Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pop - Page 11

  • Gainsbourg par...

    Monsieur Gainsbourg revisited est un album sorti en 2006 regroupant des reprises en anglais de certains succès de Serge Gainsbourg. Réédité cette année, notamment dans une très belle version vinyle, il est grand temps de le découvrir – voire de le redécouvrir.

    Notons tout de suite que la plupart des adaptations sont l’œuvre de Boris Bergman et Paul Ives. Quelques semaines après une chronique sur les versions jazzy de standards du patrimoine musical par Thomas Dutronc, place cette fois à un autre monument du patrimoine musical : Serge Gainsbourg. Cette fois, ce n’est pas un "Frenchy" qui s’y colle, mais de solides pointures de la scène pop-rock française et internationale, donnant à ces joyaux gainsbouriens une facture assez incroyable. Ce sont de vraies revisites, choisissant parfois de contre-pieds sur lesquels l’Homme à la tête de chou n’aurait certainement pas mégoté !

    Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auditeur risque d’être surpris, au point de ne pas reconnaître les morceaux originaux, que ce soit le rock aride Sorry Angel (A Song For Sorry Angel) par Franz Ferdinand, le Je suis venu te dire que je m’en vais (I Just Came To Tell You That I’m Going) par Jarvis Cocker et Kid Loco dans une version pop aux teintes reggae, ou encore Au Revoir Emmanuelle (Goodbye Emmanuelle) devenu un titre trip-hop de Tricky.

    Trip hop encore avec Portishead qui reprend une chanson méconnue de Gainsbourg, Un jour comme un autre, devenu un Requiem for Anna, morceau sombre et rugueux qui précède une version du Requiem pour un con (Requiem For A Jerk) réadapté par le trio formé de Fautline, Brian Molko et Françoise Hardy, une des rares artistes françaises de cet album de reprises. Puisque nous parlons de Brian Molko et de son groupe Placebo, il faut aussi citer leur reprise électro-pop de La Ballade de Melody Nelson (The Ballad of Melody Nelson), mais aussi Boy Toy(I'm The Boy) de Marc Almond et Trash Palace, dans une facture que l’on pourrait appeler "placéboienne".

    Le grand classique de Gainsbourg, Le Poinçonneur des Lilas, titre intraduisible pour le public anglais, devient Just a Man With A Job. Il est proposé par The Rakes qui revisite en rock de A à Z ce classique de la chanson française.

    Contre-pieds sur lesquels l’Homme à la tête de chou n’aurait certainement pas mégoté !

    Disons-le ici : une forme d’insolence baigne dans l’album Monsieur Gainsbourg Revisited, insolence que n’aurait pas renié Gainsbarre, même si la grammaire du chanteur français est bien là. Ainsi, l’essence sensuelle et sexuelle de Je t’aime Moi non plus est respectée pour la version de Cat Power et Karen Eson (I Love You Me Either). Le Boomerang 2005, une adaptation de Boomerang par Gonzales, invite à sa table Feist et surtout Dani, l’interprète originale de Boomerang. Quant à Slogan, le groupe The Kills a choisi de le jouer dans une version aux accents sixties (I Call It Art).

    Marianne Faithfull et Sly and Robbie adoptent, tout comme l’original, le reggae (mais aussi la pop) pour leur Lola Rastaqueuere (Lola R. For Ever). On saluera au passage la manière dont a été pensée la traduction anglaise : "Her cylop’s eye in the middle of your head / An Oedipus complex dug deep in the sea / And when all’s been done, and nothing’s been said / You leave the joint, and roll to sleep."

    L’auditeur pourra aussi découvrir plusieurs curiosités : une version déjantée et punk rock des Sucettes par Keith Flint (The Lollies) ainsi qu’une adaptation mêlant pop, électro et negro-spiritual pour Sorry Angel (décidément, ce titre inspire !), cette fois par Nina Persson et Nathan Larson (Angel's Fall). Quant à Ces petits riens, ils deviennent sous la bouche de Carla Bruni un titre folk où affleure la sensibilité proverbiale de la chanteuse (Those Little Things). Un titre méconnu de Gainsbourg, L’Hôtel particulier, ressort enfin grâce à Michael Stipe, qui propose de découvrir ou redécouvrir ce titre pop mélodique et mélancolique sobrement intitulé L’Hôtel.

