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Bla Bla Blog fait une pause dans ses chroniques pour quelques jours, à l'occasion des fêtes.
Bientôt, vous retrouverez sur ce site de nouvelles chroniques. Nous parlerons livres, musiques (Schubert sera à la fête, comme du reste Kloé Lang et Falling for Frankie que nous découvrirons) mais aussi théâtre, bandes dessinées des plus épicées et une interview par une artiste engagée, radicale et passionnante...
Mais le début de l'année sera aussi l'occasion de faire le bilan de l'année passée. En attendant, passez de bonnes fêtes.
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D’après une étude récente de Momox, le leader européen de l’achat-vente en ligne d’articles culturels d’occasion, 30 % des jeunes Français envisageraient d’offrir un cadeau de seconde main.
Voilà une enquête qui tombe bien en cette période pré-Noël. Si le budget moyen des Français pour les cadeaux de Noël reste stable, avoisinant ainsi les 130 € par foyer, la hausse des prix, elle, se poursuit. À ce titre, le poste de dépense pour les jouets de Noël devrait augmenter de 6 % (Étude cabinet Junior City – King Jouet), celui de l’habillement de 3 % (Étude pouvoir d’achat – Que choisir) alors que les loisirs coûteront 4 % plus cher. Pas question pour autant de faire une croix sur les traditionnels cadeaux de Noël.
Momox révèle que, par contre, les pratiques de consommation des Français tendent à faire bouger les habitudes. L’"occase" tend à être de moins en moins honteuse, y compris pour les cadeaux de fin d’année. Ainsi, on apprend que 30 % des 18-24 ans envisageraient d’offrir un cadeau de seconde main pour une fête ou un anniversaire, qu’acheter des cadeaux moins chers demeure la principale motivation pour 37 % des personnes interrogées, que près de 38 % des Français ont déjà revendu un cadeau reçu et que 51 % des 25-34 ans ont déjà revendu leurs cadeaux. Shocking !
51 % des 25-34 ans ont déjà revendu leurs cadeaux. Shocking !
Il semble qu’acheter moins cher demeure le critère numéro un pour 37 % des personnes interrogées mais, pour autant, dénicher un cadeau original constitue la principale motivation pour 32 % des acheteurs.
"Si les fêtes de fin d'année sont pour beaucoup synonymes de partage et de joie, elles sont aussi et surtout source de grandes dépenses. C’est pourquoi, repenser sa façon de consommer en cette période de l’année et dans le contexte actuel, devient une nécessité. Ainsi, privilégier des achats d’articles de seconde main pour les déposer sous le sapin, s’inscrit dans une démarche durable à la fois pour la planète mais aussi pour le portefeuille des Français !", commente Heiner Kroke, CEO de Momox.
Étude Recommerce – fêtes de fin d’année et pouvoir d’achat Momox https://www.momox.fr
Méthodologie : étude Les Français & le ReCommerce commanditée par momox et réalisée par 4media Group via un questionnaire en ligne entre le 30 et le 31 mai 2022, auprès d’un échantillon de 2 500 adultes âgés de 18 ans et plus et représentatif de la population française.
Pas de doute : Tayc est bien l’un des artistes français de l’année. Après ses succès musicaux, sa victoire à l’émission Danse les Stars, le voici dans une des séries à succès de Netflix, Christmas Flow.
Mini-série en trois épisodes, Christmas Flow peut de fait être catalogué comme un film de Noël : a priori, rien que du très classique pour un genre presque aussi vieux que le cinéma. Au programme de cette fiction : de la neige, des réveillons, des cadeaux à gogo, un homme et une femme bien mal assortis mais tombant dans les bras l’un de l’autre, du romantisme et des familles alambiquées qui vont tout compliquer.
