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Le duo lyonnais, formé de Clémence Cremer et Nicolas Steib, proposent un morceau intimiste autour du besoin d’avancer, de vivre et, finalement, d’aimer : "Peu m'importe le nombre de portes / Mes jambes me portent".
S’appuyant sur une orchestration sobre, les voix délicates de SLOGAN se font mélancoliques, douces-amères et ne parvenant pas tout à fait à taire une douleur invisible : "Je porte encore c'est invisible / Dans mon ventre le souvenir d'un enfant". Il n'est pas anodin que le groupe parle de leur musique comme de la "pop impudique".
Le groupe est aussi aux manettes du clip qui accompagne la chanson, un clip co-réalisé par Rémi Dumas.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Weekend Affair est non seulement un groupe bien de chez nous (ils sont originaires de Lille), mais en plus ils chantent en français, ce qui donne à leur pop une couleur étonnante de fraîcheur.
Louis Aguilar et Cyril Debarge forment ce séduisant duo au son pop, déclinant les états d’âme de deux garçons bien dans leur époque.
Quand vient la nuit, leur nouvel album, fait la part belle à l’amour et au couple, que ce soit la recherche de la personne qui va partager notre vie ("Fini de jouer"), la séduction et le fantasme ("Te regarder danser") ou le constat de la fin d’une relation ("Juste un rêve", "Et après").
C’est avec malice que Weekend Affair propose les deux chansons légères que sont la très pop "Déshabillée" et surtout la délicieuse "Tes jambes à mon cou" : "Ça ne regarde que nous / Tu sais tout le monde le fait", chantent-ils, malicieux.
Séduisant duo au son pop
Weekend Affair imposent un répertoire français dans un langage musical très moderne, alliant le funk ("Fini de jouer"), l’électro-pop ("Te regarder danser") ou le rock minimaliste ("Juste un rêve").
Le duo veut refléter notre époque, à travers cet hymne que pourrait être "Enfants de la fatigue" ("Marchons, marchons / Liberté chérie / Osons osons / Le fond de notre lit").
Dans "Dépêche-toi", le groupe parle de la notion d’urgence : "Vite, l’amour !", semblent nous dire les deux garçons. Weekend Affair constate que nous avons bien souvent "les deux pieds joints dans le ciment de la vie". Un constat cruel que beaucoup d’entre nous connaissent : "Je m’essouffle pourtant / Pour tenir la cadence… / Je me dépêche le soir / Surtout n’oublie rien / Et ne sois pas en retard".
Plus léger, "J’ai mis mon survêt" est un morceau qui invite au contraire au farniente et à la glandouille pour arrêter le fil du temps : "Je me suis fait beau, bien sapé / Pour être chic au moment de ne rien faire".
"Quand vient la nuit' vient clore un album plus lumineux que ne laisse deviner le titre et cet ultime morceau, avec la découverte de cet album élégant composé et produit avec soin.
Parmi les découvertes de ce début d’année, figure Edva, un duo – Ed et Tina – venu tout droit de Russie mais venu s’installer en France depuis deux ans. C’est d’ailleurs le français qu’ils ont choisi pour leurs premiers singles et leur futur EP, à paraître en mars prochain.
Edva choisit l’électro pour parler d’amour, à l’instar de leur titre "Jim", qui portera le nom de leur futur album. Sur les images psychédéliques de leur clip, Edva fait se rencontrer, non sans audace, Enya et Krafterwerk, le tout sur des paroles oniriques : "À la vie à la mort / Prends ma main serre la fort / À la vive à la mort / Retiens-moi si je dors".
Le romantisme du duo est fortement teinté de noirceur dans cet autre morceau singulièrement nommé "Blanche". Il y est question d’une "womanimal", une "femme-bête" ou "femme-monstre" se sentant comme une paria dans notre monde moderne. Cette quête de la nature est illustrée par le clip réalisé par Elisabeth Haust. Elle fait de cette femme instinctive et attirée par la nature un être à la fois insaisissable et à la recherche de celui ou celle qui pourra la comprendre et vivre avec elle : "Tu ne seras qui jamais je suis… Je me fusionne dans l’air pour que tu me respires".
Il est également question de sens dans "Remember", qui explore la notion de surdité. Edva commente ainsi ce titre généreux : "Dans un monde sourd, où il est difficile de s’entendre, les réponses pourraient bien venir de l’intérieur. Si on est prêt à écouter cette voix au plus profond de nous, le monde se met alors à sonner".
