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nouvelles - Page 3

  • Des nouvelles de Tatiana

    Pour cette chronique, il ne sera pas question d’un mais de deux livres de Tatiana de Rosnay. Explication : Café Lowendal est la version enrichie d’Amsterdamnation (éd. Livre de Poche), deux recueils de nouvelles écrites entre 2009 et 2014. Par rapport à Amsterdamnation, Café Lowendal a été enrichi de quatre histoires : Un Bien fou, La Méthode « K », La Femme de la Chambre d’Amour et Café Lowendal, qui a donné son nom à la dernière version du recueil.

    Avec plus de 70 pages, Café Lowendal pourrait être qualifié de court roman, tant par sa longueur que par sa manière de laisser l’intrigue lentement infuser, en cinq chapitres aussi amers et addictifs que du café. Gabrielle Célas est une romancière qui voit débarquer dans sa vie Victoria. Elles ne se connaissent pas mais ont un point commun : un homme qu’elles ont aimé toutes les deux, Diego, mort accidentellement quelques années plus tôt. Au moment de leur rencontre, Victoria demande à Gabrielle des conseils au sujet d’un livre qu’elle s’apprête à écrire au sujet de leur amour commun. La romancière accepte, fascinée de pouvoir se replonger dans un passé encore frais. Mais en découvrant les brouillons et les notes plutôt médiocres de celle qui a partagé la vie de son ex, Gabrielle retrouve le goût de l’écriture et se décide elle aussi à s’inspirer de Diego pour son nouveau roman, qui va, contre toute attente, connaître un très grand succès. Un piège finit par se refermer sur elle.

    Cette première nouvelle porte en elle les gènes de Tatiana de Rosnay : l’importance des lieux – ce Café Lowendal, bien entendu, mais aussi la maison de village où Gabrielle Célas s’est isolée pour écrire son histoire –, les secrets indicibles et les morts toujours présents. L’auteure franco-britannique va jusqu’à inclure dans cette histoire de vengeance et de trahison un de ses personnages de roman, Nicolas Kolt, l’écrivain à succès d’À l’Encre russe (2013).

    Cette histoire sensible et romancée est somme toute moins personnelle qu'un texte singulier et biographique, traitant lui aussi de disparus et de lieux signifiants : La Tentation de Bel Ombre traite d’une aïeule, Amélie, une Rosnay installée à l’Île Maurice. L’obligation administrative de devoir "prouver" sa nationalité française oblige Tatiana de Rosnay à partir à la recherche de ses origines. Elle en vient à trouver la trace de cette Amélie, née en 1777 place des Vosges à Paris. La vie romancée de cette femme est décrite en quelques pages, avec son lot de questions et aussi la sensation que Tatiana de Rosnay pourrait bien en faire un roman dans les prochaines années, comme elle le dit elle-même dans les dernières lignes.

    Aussi amers et addictifs que du café

    Les recueils Café Lowendal, et dans une moindre mesure Amsterdamnation, proposent des histoires resserrées, pour ne pas dire minimalistes : le récit Amsterdamnation et cette escapade morne en Hollande qui vire au drame ordinaire, un autre séjour raté en vacances qui s’avérera beaucoup moins idyllique que prévu (Un Bien fou) ou cette histoire de drague sur fond de réseaux sociaux (Sur ton Mur).

    Ozalide est une histoire d’obsession d’une fan pour un écrivain, chez qui elle décroche un job de baby-sitter : un emploi rêvé qui lui permet d’ourdir un plan machiavélique et particulièrement décontenançant.

    Le lecteur s’arrêtera plus longuement sur ces histoires d’amour et de sexe qui font tout le sel des deux recueils sortis à un an d’intervalle. Il y a d’abord cette rencontre improbable, dans un lieu glauque, entre un veilleur de nuit et une femme de ménage, une rencontre soudainement éclairée par la grâce de la danse et de la musique (Dancing Queeen). On en viendrait d’ailleurs presque à rêver d’une adaptation ciné et télé. Tatiana de Rosnay nous étonne également avec La Méthode « K » : l’auteure de Boomerang propose une audacieuse nouvelle érotique mâtinée de science-fiction. Tout aussi inattendu est Constat d’adultère. Cette fois, la romancière se fait froide chroniqueuse en se mettant dans la peau d’une détective chargée de reportée fidèlement à un client, un romancier célèbre, la filature de sa femme adultère. Le constat d’adultère s’étale sur plus de quarante pages, quarante pages qui ne laissent planer aucun doute sur les secrets les plus inavouables de cette influente épouse : "Nous nous permettons de vous rappeler que certains textes provenant des SMS et des courriels sont dans un langage cru, voire ordurier, qui ne fait pas partie de notre vocabulaire habituel." Voilà qui a le mérite d’être clair.

