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montargis - Page 12

  • Montargis, c’est pas fini

    InstagramCapture_4fb08b99-41e8-4f3c-869c-112ad0ccd33b.jpgL’information file et d’ici peu, une fois les rues séchées, les caves pompées et les routes rafistolées, gageons que les crues ne seront plus qu’un lointain souvenir. Les villes de Nemours, Moreux ou Montargis retomberont dans l’oubli.

    Or, pour Montargis rien n’est fini. Tout d’abord, le centre-ville a beau être maintenant accessible, ici et là les traces du désastres frappent les esprits. Les détritus et les encombrants encombrent les trottoirs, les pompiers continuent à œuvrer ce samedi (dans le quartier de la Chaussée, ce sont des hommes en tenue de plongée qui travaillent sous le centre commercial) et les cours d’eau restent plus que jamais impressionnants. Le Loing semble décider à ne pas perdre en fureur. L’ordinaire cours d’eau paisible est toujours hors de son lit et bouillonne dans la campagne gâtinaise. Il suffit de faire quelques kilomètres et de s’aventurer dans la campagne environnante pour découvrir des champs gorgés d’eau et devenus des étangs sauvages et éphémères. À Amilly, les Tanneries, le tout récent centre d’art régional d’art contemporain, est cerné par le Loing et baigne dans plusieurs centimètres d’une eau sale. La place du Pâtis a recouvré son visage traditionnel. L’affiche de l’événement récent, "Montargis coince la Bulle", est toujours visible sur la façade de la salle des fêtes, comme dernier témoin d’un lointain événement. Non loin, la médiathèque, pourtant cernée par les eaux, a miraculeusement survécu au déluge, même si elle restera fermé encore plusieurs jours.

    Pire est le centre-ville : les commerces et magasins sinistrés sont légion (avec une pensée pour la Librairie du Hérisson), avec autant de drames humains derrière. En parlant de drame, comment ne pas penser à ce décès par noyade d’une femme dans son jardin alors que le Vernisson, l’un des nombreux cours d’eau de la ville, était lui aussi sorti de son lit.

    Question plus pratique, aujourd'hui encore Montargis est coupé de Paris en raison des dégâts sur les voies de communication. La SNCF tente de remettre en état les voies de chemin de fer mais ces travaux s'annoncent compliqués. 

    Montargis n’en a pas fini, et ce sera sans doute dans l’indifférence générale. La question de la gestion de risques comme celui que nous avons vécu ne va pas s’effacer comme cela. Comment expliquer la gestion désastreuse de l’autoroute A10 par la société Vinci ? Comment ne pas s’alarmer par les risques que font peser des digues mal entretenues dans une ville d’eau comme Montargis ? Et ne faut-il pas s’inquiéter pour l’avenir. Nous sommes en juin, après une inondation historique. Les nappes phréatiques sont gonflées. Faut-il craindre une fin d’année préoccupante ? Les victimes des inondations pleurent mais aussi peuvent aussi s’inquiéter.

    "Voyager de Montargis à Paris un jour d'inondation"
    "J'ai testé le Montargis-Paris en période de catastrophe naturelle"
    "Montargis, c'est pas fini"
    "Tristes clichés"
    "Sous l'eau"

  • Voyager de Paris à Montargis via Nemours, un jour d’inondation

    Moret Nemours.PNGEn ce jour de catastrophe climatique, le blog Caravane (blog nomade de l'actualité internationale) offre un témoignage complètement décalé : "Voyager en dépit des inondations et des grèves, de Paris à Montargis, en passant par Nemours".

    Un vrai challenge, reconnaît l'auteur de cet exploit accompli cette semaine : "En principe, ce jeudi 2 juin 2016, toute personne un petit peu sensée, serait restée dans un périmètre de 1 km autour de chez elle. Surtout dans la moitié Nord de la France. Et encore plus entre Paris et Montargis, un axe entre Loing et Seine, sous l'eau et particulièrement perturbé par les grèves de transports. Toute personne dotée d'un peu de cervelle dans la tête, même loin de chez elle, aurait lancé "à la guerre comme à la guerre", et aurait pris la sage décision de passer une journée et une nuit de plus dans la capitale. Mais pas moi. Je voulais rentrer chez moi, obstinément, "là où le ciel est plus beau qu'ailleurs" comme l'écrit Tourgueniev dans Père et fils...

    La bloggeuse témoigne sur son site d'un trajet effectué quotidiennement par des milliers de voyageurs (Paris-Montargis) devenu cette semaine une mission quasi impossible. Quasi impossible : avec une pugnacité à saluer, la bloggeuse considère avoir été "la seule voyageuse qui aura fait, un jour de grèves et d'inondations, le trajet Gare de Lyon - Montargis, certes en trois heures et demi, mais en agréable compagnie, sans avoir jamais marcher plus de 50 mètres. Et sans avoir été mouillée. Un record imbécile, mais un record quand même.Lisez le compte-rendu complet de ce voyage sur le blog de Caravane.

    La circulation des trains est toujours suspendue ce week-end entre Paris et Montargis.

    "Voyager en dépit des inondations et des grèves, de Paris à Montargis, en passant par Nemours", Caravane, 2 juin 2016
    "Après les pluies diluviennes, deux lignes sont interrompues au départ de Paris et le trafic subit de nombreux ralentissements", Libération, 1er juin 2016

     

  • Solidarité avec Montargis

    Solidarité Montargis.jpg

  • Tristes clichés

    InstagramCapture_295f3d95-38ff-4821-a42a-702bc9381390.jpgRetrouvez sur le compte Instagram de Bla Bla Blog quelques clichés et photos des inondations historiques de Montargis. 

    La photo de cet article est celle de "L’enseignant, dit Monsieur le Maître", une statue du peintre et sculpteur chinois Li Xiao Chao. Ce sage maître d'école chinois semble, comme tous les habitants de Montargis, effaré par l'événement climatique qui a secoué la "Venise du Gâtinais" cette semaine.

    Ces tristes clichés que vous pourrez trouver sur Instagram nous rappellent que l'eau est un élément naturel à la puissance dévastatrice.

    https://www.instagram.com/leblablablog
    "Sous l'eau"

  • Sous l'eau

    InstagramCapture_08fd366f-2231-4054-83ab-412ecbddbf91.jpgMontargis s’est réveillée les pieds dans l’eau après des jours d’averses.

    Rien de finalement étonnant pour une ville traversée par le Loing, le Puiseaux, le Vernisson et plusieurs canaux dont celui de Briare. Une centaine de ponts émaillent la ville d’eau qui s’est trouvée un surnom touristique : "La Venise du Gâtinais". Une Venise toutefois sans vaporetti, ni gondoles, et encore moins de gondoliers. Des bateaux, Montargis en aurait pourtant eu besoin ce 1er juin : le centre-ville de la sous-préfecture du Loiret était traversé par des crues inédites, surtout en cette partie de l’année. La zone de l’hypercentre autour de la mairie, comprenant la rue Gambetta, l’église Sainte-Madeleine et la rue Dorée, la rue commerçante de la ville se sont retrouvés sous l’eau.

    La veille, Montargis comme d’ailleurs le reste du département du Loiret, était placé en vigilance rouge, entraînant la fermeture de nombreux établissement accueillant du public (écoles, médiathèques, cinémas, etc.).

    Les averses s’étaient calmées ce mercredi 1er juin, mais pas la désolation ni l’inquiétude pour les prochains jours puisque la pluie semble n’avoir offert qu’un bref répit. À Montargis, le Loing, cours d’eau d’ordinaire paisible, était devenu un véritable fleuve bouillonnant, charriant branches, déchets et résidus d’hydrocarbures. Les canaux débordaient de tout côté et l’eau s’immisçait jusque dans les habitations. L’électricité est toujours coupée en plein centre-ville au moment où je poste ce billet et de nombreux magasins et entreprises vont gravement souffrir – et pendant longtemps – de cette catastrophe majeure.
    Des questions demeurent : combien de temps va-t-elle durer et tout a-t-il été fait pour en atténuer les effets ? 

  • Ce week-end je coince ma bulle

    Montargis-coince-la-bulle-2016.jpgCe week-end, le bloggeur arpentera les couloirs de la septième éditions du festival de bande-dessinée "Montargis coince la bulle", les 28 et 29 mai.

    Le samedi 28 mai aura lieu la remise des prix. En référence au "Chien de Montargis", un jury sélectionné parmi des professionnels de la culture et du dessin, ainsi que des personnalités locales et régionales, récompensera quatre albums par l’attribution d’un prix et d’un trophée symbolisé par un os. Les trophées et les prix sont remis le samedi à la fin de la première journée, après réunion du jury : le Nonosse d'or (Grand Prix de la Ville de Montargis), le Médor (Prix du meilleur album), le Bobby (Prix du meilleur dessinateur), le Rex (Prix de la jeune création), le Crayon Prix "Esprit Libre", décerné par Le LP Château-Blanc et MCLB. Un prix sera décerné à Bruno Le Floch, remis à Brieuc Le Floch et Brieg Haslé, lors de la quatrième édition du festival pour l’ensemble de sa carrière.

    Le salon réunira plusieurs dizaines d'auteurs invités : Hardoc, Olivier Frasier, Stan Silas, Gregory Charlet, Olivier Boiscommun, Julien Maffre, Michel Plessix, Kris, Thierry Murat, Steve Cuzor, Marzena Sowa, Sylvain Savoia, Christian De Metter, Riff Reb’s, Edith, Etienne Leroux, Jérémie Royer, Mezzo, Olivier Supiot, Lucien Rollin, Maud Bégon, Vanyda, Bertrand Galic, Franck Bonnet, Sandrine Revel, Benjamin Béneteau, Daniel Goossens, Éric Cartier, François Duprat, Amélie Sarn, Olivier Perret "Pero", Baru (Dimanche), Denis Lapière, Céline Wagner, Lénaic Vilain, Aude Samama, Thomas Priou et Arnaud Floc’h. 

    Retrouvez sur ce blog deux chroniques sur Maud Begon, une des auteures invitées : "Fix me" et "Moi, Lou, extralucide". 

    "Montargis coince la bulle", les 28 et 29 mai
    le samedi 28 mai de 10h à 19h et le dimanche 29 mai de 10h à 17h,
    3€ , gratuit pour les moins de 18 ans

    Salle des fêtes de Montargis, Le Pâtis 

  • L'ennui : vice ou vertu ?

    café philo,montargis,ennui,loiretLe café philosophique de Montargis proposera sa prochaine séance le vendredi 27 mai 2016, à 19 heures, à la Brasserie du Centre commercial de La Chaussée. Le sujet de ce nouveau rendez-vous aura pour sujet : "L’ennui : vice ou vertu ?"

    Comment définir l’expérience de l’ennui, qu’il soit occasionnel ou existentiel ? Sénèque en parle comme d’un "mécontentement de soi et du va-et-vient d’une âme qui ne se fixe nulle part." L’ennui, cet "objet de haine", mérite d’être défini et débattu. Comment définir l’ennui ? L’ennui est-il à rechercher ou à fuir absolument ? Comment y échapper ? L’ennui peut-il avoir des vertus ?

    Voilà autant de questions qui seront abordées le vendredi 27 mai à partir de 19 heures à la brasserie du Centre Commercial de La Chaussée de Montargis pour un débat qui promet d’être tout sauf ennuyeux. La participation sera libre et gratuite.

    Café philosophique de Montargis

  • Moi, Lou, extralucide

    Maud Begon et Carole Martinez développent sur deux volumes, Bouche d’Ombre, le thème du surnaturel à travers le parcours de Lou. Cette pimpante fille découvre au lycée, durant les années 80, qu’elle est dotée de pouvoirs extralucides.

    Le premier volume de Bouche d’Ombre, Lou 1985, suit l'adolescente témoin d'un drame puis visitée par un fantôme qui se révèle particulièrement présent. Comment vivre avec un don supranormal et quelle est la place de nos souvenirs familiaux dans nos propre existences ? Ce sont les questions que Lou devra affronter dans ce premier tome, sur fond d'enquête et de spectre : "On entend d’une bouche en apparence humaine / Sortir des mots pareils à des rugissements, / Et que, dans d’autres lieux et dans d’autres moments, / On croit voir sur un front s’ouvrir des ailes d’anges" (Victor Hugo, Bouche d'ombre, Les Contemplations).

    Le deuxième volume, Lucie 1900, continue de suivre la jeune extralucide et entend expliquer les origines de son don. Lou est étudiante et s'est éprise de Marc, camarade de fac et photographe à ses heures. Un jour qu'il prend en photo sa petite amie, il capture du même coup un ectoplasme. Aiguillée par ses tantes Josette et Jeannette, Lou part à la recherche de ce fantôme mais aussi de son passé familial. Grâce à l'hypnose, ses recherches la transportent à Paris en 1900, durant l'exposition universelle. Lou se retrouve dans la peau de cet esprit, Lucie, qui est aussi son aïeule. Lou/Lucie découvre l'univers fascinant des sciences physiques et de l'occultisme durant la Belle Époque et croise par la même occasion Pierre et Marie Curie. Passé et présent se télescopent dans ce deuxième tome de Bouche d’Ombre, ample et aventureux à souhait, jusqu'au dénouement aussi poignant que surprenant.

    Ces deux bandes dessinées confirment le talent de la dessinatrice de Maud Begon, que j'avais chroniquée pour Je n'ai jamais connu la Guerre ("Fix me"), et séduisent pour son sens de la narration due à la scénariste Carole Martinez.

    Maud Begon et Carole Martinez, Bouche d'Ombre, 1, Lou 1985, éd. Casterman, 2014, 70 p.
    Maud Begon et Carole Martinez, Bouche d'Ombre, 2, Lucie 1900, éd. Casterman, 2015, 90 p.
    "Fix me"
    Maud Begon sera présente au salon "Montargis Coince la Bulle" les 28 et 29 mai 2016
    Le Tumblr de Maud Begon