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groupe - Page 6

  • Les Part-Time Friends se sont bien trouvés 

    Les Part-Time Friends sont des artistes que l’on a plaisir à suivre, en raison de leur électro-pop sans chichi, admirablement bien produite et qui vous caresse doucement les tympans.

    Ils sortent ce printemps leur troisième album, Weddings & Funerals et continuent de tracer leur sillon. Le single phare de leur opus est "Paris en août", un titre qui n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait penser, une déambulation dans la capitale en plein été mais, comme ils le disent eux-mêmes, "une allégorie naïve du sentiment que l'on ressent quand on trouve le ou la bonne personne. Quand la ville se vide de son monde, sous un soleil radieux, et que le quotidien s'en retrouve sublime et sublimé."

    Rencontrer la bonne personne, partager avec elle sa vie et ses passions : voilà qui doit forcément parler à Pauline et Florent, inséparables depuis 10 ans, et qui proposent avec "Weddings & funerals" un album personnel, attachant et au son acidulé. Ils le disent autrement : "Nos chansons sont des petits pansements pour l’âme. Nos textes parlent d’amour, de nos espoirs et de nos peurs… tous ces sujets qui comptent pour nous. Nous essayons de les exprimer avec des mots simples".

    Inséparables depuis 10 ans

    Dans un opus principalement en anglais et qui prouve les affinités des deux artistes avec la britpop ("Cold Hearts", "Looking Forward"), les Part-Time Friends chantent en français dans le morceau "Même si", qui peut se comprend autant comme une déclaration d’amour que comme un hymne du groupe : "Et si on est deux amis / Avec le temps on s’est compris..."  

    "Leave It All Behind" se présente comme une électro-pop enlevée et au son sophistiqué (on pense aussi à cet autre piste, "Sacrifice") et que l’on peut comparer avec le minimalisme bricolé de "2 AM" ou "Next Big Thing". C’est simple : il semble que nous nous baladions par moment dans la lo-fi des années 90, à l’instar du bien nommé "Sober".

    À la recherche de nouveaux terrains de jeu, le groupe ose la ballade folk avec le délicat "Dad" mais aussi l’électro-world avec un texte espagnol ("Mariposas").

    Les Part-Time Friends savent surprendre mais aussi séduire grâce à leur électro-pop séduisante et rafraîchissante. 

    Part-Time Friends, Weddings & Funerals, Un Plan Simple / Sony Music, 2021
    https://www.facebook.com/theparttimefriends
    https://www.instagram.com/parttimefriends

    Voir aussi : "Amis pour la vie"

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  • Les garçons de la plage

    Évidemment, The Forgotten Memory of the Beaches, le dernier album de Captain Rico & The Ghost Band  renvoie aux belles heures des plus célèbres garçons de la plage de l’histoire du rock que sont les Beach Boys. Le premier album du groupe de rock français est composé de 12 titres instrumentaux en hommage à la surf music : normal pour ces trois Basques passionnés par ce sport et cette culture, et vivant non loin de la côte atlantique.

    L’opus s’ouvre sur le coloré "The Forgotten Memory Of The Beaches", derrière lequel se lit l’insouciance, la nostalgie, la mélancolie mais aussi une bonne dose de joie de vivre. On pense aussi au morceau "The Giant Turtle Is The Memory Of The Beaches".

    Tout l’album n’est qu’hommage à cette période de la fin des années 50 et du début des années 60, bercée par la surf music. Ne manquent ni les guitares fiévreuses, ni les réverbérations, les ni les rythmes endiablés et encore moins la plage et le soleil californien ("Running In The Wind", "Epic Wave").

    On trouvera également une brillante inspiration au "Misirlou" de Dick Dale ("Tame The Wave"), que les amateurs de Pulp Fiction auront reconnu dès les premières mesures. 