    Café Lowendal se termine sur une nouvelle à la forte densité romanesque. La Femme de la Chambre d’Amour parle d’un lieu et surtout d’une rencontre sur fond de contrat littéraire. Mais l’intérêt de cette nouvelle réside d’abord dans la forme d’un récit construit comme une poupée russe. Pour résumer, Tatiana de Rosnay y raconte l’histoire de Roxane, minée par une séparation, parlant d’un client romancier ayant lui-même écrit sur cette femme de la Chambre d’Amour. Ces récits imbriquées apportent le lot de mystère et de romance dans un recueil aux mille nuances.

    Tatiana de Rosnay, Café Lowendal & autres Nouvelles, éd. Livre de Poche, 2014, 275 p.
    Tatiana de Rosnay, Amsterdamnation & autres Nouvelles, éd. Livre de Poche, 2013, 126 p.
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, son œuvre"
    "Méfiez-vous des hommes"
    "Trahisons et cachotteries"
    "Sous l’eau"

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  • Méfiez-vous des hommes

    tatiana de rosnay,nouvelles,adultère,infidélité,maris,épouses,plonIl a été question dans notre hors-série sur Tatiana de Rosnay de son recueil de nouvelles Le Carnet rouge. J’ai choisi de m’intéresser à la première version de son livre, paru en 1995 sous le titre Mariés et Pères de Famille (éd. Plon). Il s’agit du deuxième ouvrage publié par Tatiana de Rosnay après L'Appartement témoin, dont je vous parlerai très bientôt. L’auteure n’en est qu’au début de sa carrière. La consécration viendra douze ans plus tard, avec Elle s’appelait Sarah, faisant d’elle l’auteure de best-sellers que l’on connaît.

    Mariés et Pères de Famille contient neuf histoires qui seront repris dans Le Carnet Rouge, dans un ordre différent. Si je parle d’ordre, ce n’est pas anodin. Plon sous-titre ce recueil : Roman d’adultères. Un roman, vraiment ? D’emblée, la question se pose si ce choix ne vient pas d’un éditeur, plus désireux de présenter ce livre comme un "roman", un genre plus vendeur, que comme un "recueil de nouvelles" – ce que Mariés et Pères de Famille est.

    Mais passons. Il y a bien entendu le fil conducteur de l’infidélité qui relie ces onze histoires : des femmes trompées ou soupçonnées d’être trompées, et même parfois adultères elles-mêmes : un mari fréquentant des prostituées dans Le Bois, qui ouvre le livre, le fameux Carnet rouge, le journal d’une femme infidèle ou La jeune Fille au pair, une conversation entre deux amies à propos de leur mari respectif. Le lecteur du Carnet Rouge, paru en 2014, retrouvera ces autres nouvelles : La Lettre, Le Répondeur, Le Cheveu, Le Mot de Passe et Le "Toki-Baby". La Cassette vidéo a été remaniée jusqu’au titre pour devenir, neuf ans plus tard, La Clé USB – une concession à la modernité, dans un recueil assez classique dans la facture, si l’on pense par exemple au choix des prénoms utilisés (Jeanne, Marie, Eugénie, François ou Thérèse).

    Deux nouvelles rares

    Deux nouvelles rares sont présentes dans Mariés et Pères de Famille : L’Odeur et La Jalouse. Ces deux textes peu connus méritent que l’on s’y arrêtent. Le premier, L’Odeur, a la particularité d’être une courte pièce de théâtre en un acte et quatre scènes, réduit à trois personnages, un couple, Anne et François et leur fille Gabrielle. En rangeant les vêtements de son mari, souvent en voyage d’affaire, une femme y découvre une odeur étrange : celle d’un sexe de femme. C’est le début d’une scène de ménage acide, violente et non teintée d’humour noir. La deuxième nouvelle, La Jalouse, est la correspondance d’un homme singulièrement d’une fidélité à toute épreuve. Sans doute est-ce d’ailleurs la raison de la disparition de ce texte pour l’édition 2014 du Carnet rouge. Il s’agit d’une lettre d’adieu à sa femme, Eugénie, que ce mari s’apprête à quitter en raison de la jalousie maladive de cette dernière. Il raconte avec amertume le flicage quotidien d’une épouse persuadée qu’il la trompe à torts et à travers : avec une voisine, avec des amies communs, avec une ex ou avec des inconnues croisées par hasard.

    Les fans de Tatiana de Rosnay seront très certainement heureux d’avoir dans leur bibliothèque ce Mariés et Pères de Famille, un recueil de nouvelles, donc (et pas un roman comme l’indique faussement la couverture du livre), à la fois moderne dans son écriture et la thématique classique – l’adultère. Classique et diablement romanesque.

    Tatiana de Rosnay, Mariés, pères de Famille, Roman d’adultères
    éd. Plon, 1995, 182 p.