    Monsieur Gainsbourg Revisited est une divine surprise, qui ne convaincra sans doute pas tous les inconditionnels de l’Homme à la tête de chou, mais qui prouve en tout cas l’influence du chanteur français sur la pop internationale. Pour quelqu’un qui disait ne pas rêver de passer à la postérité et qui s’avère l’un des musiciens français les plus reconnus hors des frontières, voilà qui est ironique.

    Monsieur Gainsbourg Revisited, Barclay / Universal, 2020
    http://www.gainsbourg.org
    https://www.gainsbourg.net

    Voir aussi :"Gainsbourg, un enfant de la chance"
    "Thomas Dutronc, c'est si bon"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

  • Billie Eilish est-elle une bad girl ?

    Le 26 janvier dernier, la 62e cérémonie des Grammy Awards récompensait de cinq prix une gamine de 18 ans, moins d’un an après la sortie de son premier album, When We All Fall Asleep, Where Do We Go? : artiste révélation de l’année, chanson de l’année, enregistrement de l’année et meilleure prestation pop solo pour Bad Guy, meilleure album pop et album de l’année pour son premier opus : n'en jetez plus ! Billie Eilish marquait de son empreinte la scène pop-rock, tout en devenant la première star milléniale, puisque la jeune femme est née en Californie le 18 décembre 2001.

    Dans la biographie qu’Adrian Besley consacre à la chanteuse (Billie Eilish, La biographie non officielle, éd. Albin Michel), c’est autant la précocité que l’importance de l’Internet et des réseaux sociaux dans la révélation de cette chanteuse qui frappe les esprits.

    Certes, l’enfance et la famille de Billie Eilish Pirate Baird O’Connell ont une importance capitale dans sa carrière, puisque ses parents sont tous les deux des artistes et que la jeune star travaille étroitement avec son frère Finneas, lui aussi récompensé lors des Grammy Awards (Adrian besley lui consacre un chapitre entier, preuve de son importance). Pour autant, l’auteur insiste sur l’éducation "ordinaire" de Billie Eilish, si l’on oublie toutefois une scolarisation à domicile par un père et une mère, artistes mais modestes.

    Sa précocité ahurissante a été soulignée à de multiples reprises : "Son histoire fait désormais partie de la grande histoire de la pop, et sera répétée un million de fois", avance Adrian Besley, non sans ostentation. À l’âge de 14 ans, suivant les pas de son frère de quatre ans son aîné, Billie Eilish publie sur Soundcloud les morceaux sHE’s brOKen, Fingers Crossed, puis Ocean Eyes. Ils portent déjà l’empreinte de la chanteuse : textes personnels et sombres, rythme électronique, accompagnements minimalistes et voix fragile, presque murmurée. Ocean Eyes se fait remarquer sur les réseaux sociaux et le morceau reçoit en quelques mois un accueil enthousiaste, tant de la part des professionnels que du grand public.

    "Son histoire fait désormais partie de la grande histoire de la pop, et sera répétée un million de fois"

    La suite est un engrenage de concerts électriques, de collaborations artistiques prestigieuses, de clips tous aussi originaux les uns que les autres et d’une ascension irrésistible. Son succès passera par les États-Unis mais surtout, singulièrement, par la Nouvelle Zélande et l’Australie, qui ont accueilli avec enthousiasme ses premiers concerts dès 2017.

    L’ouvrage d’Adrian Besley est évidemment destinée avant tous aux fans de l’artiste américaine, membre emblématique de la génération Z. Adolescente starisée, Billie Eilish apparaît aussi comme une jeune femme n’ayant jamais caché ses fragilités et sa longue période de dépression, tout en assumant pleinement son nouveau statut, grâce à des looks toujours plus extravagants les uns que les autres – une vraie bad girl –, sans oublier ses engagements (le droit des femmes et l’écologie notamment). Adrian Besley ne met pas de côté ses autres passions : la danse, la réalisation de clips, la mode (nous l’avons dit), mais aussi le rap (XXXTentacion, Drake, Mehki Raine), qui continue d’influencer sa musique, avant tout pop (surnommée "gloom pop", "pop dépressive", pour ses détracteurs).