    Tout l’album n’est qu’hommage à la surf music

    Il y a une étrangeté dans cet album d’une autre époque mais balançant entre les sixties et la première moitié du XXIe siècle, comme si les Captain Rico se faisaient un bon shoot spatio-temporel ("The Drunk Shake"). Mais l'hommage n’empêche pas l’inventivité et l’apport de sons venus de ce siècle-ci afin que l’inspiration ne se transforme pas en pastiche encroûté. C’est l’électronique de "Giant Turtle", le rock progressif de "Hang-Glider"ou les guitares saturées et lo-fi de "V8 Interceptor".

    Avec "The Lost Lagoon",  nous voilà cette fois dans une voyage au long cours exotique mais aussi étrange sur une île paradisiaque, bien loin de la Californie ou du Nouveau Mexique de "Mexican Road Trip".

    Le terme de nostalgie n’est pas galvaudé pour cet étrange album qui nous rappelle que les Beach Boys reste l’un des groupes les plus géniaux de l’histoire du rock et auquel les trois garçons basques de Captain Rico rendent hommage avec un mélange d’aplomb et de regrets ("The Engulfed Monastery").

    Captain Rico & The Ghost Band, The Forgotten Memory of the Beaches, Spider Music, 2021
    https://www.facebook.com/cptricoandtheghostband

    Voir aussi : "On the road again"

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  • On the road again

    Avec Atlas, le premier EP du duo Morgane & Jeff, nous voilà dans les terres légendaires du sud étasunien.  "Dance In My Mirror" sent bon la country grass, les paysages du sud américain, les danses au soleil de Géorgie mais aussi l’amitié et l’amour.

    Le duo français – dans le civil, Morgane Gaudin et Jeff Mailfert – sait brouiller les pistes avec "Feuille de route". Non, ce n’est pas une resucée de la country américaine que propose l’opus mais  bien une relecture européenne – et même française – dans lequel le voyage prend l’allure de quête philosophique et métaphysique : "Et le temps file, / Tout se dessine à l’encre de nuit / Sous cette lune, nos pensées errantes / Tout se fige…"

    Bien entendu, le retour vers le sud profond américain n’est jamais loin, à l’image d’"Aneth", le portrait lumineux d’une jeune femme bourlingueuse, rêveuse et heureuse.

    Ode à la liberté

    "Rêve de grand" est un titre folk et plus mélancolique. Morgane & Jeff y content les rêves de l’enfance. Le besoin de voyage affleure dans chaque titre de ce joli EP, à l’instar du morceau "On The Train", à la pop-folk sixties, sentant bon le feu de bois sur une plage californienne un soir d’été indien.

    Finalement, c’est une ode à la liberté que ce mini-album de 6 pistes, qui n’étonne pas au vu de la carrière de ce groupe né à Vannes, en Bretagne. Morgane & Jeff  jouent ensemble depuis maintenant quatre ans. Après la restauration d'un van Volkswagen de 1986, ils sont partis dans trois tournées françaises, une autre de 15 dates en Asie et des scènes prestigieuses comme le Bus Palladium, Réservoir, La Bellevilloise ou le New Morning. En raison de la disette de concerts, il reste cet EP pour les découvrir ou redécouvrir. 

    Duo attachant et attaché aux racines pop-folk américaines ("Keep Your Warm"), Morgane & Jeff séduisent par leur sens de l’harmonie et la qualité exemplaire d’un EP que vous prenez plaisir à écouter et réécouter.

    Morgane & Jeff, Atlas, EP, CSB Records, 2021
    https://www.facebook.com/MorganeetJeff

    Voir aussi : "Qui connaît Roxane Arnal ?"

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  • Clap de début

    Ou plutôt "Clap de fin" : car tel est le titre du nouveau single d’Akyal. Ce morceau est aussi un hommage au groupe Fauve pour "les remercier pour ce qu’ils ont apporté à la scène française et pour ce qu’ils ont véhiculé dans la tête des uns et des autres", comme ils le disent eux-même.