    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Trahisons et cachotteries"
    "Juste un moment d’égarement"

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  • Trahisons et cachotteries

    Parmi les onze nouvelles de Son Carnet Rouge, publié par Tatiana de Rosnay en 2014, neuf avaient fait l’objet d’un précédent recueil, Mariés, Pères de Famille (1995). Son Carnet rouge, titre bref et énigmatique – et qui est aussi celui d’une des histoires –, s’avère plus fidèle que Mariés, Pères de Famille. "Fidèle", comme le thème de ce recueil qui entend, contrairement à la précédente version, mettre les femmes au centre du jeu – et non plus les maris.

    L’adultère est décliné à travers neuf histoires tour à tour cruelles, cyniques, drôles ou tragiques. Les protagonistes de ces récits ? Le plus souvent des femmes, des mères de famille soit trompées (La Clé USB) ou suspectes d’être trompées (La jeune Fille au Pair), soit elles-même infidèles (Son Carnet rouge).

    Tatiana de Rosnay s’empare de ce sujet sulfureux, mais pas de la manière que l’on penserait : chez elle, pas d’idylles amoureuses, de cinq à sept ou de scènes torrides (si l’on excepte un passage cocasse dans « Toki-Baby ») mais des constats. Les personnages du Carnet Rouge sont au bord du vide plus que dans le brasier d’une relation sexuelle. Ce qui est en jeu est l’après, le bilan, les conséquences et, finalement, la responsabilité dans ces histoires de cachotteries et de trahisons.

    Dans la nouvelle qui porte le titre du livre, la découverte d’un journal intime met au jour la déliquescence d’un couple. Dans Le Bois, l’auteure suit un homme dans plusieurs de ses nombreuses aventures avec des prostituées, jusqu’à l’entrée en scène de l'épouse trompée. La Brune de la Rue du Ranelagh est cette mystérieuse femme qu’un mari visite régulièrement et dont son épouse apprend l’existence.

    La vie du couple subit de sérieux coups de canif

    La vie du couple subit, tout au fil de ses onze nouvelles, de sérieux coups de canif : il est d’abord question de mensonges, de dissimulations, de secrets, voire de mépris pour le pas dire de détestations et de haines ("Guy est irréprochable. Il est d’un ennui mortel. Que faire, à part le tromper, ce qui est le cas depuis belle lurette ?", Son Carnet rouge).

    Le retour de bâton est souvent terrible dans ces histoires de personnages cocufiés : ici, c’est la réaction d’une future "ex-femme" lors de la découverte d’un cheveu suspect (Le Cheveu) ; là, c’est la vengeance toute romanesque d’Hunter, une étudiante humiliée par un professeur pour le moins goujat (Le Mot de Passe). L’infidélité est terrible mais Tatiana de Rosnay a l’art d’en parler avec une sorte de détachement, voire avec un humour tout flegmatique, à l’exemple de la conversation entre Marie et Marguerite dans La Jeune Fille au Pair.

    On trouvera dans Hotel Room la marque de la romancière dans cette histoire de rendez-vous secret se transformant en drame insurmontable. Du beau suspense, comme Tatiana de Rosnay sait en faire dans ce recueil vif et acide.

    Tatiana de Rosnay, Son Carnet rouge, éd. Héloïse d’Ormesson, 2014, 190 p.
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, son œuvre"
    "Juste un moment d’égarement"

     

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  • Courts mais bons

    Et si la nouvelle était le genre littéraire de demain ? La France pinaille encore à donner la place qu’elle mérite aux histoires courtes, dans une époque pourtant où la rapidité, la concision et la brièveté sont élevés au rang de vertus. Et pourquoi pas en littérature ?

    Le Brésil est à suivre en modèle : depuis les années 60, la micro-nouvelle est en vogue. La maison d’édition parisienne Anacona, qui s’est donnée pour but d’ouvrir les Français aux auteurs brésiliens, vient de publier un de ces recueils : 100 Mensonges pour de vrai de Helena Parente Cunha, illustré par des dessins zen de Lucia Hiratsuka.

    Le lecteur français est invité à se plonger dans cet ensemble de 100 micro-nouvelles qui ont pour point commun la concision extrême, la précision et l’efficacité. De cinq lignes à une page et demi maximum, les histoires de Helena Parente Cunha racontent des tranches de vie (Un bon père), des destins esquissés en quelques mots (Rejetée) des descriptions de personnages extraordinaires (Rudesse), attachants (Remords), baroques (Les histoires du Coronel Titino Cravo) ou des saynètes frappantes (La jeune fille au tramway).

    Pas de blablas et aller à l’essentiel : voilà le leitmotiv de ces nouvelles très courtes. Là où un auteur développerait un sujet sur des centaines de pages (Fille unique), Helena Parente Cunha s’en tient à une concision d’une grande rigueur, jusqu’à faire de certains textes de petits contes (La vieille fille), des morceaux de proses poétiques (Oui, Non) ou de brillants exercices de style (Cycle). Certains de ces textes sont constituées de phrases nominales, voire d’une unique phrase : "Immobile, elle se tenait là, près de l’arrêt du bus, grise et flétrie, tenant la laisse du petit chien d’une main, de l’autre main portant à la bouche, avec ferveur, l’esquimau rose glacé, la langue gourmande" (Gourmandise).