Voilà un duo à surveiller de près pour les prochaines mois.
Vicente e Marianna ce sont les Français Vincent Muller et Marianne Feder, qui signent leur premier album, De Paris à Salvador. Si le mot "métissé" peut être utilisé, c’est bien pour cet opus, se jouant des influences de la chanson française et des sons et rythmes brésiliens.
De Paris à Salvador séduit par son choix du voyage, de la fête et de l’amour, à l’image du titre qui ouvre l’opus, "Sur le chemin du monde", une chanson souriante, ensoleillée et brésilienne. Nous dirions même qu’il y a de la comédie musicale à la Jacques Demy dans son parti-pris : "Si tu me fais de l’ombre / Quand me soleil m’inonde / C’est pour me protéger / De ma cupidité / C’est pour nous redonner / Un peu de légèreté".
Vicente e Marianna, bien dans leur époque, font le choix, dans le morceau "Mon cœur confine", du rythme insensé pour nous parler de liberté, d’amour, d’espoir mais aussi… de confinement : "J’ai bien tout fermé les portes des fenêtres / Mais je t’ai tout donné à l’aveuglette… Et mon cœur confiné en solitaire / Je n’ai pas rangé mon espérance / Et mon âme chante en toi / Sur cette danse".
Le brésil coule dans les veines du duo, que ce soit dans le choix de rythmes ("Les bras de Poséidon"), dans des revisites ("Canto de Iemanja" de Baden Powell et Vinicius de Moraes ou le mélancolique et amoureux "Un amour d’hiver", du même Baden Powell) ou de ses plongées dans la culture traditionnel brésilienne.
Le public français risque fort de découvrir le xote
Il faut à ce sujet s’arrêter sur "O xote do peixe e da borboleta", littéralement : "Xote du poisson et du papillon". Le public français risque fort de découvrir le xote, un style musical traditionnel originaire du Nordeste, sur des paroles poétiques, que les musiciens s’approprient "sous les rythmes endiablés / Du xote et du samba-reggae". Il est encore question de poésie naïve, onirique et colorée avec "Na pele" : "Un à un j’ai conquis les nuages / Qui me faisaient ombrage / Sur ta peau".
Avec "Bom au cœur", nous voilà toujours au cœur du Brésil, dans ce titre qui marque la signature de l’album : "Ailleurs / Bom au cœur / De Paris à Salvador / O meu amor / Pour recommencer ailleurs." Et tout cela sur des rythmes sud-américains qui font du bien sous nos climats de frimas hivernaux ("Au même tiempo").
Vicente e Marianna prennent le parti, avec "L’attente", d’une facture plus occidentale et urbaine. Le talk-over de Vincent Muller parle avec sincérité de l’amour comme fil conducteur, un amour à la fois grave et léger, confiant et libre, et faisant fi des frontières et des océans.
Une mélancolie infinie traverse "Absinthe absence" : "Sous le soleil qui brûle / Plus rien ne brille". Il s’agit d’un chant sur l’absence, l’absent ou l’absente. Qui n’a pas ressenti cela ? Comment surmonter cela ? La réponse ne pourrait pas être celle d’un pis-aller et d’un abandon à la fois vain et nécessaire : "Alors j’attends que l’absinthe / Me mène jusqu’au ciel / Dans mon paradis artificiel".
Il faut noter enfin que Vicente é Marianna signent le titre "Dernier rendez-vous", la chanson de la BO de la série "L’amour flou", en bonus de l’album. La chanson est interprétée par Romane Bohringer et Philippe Rebbot.
Vicente e Marianna ce sont les Français Vincent Muller et Marianne Feder, qui signent leur premier album, De Paris à Salvador. Si le mot "métissé" peut être utilisé, c’est bien pour cet opus, se jouant des influences de la chanson française et des sons et rythmes brésiliens.
De Paris à Salvador séduit par son choix du voyage, de la fête et de l’amour, à l’image du titre qui ouvre l’opus, "Sur le chemin du monde", une chanson souriante, ensoleillée et brésilienne. Nous dirions même qu’il y a de la comédie musicale à la Jacques Demy dans son parti-pris : "Si tu me fais de l’ombre / Quand me soleil m’inonde / C’est pour me protéger / De ma cupidité / C’est pour nous redonner / Un peu de légèreté".
Vicente e Marianna, bien dans leur époque, font le choix, dans le morceau "Mon cœur confine", du rythme insensé pour nous parler de liberté, d’amour, d’espoir mais aussi… de confinement : "J’ai bien tout fermé les portes des fenêtres / Mais je t’ai tout donné à l’aveuglette… Et mon cœur confiné en solitaire / Je n’ai pas rangé mon espérance / Et mon âme chante en toi / Sur cette danse".