Voilà un sujet très traditionnel donc, sauf que les créateurs ont choisi un angle d’attaque assez inédit pour cette histoire de conte de Noël. Marcus (Tayc), rappeur de son état, doit se dépatouiller avec un mini-scandale en raison de propos sexistes dans une de ses chansons. Pour redorer le blason de l’artiste, son producteur imagine de le lancer sur un nouveau projet musical : une chanson de Noël. Au même moment, Marcus croise Lila (Shirine Boutella), une journaliste féministe très engagée. Évidemment, elle reconnaît le rappeur et le toise. Les deux vont pouvoir se croiser cependant, à la faveur de cadeaux intervertis.
De la neige, des réveillons, des cadeaux à gogo et un homme et une femme bien mal assortis
On ne fera pas la fine bouche sur ce "miracle de Noël" : les créateurs ont eu la maligne idée de faire rentrer dans la danse un rappeur sympa mais un tantinet sexiste, son amie Mel (Camille Lou), parfaite en fille superficielle, et surtout le trio de militantes féministes, Lila, Alice (Marion Seclin) et la formidable Aloïse Sauvage dans le rôle de Jeanne. Voilà qui promet de faire des étincelles et d’interroger avec légèreté les bouleversements sociaux de la France contemporaine, à commence par les droits des femmes.
Je ne vous spolierai pas si je vous dis que tout se terminera pour le mieux, au milieu de baisers, de flow de musiques et de flocons de Noël. Avec de gros coups de cœur pour Taïc, Shirine Boutella et Aloïse Sauvage.
Christmas Flow, mini-série de Henri Debeurme,Victor Rodenbach,Marianne Levy, avec Tayc, Shirine Boutella, Marion Séclin, camille lou,aloise sauvage et estelle meyer https://www.netflix.com/fr/title/81214396
Avec Bonjour, Offenbach !, paru aux éditions Shockdom, Luigi Formola et Antonio Caputo proposent une bande dessinée particulièrement sensible, racontée et dessinée à hauteur d’homme et de femme, sur un sujet a priori aride : l’immigration.
Le récit se déroule en Allemagne au cours des années 70. Il faut tout de même préciser que le choix de cette période n’est pas le plus important. Ce qui l’est plus est le choix de faire de cette histoire ordinaire un conte de Noël.
Le personnage suivi par les auteurs transalpins est précisément une Italienne, Giulia. Elle s’est installée avec sa famille en Allemagne, à Offenbach-sur-le-Main, non loin de Francfort. Mariée et mère de deux enfants, elle travaille dans un hôtel-restaurant, ne comptant pas plus ses heures et ses week-ends que Paolo, son mari, un ouvrier des chantiers. Les deux enfants, Nicola et Teresa ont commencé leur scolarité au milieu de nouveaux camarades de classes, pas souvent très drôles pour ces petits Italiens et même carrément racistes pour le dire franchement ("Ton père creuse la terre comme un homme des cavernes ? et ta mère est une domestique qui vide nos poubelles").
Un conte de Noël
C’est donc en Allemagne que la famille italienne s’apprête à passer son premier Noël, loin de sa terre natale, et pour Giulia cette acculturation est cruelle : "Je ne peux pas me permettre que l'âme de ma famille s’assombrisse, recouverte par une couche de neige… Je ne peux pas m'enfermer dans une cage où il n'y aurait que le travail." Cette fêtes de fin d’année ont un goût cruel pour cette immigrée italienne, pourtant a priori parfaitement intégrée mais pour qui il manque sans doute l'essentiel : "Rêver d'un peu d'amour, de romantisme, n'est plus la priorité. Cela a cessé de l'être au moment où nous avons passé la frontière italienne…"
Bonjour, Offenbach ! propose une histoire simple et touchante : celle d’immigrés catholiques italiens devant se faire à une nouvelle vie, un nouveau pays, une nouvelle langue et une nouvelle culture.
En dépit du choix pertinent de placer ce récit dans le passé, les questions posées par Giulia restent toujours valables : comment refaire sa vie ailleurs ? Que faire de ses origines ? Comment vivre le racisme ? L’une des réponses à ces questions existentielles, c’est Giulia elle-même qui la propose, avec justesse : "Souvent la vie nous oblige à être un passager à la merci de ses choix… Ce qui compte, ce n'est pas la chaleur de l'endroit où l'on vit… mais la chaleur qui touche l'âme".