    Les thèmes abordés dans ces nouvelles suivent au plus près des personnages ordinaires que l’auteure sait rendre magnifiques, terribles ou au contraire pitoyables. Dans Le Gros, le portrait caricatural d’un glouton bascule subitement dans un moment plein de grâce. À la Page décrit une dame élégante que les années ont délabrée. Orgueil blessé suit les pas d’une adolescente pauvre dans un internat prestigieux. Le bloggeur a une tendresse particulière pour Point noir, une micro-nouvelle géniale dans son propos comme dans son écriture : il s’agit d’une histoire à la fois banale et rarement traitée d’une jeune fille tentant de faire éclater un fichu point noir sur le menton de son petit ami. Sourire attendri garanti...

    Helena Parente Cunha parle dans ce recueil raffiné de solitude (L’Habitude), de cruautés (Les gamins de la rue de la Travessa), de la vie à deux (Fidélité), de pauvreté (Omission), de l’enfance (Quatre ans et demi), du temps qui passe (Féminité), de destins brisés (Timidement), de départs cruels (L’Adieu), de sexe (La Réponse) ou d’amour (Une vieille histoire de cœur).

    Courtes mais bonnes, ces micro-nouvelles à découvrir et à déguster. Une excellente manière d’entrer en douceur dans la littérature brésilienne contemporaine.

    Helena Parente Cunha, 100 Mensonges pour de vrai, ill. Lucia Hiratsuka, éd. Anacaona, coll. Epoca, 209 p., 2016

    http://www.anacaona.fr
    http://www.helenaparentecunha.com.br
    http://www.luciahiratsuka.com.br

  • 5.000 amies

    En l'honneur de la Journée internationale de l'amitié, le 30 Juillet prochain, le recueil de nouvelles américaines Sisterhood Folios: Live Out Loud (pas encore traduit en français) s’est donné pour objectif d'avoir un impact positif sur 5.000 femmes grâce à ce livre. À partir du 31 Juillet, et pendant 24 heures, Sisterhood Folios: Live Out sera disponible pour seulement 99 cents. Les 50 premiers qui téléchargeront et publieront une critique sur Amazon seront remboursés de leur achat.
     
    Dans The Sisterhood Folios: Live Out Loud, 19 histoires nous parlent de ces femmes qui ont choisi de sortir de leur zone de confort et de se mettre à nu. Elles nous parlent de liens humains, d’attention, de bienveillance mais aussi d’amour.

    Le lecteur découvrira dans The Sisterhood Chronicles Folios: Live Out des récits de relations fortes et réconfortantes, de chagrins d'amour, de voyages initiatiques et de rencontres aussi fortuites que vitales, dans une approche qui est très similaire à la mission d’un militaire, dans ce champ de bataille qu’est notre existence.

    In honor of International Day Of Friendship on July 30 The Sisterhood folios: Live Out Loud is on a mission to positively impact 5,000 women with their book. For 24 hours starting on July 31 The Sisterhood folios: Live Out Loud will be made available to everyone for only 99 cents. The first 50 that download and post a review on Amazon will be refunded their $0.99

    In The Sisterhood folios: Live Out Loud you will find 19 stories from average women who have stepped out of their comfort zone to bare their own souls. These connections are supportive, caring and passionate, and filled with love.

    Skimming the pages of The Sisterhood Chronicles folios: Live Out Loud you will find narratives describing heartwarming relationships, heartache, and journeys of self-discovery created by interactions with people brought into our lives; something very similar to the Army’s mission. Living out loud can mean something to one person and create a completely different scenario to someone else. Yet, no matter what the circumstance, as long as we embrace true authenticity and the people that make our lives possible we will always succeed!

    "If you loved reading Chicken Soup for the Soul when you were younger, you will love this book. The Sisterhood Chronicles: Live Out Loud, contains narratives describing heartwarming relationships, heartache, and journeys of self-discovery created by interactions with people who show up in our lives. This book connects with the deepest part of you when you least expect it to give you the inspiration and awareness to create your life from the place of your deepest hearts' desire! A must read for the truth-seeking woman who knows that community and sisterhood truly is the key to fulfillment"  (Marni Battista, MAEd, CPC).

    "In The Sisterhood Chronicles, has woven the different stages of what it is to be a woman and takes us with her on an emotionally connected journey to inspire us, uplift us, and bring home to us the depths of being a woman." (Agapi Stassinopoulos, author of Wake Up to the Joy of You).

