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pop - Page 2

  • Pop jazz déconfinée

    Attendez-vous à fondre à l’écoute du très pop et très jazz album de Giorgio Alessani. Le titre The Mess We Leave Behind, qui est aussi celui du morceau qui ouvre l’album, contient tout le suc d’un album cool, parfait pour les soirées en amoureux.  

    "Music is my mistress" confesse le crooner dans un morceau plus américain que réellement européen. La pop et le jazz s’épousent avec bonheur dans un opus que le musicien avoue avoir mûri pendant le confinement, à la recherche de voyage, de légèreté et aussi d’amour – bien entendu.

    Jazz cool encore avec "We Can’t Go On Like This". Les States vont comme un gant à un artiste qui fait de sa voix veloutée un instrument au service de sons et d’harmonies capables de surprendre à chaque mesure.  

    Et si l’on se disait que Giorgio Alessani est un véritable philosophe musical sachant parler au cœur, même lorsqu’il murmure "Time’s Be Kind To You" ? Pas d’esbroufe chez lui mais un réel sens de la mélodie, de la voix impeccablement posée, le tout servi par un orchestre à l’avenant (André Ceccarelli à la batterie, Cédric Hanriot au piano, M-Carlos au saxophone et Rember Duharte à la trompette).

    Un véritable philosophe musical

    C’est un véritable kaléidoscope musical que propose The Mess We Leave Behind. Le jazz y tient la part de lion ("We Had Our Run"), mâtiné de pop internationale ("Talking To Shadows"). Cool à souhait ("Imperfect"), il invite au voyage et à des concerts dans les bars magnétiques de New York, sans nous priver de jolies improvisations.

    Restons tout de même en Europe avec un titre italien, "Fino a che vivrò", composé par Davide Eposito. Nous voilà au cœur du pays sans doute le plus aimé des Français, dans une dolce vita qui fait plaisir à entendre. Anne Sila est de l’aventure de cet album, elle qui non seulement chante en featuring sur ce morceau mais qui en a en plus composé le dernier morceau de l’album "L’heure de notre histoire". Un morceau en français donc, une chanson d’amour, pour bien terminer un des albums les plus cool de ce printemps.   

    Giorgio Alessani, The Mess We Leave Behind, Alfa Music / Inouïe Distribution, 2024
    https://www.giorgioalessani.com
    https://www.facebook.com/giorgioalessani
    https://www.instagram.com/giorgioalessani

    Voir aussi : "L’univers de Leo Courbot"

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  • L’univers de Leo Courbot

    C’est une excellente idée que d’avoir choisi une création de Philippe Caza, dessinateur culte des années 70 (Les Humanoïdes Associés, Métal Hurlant). pour illustrer l’album de Leo Courbot, Passion At A Distance. Voilà un album rock et sidérale ("Dark *Matter") comme venu d’un autre temps, celui du psychédélisme en vogue dans les années 70 et au début des années 80 ("Multiverse").

    De la guitare, un rythme incroyable, de l’efficacité et une voix à la Prince ouvrent l’opus, avec le titre "The Girl with the celestial soul" qui va comme un gant avec le visuel de l’album. Nous parlions rock. Parlons aussi de ce son soul dont Léo Courbot s’empare avec bonheur ("Geodesic »).

    Le musicien belge, après un premier album remarqué (Vatic Vintage, révélation Jazz Magazine 2021), surprend son monde et propose sans doute l’album le plus cool et le plus frais que l’on ait entendu depuis longtemps, et cette fois sans esbroufe : guitares, batterie, claviers, la voix irrésistible de Leo Courbot, et un vrai univers – dans tous les sens du terme ("Geodesi", "Electron Clouds", "Multiverse").

    L’influence de Prince saute aux oreille

    Répétons-le : l’influence de Prince saute aux oreilles, à l’instar du titre court et efficace "The Quantum Quake", interprété en featuring avec Pat Dorcean. Rock funk encore avec "Imaginary Niumber (feat. Oliver Green Lake).

    "Cantique des Quantiques", en featuring avec Stéphane Galland, est le titre phare de l’opus. Leo Courbot abandonne l’anglais pour un morceau en français, une belle déclaration d’amour commençant par ce vers à la fois poétique et sans ambiguïté : "Je vise l'intégrale, le cantique des quantiques… physique." L’univers, l’espace, l’éternité et la physique sont convoqués au service de l’amour, du désir et de l’attraction : "Et même ailleurs elle sera là / Comme si elle avait traversé / D'autres univers à tours de bras / Et nous pourrons nous embrasser".

