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pop

  • Louis Durdek sur la route

    Saluons pour commencer le joli travail de prise de son de cet album qui, contrairement à son titre et à sa facture musicale, vient bien de chez nous. Louis Durdek, songwriter français, chanteur et guitariste, sort son premier opus, avec déjà un univers et une patte bien identifiés : la pop-folk en héritage américain.

    Dès les premières notes à la guitare de The Long Way, hymne à la liberté, au voyage et au départ, nous sommes en terrain conquis. Le goût de l’aventure et du trip, Louis Durdek l’a sans nul doute au cœur… et aux tripes. "Je ne changerai jamais mon mode de vie / Même pour les mines d’or du roi Salomon", chante-t-il dans le titre éponyme de son album ("I wouldn’t change this life of mine / Not even for the gold of Solomon’s mines", Unnamed Road).

    Les routes – inconnues – le baluchon à l’épaule, le premier train du matin, un vieux pick-up. Nous sommes dans un album largement dominé par les grands espaces et le goût de l’aventure, avec l’horizon comme objectif (The Horizon), même si ce fil rouge qu’est le voyage peut avoir son lot de mélancolie et de douleurs (Road Of Sorrow) mais tellement nécessaire pour être libre ("A long way to go / For us to be free / So won’t you take me to all / All of our wild destinations?",  All of Our Wild Destinations).

    Nous sommes dans un album largement dominé par les grands espaces et le goût de l’aventure

    Il y a du Nick Drake dans la délicatesse déchirante d’un morceau comme "M. & Mrs D". Ici, le folk est mâtiné de pop, mais avec toujours le choix de l’acoustique. Acoustique encore avec le joli duo blues Holy Waters.

    L’album se termine avec In My Heart Grows A Tree, singulier et déchirant titre mêlant folk, pop et sons traditionnels indiens. Mélancolique, Louis Durdek y chante la tristesse, la mémoire, les racines mais aussi la recherche d’une terre promise.

    Unnamed Road signe l’arrivée d’un artiste dont il faudra absolument suivre la carrière. Toute la question est de savoir quelle route il prendra. Folk, pop ou autre chose ?  

    Louis Durdek, Unnamed Road, 2024
    https://www.facebook.com/louisdurdekmusic
    https://www.instagram.com/louisdurdek

    Voir aussi : "On ne meurt pas deux fois"
    "Un sacre pour Bobbie"

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  • Therapie

    Derrière Raphaël Zaoui se cache l’un des deux fondateurs du groupe mythique des années 2010, Therapie Taxi, dissous en octobre 2021 au grand désespoir de ses fans. On ne trouvera cependant pas dans Le Dernier sur la piste (éd. HarperCollins) l’histoire du groupe pop le plus singulier et le plus remuant de ces 20 dernières années. Même s'il l'évoque, Zaoui ne cite cependant pas le nom de son acolyte Adé (Adélaïde Chabannes de Balsac), l’incroyable chanteuse des tubes Coma idyllique, PVP ou Été 90

    Ce dont il est finalement dans le roman de Raphaël Zaoui, en réalité le récit d’un artiste au talent dingue, c’est l’histoire d’un homme tentant de construire sa vie au milieu des affres et des affreux de la création. Tout commence à Paris lorsque le modeste musicien vit de galère en galère jusqu'à sa rencontre avec celle qui deviendra Adé, les deux propulsant leur nouveau groupe à des hauteurs rarement vues.  

    Zaoui allonge ses mots sur plus de 200 pages afin de se laisser aller à ce qui ressemble à une thérapie, entre désir d'accomplir son destin d'artiste, ivresse du succès, interrogations sur sa vie privée et le décès brutal de sa mère. 

    Des pages aussi crues, vibrantes et sincères que les titres de Therapie Taxi

    Raphaël Zaoui n’a pas choisi la facilité ni le compromis pour son premier livre. Rien d’étonnant pour un musicien à l’origine des titres les plus pop et les plus acides de ces dernières années. L’artiste aurait-il trouvé la potion magique, entre composition musicales raffinées et textes cash ? Sans doute, écrit-il, mais là n’est pas l’essentiel.

    Disons-le, les fans de Therapie Taxi se précipiteront sur les confessions du cofondateur du groupe. Mais ils trouveront surtout confidences sur son parcours, les galères des débuts puis le succès incroyable. La suite ? Des concerts, des abus – drogue, sexe et une odeur de perdition – et l’amour surgissant comme par magie.