    Carol Starr Taylor, The Sisterhood Chronicles: Live out Loud,
    Creative Publishing Group, 2017
    "Lorsque ma vie recommencera"
    http://www.un.org/fr/events/friendshipday

  • When my life will begin again

    In French, there is no translation stricto sensu to "sisterhood." To qualify the links between sisters, our language uses the term "fraternité" ("brotherhood"). This word is valid for both sexes. Some will also say that, symbolically, it also ignores any idea of ​​emotional ties between sisters – whether it is real sisters ou soul sisters. These links form the plot of The Sisterhood Chronicles: Live out Loud, prefaced by Heidi Allen.

    In this collection, 18 women chronicle moments of life – these "little pieces", as Marla David says (Peace By Piece: Forging a Path Forward Through Writing). Testimonies, family paintings, introspections, encounters or personal narratives compose a book with great homogeneity.

    The reader will not find any sensational events. The Sisterhood Chronicles gives us to see often tragic but ordinary facts: a child 's disease (Natasha Koss, From Rock Bottom I Found My Truth), abandonment and separation (Peace by Piece), the hatred of a mum (Carol Starr Taylor, Mamma Mia), unhappy childhood (Teresa Ursini, Know Thyself), sexual Abuse (Gwenda Lambert, Now, I Sing Again), domestic violence (Andrea Judit, Unchained - or I Was Married to a Narcissist and Survived), bereavement (Gillian Joy Whyatt, Daddy: I ​​was always his Angel and now he's mine), addicts (Adriane Breese Lloyd, The Wind Beneath my Wings) or fear (Amy Stockwell, 6 Steps For Living Your Truth), depression (Jennifer Febel, Unbroken).

    Sisterhood Chronicles: a depressing collection that would give you cravings for rope? Not at all ! Because what interests the authors is how to meet the challenges of life, even in the most desperate situations. Moreover, it is no coincidence that many of these women work as coaches (Marla David), specialist teachers (Michelle Biggers), therapists (Andrea Judit Goldberger), researchers (Petra Reiss Wilson), lecturers (Jennifer Febel) or consultants (Claudine Claudine Pereira). This is why these women explain why they write about yoga, meditation, listening to oneself, unconscious, lucid dreams or spiritual guides (Claudine Pereira, Life Lessons Learned From the School of Hard Knocks! What Would I Tell My Younger Self).

    In The Main Message: You Can Change Your Life, Michelle Main talks about a life with existential anxiety, which the author says is freed from the most conventional therapies (massage therapy, naturopathy or equine therapy). Unbroken talks about a young woman "broken" by life, until the reconquest of her own person. This revival can be achieved through writing, following the example of Marla David (Peace by Piece: Forging a Path Forward Through Writing by Marla David), a chronicle about the concept of life: "Life is a quest. Life is a thrill. Life is a romance. Life is a lark. Life is!"

    In The Sisterwood Chronicles, there is this frank and disconcerting confidence of Lauren Dickson: "I do not want to find my other half" (On the Wrong Side of Love). Samantha King talks about the Grail which is the balanced between work and personnal life (The Holy Grail of Womanhood). This illusion leads millions of women in a series of alienations: "As women, we are pulled in a million different directions based on whatever is screaming the loudest — sometimes that’s our career/business; sometimes it’s our marriage; sometimes it’s other areas of our personal life…" Samantha King writes how she was able to overcome this dilemma: "The ‘a place for everything and everything in its place’ philosophy was thrown out the window. My empire (I call it a fempire) is more than just my career, and I’m not the only woman in this boat."

    To leave her comfort zone is an invitation proposed by several chroniclers to be able to find oneself, to be fulfilled ("Be yourself, everyone else is already taken", said Oscar Wilde), to be guided by his passions or accomplish a "journey towards love" (Lauren Dickson, On the Wrong Side of Love). And in this battlefield that can be a life, there are the others, the close ones, an husband (Teresa Ursini, Know Thyself) or some friends.

    These friends - whether friends for life or friends of a season, as Heida Allen recalls in his preface - are at the center of this delightful novel by Lucia Colangelo, My Vintage Collection. In this chronicle about friendship (the "sisterhood" of the title), the author makes the search for bottles of wine the opportunity to talk about her friends. Each bottle - European, Greek or Italian wines, but singularly no French wine ! - is identified with one of those women : "These women were truly like fine wine, they all have a journey that created their individuality, their complexity."

    The French reader will be able to find in his American voices matter to question universal life lessons that speak to us of "life out loud": fighting and not living in the past, taking up the challenges (Gillian Joy Whyatt, Daddy: I ​​was always his Angel and now he's mine), accepting his faults and convincing himself that the we can win big wars with small victories (My Beautiful Pathetic Life). The French reader may be fascinated by this very American spirit of believing in a divine destiny ("For every one who leaves, God has someone even greater in store for me, and I keep my hope in that", writes Lauren Dickson). At the same time, this spirit can encourage individual freedom to get along, to understand oneself and to undertake.