Le brésil coule dans les veines du duo, que ce soit dans le choix de rythmes ("Les bras de Poséidon"), dans des revisites ("Canto de Iemanja" de Baden Powell et Vinicius de Moraes ou le mélancolique et amoureux "Un amour d’hiver", du même Baden Powell) ou de ses plongées dans la culture traditionnel brésilienne.
Le public français risque fort de découvrir le xote
Il faut à ce sujet s’arrêter sur "O xote do peixe e da borboleta", littéralement : "Xote du poisson et du papillon". Le public français risque fort de découvrir le xote, un style musical traditionnel originaire du Nordeste, sur des paroles poétiques, que les musiciens s’approprient "sous les rythmes endiablés / Du xote et du samba-reggae". Il est encore question de poésie naïve, onirique et colorée avec "Na pele" : "Un à un j’ai conquis les nuages / Qui me faisaient ombrage / Sur ta peau".
Avec "Bom au cœur", nous voilà toujours au cœur du Brésil, dans ce titre qui marque la signature de l’album : "Ailleurs / Bom au cœur / De Paris à Salvador / O meu amor / Pour recommencer ailleurs." Et tout cela sur des rythmes sud-américains qui font du bien sous nos climats de frimas hivernaux ("Au même tiempo").
Vicente e Marianna prennent le parti, avec "L’attente", d’une facture plus occidentale et urbaine. Le talk-over de Vincent Muller parle avec sincérité de l’amour comme fil conducteur, un amour à la fois grave et léger, confiant et libre, et faisant fi des frontières et des océans.
Une mélancolie infinie traverse "Absinthe absence" : "Sous le soleil qui brûle / Plus rien ne brille". Il s’agit d’un chant sur l’absence, l’absent ou l’absente. Qui n’a pas ressenti cela ? Comment surmonter cela ? La réponse ne pourrait pas être celle d’un pis-aller et d’un abandon à la fois vain et nécessaire : "Alors j’attends que l’absinthe / Me mène jusqu’au ciel / Dans mon paradis artificiel".
Il faut noter enfin que Vicente é Marianna signent le titre "Dernier rendez-vous", la chanson de la BO de la série "L’amour flou", en bonus de l’album. La chanson est interprétée par Romane Bohringer et Philippe Rebbot.
Le duo Octantrion a sorti cet automne le nouveau volet de son projet musical, sobrement intitulé : II. Ce nouvel opus devrait susciter de l’engouement, après le succès de leur précédent album, un auto-produit qui s’était hissé un temps dans le classement des meilleures ventes. La première édition a été par la suite remastérisée et augmentée de quatre nouveaux morceaux, baptisée 8, et sortie en 2018.
Pour ce deuxième volet, Eléonore Billy et Gaëdic Chambrier, soutenus par la contrebasse de Jean-Philippe Viret (lauréat d‘une victoire de la musique en 2011) proposent un voyage dans la culture, les légendes, l’histoire et la mythologie des pays du Nord, à l’instar du premier titre, "Bältares Långdans", une création contemporaine tissée à partir d’un chant traditionnel suédois. Les deux musiciens français s’approprient des instruments traditionnels – nyckelharpa suédois, hardingfele norvégien, cistre basse nordique, mandoloncelle et guitare-harpe – au service d’une musique que l’on croirait venir de la nuit des temps.
C’est aussi "Hugin" et sa guitare syncopée, "Ragnarök", un hommage aux légendes nordiques avec une ballade tirée du folklore islandais ou encore "The Dead King", un chant mélancolique en anglais qui en hommage au corbeau-roi empalé sur un pieu, un morceau repris en fin d’album. La thématique du corbeau, comme symbole des cultures païennes vikings, sert de fil rouge à ce disque. Cet autre morceau, "Munin", fait la part belle à la mythologie scandinave en se centrant sur Munin, le second corbeau d’Odin.
Octantrion se nourrit d’influences culturelles évidentes
Octantrion se nourrit d’influences culturelles évidentes, en y mêlant le folk ("Strömkarlen Selar"), la pop ( "The Dead King Radio Edit"), le classique ("Element [Vilya]") et bien entendu le traditionnel ("Munin"). Quatre contrepoints, les "Element", ponctuent l’album en proposant des respirations "elfiques" sur les quatre éléments fondamentaux que sont l’air, le ciel, l’eau et la terre.