    Le Dernier sur la piste se lit d’une traite, à la rencontre d’un musicien qui ne cache (presque) rien, du deuil de sa mère à l’amour pour son fils, en passant par une séparation aussi cruelle que bienvenue. Tout cela donne des pages aussi crues, vibrantes et sincères que les titres de Therapie Taxi. Les fans du groupe se précipiteront sur ce livre cash et passionnant.

    Raphaël Zaoui, Le Dernier sur la piste, éd. HarperCollins, 2024, 208 p.
    https://www.harpercollins.fr/products/le-dernier-sur-la-piste
    https://www.instagram.com/raphaelzaoui

    Voir aussi : "Nous nous sommes tant séparés"
    "Adé alors ?"

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  • La beauté est métissée

    Derrière L’Heure Bleue se cache Yohna Saïdé une artiste tourangelle et une pop sacrément séduisante. Elle nous arrive avec un premier single, Emerald Bay, le premier extrait d’un album à paraître en octobre.

    En attendant, laissons-nous bercer par ce titre pop séduisant, entêtant, dansant et invitant à l’aventure et au dépaysement. On se laisse séduire par cette invitation à une vie paradisiaque : "And all the year / She’s living free / Petals on her naked body / And all the time / She has to spare / Spent on dreamin’in Esmerald Bay".

    Fille de musiciens.enne.s et dont les racines sont à chercher du côté de Madagascar, du Liban ou encore de l’Uruguay, L'Heure Bleue fait du métissage – y compris musical dans ce délicieux titre pop aux accents polynésiens – un vrai message d’ouverture, de bonheur et de beauté.  

    Son nouvel album, L’Oiseau À Rebours, sortira le 4 octobre 2024.

    L'Heure Bleue, Emerald Bay, 2024
    https://www.facebook.com/heurebleuesongs
    https://www.instagram.com/heure__bleue__/
    https://www.tiktok.com/@heure_bleue_?lang=fr

    Voir aussi : "Vie cruelle et fugue éternelle"

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  • 2014-2024 : Top 10 de Bla Bla Blog

    Pour marquer les 10 ans de Bla Bla Blog, le bloggeur a souhaité faire un top 10 des articles ayant fait le plus de buzz. 
    Au programme, de la musique, des livres, de l’audace – et même beaucoup d’audace – et… une lampée de whisky – avec modération…  

    10/ "Fishbach, Y crois-tu ?"

    Fishbach.jpgEn attendant son prochain concert à La Cigale le 14 mars prochain, Fishbach, l'une des révélations dont nous avions parlé il y a peu sur Bla Bla Blog, s'est produite pour les sessions Son & Lumière de Télérama.

    Elle y interprète Y crois-tu, le premier titre de son nouvel album A ta merci…

    LA SUITE ICI…

     

     

    9/ "Haddock et Loch Lomond"

    C'est de whisky dont il sera question dans cet article. De whisky mais aussi de bande dessinée. 

    Boisson longtemps confinée dans des cercles de connaisseurs, plus ou moins snobs, jamais le whisky ne s'est aussi bien porté qu'aujourd'hui. Alors que vingt ans plus tôt les distilleries peinaient à rester rentable, elles sont aujourd'hui confrontées à une révolution culturelle autant qu'à une vraie crise de croissance : difficulté à satisfaire la demande mondiale (+ 3 % par an), consommateurs de plus en plus ouverts aux whiskies autres que le sacro-saint blend ou le single malt écossais (boissons venues du Japon, des États-Unis, d'Australie ou de France), rachats de distilleries par de grands groupes (Diageo ou Pernod Ricard). La France se classait en 2013 premier pays consommateur au monde devant le Royaume-Uni et les États-Unis avec deux litres par personne et par an ! Il est aussi à noter que le premier pays producteur au monde de ce divin breuvage est... l'Inde ! Ce qui n'est pas forcément gage de qualité, les tords-boyaux y faisant florès…

    LA SUITE ICI…

     

    8/ "Adrineh Simonian comme à la maison"

    Adrinehsimonian.jpgCette information est sortie de manière relativement confidentielle il y a une dizaine de jours.