    These 18 chronicles are universal lessons for finally beginning to live.

    Carol Starr Taylor, The Sisterhood Chronicles: Live out Loud,
    Creative Publishing Group, 2017

    "Lorsque ma vie (re)commencera"
    "5.000 amies"

  • Lorsque ma vie (re)commencera

    En français, il n’existe pas de traduction stricto sensu à "sisterhood." Pour qualifier les liens entre sœurs, notre langue utilise le terme de "fraternité" ("brotherhood"). Ce mot est valable pour les deux sexes. Certains diront aussi que, symboliquement, il rend aussi nulle et non avenue toute idée de liens affectifs entre sœurs – que ce soit les celles de sang ou celles de cœur. Ces liens forment la trame de The Sisterhood Folios: Live out Loud (littéralement : Folios fraternels : Vivre à haute Voix), dirigé par Carol Starr Taylor, préfacé par Heidi Allen, et qui sort en ce moment aux États-Unis (aucune sortie en France n'est prévue pour l'instant).

    Dans ce recueil, 19 femmes chroniquent des tranches de vie, ces "little pieces", comme le dit Marla David (Peace By Piece: Forging A Path Forward Through Writing). Témoignages, tableaux familiaux, introspections, rencontres ou récits personnels se côtoient dans un livre d’une belle homogénéité en ce qu’il traite de nos luttes quotidiennes, de nos traumatismes et des moyens de les dépasser.

    Le lecteur ne trouvera pas d’événements sensationnels. The Sisterhood Folios donne à voir des faits souvent tragiques mais – hélas – courants : la maladie d’un enfant (Natasha Koss, From Rock Bottom I Found My Truth), l’abandon et la séparation (Peace by Piece), le non-amour d’une mère (Carol Starr Taylor, Mamma Mia), les violences domestiques (Andrea Judit, Unchained – or I Was Married to a Narcissist and Survived), l’enfance étouffée (Teresa Ursini, Know Thyself), les abus sexuels (Now, I Sing Again de Gwenda Lambert), la peur (Amy Stockwell, 6 Steps For Living Your Truth), le deuil (Gillian Joy Whyatt, Daddy: I was always his Angel and now he’s mine), les dépendances (Adriane Breese Lloyd, The Wind Beneath my Wings; Surviving the loss of my identical twin), la dépression (Jennifer Febel, Unbroken) ou les corps qui souffrent (Petra Reiss Wilson, Destiny’s Child).

    Sisterhood Folios : un recueil déprimant qui vous donnerait des envies de corde ? Pas du tout ! Car ce qui intéresse les auteures c’est la manière de relever les défis de la vie, y compris dans les situations les plus désespérées. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si bon nombre de ces femmes exercent dans le développement personnel et la recherche psychologique et comportementale : coachs (Marla David), enseignants spécialisés (Michelle Biggers), thérapeutes (Andrea Judit Goldberger), chercheuses (Petra Reiss Wilson), conférencières (Jennifer Febel) ou consultantes (Claudine Claudine Pereira). Le "pedigree" de ces femmes explique pourquoi il est tant question dans ce recueil de séances de psy, de yoga, de méditation, d’écoutes de soi, d’inconscient, de rêves lucides ou de guides spirituels (Claudine Pereira, Life Lessons Learned From the School of Hard Knocks! What Would I tell My Younger Self).

    Dans The Main Message: You Can Change Your Life, Michelle Main aborde un parcours de vie marquée par l’angoisse existentielle, dont l’auteur dit s’être affranchie grâce aux thérapies des plus classiques aux moins conventionnelles (massothérapie, naturopathie ou thérapie équine). Unbroken est le parcours d’une jeune femme "cassée" par la vie, jusqu’à la reconquête de sa propre personne. Cette renaissance peut se faire par l’écriture, à l’exemple de Marla David (Peace by Piece: Forging a Path Forward Through Writing), une chronique en forme d’appel à la vie : "Life is a quest. Life is a thrill. Life is a romance. Life is a lark. Life is!" ("La vie est une quête. La vie est un frisson. La vie est une romance. La vie est une alouette !").

    Il est beaucoup question de liberté dans ce recueil, avec par exemple ce franc et déconcertant aveu de Lauren Dickson : "I don’t want to find my ‘other half’" ("Je ne veux pas rencontrer mon autre moitié", dans On the Wrong Side of Love). Il est encore question de liberté chez Samantha King lorsqu’elle parle de ce Graal qu’est la conciliation vie privée / vie professionnelle (Work/Life Balance: The Holy Grail of Womanhood). Cette illusion conduit des millions de femmes dans des impasses personnelles et dans une série d’aliénations : "As women, we are pulled in a million different directions based on whatever is screaming the loudest — sometimes that’s our career/business; sometimes it’s our marriage; sometimes it’s other areas of our personal life" ("En tant que femmes, nous sommes tiraillées entre un million de directions différentes. Ce sera à qui ce crie le plus fort : parfois c'est notre carrière / notre entreprise. Parfois c'est notre mariage. Parfois, ce sont d'autres domaines de notre vie personnelle")" Samantha King écrit comment elle a pu surmonter ce dilemme : "The ‘a place for everything and everything in its place’ philosophy was thrown out the window. My empire (I call it a fempire) is more than just my career, and I’m not the only woman in this boat" ("La philosophie ‘une place pour tout et tout à sa place’ a été jetée par la fenêtre. Mon empire (je l'appelle un fempire) est plus important que ma carrière, et je ne suis pas la seule femme dans cette galère.")