    Le psychédélique "Wormholes", qui conclue Passion At A Distance, nous fait dire que coule dans les veines de Leo Courbot tout autant le sang du "kid de Minneapolis" que celui de David Bowie – période berlinoise. À découvrir pour en juger de toute pièce.

    Leo Courbot, Passion At A distance, 2024
    https://www.facebook.com/LeoCourbotMusic
    https://www.instagram.com/leocourbotmusic

    Voir aussi : "Avant les Grandes Panathénées"
    "C’est le moment pour Vanessa Philippe"

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  • Loulia dévoilée

    Loulia est de retour avec "Rouge velours", un titre avec, en featuring avec l'artiste américain Imvnyel.

    Comme nous le disions dans nos précédentes chroniques, la chanteuse française s’affranchit de tout cadre et semble être à l’aise partout : chanson française, pop internationale et même… k-pop.

    On l’avait découverte décomplexée dans "Booty Girl, un morceau très "James Bond Girl". Voilà qu’en ce début d’année, la musicienne remet le couvert avec "Rouge velours". Amour, désir et même romance caractérisent ce joli morceau. Et l’on découvre que le rap et la musique urbaine savent aussi jouer de la sensualité. Oui, Loulia a trouvé en Imvnyel un alter-ego qui lui va comme un gant… de satin. Pardon, de velours…  

    Voilà qui vient confirmer toutes les qualités d’une artiste à suivre absolument… En attendant un futur premier album ?

    Loulia, Rouge velours, 2024
    https://open.spotify.com/album
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel

    Voir aussi : "Loulia, libre et amoureuse"
    "Un nouveau clip pour Loulia"

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  • Une ange nommée Bérengère Andrews

    "Up Till Now". Voilà un titre qui devrait parler à tous les amoureux et toutes les amoureuses de la pop eighties. Une bonne cure de nostalgie par une artiste qui a eu une mille vies.

    Bérengère Andrews a le cœur entre la France et l’Irlande, où elle a d’ailleurs fait ses premières armes. Sportive aguerrie autant qu’artiste, elle a notamment intégré Legendsea, un groupe de composition de "métal mélodique" aux influences extrêmement variées. Mais la musicienne est décidemment une touche-à-tout en matière musicale : rock, blues, disco ou jazz. Ici, c’est vers la pop qu’elle se tourne avec son single "Up Till Now". Il s’agit du premier extrait de son album That day.

    "Up Till Now", servi par un clip onirique, est une vibrante déclaration d’amour. Ce titre écrit par Paul Slade et composée par Patrick Liotard parle d’une reconquête insatiable pour récupérer l’être aimé.

    C’est à découvrir en ce moment, en attendant son futur album. 

    Bérengère Andrews, Up Till Now, Labalme Music Productions, 2024
    https://labalmemusic.com/berengere-andrews
    https://muzicenter.yacast.fr/pl/26884/brangre-andrews-up-till-now 
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100056894674946

    Voir aussi : "Loulia, libre et amoureuse"

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  • Loulia, libre et amoureuse

    Il y aura toujours une place pour Loulia sur Bla Bla Blog. On aime son univers, sa manière de naviguer à l’aise dans une pop internationale, sans se fixer de barrières. Que l’on pense à son intrusion dans la k-pop, où elle se meut avec aisance et plaisir – '따뜻해' (Warm) – ou à son clin d’œil appuyé en direction des mythiques James Bond Girls – Booty Girl.

    Loulia est de retour avec un titre en anglais, I’m Done. La voix veloutée sert parfaitement ce morceau langoureux, déclaration d’un amour ("I hear you creep into my dreams") même s'il s’agit d’un amour imparfait. "Les émotions ne sont pas ta priorité / Tu m’appelles au téléphone quand tu te sens seul" chante-t-elle ("Emotions are not your priority / You hit up my phone when you feel alone"). Aimer, oui, dit en substance Loulia, mais priorité est donnée à la liberté : "Je ne suis pas un jouet".

    Voilà qui est fort bien dit. Et fort bien chanté. 

    Loulia, I'm Done, 2023
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel

    Voir aussi : "French k-pop"
    "Comme un air de James Bond Girl"

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  • Charlotte Savary en invitée surprise de Batz

    L’auditeur de Red Gold Rush, le premier album de Batz sera certainement désarçonné par l’entrée en matière de l’opus ("Pier One"), servant d’intro électro à une pop très nineties, "Call Me By Your Name", en hommage au film de 2017, un morceau porté par la voix suave et enfantine de Charlotte Savary.

    La chanteuse du groupe Wax Tailor est, du reste, présente dans quatre autres morceaux de l’album, ce qui n’est pas le moindre de ses points forts. La chanteuse semble être un maillon des plus convaincants entre électro et pop, comme le prouve "Before The Flowers Die", sans doute l’un des meilleurs titres de l’opus.