    Nous apprenions que la mezzo-soprano autrichienne Adrineh Simonian a choisi une reconversion inattendue, passant de l’univers feutré et bienséant de l’opéra pour celui, plus sulfureux du porno... féministe.

    Après ans de carrière dans l’art lyrique, de Vienne à Nice en passant par Munich, la chanteuse lyrique a sauté le pas et s’est engagée dans une voie inattendue. C'est via son site Arthouse Vienna qu'elle  propose un catalogue de films X…

    LA SUITE ICI…

     

    7/ "Aurélie Dubois unmakes sex"

    Aurelie dubois.jpg"Qui es-tu pour ne pas te reconnaître ?" annonce le site Internet d’Aurélie Dubois. La citation de Daniel Androvski, psychanalyste et écrivain, annonce la couleur : les œuvres qui sont proposées par l’artiste risquent d’en dérouter plus d’un et nous tendre un miroir dérangeant sur le corps, le désir, le fantasme et le sexe. Une démarche revendiquée par Aurélie Dubois, "artiste de garde", qui affirme ceci : "Je considère que je ne fais que traduire la météo des pulsions."

    Graphiquement, l’influence de la bande dessinée est flagrante dans les œuvres de l'artiste datées de 2006. Il y a aussi de l’Egon Schiele dans cette manière de représenter ses nus et ses scènes de couples : corps contorsionnés, visages grotesques, scènes de sexe caricaturales, travail sur les cadrages. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Aurélie Dubois reste une artiste au talent de portraitiste indéniable, comme le prouvent ces portraits de 2007 et 2012, ainsi que ces autres dessins de 2008 à 2010 d’une élégante maîtrise graphique – ce qui n’exclut pas son travail sur la déstructuration des corps…

    LA SUITE ICI…

     

    6/ "Grey et sa secrétaire"

    Lasecretaire.jpgUne jeune Américaine mal dans sa peau tombe sous le charme vénéneux et érotique de Grey, son patron. Vous aurez bien sûr deviné le pitch du film... La Secrétaire.

    Alors que sort cette semaine le second volet de Cinquante Nuances de Grey, l'adaptation du best-seller de new romance de EL James , il n'est pas inutile de reparler de l'autre long-métrage notable sur le SM, sorti il y a une quinze d'années et qui prenait à bras le corps ce sujet sulfureux.

    À sa sortie en 2002, La Secrétaire de Steven Shainberg, avec Maggie Gyllenhaal et James Spader dans les rôles principaux, a été accueilli par des critiques flatteuses et une fréquentation honorable pour une œuvre qui faisait de la soumission sexuelle son thème de prédilection. Un effet collatéral de l'affaire Clinton-Lewinsky qui venait à peine de s'achever et qui faisait à l'époque les gorges chaudes des médias ? On peut s'interroger…

    LA SUITE ICI…

     

    5/ "Le petit monde d’Élodie Suigo"

    elodiesuigo.jpgOn ne parle pas assez de la radio, ce média ouvert, protéiforme et souvent inventif. J’ai envie de vous parler d’Élodie Suigo et de son émission quotidienne Le Monde d’Élodie, diffusé sur France Info.

    Mine de rien, cette série de chroniques a la capacité de vous accrocher très rapidement et de devenir un rendez-vous familier grâce à des qualités finalement très simples : des interviews courtes et sensibles, sans esbroufe ni sens de la provocation. La journaliste de France Info écoute ses invités et évite de se mettre en avant. C’est ce qui fait la richesse de ses chroniques. Une richesse telle que le catalogue de ses invités est impressionnant de richesse…

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    4/ "Où es-tu, Berry ?"

    Berry.jpgOn avait quitté Berry en 2012, avec l’album Les Passagers. La chanteuse avait choisi le fil conducteur du voyage pour des chansons délicates et pudiques, portées par une voix caressante, l’une des plus belle sans doute de la scène française. Est-elle revenue de ses voyages ? Où est-elle aujourd’hui et quelle est son actualité ?