    Sortir de sa zone de confort est une invitation proposée par plusieurs chroniqueuses pour pouvoir se retrouver soi-même, s’accomplir (“Soyez vous-même, tout le monde est déjà pris” disait Oscar Wilde), se laisser guider par ses passions, et aussi – pourquoi pas – emprunter les "voyages vers l’amour" (Lauren Dickson, On the Wrong Side of Love). Et dans ce champ de bataille que peut être une vie, il y a les autres, les proches, un conjoint (Teresa Ursini, Know Thyself) et les amis.

    Ces amis – que ce soit les amis pour la vie ou les amis d’une saison, comme le rappelle Heida Allen dans sa préface – sont au centre de cette délicieuse nouvelle de Lucia Colangelo, My Vintage Collection. Dans cette chronique sur l’amitié (le "sisterhood" du titre), l’auteure fait de la recherche de bouteilles de vin l’occasion de parler de ses amies. Chaque flacon – des vins européens, grecs ou italiens, mais singulièrement aucun français – est identifié à une de ces femmes que la narratrice a invitée chez elle, un soir : "These women were truly like fine wine, they all have a journey that created their individuality, their complexity" ("Ces femmes étaient vraiment comme du bon vin, elles ont tous un voyage qui a créé leur individualité, leur complexité").

    Le lecteur français pourra trouver dans ses voix américaines matière à s’interroger sur des leçons de vie universelles qui nous parlent de "la vie à haute voix" (Life out loud) : se battre, ne pas vivre dans le passé, relever les défis (Gillian Joy Whyatt, Daddy: I was always his Angel and now he’s mine), accepter ses défauts et se convaincre que ce sont les petites victoires qui permettent de gagner des guerres : "I learned that the small victories win the war", (My Beautiful Pathetic Life). Le lecteur français pourra être fasciné par cette esprit très américaine de croire en un destin divin : "For every one who leaves, God has someone even greater in store for me, and I keep my hope in that" ("Pour tous ceux qui partent, Dieu me réserve quelqu'un d’encore meilleur pour moi, et je garde cet espoir"), écrit Lauren Dickson, tout en encourageant la liberté individuelle de s’en sortir, de se comprendre soi-même et d’entreprendre. Ce qu’Amy Stockwell résume ainsi : "God gives his toughest battles to those who are strong enough to handle them.” ("Dieu donne ses batailles les plus difficiles à ceux qui sont assez forts pour les gagner").

    Ces 19 chroniques "sororelles" sont autant de leçons universelles pour enfin commencer à vivre. Commencer ou recommencer.

    Carol Starr Taylor, The Sisterhood Chronicles: Live out Loud,
    Creative Publishing Group, 2017
    "When my life will begin again"

  • Ma chair et tendre

    Vous êtes avertis que le dernier ouvrage de Stella Tanagra s’aventure dans un domaine très chaud et prend à bras le corps un sujet universel : le sexe.

    Dans son recueil Sexe primé (éd. Tabou), celle que je nommerais "la petite princesse de l’érotisme" allie l’audace à une écriture ample et travaillée. Là est sans doute la spécificité de Stella Tanagra, qui n’entend pas laisser un pouce de terrain à la vulgarité facile, à l’intrigue neuneu ou à l’écriture basse de plafond : "Nos ergonomies s’éprennent comme deux ventouses dont les succions nous lient ardemment si bien que l’enchevêtrement de nos êtres est semblable à une sangsue géante. Nos apparats à l’accoutumée flasques se transforment en membres qui se contractent et s’allongent" (Ces Messieurs me disent).

    Pour brouiller les pistes, l’auteure débute et termine Sexe primé avec deux textes poétiques et amoureux (Tout se promettre sans le dire et Les Jours qui suivent), des sortes de contre-feux pour un recueil âpre, envoûtant et souvent déstabilisant. La passion (La dérive amoureuse), le coup de foudre (Ma Chair et tendre), la rencontre fortuite (Scène de crime), le quotidien triste, cruel et trivial (Un gentil garçon), le désir qui n’a ni âge ni raison (Puppy Love), ou encore les expériences extrêmes (Peau percée) parlent du désir, du corps, des fantasmes mais aussi des perditions. Le sexe, au cœur de ces nouvelles, est habillé de préliminaires littéraires grâce à une langue baroque et poétique.