    Dans un talk-over électro-pop, Akyal chante l’amour. Un amour passionné, fou, éphémère, fruit d’une rencontre d’un soir mais qui peut marquer une vie : "Même si c’était que pour un coup / Ça m’a ouvert les yeux / Parce que t’étais différente / Parce que t’étais fauve."

    Le clip est une jolie création mêlant images volées en noir et blanc et étreintes sensuelles couleur rouge sang.

    Akyal, Clap de fin, 2021
    https://www.facebook.com/AKYALmusic
    https://www.instagram.com/akyalofficiel

    Voir aussi : "Les horizons de Falaises"

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  • Le club des cinq sous acide 

    LTTH propose avec leur album Empty Spaces un retour régressif vers le rock progressif, mais aussi teinté de métal, ce qui pose déjà les influences de ces cinq artistes. Ce sont Effie M (chant), Alexandre Castioni (guitare/chant), Thibault Bertin (guitare), Théophile Mahieux (basse) et enfin Gabriel Bertin (batterie).

    Preuve que le groupe normand n’a peur de rien,  "So long", qui clôture l'album, est un morceau de plus de 10 minutes, commençant par des riffs de guitare avant de se déployer amplement et de se reposer sur la voix féminine de la chanteuse Effie M. Elle parvient à se faire de la place au milieu des guitares rutilantes, à l’exemple de "Behind The Mirror". Ce qui dénote déjà un caractère bien trempé.  

    Mais LTTH, sans renier ses influences seventies, sait se faire plus aérien. Que l’on pense au titre "Flyin' World" mais aussi et surtout à "Birdsong" qui commence singulièrement avec un son plus folk. Voilà qui démontre l’étendue du registre du groupe français qui s’est visiblement nourri de sources de l’autre côté de l’Amérique, plus côté Pacifique. Dans "Birdsong, les guitares se font mélodieuses, envoûtantes, entêtantes et joueuses.  

    Comme dans les plus belles heures des concepts albums

    Avec un "Interlude – Imaginary", enregistré comme dans les plus belles heures des concepts albums, le groupe reste dans la même veine seventies, avec un morceau commençant par une phase planante avant de s’engager dans un rock nerveux et rugueux autant qu’engagé ("Terror is not a New Weapon").

    "Far Away" et "Never Enough" s’engagent sur les chemins d’une pop sortie tout droit des nineties : mélodie impeccable, riffs de guitares, voix féminine impeccablement placée. Là encore, Effie M fait des étincelles.

    Voilà au final une production soignée et éclatante, dans laquelle les 5 de LTTH se positionnent dans du rock de bon aloi, sans mégoter sur la virtuosité propre à décorner un bœuf , à l’instar de "Rebirth".

    Ébouriffant ! 

    LTTH, Empty Spaces, 2020
    https://www.facebook.com/linktotheheadwayofficial
    @LTTHofficiel

    Voir aussi : "Sans voies parle et chante"

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  • Sans voies parle et chante

    Sans Voies : il faut une bonne dose d’humour pour oser un tel calembours pour un groupe de pop-rock, qui est du reste tout sauf ridicule.

    Sans Voies c’est d’abord cinq hommes, dont les deux frères, Théo et Baptiste Souque, véritables piliers de cette formation rock, à la musique et au texte. Après 3 ans de maturation, ils se lancent dans leur premier EP de quatre titres, Rien qu’un peu.

    On se doit d’insister d’ailleurs sur les textes de ce mini-album. Dans le premier morceau , "Le Courage d'exister", il se déplie, ample et poétique, avec une admirable interprétation parlée-chantée servie par une orchestration rock, comme si les Téléphone s’étaient prêtés au slam avec leur rage, leur ardeur juvénile et leur fougue légendaire. "Le Courage d'exister" est un cri à la vie à la jeunesse, dans un combat perpétuel face au temps qui passe : "Demain qui s'invente au galop / la raison parfois ferme les yeux / l'amour le cœur à demi clos / et le rêve trop grand, d'être heureux").