    Il convient au préalable de faire quelques rappels sur la carrière de Berry, commencée en 2008 avec un premier album, Mademoiselle, remarqué par la critique et le grand public. Disque d'or, il a été suivi de plusieurs centaines de concerts en France comme à l'étranger (Brésil, Corée du Sud ou Serbie). Mademoiselle ce sont 10 joyaux musicaux que la chanteuse a sculpté avec ses acolytes Manou et Lionel Dudognon…

    LA SUITE ICI… 

     

    3/ "Différenciation de la vitesse d’évolution intellectuelle"

    Parlons pub avec cet excellent spot proposé par EDF et l’agence BETC/Havas Paris, Eva et Violette. Le film a été réalisé par Réalité, de l’agence Big.

    La vénérable entreprise nationale d’électricité choisit l’humour et le contre-pied pour parler de son énergie vertueuse ("97 % sans CO2, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables").

    L’héroïne est Eva, chargée de surveiller sa nièce Violette, une enfant aussi surdouée que sa tante peut être bordélique, blasée et complexée par cette gamine trop parfaite. Eva ne peut que constater "qu’intellectuellement, on n’évolue pas tous à la même vitesse", sans se bercer d’illusion sur son propre compte. Sauf que grâce à EDF, la jeune femme va pouvoir avoir sa revanche sur une gamine décidément bien tête-à-claque : "Heureusement, de temps en temps, la vie fait bien les choses"…

    LA SUITE ICI… 


    2/ "Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle"

    Florecherry.jpgLe vénérable Union entrerait-il dans une nouvelle ère ? Créé en 1972, le magazine érotique et libertin fait lentement mais sûrement sa mue. Après l'édition web, c'est une chaîne de télévision qui vient de naître fin janvier (disponible sur la box SFR). Nous avons rencontré Flore Cherry, responsable de la transformation digitale à Union, pour en savoir plus sur ce nouveau média.

    Union TV a la spécificité par rapport à ses concurrents (Dorcel TV, XXL ou Pink TV) de ne pas proposer que des programmes hard. Ils sont certes visibles de minuit à 5 heures du matin, mais, plus tôt dans la nuit, de 23 heures à minuit, Union TV propose aussi des rubriques plus sérieuses mais tout aussi alléchantes. Des conseils de sexologues, sexothérapeutes confirmés, artistes et youtubeurs (Jessica Pirbay, M'sieur Jérémy ou Clémity Jane) proposent un "autre discours sur la sexualité" , indique Flore Cherry…

    LA SUITE ICI...

     

    1/ "Deborah de Robertis l’ouvre"

    Deborahderobertis.jpgÇa s’est passé au Louvre le 15 avril 2017. Deborah de Robertis, artiste franco-luxembourgeoise féministe, engagée et aux performances sulfureuses, pose dénudée au milieu d’un parterre de touristes venus mitrailler et filmer La Joconde. Devant ce public médusé et vite acquis à sa cause, Deborah de Robertis expose son sexe, comme elle l’avait d’ailleurs fait au Musée d’Orsay en 2014 devant le tableau L’Origine du Monde de Gustave Courbet. La scène, brève et violente, est interrompue par les gardiens du musée et par l’auguste établissement qui choisit d’évacuer le public...

    LA SUITE ICI…

    Voir aussi : "Bon anniversaire, Bla Bla Blog (10 ans !)"
    "Top 10 de Bla Bla Blog en 2023"

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  • Nosonic, plus qu’assez bien

    Allez, un peu d’électro-rock et du bon, avec une découverte en la présence du groupe franco-irlandais Nosonic. "Je ne serai jamais assez bien" clament d’entrée les têtes chantantes du duo dans un titre envoyé sans complexe. Mélodie entêtante, rythmique enlevée et son électro impeccable ("Assez bien").

    Pour leur troisième album, La nuit et le jour, Nosonic choisit de ne pas choisir entre chanson, pop-rock et électro. Le mélange des couleurs leur va très bien, à l’instar du "Monde à l’envers" à la facture eighties.

    Il y a sans nul doute de la fraîcheur chez le duo pour qui la liberté, l’optimisme et le lâcher-prise sont une vraie philosophie : "Le temps n’a plus d’importance quand on y pense", chantent-ils ("Oublie le temps"). L’amour n’est pas oublié dans ce dialogue musical à deux. C’est "Encore et encore", l’aveu d’un couple soudé envers et contre tous et se connaissant par cœur : "Tu lis toujours en moi comme un livre aux trésors qu’on ne retrouve pas".