À quelques heures de Noël, c’est un projet musical intéressant que je vous présente : Re-Xmas, sous-titré Social Distancing Remixes '20. Cet album de Noël a été imaginé par le collectif Antidote.
En pleine crise sanitaire, 7 producteurs et compositeurs de la scène électronique lituanienne ont signé des adaptations de chants de Noël, des standards mondialement connus que sont Jingle Bells", "Silent Night" ou "Oh Christmas Tree".
Re-Xmas est aussi un opus engagé. Les musiciens ont en effet choisi de communiquer un message de prudence en cette période anormale, grâce à une subtilité musicale inattendue : deux intervalles égales de pause ont été ajoutées entre chaque note des partitions originales, symbolisant la distance sociale requise de deux mètres.
Citons d’abord FUME pour un "Stille Nacht" ("Silent Night") atmosphérique, éthérée et spatial et l’étonnant Artfcl (Andrius Laucevičius et Matas Samulionis). Ce duo a adapté avec culot un chant de Noël traditionnel lituanien, "Kalėdinė Eglutė" ("Kardiofonas").
Monikaze s’est attaquée de son côté au célébrissime "Jingle Bells". Crise Covid oblige, la musicienne pop et avant-gardiste a utilisé des sons provenant d'un environnement hospitalier pour le remix : bips de cardiographe pour recréer la mélodie, purificateurs d'air et autres sons médicaux.
"O Tannenbaum" dans une facture techno et boostée aux amphétamines
Autre classique du chant de Noël, "Deck the Halls" devient grâce à Roe Deers un titre pop et disco, revisitant à sa manière le concept de boîte à musiques.
Le groupe Lakeside Culture (Linas Ftee et Rob Meyer.) reprend de son côté le "O Holy Night" dans une version sombre, mais avec des fulgurances lumineuses. Symbole supplémentaire de cette fameuse distanciation sociale requise un peu partout, le remix de ce morceau a été produit dans deux pays différents, et à une distance de de 2 000 km, Rob Meyer travaillant à Londres et Linas Ftee à Vilnius.
De son côté, Alex Krell s’attaque au classique "O Tannenbaum" dans une facture techno et boostée aux amphétamines, rendant le "Douce nuit" méconnaissable, mais aussi digne de figurer lors d’une soirée dance et festive d’Ibiza… ou de Vilnius.
Pour terminer ce projet assez incroyable, grad_u – revisite le "We Wish You A Merry Christmas". Le DJ et producteur de techno dub relève le défi avec un enthousiasme communicatif. Son "We Wish You A Merry Christmas" a une densité et une profondeur incroyables. Il respecte à 200 % le projet musical, en y ajoutant un esprit joyeux. L’esprit de Noël, quoi.
Lithuanian electronic music producers and composers have responded to the extraordinary situation during this holiday season and created a unique take on it by reviving the world-famous Christmas songs such as "Jingle Bells," "Silent Night," "Oh Christmas Tree," and others, and making them sound like social distancing.
The unexpected concept was achieved by making two equal intervals of pause, which symbolize the required two-meter social distance, follow each note from the songs' main melodies. As a result, all-time Christmas favourites sound unusually new in a slower pace.
You can listen to the album here.
The minds behind the initiative are seven producers and composers, such as Alex Krell (producer of uniquely dark techno), Lakeside Culture (international duo focusing genre-bending music), FUME (electronic music producer with fascination for ambient beats), and others, all of who have collaborated with the electronic music project Antidote and released a new album "Re-Xmas" of the so-called "social distancing remixes."
The album is incorporated in an audio-visual installation near the electronic music mecca "Kablys" in Vilnius, the capital of Lithuania, and will also be played as the "Album of the Week" in the local radio station "LRT Opus".
The said musicians are based in Vilnius which has been known for its progressive music scenery for the past few years. When the lockdown put an end to live performances for the first time in spring, Vilnius' rooftops and the most beautiful parts of the city were showcased by Antidote which united electronic music DJs to disperse the quarantine monotony with audio-visual performances.