    Dans La dérive amoureuse, une étreinte est racontée par un narrateur, installé avec sa femme Océane au bord d’une piscine. L’érotisme du moment se confond avec celui des souvenirs et des dialogues, jusqu’à cette scène tragique, décrite avec un lyrisme tout baudelairien : "Son visage livide aux lèvres violacées m’indiquait un message fatidique, celui de la laisser rejoindre la noirceur de la fosse océane."

    La mort et la souffrance affleurent d’ailleurs régulièrement dans le recueil. Scène de crime, qui commence par une scène de drague classique, glisse vers un jeu pervers : "Ton engin est une arme de crime excessivement jouissive." Stella Tanagra prend le lecteur à rebrousse-poil dans le texte Sans sortir. Cette étonnante et glaçante nouvelle est construite autour des cinq sens ("Vision", "Mélodie", "Parfum", "Sensation", "Saveur"). La jeune narratrice décrit une série de fantasmes rassurants dans un univers post-apocalyptique où le sexe est devenu l’arme du malheur, de l’abomination et de la solitude.

    Il est encore question de fantasmes dans Écran total. Un geek se fait le parangon du sexe triste à l’époque des écrans d’ordinateur, smartphones et autres tablettes : "Trop amoureux des femmes pour être capable de me contenter d’une seule, toujours à chercher plus que ce que j’ai déjà, je te tiens donc responsable, toi et ton petit cul à tomber par terre, de ma mélancolie de ce soir." La masturbation ne représente qu’un pis-aller dérisoire : "Ma vie sexuelle est une fatal error 404. Je me masturbe encore… Je suis un puceau qui a déjà tout vu mais qui n’a jamais rien fait."

    Il est vrai que "le fantasme est toujours plus ambitieux que le réel." Prenez l’exemple de la nouvelle Ma chair et tendre. Non sans référence à Alina Reyes (Le Boucher), l’auteure prend le partie d’érotiser des pièces de nourriture étalées dans un étal de boucherie. Une paupiette renvoie au bondage et une cliente devient l’objet de tous les fantasmes : "Toutes ses ficelles qui tracent les contours de son corps prononcent ses plantureuses rondeurs. Celles-ci se dévoilent à mesure que les filaments poursuivent les courbes de sa corpulence féminine… Saucissonnée dans ces fibres tendues de part en part de ses tissus organiques, je me gave de cette esthétique qui alimente ma déraison." Le péché de gourmandise devient dans la bouche de Stella Tanagra un moment de luxure délicieusement illicite : "La gloutonnerie est mon vice."

    Stella Tanagra reluit son érotisme d’une noirceur quasi omniprésente, en poussant loin l’audace. Aux descriptions bucoliques de Ces messieurs me disent répondent ces scènes sadiennes dans Les profondeurs ("J’étais dans l’antre des fantasmes") et plus encore dans Peau percée. Cette histoire à deux voix nous plonge dans une orgie racontée tour à tour par Tshuni (la "reine des bites") puis par son compagnon Luigi. Dans une langue ample et travaillée, la narratrice décrit un un gang bang fantasmagorique au cours de laquelle la jeune femme fait figure de déesse érotique autant que de défouloir collectif : "Mon corps s’écoule de tous ses avilissements, une liquéfaction libératrice sans doute et que reste-t-il ? Une peau neuve. Je me suis régénérée en emmagasinant les énergies de tous ceux qui ont fait de moi, la suite d’eux et de moi." L’auteure allie onirisme et crudité pour susciter chez le lecteur la même stupéfaction que le second narrateur : "Je croyais que les filles aimaient les contes de fées et les princes charmants. J’étais déboussolé, mes repères mis à mal."

    La violence se fait cruauté dans ce qui est la nouvelle la plus engagée, Un gentil garçon. L’auteure ouvre la chambre à coucher d’un couple ordinaire, avec un homme a priori au-dessus de tout soupçon mais qui se révèle un épouvantable pervers narcissique : "Il n’hésite pas à asséner des gifles soutenues sur les joues de Camille afin de libérer ses pulsions… Incapable de refréner ses élans passionnels, il aime la voir se mourir pour mieux la faire jouir."

    Sexe primé permet à Stella Tanagra de s’aventurer sur des chemins inattendus et aussi passionnants les uns que les autres. La petite princesse de l’érotisme fait trembler, l’air de rien, un genre littéraire parfois prisonnier d’archétypes. Ces 12 nouvelles délivrent au lecteur autant de coups de griffes revigorants, à l’instar celles qui ponctuent les étreintes des amants.

    Stella Tanagra, Sexe primé, éd. Tabou, 2017, 144 p.
    http://stellatanagra.com
    Pour adultes avertis

    © Stella Tanagra