    L’auditeur goûtera avec plaisir le titre d’électro-pop "Le quart d’heure de gloire" voguant entre amour et désamour, reproches et considération. C’est l’histoire d’un couple s’auscultant mutuellement, avec tendresse mais aussi lucidité ni cruauté ("J’ai appris à te regarder / J’ai appris aussi à te désaimer / Te déshabiller ça m’a fait toujours peur / Je suis un enfant / Qu’en as-tu fais, malheur".

    Pour leur troisième album, Nosonic choisit de ne pas choisir entre chanson, pop-rock et électro

    "Le dialogue" se fait plus rock, un rock dans lequel le duo s’interroge sur ce qui fait l’humanité, la la vie en société comme la vie en couple : "Si le dialogue s’en va / Dis-moi il reste quoi / Peut-être un  peu les restes / D’un amour brisé". La question est là. Ira-t-on mieux si le dialogue s’en va ? Les Nosonic ne répondent pas à la question. Pourra-t-on faire la fête ? "Bon débarras peut-être" ? Cependant, "Mais qu’est-ce qu’il restera ? / De la haine ou de la joie ?" Finalement, c’est une ode au rapprochement entre nous qui est au cœur de ce titre à l’humanisme bienvenu. Quant à "Parler dans le vent", le groupe choisit la pop sur un thème similaire, la communication ("Échanger les idées / Et ça devrait aller").

    "La nuit et le jour", le titre qui donne son nom à l’album est sans doute le plus représentatif de l’album. L’électro-rock est au service d’un morceau sombre, cruel et à la belle densité. On peut parler ici d’un éternel retour, ces erreurs que l’on fait et refait et qui font souffrir, "Encore une histoire, entre la nuit et le jour, entre nous et le jour".

    Le groupe reprend "Debout", un de leur titre emblématique dans une nouvelle version. Nous voilà dans du rock rugueux au service d’un titre plein de nostalgie. La chaleur d’une boîte de nuit c’est "le bruit du bonheur", la musique, la danse, les cris l’amour, la folie et l’insouciance. Bonheur passé, nostalgie ou souvenir amer ? Le temps a passé et il semble les Nosonic portent un regard désabusé sur ces nuits "à dormir debout".

    Une déclaration d’amour vient conclure l’opus. "Aller haut" est un dialogue à deux dans lequel le couple se promet d’avancer ensemble, sans cacher pour autant cacher les écueils : les silences, les malentendus et les incompréhensions. "Des fois on se saoule / Après on boit". De là à dire que tout est perdu, non ("Je voudrais aller haut, si haut, pour toi").

    Et si Nosonic était l’un des meilleurs ambassadeurs du dialogue entre les peuples, les couples et les individus, pour la paix, la tolérance ou l’amour ? Au choix. Mais sans illusion.    

    Nosonic, La nuit et le jour, Le Son Des Villes / Believe, 2024
    https://www.nosonic.fr
    https://www.facebook.com/Nosonic
    https://www.instagram.com/nosonicworld
    En concert le 25 octobre 2024 au Cork Jazz Festival (Cork, Irlande)

    Voir aussi : "Kamas, décalée sans caler"
    "Sorcières, magiciennes et incendiaires"

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  • Méli-mélo de Loulia

    Loulia, la plus française des chanteuses pop internationales sort en ce moment son dernier single, Hopefully Better. Elle le présente ainsi : "Un méli-mélo de nationalités, avec un producteur allemand et un réalisateur coréen, ce morceau est vraiment moi".

    Cette fois, Loulia propose un titre funk et jazzy, délicat et sensuel, et non sans un message d’espoir. La chanteuse dévoile pour l’occasion un clip à la fois frais, estival et glamour.

    C’est à découvrir en ce moment, sans oublier l’interview exclusive à découvrir ici sur Bla Bla Blog.

    Loulia, Hopefully Better, 2024
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel
    https://www.youtube.com/@loulia_officiel 

    Voir aussi : "Loulia : "Trouver du réconfort dans la musique que je fais"

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  • Loulia : "Trouver du réconfort dans la musique que je fais"

    Voilà deux ans que Bla Bla Blog suit avec intérêt le parcours de Loulia, la plus internationale des chanteuses françaises. Pop, rock, funk et même k-pop : rien ne semble arrêter une artiste qui s’est nourrie aux influences des nombreux pays où elle a vécu. C’est de Berlin que Loulia a bien voulu répondre en exclusivité à nos questions.