    Écriture exemplaire et dont beaucoup de musiciens devraient s’inspirer

    Sans Voies c’est du rock emballé et emballant résolument tourné vers le plaisir, le combat, l’optimisme mais aussi le courage ("tant qu'il restera, des prières sans devin, / Nous regarderons, demain à petit feu / nous réinventerons, de l'amour rien qu'un peu / Rien qu'un peu plus de rage / Se donner du courage", "Rien qu’un peu").

    Le groupe venu de Haute-Loire reste rageur dans sa manière d’aborder rythmes, constructions harmoniques, riffs de guitare et bien sûr textes. Que Sans Voies choisisse de reprendre "Les anarchistes" de Léo Ferré, démontre que les cinq musiciens connaissent également leurs classiques et entendent aussi imposer un message d’insoumission et de liberté.

    Généreux, humanistes engagés et révoltés, les garçons de Sans Voies le démontrent dans le formidable et morrisonien "Les crues", à l’écriture exemplaire et dont beaucoup de musiciens devraient s’inspirer : "Dans la nuit noire de nos lubies / j'irai brûler jusqu'à mon âme / Et l'envenimer à l'envie / A la sueur de nos flammes / sSus la moiteur des claquements d'aile / et l'humidité de nos corps / Pour réinventer encore / La folie liant nos réels."

    Rien qu’un peu de Sans Voies est une formidable découverte, et l’on a déjà hâte d’écouter la suite de leur travail. 

    Sans Voies, Rien qu’un peu, 2020
    https://www.facebook.com/SansVoies
    https://www.youtube.com/sansvoies

    Voir aussi : "Fanelly dans le Metro"

    Photo : Sans Voies

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  • L'étrangeté sonore de Bingo Club

    Ne vous fiez pas à la pochette du nouvel EP de Bingo Club, Separated, lorgnant du côté de la période seventies et hippie. En réalité, le premier EP de Bingo Club, est bien plus actuel qu’il n’y paraît.

    Nous avions parlé d’eux il y a quelques temps pour parler de leur premier single qui a donné son nom au mini-album, un morceau planant qui était une invitation au voyage et au lâcher-prise. Précisions d’ailleurs que ce premier EP été conçu sur la route entre l'Europe, le Sahara, l’Himalaya et les États-Unis.

    Bingo Club nous régale avec son travail sur les sons, que ce soit cette réverbération, cette voix fatiguée et cette électro minimaliste dans l’extrait "Dance Me"

    Alors que "Shallow" illustre à merveille la pochette de l’EP avec cet orgue au son seventies servant un titre tout aussi minimaliste et étrange et foutraque, pour "Now It’s Nevers", le groupe mené par Martin Rousselot fait le pari de la balade mélancolique.

    Plus étonnant, "Call Center" joue sur les superpositions de voix, dans un montage sonore étonnant et poétique. En un mot, une réussite.  

    Au final, voilà qui donne à Separated une étrangeté finalement très hippie. Décidément, le visuel de l’EP est très bien trouvé.

    Bingo Club, Separated, Fuzo Music, 2020
    https://www.instagram.com/_bingoclub
    https://orcd.co/bingoclub

    Voir aussi : "Bingo !" 

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  • Rouquine n’a pas que ça à faire

    Le duo Rouquine propose en ce moment son troisième titre, "Mortel".

    La précision et la finesse du texte est à souligner dans ce morceau d’électro-pop, où la mort et la maladie sont traités avec humour noir et dérision.

    J’ai pas que ça à faire", ponctue Rouquine tout au long de ce titre, qui est d’abord un grand cri à la vie. 

    Rouquine, Mortel, 2021
    https://www.instagram.com/rouquineofficiel

    Voir aussi : "Suis-moi, ma puce"

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