    "A Two Days Walk" se veut une déambulation noctambule aux accents de mystères. Et que dire de "A Polaroid On The Beach" ? La voix juvénile de  Charlotte Savary est envoûtante et séduisante à souhait dans ce morceau à la fois pop, électro et gothique. Plus rock et nineties, la membre de Wax Tailor se donne avec passion et conviction dans le magnétique "Race Against Time". Ajoutons pour être complet que Charlotte Savary a par ailleurs participé à l’écriture de l’album.  

    L’inventivité du duo de Batz fait évidence

    Plus électro, le "Musical Boxes" frappe par sa densité, son rythme rock et ses trouvailles sonores nous baladant entre comptines pour enfant, boîtes de nuit et boucles sonores tirés d’un discours des plus inquiétants. On pourrait dire sensiblement la même chose avec le non moins sombre "Klaatu Barada Nikto", morceau à la sombre beauté, mais tout aussi irrésistible dans son travail sur le rythme et le son. Les membres de Batz revendiquent leurs influences à chercher du côté de John Carpenter, Depeche Mode, Vangelis ou Giorgio Moroder. On croirait par ailleurs que le Bowie de la Trilogie berlinoise s’est penché au-dessus du berceau du groupe créé par Franck Marchal et Sébastien Moreau.

    Avec "Neve", nous restons dans ce courant largement hérité de l’électro archaïque, mais néanmoins pleine d’audace et de joie, des années 70.  En cette période où le rap écrase tout, saluons "Information Paradox", un titre très rock et d’une belle sophistication. L’inventivité du duo de Batz fait évidence, tout autant que leur culture musicale et leur désir de s’approprier le meilleur de la culture pop. Citons ici l’énigmatique et entêtant "47°15’50,8> 2° 27’13,1>W (The Map)" ou encore l’électro-pop endiablée et "jarrienne" de "Sodium Chloride".

    "Pier Two" est le pendant final du "Pier One". Nous voilà dans de l’électronique pur jus dont les vagues planantes à la Vangelis sont un vrai bonheur. Parfait pour terminer ce Red Gold Rush d’une fort belle tenue. 

    Batz, Red Gold Rush, SuperCali, 2023
    https://www.facebook.com/Batzmusic
    https://www.instagram.com/wearebatz
    https://supercali.ffm.to/smokyquartz.opr

    Voir aussi : "Brune et chauffée à blanc"

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  • Âme franco-suisse

    Sur des rythmes mystérieux et lancinants, Sophie Darly, une de ces très jolies découvertes pop de cet automne, débute son nouvel album, en anglais, Show Down Fast, par un titre à la fois pop et soul, appuyé par un orchestre d’une belle densité. "Living The Dream" est autant une confession qu’une une invitation à vivre de ses rêves : "Here I go, my world has fallen / My world has fallen down / Here I come, out of the boredom / Somewhere out of sight / I will plant everything of seed / Of Love, live and joy".

    La Franco-suisse prend à bras le corps des influences du sud américain – blues, folk et rock – pour bâtir un troisième opus convaincant. L’élégance et le timbre de Sophie Darly font d'ailleurs merveille dans le morceau blues "Miracle".

    La musicienne s’épanouit dans un répertoire de songs au large éventail. Elle opte pour la pop très nineties dans le délicat, poétique et touchant "J&A" aux fort bienvenues ruptures de rythme. Pop encore avec le très réussi et terrible "The Trap" qui parle d’amour et de ces pervers narcissiques, tellement doués pour tendre leurs pièges sentimentaux.

    Sophie Darly séduit par sa manière de revisiter la soul et le blues, avec la fougue de l’Européenne qu’elle est


    Mine de rien, Sophie Darly séduit par sa manière de revisiter la soul et le blues, avec la fougue de l’Européenne qu’elle est. Que l’on pense au vibrant "Love with A Twist", enrichi et colorée par une orchestration jazz – et le saxophone incroyable de Pierre Pédron. L’artiste y parle d’amour et des difficultés de la vie à deux, possible uniquement avec des compromis et, justement, d’une danse à deux – qu’elle soit valse ou twist.

    Sophie Darly est aussi capable de jolies tergiversations, à l’instar de "Monster B",  où son talent de chrooneuses fait merveille dans ce titre faussement léger.      

    Pour "Frozen Love", la chanteuse démarre par un piano-voix moins sombre que mélancolique. L’album se termine avec le délicat et touchant "In The Silence Of The Night". Une bonne manière de clôturer un opus à la fois sincère, vivant et au solide tempérament. Toute l'âme du sud, quoi... Pardon, de la soul.