    Bla Bla Blog – Bonjour Loulia. Vous êtes un nouveau visage sur la scène française. On a aussi envie de dire que vous êtes l’une des artistes françaises les plus pop internationales. Quel est votre parcours ?
    Loulia – Bonjour. Merci pour cette super interview. J’ai commencé la musique, petite, au conservatoire, mais seulement comme un passe temps. Puis, je me suis rendue compte de la place et de l' importance que chanter et écrire tenait, et j’ai décidé de partir à mes 18 ans à Séoul, pour y faire une grande école d’art (le Seoul Institute of the Arts), spécialisée dans la musique. J’y ai donc fait mes études, ai été repérée par des producteurs de TV là-bas, et y ai fait quelques émissions, des radios, des concerts… Après quatre ans d’expériences folles, je suis revenue en Europe, précisément à Paris, où je me suis concentrée sur écrire plus, et essayer de faire des concerts ici et là en y présentant pour la première fois quasiment que des chansons à moi. Depuis l'été 2022, je suis maintenant basée à Berlin. J’y ai fait mon Master de musique, ainsi que sorti plus d’une dizaine de morceaux à moi, seule ou en collaboration, et je fais pas mal de concerts. C’est vraiment chouette, ça nourrit mon ambition.

    BBB – Quel est votre univers musical ? Qu’aimez-vous écouter, que ce soit dans la chanson française, dans la pop, le rock ou encore les musiques urbaines ? 
    Loulia – Je dirais que mon univers musical a évolué, changé, mais il reste basé sur du R&B, un peu de pop, et de plus en plus de funk (du moins, sur scène). J’écoute de tout, mais c’est vrai que tout ce qui est neo soul, R&B, jazz et funk a une place bien particulière dans mon cœur. Je m’inspire beaucoup de l’Impératrice, Raye, Sade, Bruno Mars…

    BBB – On a pu écrire de vous que l’expression de "troubadour des temps modernes" vous allait bien. Est-ce que vous êtes toujours en accord avec cet épithète ?
    Loulia – J’adore ! J’espère toujours l’être ! Même si il est vrai que je suis beaucoup plus sur Berlin ces derniers temps, mon histoire et mes rencontres me permettent de faire voyager ma musique à travers le monde, et j’espère pouvoir me produire dans différents pays de plus en plus.

    "C’est marrant, j’ai écrit ma thèse de Master sur les chansons d’amour"

    BBB – Votre univers musical est en tout cas vaste. Chanson française, pop anglo-saxonne, k-pop. Où vous sentez-vous le plus à l’aise ? 
    Loulia – Je me sens plus à l’aise en anglais en général, mais je trouve un confort récent dans mes autres langues parlées, donc le coréen et le français. J’écris même des chansons qui rassemblent les trois langues en une seule fois, et j’ai hâte que vous entendiez ça!

    BBB – Il y a aussi ce passage par James Bond et l’insouciant et décomplexé Booty Girl. On a l’impression que vous vous êtes bien amusée avec ce single. On sent chez vous une affection particulière pour les James Bond Girls. Est-ce que ce ne seraient pas elles les vraies héroïnes de l’agent 007 ? Et quelles messages pourraient-elles transmettre à une femme des années 2020 ?
    Loulia – C’est vrai que Booty Girl, bien que très comique et léger, a été la toute première chanson sur laquelle j’ai été aussi sérieuse et entreprenante. J’ai tout organisé seule, choisi les musiciens et directeurs vidéo qui me plaisaient. Vraiment, Booty Girl a été une révélation pour moi, comme pour mon audience qui la chante à tue-tête à mes concerts ! Je n’avais pas pensé aux James Bond Girls en fait, j’avais juste une référence visuelle d’Austin Powers que je trouvais amusante et sympathique. J’espère juste que cette chanson décomplexe les femmes, les hommes aussi pourquoi pas, et qu’elle apporte du léger dans leur quotidien.

    BBB – Impossible de ne pas parler de ce fil rouge qu’est l’amour, dans tous ses états. On sent que c’est un sujet que vous souhaitez aborder sous tous les angles. Parle-t-on suffisamment d’amour dans la chanson et dans la pop ?
    Loulia – C’est marrant, j’ai écrit ma thèse de Master sur les chansons d’amour. Je pense que l’amour, que ce soit pour les autres, son pays ou pour soi-même, est au centre de l’écriture musicale depuis toujours, ce dans toutes les langues, tous les genres, etc. Selon moi, la pop étant un genre identifiable, et populaire pour tous, l’amour se doit d’être un thème récurrent, puisque c’est un sentiment universel.