Sur les quinze morceaux de l’opus, dix compositions originales côtoient cinq traditionnels suédois et islandais réarrangés. Outre "Bältares Långdans", il faut citer "En Gång När Jag Ska Dö", une ballade folk mêlant le traditionnel suédois, la pop et la folk, dans ce chant sur la mort et sur l’amour : "Un jour, quand je serai mort, les gamins viendront sur ma tombe et me diront quelle fille m’a aimé." Le morceau "Chaman", qui aurait pu donner son nom à l’album, est issu lui aussi d’un chant traditionnel islandais pour un nouveau voyage aux sonorités étranges.
Ce nouvel album d’Octantrion fait le pont entre les traditions ancestrales et notre monde moderne, à l’instar d’"Against The Wind", plus pop pour ce morceau comme balayé par les vents glacés du nord et qui a été composé par Anne Hytta. C’est Olivier Derivière qui signe "Father" pour cette cette interprétation de la légende d’Amicia et Hugo, avec les instruments de la nyckelharpa et de la citole.
Le voyage inattendu d’Octantrion se veut un vrai dépaysement géographique et temporel. Pari réussi.
MASSTØ, c’est trois garçons : Thomas Orlent au chant et à la guitare, Timothée Poncelet aux percussions et Matthias Colombel à la basse. Une formation resserrée donc pour un premier EP en forme d’appel d’air. À vrai dire il souffle sur leur premier opus, Āpi, un grand vent de large. Celui du rock précisément, que ce soit "Misery", "Black Snake" ou "I’m Not Your Man Anymore".
Les trois musiciens français revendiquent leurs influences de l’autre côté de l’Atlantique : rock, blues et jazz. Prenez par exemple "Ocean". Ce titre pop et rock à la coolitude indéniable n’est pas sans renvoyer aux sons propres des années 80 que le Sting de Police n’aurait pas renié.
Guitares, batterie et voix sont utilisées avec une belle sincérité, sans l’utilisation de machines, d’ordinateurs ou de boites à rythme. "Nous sommes au carrefour du blues, de la soul, du rock et de la folk, sans trop savoir à qui vendre notre âme…", ont-ils expliqué en interview.
La voix de Thomas Orlent s’impose avec audace dans un EP aux couleurs yankees
"Woman" a même cette facture plus blues que pop-rock, avec un accent de gospel prononcé. Le trio commente ainsi ce chant amoureux : "Quand l'amour rend aveugle jusqu'au plus profond des entrailles. Quand le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. S'échapper reste une solution. Mais lorsque les pensées dansent avec les démons, l’âme reste cadenassée dans une prison".
La voix de Thomas Orlent s’impose avec audace dans un EP aux couleurs yankees, à l’instar du blues "I’m Not Your Man Anymore". On trouve même du son et du rythme rockabilly dans "Misery". C’est ça, Āpi : de la belle mécanique, huilée et musclée à souhait, mais non sans noirceur, à l’instar du bien nommé "Black Snake".
L’album propose pour conclure un live : le rock et soul "Baby’s Gone", sombre et déchiré, prouvant que nos trois amis sont aussi bons en studio qu’en public.
Voilà, un coup de projecteur bienvenu sur de nouveaux noms pour la scène pop française.
Rouquine c'est un scalp à deux têtes. L'une est celle de l'homme clavier/machines et chanteur Nino Vella, compositeur nourri aussi bien au jazz, au classique ou à la chanson française qu’au rock, au rap et à la pop. L’autre est Sébastien Rousselet, le chanteur et auteur, passionné de Kerouac, Bukowski, Radiohead ou Gainsbourg. Les deux artistes, originaires l’un de Cholet et l’autre d’Angers, ne pouvaient que se rencontrer dans leur Maine-et-Loire natal et bâtir patiemment une œuvre généreuse, intelligente et engagée. "Du sentiment mais pas de sentimentalisme", assènent-ils.
L’amour, les mômes, la mort, le sexe : ça remue et ça fait marrer. Rouquine aime bien James Blake et Boris Vian, Alt-J et Orelsan. Jouant avec les codes urbains sur des thèmes actuels, non sans spleen ni un humour mordant, Rouquine dépoussière la chanson et prend son public à contre-pied.
Il n’y a pas d'âge pour être de sales gosses, disent-ils encore. Leurs titres "Tombé", "Mortel" et "Première fois" sont déjà disponibles et mis à l'honneur par The Artist. Bravo à eux !