    Sophie Darly, Show Down Fast, Broz Records label/ L’Autre Distribution, 2023
    Sophie Darly en concert le 19 janvier 2024 au Studio de l’Ermitage à Paris
    Et au Grand Studio du Conservatoire du 14ème, le 26 avril 2024, en hommage aux femmes compositrices
    https://sophiedarlymusic.com
    https://www.facebook.com/sophiedarlymusic
    https://www.instagram.com/sophiedarly

    Voir aussi : "Brune et chauffée à blanc"

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  • Histoires de roux et de rousses

    Je vous parlais il y a peu de l’étonnante et rafraîchissante compilation de Camille et Julie Berthollet consacré aux génériques télé (Series). Tout aussi vivifiant, leur version des Quatre Saisons de Vivaldi, sortie en 2019, mérite que l’on s’y intéresse.

    Certes, depuis les revisites baroques sur instruments d’époque au cours des années 80 et 90, le chef d’œuvre populaire du compositeur roux vénitien semble avoir été assez peu dépoussiéré – si l’on excepte celle de Nemanja Radulovic en 2011. Or, soyons honnêtes, les jeunes divas rousses de la musique classique ne révolutionnent pas la lecture des célèbres quatre concertos pour violon.

    C’est un retour à une œuvre classique, archi-jouée, archi-connue et archi-réutilisée que Camille et Julie Berthollet proposent, et l’on doit bien admettre que les violonistes se tirent très bien de cet exercice, si l’on pense au "Printemps ». Pour "L’été", les interprètes mettent la jeunesse, l’enthousiasme et la vivacité à l’honneur, dans un premier mouvement "Allegro non molto" mené tambour battant et un "Allegro" naturaliste et nerveux.

    L’auditeur ne se sentira pas dépaysé par cette version somme toute classique des Quatre Saisons, dont chaque concerto ne dépasse pas les douze minutes, ce qui rend cette œuvre d’autant plus dense, efficace et imagée : les danses villageoises aux beaux jours, les paysages écrasés de soleil, les couleurs de l’automne, la nature qui s’endort (l’"Adagio Molto" de "L’automne"), sans oublier les tourbillons musicaux incroyables dans "L’hiver", sont sans aucun doute l’un des summums de la musique classique. 

    Pop

    Si les sœurs Berthollet ont appelé leur album Nos 4 Saisons, ce n’est évidemment pas sans raison. Comme elles l’écrivent en présentation de leur disque, les interprètes insistent sur la puissance et l’influence de cette œuvre du "prêtre roux" dans l’histoire de la musique : "Si on écoute bien, on retrouve ses harmonies dans toute la musique pop d’aujourd’hui".

    "Pop". Le mot est dit et assumé. Camille et Julie Berthollet assument cette idée en proposant, suite à leur version des concertos de Vivaldi, quatre chansons composées en grande partie par les sœurs Berthollet d’après des fragments et des extraits des Quatre Saisons. C’est "Pour être une femme", en featuring avec Joyce Jonathan, d’après "L’hiver", c’est "Même étoile", avec Ycare, d’après "L’automne". C’est aussi "Crash d’amour", avec Foé d’après "Le printemps". Il faut aussi parler de "Regard d’été" écrit, composé et interprété (on aimerait même dire slamé) avec grâce par Camille et Julie Berthollet. Cette chanson est sans doute l’un des bijoux surprises de cet étonnant opus, opus plaisir qui entend dépoussiérer les monuments du classique.  

    Comme beaucoup d’enregistrements des Quatre Saisons, celui-ci se termine avec une version de L’estro armonico, un ensemble de concertos pour violon, mené avec maestria et un plaisir manifeste. Et comme les sœurs Berthollet entendent assumer jusqu’au bout leurs envies de décloisonner les genres, elles clôturent leur album avec une chanson originale, "Falling", prouvant que ces artistes ne sont pas que des interprètes inspirées. Elles sont aussi des compositrices, aussi à l’aise dans le classique que dans la pop et la chanson. 

    Camille & Julie Berthollet, Nos 4 Saisons, Warner Classics, 2019
    https://www.warnerclassics.com/fr/release/4saisons
    https://www.camilleetjulieberthollet.com
    https://www.facebook.com/camilleetjulieberthollet
    https://www.instagram.com/julieberthollet
    https://www.instagram.com/camilleberthollet
    https://www.youtube.com/channel/UCd4tZR7nSGBtHF5Gbt4BZQg

    Voir aussi : "Chiller avec les sœurs Berthollet"

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