Out Of My Shoes). Quant à Shine, il peut s’écouter comme une mécanique infernale, démarrant comme une ballade folk avant de perdre tout contrôle et de tout démolir sur son passage, dans un rock grunge percé de trouées lumineuses. Un morceau de bravoure est à ne pas manquer : Jolene, un titre pop country joué avec un enthousiasme communicatif.

    Qu’on se le dise : un orage lunaire est sur le point d’éclater, et cela se passera au Bataclan le 29 juin avec Lunar Storm. Le groupe sera également en concert à L’Alimentation Générale le samedi 18 mai à partir de 20H30.

    Lunar Storm, So Far From Home, auto-produit, sur les plateformes de téléchargement
    En concert à L'Alimentation Générale, le samedi 18 mai 2019, 20H30, gratuit

    Au Bataclan, le samedi 29 juin 2019, à partir de 19H45 
    http://www.emergenza.net
    https://lunar-storm.fr/musique-rock-paris

    Voir aussi : "Lunar Storm à la Boule Noire"

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  • Hop, Bongo Hop

    L’ouverture de Satingarona, le deuxième opus de Bongo Hop, laisse une première impression que l’auditeur va voyager dans un univers latino, créole et caribéen. Grenn pwonmennen, avec en featuring Kephny Eliacin, propose une visite dans les paysages haïtiens, mais avec une rythmique de samba… ramenée tout droit d’Angola. Un grand écart musical passionnant, surtout si l’on pense que Bongo Hop est né du côté de Lyon et est le fruit de la rencontre du trompettiste, journaliste et globe-trotteur Étienne Sevet et du producteur Patchworks.

    Il y une fraîcheur poétique assez incroyable dans le bien nommé Agua fría. La voix veloutée de Laurène Pierre-Magnani (Lord Rectangle) étire, sur un rythme chaloupé, son flow poétique d’une rare densité : "Supposons que je vienne d’ailleurs, que j’ai perdu mon chemin. J’ai oublié le jour et l’heure et le temps qu’il fera demain. Je viendrai vous parler d’un monde qui disparut en un instant. Les siècles qui passaient comme le secondes, comme on nous file un diamant."

    Un opus syncrétique, d’une belle sophistication

    Une certaine mélancolie, pour ne pas parler de gravité, est présent dans les titres de cette saison 2 : la déforestation (Grenn pwonmennen), un crash d’avion au Venezuela (La Carga, avec Nidia Gongora) ou le formidable titre urbain mené par Greg Frite (ex Triptik).

    Satingarona pt. 2 est une œuvre où le métissage est maître. Le français, le créole et l’espagnol se fondent dans un album avec paradoxalement une belle cohérence. Le voyage et l’expérience musicale, entre jazz, pop, samba, calypso et hip hop, guident la bande d’Étienne Sevet. L’album coloré, rythmé et souriant (O na ya, avec Cindy Pooch) ne verse jamais dans la caricature de l’album tropical, chaud et cool : Bongo Hop offre un opus syncrétique, d’une belle sophistication. Passionnant.

    The Bongo Hop, Satingarona pt. 2, Underdog / Big Wax / Believe, 2019
    https://www.facebook.com/bongohopmusic

    Voir aussi : "Odyssée musical pour Dowdelin"

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  • Hum Hum, duo né du cinéma

    Sophie Verbeeck est la voix de Hum Hum. Si cette chronique s’ouvre sur cette précision c’est qu’indéniablement son timbre marque les esprits dans le premier EP du duo qu’elle forme avec Bernard Tanguy.

    Blueberries, le premier titre qui ouvre l’album du même nom, respire une pop très nineties au goût sucré, avec une belle élégance et des plages poétiques incroyables, à l’exemple de l’onirique Rêves clandestins : "Je suis partie prenante à des rêves clandestins / Mon humeur vagabonde et se pose pour un rien / J’ai le cœur qui abonde et qui épie le tien / J’ai le cœur qui abonde des affects assassins."

    Une belle élégance et des plages poétiques incroyables

    Sophie Verbeeck n’est pas tout à fait une inconnue, pas plus du reste que Bernard Tanguy. Les deux se sont rencontrés sur un plateau de cinéma, l’un dirigeant l’autre dans le film À Trois on y va (2015). L’actrice belge (également vue dans Les Provinciales), devenue musicienne pour le duo Hum Hum qu’elle a lancé avec son complice, prend à bras le corps ce premier EP, avec conviction, audace et un plaisir évident.