    Un chapitre entier est consacré à l’album phare de sa jeune carrière, When We All Fall Asleep, Where Do We Go?, que le journaliste intitule tout simplement : "Quatorze œuvres d’art" : "une collection soigneusement composée de pistes [titres] qui, si elles fonctionnent indépendamment, s’alimentent les uns des autres pour créer un ensemble harmonieux." Cet opus sera suivi de concerts marquants qui vont finir d’asseoir son statut : "Billie est la nouvelle reine de la pop, mais il lui reste à procéder à son couronnement. Et peut-on rêver mieux pour célébrer sa réussite que Coachella ?" C’est lors de l’édition d’avril 2019 du prestigieux festival américain, au cours de deux soirées, que Billie Eilish finit de s’imposer, avant ses récompenses quelques mois plus tard aux Grammy Awards.

    La biographie d’Adrian Besley a été terminée en mars 2020, alors que le Grand Confinement obligeait à mettre à l’arrêt l’essentiel de sa vie musicale. Il faudra attendre cet automne pour la découvrir finalement dans un autre rôle : celle d’auteure et d’interprète du titre phare du prochain James Bond, Mourir peut attendre. Le plus célèbre des bad boys sera célébré par celle qui les a chantés avec génie, mais qui n’est pas, à coup sûr, une bad girl, elle.

    Adrian Besley, Billie Eilish, La biographie non officielle, éd. Albin Michel, 2020, 245 p.
    https://www.youtube.com/channel
    https://www.albin-michel.fr/ouvrages/billie-eilish-la-biographie-non-officielle

    Voir aussi : "Quatre filles dans le Levant"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

  • Lillie country

    Mieux vaut tard que jamais : Lilie Mae toque discrètement à nos oreilles grâce à son premier album sorti il y a un an pile (Other Girls for That).

    Mais qu’est-ce qui fait la singularité de cette artiste quasi inconnue en France ? Sans doute qu’elle s’approprie la country, un genre injustement boudé et moqué par le public français, à l’oreille musicale pourtant infaillible – non, je déconne…

    Bref, Lillie Mae, découverte par Jack White en personne, s’impose par son choix de trousser des titres mêlant country et pop folk avec une rare sensibilité (Wash Me Clean, You’ve Got Other Girls for That).

    À l’instar de Ben Harper, ses pairs ne s’y sont pas trompés qui ont fait de Lillie Mae une de ces nouvelles voix américaines à suivre.

    Au public français de se débarrasser de ses préjugés pour craquer sur cette chanteuse pop-rock country, à la voix et au physique fragile et irrésistible.

    Lillie Mae, Other Girls for That, Third Man records, 2019
    https://www.lilliemaemusic.com

    Voir aussi : "O'Brother"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • O’Brother

    Voilà une nouvelle découverte pour Bla Bla Blog.

    Dans une rythmique pop et jazz, et chanté en mina, un dialecte qui vient du sud de ce pays africain, Amen Viana chante Brother. Ce titre à l’enthousiasme communicatif nous parle de l’amour fraternel capable de soulever bien des montagnes.

    Originaire du Togo, Amen Viana monte rapidement les échelons de la scène musicale ouest-africaine, avant de traverser la Méditerranée pour s'établir en France. Sa virtuosité à la guitare rappelle celle de Jimi Hendrix, son énergie rock celle de Living Colour, et il se taille rapidement une réputation dans de nombreux événements internationaux où il est invité à jouer aux côtés d'artistes comme Black-Eyed Peas, Angélique Kidjo, Indila, Cheick Tidiane Seck, Tony Allen.

    Brother est un extrait de The Afrocanalyst, nouvel album en préparation.

    Amen Viana, Brother, 2020
    https://www.amenviana.com
    https://www.facebook.com/amenvianamusic

    Voir aussi : "La Baie animée"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

  • Bingo !

    En attendant la sortie en septembre prochain de son premier EP Separated, Bingo Club propose en ce moment son single éponyme.

