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Le Café philosophique de Montargis fixe son prochain rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 24 novembre prochain, à 19 heures. Dans le cadre d’une thématique nationale intitulée "Prendre la parole", le Café philosophique de Montargis a choisi de proposer ce sujet pour son prochain débat : "Nos actes nous engagent-ils plus que nos paroles ?"
La parole est propre à l’homme et a acquis une importance culturelle et civilisatrice exceptionnelle. Communiquer, échanger, séduire, mais aussi commander, menacer ou tromper. Le pouvoir de la parole est réel. Cependant, depuis Sartre, agir sembleraient être au centre de mon engagement.
Poser la question "Nos actes nous engagent-ils plus que nos paroles ?" interroge aussi sur le discours moral. La valeur d’un individu ne se juge-t-elle d’abord que par ses actes ? Un dicton ne dit-il pas que "c’est plus facile à dire qu’à faire" ? Quelle valeur éthique peut-on accorder aux mots et à la parole ? Certains mots – par exemple le "oui" lors du mariage – ne nous engagent-ils pas ? Parler ne serait-ce pas agir ?
Voilà quelques questions qui pourront être débattues lors de cette future séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 24 novembre 2023 à 19 heures pour cette nouvelle séance.
La participation sera libre et gratuite.
Café philosophique de Montargis, Médiathèque de Montargis, Atrium Débat "Nos actes nous engagent-ils plus que nos paroles ?" Vendredi 24 novembre 2023, 19H http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com
Du live et de la musique française pour ce nouvel enregistrement paru chez b.records. L’album Images… rassemble un ensemble de pièces des XXe et XXIe siècles proposées par le pianiste Lorenzo Soulès. Elles ont été captées à Orléans le 15 février 2023.
Il s’agit d’un opus essentiellement chronologique proposant des œuvres françaises de ce siècle – à l’exception de Piano Figues du Britannique George Benjamin. L’album débute avec le cycle Images – bien sûr ! – de Claude Debussy. Nous sommes entre 1905 et 1907. Le courant classique dicte toujours sa loi, avec un compositeur aux œuvres délicates et soyeuses que Lorenzo Soulès capte avec un touché d’une élégance rare. Que l’on pense à l’impressionniste "Reflets dans l’eau" ou au mélancolique "Hommage à Rameau". Pour "Mouvements", Debussy se fait naturaliste dans ce bref morceau plein de vie, auquel vient répondre le réaliste "Cloches à travers les feuilles". Plus sombre, dans "Et la lune descend sur le temple qui fut", le compositeur se fait poète – et même peintre sonore ("Poissons d’or").
Allons plus loin dans le XXe siècle avec Lorenzo Soulès et arrêtons-nous sur ce compositeur majeur que fut Olivier Messiaen. Le pianiste propose des interprétations de deux extraits du fameux Catalogue d’oiseaux. L’auditeur qui serait passé à côté de cette œuvre découvrira ces lectures incroyables du "Traqueur rieur" et de "L’alouette calandrelle". Et si Olivier Messiaen était le compositeur le plus humaniste et le plus écologiste de l’histoire de la musique ? Il fait de ceschants d’oiseaux,qu’il a écoutés avec l’oreille absolue qui était la sienne, des morceaux d’un modernisme incroyable, en nous disant : "Écoutez mes amis que sont les oiseaux. Les aviez-vous déjà entendus ainsi ? Ne nous parlent-ils pas à nous, contemporains ?"
Pour ces deux chants d’oiseaux, Messiaen atteint l’essence de la musique contemporaine en l’ancrant dans la réalité et l’univers, celui de la nature. Capter et orchestrer des chants d’oiseaux est à la fois si rare et si génial ! Le compositeur de Saint François d’Assise va au bout de sa démarche à la fois engagée (nous ne sommes pourtant qu’en 1956), moderne et d’une folle ambition - ses chants sont longs respectivement de, respectivement, presque huit minutes et plus de cinq minutes, ce qui rend la performance du pianiste d’autant plus remarquable.
Peintre sonore
Le programme de Lorenzo Soulès se poursuit avec une œuvre de Tristan Murail datant de 1993. La Mandragore, long morceau près de dix minutes, s’étire et s’enroule mystérieusement, dans des volutes sonores incroyables. Le compositeur français fait de ce morceau pour piano une œuvre à la fois minérale et solaire, telles ces plantes méditerranéennes réputées pour leurs étranges pouvoirs appréciés des sorcières. Aussi étrange que cette œuvre que l’auditeur découvrira sans doute avec intérêt, et qui le renverra sans doute à l’influence de Messiaen, écouté plus tôt.