    Pop anglaise ou pop française – ou plutôt franco-belge ? Impossible de trancher. Le léger accent frenchy dans Poetry a tout pour séduire le public anglo-saxon.

    Ce premier EP est un vrai petit diamant brut, dont les textes ont été écrits par Sophie Verbeeck elle-même. La chanteuse et Bernard Tanguy se sont bien trouvés. On attend leur premier album avec impatience. Eux aussi, sans doute.

    Hum Hum, Blueberries, Water Music, 2019
    https://www.facebook.com/humhum.music

    Voir aussi : "Numéro un"

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  • Juvénile, Oui Oui Oui

    Oui Oui Oui : un étrange nom d’un bel optimisme pour ce groupe lyonnais, qui s’offre en plus le luxe de nommer leur premier album Ok Ok !

    Oui Oui Oui a été découvert il y a deux ans au Printemps de Bourges lors de ses fameux iNOUïS, deux ans après la sortie de de leurs deux premiers EP, Tell me secret et Please Another Dream.

    Après un démarrage mystérieux, minimaliste et électro (Room), le trio composé de Manon Rudant (violoncelle et au chant), Jacques Vanel (guitare) et  Arthur Delaval (claviers, chants et boites à rythme) s'aventure sur les terres d'un pop rock qui sait être nerveux (No future), aventureux (Lost) ou joyeux (Dance on the beach).

    Le contraste est étonnant dans ce premier album particulièrement enlevé. Ok Ok ! vient goûter à des fruits venus de divers horizons : électro eighties (Under the smile), post punk rock (No future), ballade délicate et onirique (Alive), new wave (My dear), blues (Lost) ou chanson française (Madame Chou).

    Il est temps de ne pas grandir

    Ok Ok ! a une ligne conductrice : une jeunesse, une fougue et un refus de s'arrêter sur une ligne musicale figée. Les trois membres de Oui Oui Oui n’hésitent pas à aller chercher dans un univers rock que l’on croyait révolu et qu’ils parviennent à revisiter avec une attachante audace : le titre rock So long II mêle par exemple violoncelle, guitares et claviers.

    Tout aussi vintage, il y a le rockabilly en français Nathalie, sans oublier Dance on the beach, à la joie de vivre communicative. À l'instar de Sweety, la facture sixties est singulièrement présente dans un album qui s'ouvrait pourtant sur une proposition franchement électro.

    Au final, les trois artistes lyonnais proposent un album rafraîchissant et non sans audace : juvénile dans le bon sens du terme. Grows up est de ce point de vue une signature de Oui Oui Oui, à la nostalgie à fleur de clavier. Il est temps de ne pas grandir.

    Oui Oui Oui, Ok Ok !, Youz Prod / Inouïe Distribution, 2018
    https://www.facebook.com/etouiouioui

    Voir aussi : "Les horizons de Falaises"

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  • On a retrouvé le disque de la bagnole

    Le top de la mise en abîme serait de glisser le disque de Korin F, CD de voiture, dans l'autoradio de votre bagnole – si encore vous n'avez pas encore succombé aux affreux et peu pratiques ports USB.

    Korin F., composé de Pierre Thomassian à la musique et du cinéaste Maxime Grayt, avance en roues libres, sans regarder dans le rétroviseur. Il allie des considérations bassement prosaïques a des envolées lyriques pour ne pas dire baudelairiennes (Plaisir binaire).

    Le premier EP de Korin F. se veut un terrain d'expérimentations ou l'électro se marrie à la musique concrète et des textes talk-over, avec une voix à la Partenaire Particulier : celle d'un grand adolescent semblant tout droit sorti du Palace d’Eva Ionesco (La jungle des champions).

    CD de voiture mêle joyeusement le hip hop, le rock, l’électro jarrien et de la chanson française décalée (C'est pas tout). Et puis, on retombe sur terre, mais une terre digne de l’Oulipo avec Le corps se leste.

    Beaucoup moins Je-m'en-foutiste que la pochette du EP ne le laisserait paraître, CD de voiture peut très bien avoir sa place dans votre boîte à gants. Si le cœur vous en dit.

    Korin F., CD de Voiture, EP, 2018
    https://www.facebook.com/korinfmusic

    Voir aussi : "Odyssée musical pour Dowdelin"

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