    Une petite présentation tout d’abord : Bingo Club (Dance Me), ce sont Neysa Barnett, Emile Larroche et Martin Rousselot. Ces trois là ont décidé de s’unir pour un projet musical pour le moins planant.

    Écouter Separated c’est se perdre dans une zone entre terre et ciel. Et ça tombe bien, car le clip a été tourné dans l’Himalaya par Adrien Nicolay, lors d’un documentaire sur la vallée de Kullu, surnommée "La Vallée des Dieux".

    Avec ce concept musical, nous sommes à la fois catapulté dans le Népal et à la toute fin des années 60, lorsque les Beatles s’étaient faits adeptes de la méditation transcendantale grâce au Maharishi Mahesh Yogi, avant un retour en Europe et la composition de l’Album blanc.

    On ne peut que souhaiter la même réussite pour le trio de Separated.

    Bingo Club, Separated, EP, Fuzo Music, septembre 2020
    https://www.instagram.com/_bingoclub

    Voir aussi : "Dans les nuages"

  • L’expérience Jimi Hendrix en concept album

    Comment évoquer en images et en BD Jimi Hendrix ? Comment rendre sa mesure à une carrière fulgurante et à bien des égards révolutionnaire ? Car on a tendance à oublier que la carrière du guitariste et chanteur américain n’a duré que quatre années, au sein de son groupe The Jimi Hendrix Experience.

    Mattia Colombara (au scénario) et Gianluca Maconi (au dessin) proposent dans Jimi Hendrix-Requiem électrique un biopic sous forme de bande dessinée qui condense en 144 planches la vie de l’artiste né en 1942 à Détroit et mort à 27 ans après une surconsommation d’alcool et de calmants. Trop court sans doute pour développer tous les aspects de sa vie, mais suffisamment documenté pour proposer un récit qui a vocation à être "universel", comme le disent les auteurs. Les fans de Jimi Hendrix adoreront et les autres se passionneront pour la découverte ou redécouverte de celui qui est considéré comme l’un des plus grands musiciens et guitaristes du XXe siècle.

    Le lecteur replonge dans la vie brève mais passionnante d’un afro-américain, marqué par une vie familiale compliquée (il ne rencontre son père qu’à trois ans, après la démobilisation de celui-ci et la fin de la seconde guerre mondiale) et la découverte de la guitare à l’âge de quinze ans, qu’il apprend quasiment seul. Son début de carrière est chaotique : maigres cachets, petits clubs et groupes plus ou moins obscurs. Il finit par côtoyer quelques grands noms, avec plus ou moins de bonheur : Ike et Tina Turner, Little Richard ou Sam Cooke. Sa rencontre avec la mannequin Linda Keith lui permet d’approcher Chas Chandler, le bassiste des Animals, qui lui ouvre bien des portes.

    Une carrière marquée par la ségrégation et le racisme

    La suite, se sont d’autres rencontres – les Beatles, Paul McCartney et surtout Eric Clapton – mais surtout des concerts qui vont entrer dans les annales : les premières parties des concerts de Johnny Hallyday en 1966, le festival de Monterrey en 1967, Woodstock un an plus tard et l’Île de Wight l’année de sa mort, durant l’été 1970.

    Les auteurs ont choisi de s’approprier le nom du groupe du guitariste, pour proposer "un livre qui joue avec les règles de la bande dessinée comme Jimi jouait avec les structures musicales." Trois parties constituent cet album "concept", avec une introduction, un intermède (qui est aussi un hommage au 2001 : L’Odyssée de l’Espace de Kubrick) et un épilogue. Chacune des trois parties regroupe trois chapitres consacrés à des chansons de Hendrix : Woodoo Chile, Crosstown Traffic, Burning Of The Midnight Lamp, Castle Made Odf Sand, Fire, All Allong The Watchtower, Machine Gun, Hear My Train Coming et Woodoo Child (Slight Return). De ce point de vue, la lecture des notes des auteurs en toute de livre est intéressante pour comprendre leur démarche artistique. Au passage, l’ouvrage dépeint sans l’enjoliver cette période extrêmement riche, sans gommer ses travers : drogues, producteurs sans état d’âme et discrimination.