Images… propose avec le Deuxième Livre d’Études de Philippe Manoury la composition contemporaine la plus récente, car elle date de 2021 et a été écrite pour le Concours d’Orléans. Deux morceaux sont proposés dans l’album. Il y a, pour commencer, "Dérèglements", une composition sombre écrite avec précision, avec ces effets sonores se jouant des échos, des répétitions mais aussi des silences, sans doute bien plus inquiétants encore. C’est une vraie bourrasque qui saisit l’auditeur et que Lorenzo Soulès parvient à rendre avec toute sa puissance. Le second titre de Philippe Manoury est le vivant et contemporain "Réseaux". La puissance d’évocation de nos réseaux sociaux et informatiques est frappante. Ce titre prouve que les compositeurs contemporains continuent à se régénérer et à prouver qu’ils restent très actuels.
Dans ce programme de musique française, un intrus apparaît en fin d’enregistrement : le Britannique George Benjamin. Pourquoi a-t-il sa place ? Lorenzo Soulès s’explique : "Benjamin a quelque chose de très français. Dans ses œuvres pour orchestre, notamment, il contrôle parfaitement les timbres des différents groupes, à la manière de Ravel ou de Debussy". Les dix Piano Figures de 2004 de George Benjamin, dans leur brièveté (entre trente secondes et deux minutes), ont la concision, la précision et la texture de "coloristes" tels que Debussy et Ravel, justement. On s’en conviendra à l’écoute de "Spell", de "Knotts" ou de "In the Mirror". Pareillement, ne pourrait-on pas voir dans "Song" une réminiscence d’Erik Satie ? La puissance et la virtuosité de Lorenzo Soulès font merveille dans des morceaux aussi complexes que "Hammers", sans parler de la sensibilité qu’il met dans "Alone" ou "Mosaic". Impossible non plus de ne pas parler des lignes modiques de "Around the Corner" ou du mystérieux "Whirling" qui vient conclure de fort belle manière cet enregistrement public proposé par Lorenzo Soulès.
Pour la sixième année consécutive, les Cramés de la bobine ont décidé de mettre à l’honneur le cinéma italien contemporain.
Les samedi 7 et dimanche 8 octobre, six films italiens seront proposés aux spectateurs, à l’Alticiné à Montargis, séances ouvertes à tous. Les débats seront animés par Jean-Claude Mirabella, universitaire spécialiste du cinéma italien, auteur de nombreux ouvrages, critique dans la presse spécialisée (Paese, La Voce), collaborateur à la programmation des festivals de Villerupt, Bastia et Toulouse, tous trois consacrés au cinéma italien. Il revient à Montargis après cinq éditions depuis 2018 couronnées de succès.
Alors qu’à la Mostra de Venise arrivent les films italiens dont certains font déjà parler d’eux, que nous ne verrons qu’en 2024, tels Lubo de Giorgio Diritti qui nous avait tant émus avec Je voulais me cacher, Comandante de Edoardo de Angelis, Moi Capitaine de Matteo Garonne (l’un des plus grands cinéastes italiens et cinéaste tout court), nous avons préparé ce Week End Italien, et il y a bien des frustrations, songeons que nous ne présentons que 6 films ! Et pas Anima Bella, ni le Colibri… Mais c’est parce que la concurrence est rude, tellement rude…
Résumons ce Week-End, il commence à 14 heures par Il Boemo de Petr Vaclav à l’excellence du scénario s’ajoute le décor somptueux de Venise, les costumes, la musique qui l’accompagne… C’est un sublime enchantement.
Pour suivre, en deuxième moitié de ce samedi, Un Avenir Radieux de Nanni Moretti, comme souvent il est acteur, avec ses 50 ans de carrière et 35 films tournés qui constituent une œuvre parfaitement cohérente et originale. Mais chut… Dimanche Matin Jean-Claude Mirabella nous propose une conférence sur Nanni Moretti. Venons l’écouter.
Et, le samedi soir, Dernière Nuit à Milan de Andrea Di Stefano, certains se souviendront peut-être de Bienvenue en Sicile… Comment les libérateurs américains à partir de 1943 ont (à leur corps défendant ?) renforcé la mafia. Ici, un honnête et scrupuleux policier (l’excellent Pierfrancesco Favino) part à la retraite, une belle soirée de fête prolongée en perspective… Mais cette nuit va être la plus longue de sa carrière. Un film de suspens et d’action. Un film fait de rebondissements avec des prises de vue tout à fait étonnantes.
Dimanche à 14 heures sera projeté Giulia de Ciro de Caro, un premier film sorti en plein confinement, pas de chance ! L’actrice principale est Rosia Palaciano, elle est bouleversante.
À 6H30, le dimanche 7, ce sera L’Enlèvement de Marco Bellochio, qui est déjà à la troisième place du box-office italien. Nous connaissons bien le réalisateur : Vincere, Le Traitre, Fais de beaux rêves. Aucun de ses films ne laisse indifférent. Là nous sommes en 1858, les autorités pontificales enlèvent un enfant juif qui a été baptisé en douce…
Dimanche à 20H30, il sera temps de clôturer ce week-end italien avec Seconde Jeunesse de Gianni di Gregorio, en 2020.
Le Café philosophique de Montargis fait sa rentrée au café Le Saint Firmin, à Amilly. Ce sera le vendredi 22 septembre prochain, à 19 heures. Le sujet choisi par les participants du café philo sera : "La foule a-t-elle toujours raison ?"
Même si la foule est un concept presque aussi vieux que l’espèce humaine, cette question philosophique est au cœur de réflexions sur la démocratie. Dans ce régime, la souveraineté du peuple est posée en principe et apparaît comme le meilleur régime possible, suivant l’adage du "vox populi vox dei".
Si l’on interprète cette expression, la foule serait donc douée d’une intelligence, d’une infaillibilité et d’une sagesse qu’aucun individu ne pourrait concurrencer. Mais qu’entend-on par foule exactement ? Une simple regroupement d’individualités disparates comme celle que l’on rencontre dans les stades de foot ? Une entité mue par un objectif commun, parfois louables, à l’instar de ces citoyens en révolte contre un régime autocratique ? Il s’agira aussi, en cours de séance, de définir ce que l’on entend par raison ? Peut-on parler d’"intelligence des foules", ou au contraire de leurs bêtises et de leur aveuglement ? Qu’est-ce qui fait qu’une foule prenne au final une décision unilatérale ? Cela peut-il mettre en danger les raisonnements individuels et les singularités de chacun ?
Voilà autant de questions qui pourront être débattus par les participants du café philosophique de Montargis. Rendez-vous donc au Saint Firmin d’Amilly, 3 rue Francis Prieur, le vendredi 22 septembre 2023 à 19 heures pour cette nouvelle séance, la première de cette quatorzième saison.
La participation sera libre, et la prise de consommation vivement conseillée.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film La Dernière Reine. Il sera visible du 3 au 8 août 2023.
Algérie, 1516. Le pirate Aroudj Barberousse libère Alger de la tyrannie des Espagnols et prend le pouvoir sur le royaume. Selon la rumeur, il aurait assassiné le roi Salim Toumi, malgré leur alliance. Contre toute attente, une femme va lui tenir tête : la reine Zaphira. Entre histoire et légende, le parcours de cette femme raconte un combat, des bouleversements personnels et politiques endurés pour le bien d’Alger.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film War Pony. Il sera visible du 27 juillet au 1er août 2023.
Deux jeunes hommes de la tribu Oglala Lakota vivent dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Bill, 23 ans, cherche à joindre les deux bouts à tout prix. Matho, 12 ans, est quant à lui impatient de devenir un homme. Liés par leur quête d’appartenance à une société qui leur est hostile, ils tentent de tracer leur propre voie vers l’âge adulte.
War Pony, drame américain de Gina Gammell et Riley Keough avec Stanley Good Voice Elk, Jojo Bapteise Whiting et Steven Yellow Hawk, Scénario de Franklin Sioux Bob et Bill Reddy, 2023, 114 mn https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1345
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Disco Boy. Il sera visible du 20 au 25 juillet 2023.
Prêt à tout pour s’enfuir de Biélorussie, Aleksei rejoint Paris et s’engage dans la Légion étrangère. Il est envoyé au combat dans le Delta du Niger où Jomo, jeune révolutionnaire, lutte contre les compagnies pétrolières qui ont dévasté son village. Si Aleksei cherche une nouvelle famille dans la Légion, Jomo s’imagine être danseur, un disco boy. Dans la jungle, leurs rêves et destins vont se croiser.
Ours d’argent pour sa contribution artistique exceptionnelle (Berlinale 2023)
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Alma Viva. Il sera visible du 13 au 18 juillet 2023.
Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l’on considérait comme une sorcière.
Film présenté à la Semaine de la critique - Festival de Cannes 2022
Alma Viva, drame portuguais de Cristèle Alves Meira avec Lua Michel, Ana Padrão, Jacqueline Corado Scénario : Cristèle Alves Meira et Laurent Lunetta, 2023, 88 mn https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1347