    BBB – Pouvez-vous nous parler de votre nouveau single, Hopefully Better ? On le sent plus apaisé que les single précédents. Et aussi plus jazzy. D’où vient-il au juste ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
    Loulia – J’ai le sentiment de me trouver de plus en plus musicalement, et de trouver du réconfort dans la musique que je fais. Je fais de plus en plus la musique que j’aimerai entendre. Hopefully Better est née d’une session d’improvisation en studio avec Robert (RKS Newton, producteur de la chanson). On devait à la base finir la chanson Rouge Velours, qui est déjà sortie, avec le chanteur Imvnyel, mais il était malade donc Robert et moi étions alors seul dans le studio avec du temps à occuper. On a donc improvisé, et cette chanson d’espoir de vaincre l’anxiété et de se sentir complet en tant qu’individu seul, est née. Ce titre se veut apaisant, motivant, séducteur mais pas amoureux.

    BBB – Pouvez-vous nous parler de vos prochains projets ? Un album ? Des concerts ? 
    Loulia – Un clip pour Hopefully Better est en train de se créer à Berlin, avec un réalisateur coréen! Sinon, une chanson trilingue se nommant Home(s) est aussi en chemin ! Le 21 Juin, je joue pour la fête de la musique à Berlin avec des musiciens de partout dans le monde !

    BBB – Merci, Loulia.
    Loulia – Un grand merci à vous pour ces questions très intéressantes et pour votre support au cours de ces dernières (presque) deux années!

    Loulia, Hopefully Better, 2024
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel
    https://www.youtube.com/@loulia_officiel

    Voir aussi : "Loulia dévoilée"

    Crédit photo : © Shinfoto

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  • Un sacre pour Bobbie

    Bobbie, c’est l’une des révélations du moment. Mais attention, pas n’importe quelle révélation ! La jeune chanteuse française a puisé dans l’Amérique profonde les sources de son album The Sacred In The Ordinary. Les influences de Bobby s’appellent Joni Mitchell, Dolly Parton ou Bob Dylan. Un opus en anglais où la pop ("Last Ride", "Back Home ») fait la part belle à la country, à l’instar du morceau "Losing You" qui ouvre ce délicieux album ou encore le formidable et enlevé "The Sacred In The Ordinary" qui lui donne son nom.

    La voix de Bobbie est déjà bien là, posée, pleine d’assurance. En un mot, irrésistible, à l’instar de la ballade "Muddy Waters". On pense aussi au tendre et fragile "I Need You More Than I Want You". Une belle déclaration qui sonne juste. 

    Ceux qui pensaient la country inintéressante, has been et lourde peuvent passer leur chemin

    Ceux qui pensaient la country inintéressante, has been et lourde peuvent passer leur chemin. Il n’y a qu’à écouter le délicat "They Don’t Show It In Movies" pour s’en convaincre ou encore le lumineux "Jupiter". Pour cet album vraiment ambitieux, la musicienne a fait le choix d’instruments acoustiques, de chœurs pour épouser au mieux une culture qui lui est chère.  

    La mélancolie affleure dans cette découverte musicale faussement évidente. On pense au formidable "Oh Babe" mais aussi à "Nothing Ever Lasts". "Rien ne dure jamais", chante Bobbie dans ce single qui parle de fragilité de l’existence et du temps qui passe.

    L’auditeur écoutera sans doute avec émotion  le sobre morceau "Mom, Let Me Go". Cette jolie déclaration d’amour à sa mère est aussi pour Bobbie l’appel d’une jeune artiste à voler de ses propres ailes. Sans nul doute, son album The Sacred In The Ordinary prouve qu’elle a choisi la bonne voie. Vivement la suite. 

    Bobbie, The Sacred In The Ordinary, 2024
    https://www.bobbiemusic.com
    https://www.facebook.com/bobbiemusicofficial
    https://www.instagram.com/bobbie_music

    Voir aussi : "Mat Hilde rêve de gloire"
    "Du plaisir à Eugene avec Loftän"

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