    Graphiquement, Gianluca Maconi a fait le choix du noir et blanc pour leur Jimi Hendrix-Requiem électrique. Un choix compréhensible, dans la mesure où la carrière de Hendrix a été marquée par la ségrégation et le racisme, y compris lorsque le chanteur était au sommet de sa gloire. Lors d’une interview, les auteurs lui font dire ce cruel constat : "Les blancs dansaient et s’amusaient en nous écoutant… Mais lorsque la musique s’arrêtait, on redevenait des déchets." Le message est poignant et renvoie bien entendu à une réalité toujours d’actualité. Il reste aujourd’hui son œuvre musicale exceptionnelle… et quelle guitare !

    Mattia Colombara & Gianluca Maconi, Jimi Hendrix-Requiem électrique
    éd. Graph Zeppelin, 2020, 144 p.

    https://www.facebook.com/GraphZeppelin
    https://www.jimihendrix.com/fr/biographie

    Voir aussi : "Clatpton, toujours debout"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

  • Ce film que vous ne verrez jamais (mais que vous écouterez)

    Nous avions parlé à plusieurs reprises du très prometteur Jordane Tumarinson et de ses compositions instrumentales, véritables BO… sans film.

    C’est aussi de cette manière que l’on pourrait cataloguer Christophe Menassier (Loo & Monetti), qui vient de débarquer avec son premier album solo, The Unknown Movie.

    C’est tout en délicatesse que le musicien nous entraîne dans un univers aux mélodies soignées et aux sons planants (Theme From The Unknown Movie).

    Ce premier album, mélancolique, voire sombre (Kings All Die One Day) se pare de sonorités soigneusement choisies (les timbres du clavecin dans The Unknown Movie, le piano dans Whatever Happens In The Dark), jusqu’à proposer de véritables voyages dans l’espace-temps (Boiling confusion, Greatness And Madness Of Men, Night Race). Il faut souligner la singularité de cet album, tour à tour mélancolique, enlevé ou même métaphysique (As Long As There Is Life, Melancholic Therapy).

    Romanesque

    The Unknown Movie est vraiment un album incarné, dans sa manière de nous prendre doucement par la main et de nous chuchoter à l’oreille des vérités, des souvenirs, ou même des tourments (Looks Like Shadows).

    Il y a aussi ces moments de fraîcheur et aussi de douceur romantique – pour ne pas dire romanesque –, avec le bien nommé Romantic Illusion Is A Good Thing ou bien The Incertainty Of Love.

    L’album se termine avec Lost Man Chapter, le dernier volet mystérieux, tarantinesque et post-apocalyptique d’un premier opus maîtrisé de bout en bout.

    Christophe Menassier, The Unknown Movie, autoproduit, 2020
    http://www.christophemenassier.com
    https://www.facebook.com/christophemenassier

    Voir aussi : "Jordane Tumarinson et les petites histoires de son enfance"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

  • Eskimo, entre France, Scandinavie et Japon

    Eskimo vient de sortir son premier album, Que faire de son cœur ?

    Un album qui lance une artiste et une voix immédiatement attachante : la preuve, avec son premier single Sirène.

    Nous voilà, grâce au clip, entre la France, la Scandinavie et le Japon (Eskimo-Hana est d’ailleurs l’autre single tiré de son EP).

    Mais musicalement, c’est du côté de la pop neighties qu’il faut chercher les influences d'Eskimo : guitares rugueuses, sons saturés et lo-fi. Et l’apport d’instruments acoustiques, qui donnent à l'ensemble une aura et une authenticité certaine à ce flow poétique : "Où vas-tu ? / Où la laisses-tu ? / En arrière / En aval / En cale-pied / Son ancre / Beaucoup de houle / Ça tangue…"

    Une vraie personnalité et un univers passionnant pour une artiste à suivre.

    Eskimo, Que faire de son cœur ?, autoproduit, 2020
    http://www.eskimo-music.com
    https://www.facebook.com/eskimomusik

    voir aussi : "Retour vers le futur"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook