En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Qui a dit que l’électro ne pouvait pas être charmeuse ? La preuve avec AVBE (il faut prononcer "Aube") et son premier EP, Dawn., qui nous propose un son électro-pop ("Ever, Ever More") refusant la facilité et la virtuosité agressive.
AVBE a travaillé deux ans, entre la France et les Etats-Unis, avant de proposer cet album aux multiples inspirations et où le plaisir musical est la seule règle : "Écoutez la musique. Ressentez la. Rigolez et pleurez - mais continuez à danser. Nous sommes tous des fous emplis d’émotions", annonce le musicien.
Il y a de l’urbain dans "Day 0", un premier titre aux rythmes enveloppées de réverbérations étranges, alors que le titre plus pop, "Who I Am", est traversé d’éclairs lumineux et mélancoliques, avec des pointes jazzy.
Pour "Dawn", le morceau qui donne son titre à l’EP, c’est une balade mélancolique que propose AVBE, avec ce son acoustique et folk, mêlé à des teintes électro-jazz. Plus jazzy encore, "Where I Go", en featuring avec Sam H., se veut plus plus lumineux encore et même planant.
Dawn adopte une facture franchement électro avec "Moon", grâce à ses pulsations organiques mais où la pop ne baisse pas les armes, grâce à une vraie recherche musicale. Des sons primitifs s’allient aux machines au service d’un morceau éthéré, s’envolant ailleurs, vers des jours cléments.
Die, Motherfucker Die !!! des Apple Jelly est le genre d’album fait entre potes, avec une bonne dose de synthétiseurs, de boites à rythme et d’enthousiasme. Leur troisième opus, enregistré en 2013 et joué en live pendant des années, a attendu 2020 pour être présenté officiellement à son public.
"Die, Motherfucker Die !!!" : on peut dire que le titre du morceau qui donne son nom à l’opus a cette irrévérence propre à des sales gosses, particulièrement doués avec leur électro-pop seventies, à la fois rock et impertinente.
Singulièrement régressif, "Control", avec la même facture eighties que "Synchronized", commence sur une rythmique proche du tube "Popcorn", mais en moins fun et même plus neurasthénique, serions-nous tentés de dire. Une sorte de new wave qui se serait téléportée en 2021, à l’exemple de "Girls Of Paris", un morceau dans lequel on décèlera l’influence des Cure et de leur tube interplanétaire "Lullaby".
Il n’est pas absurde de lire le morceau "Dance With Me", plus dansant comme un clin d’œil à la fameuse BO de Midnight Express de Giorgio Moroder : années 80, une nouvelle fois.
Avec "Take It Or Leave It" le groupe lyonnais marche cette fois sur les pas des Clash avec un titre provocateur et endiablé, que l’on pourrait traduire par : "Prends-le/la ou tire-toi".
Singulièrement régressif, "Control", a la même facture eighties que "Synchronized"
L’influence de la musique industrielle est là aussi, avec le sombre et néanmoins enthousiaste "Money Me", que l’on pourrait qualifier comme le morceau d’une bande de gamins turbulents partis se faire un gros bœuf dans le garage, avec force synthétiseurs, guitares et boîtes à rythme.
Les Apple Jelly ne restent pas pour autant bloqués dans les couloirs du temps : "Walking Bass" se veut plus dansant, mais avec de singuliers changements de rythmes, témoignant d’une réelle recherche chez ces sales gosses. À l’antipode, le groupe opte pour "Leaving 2012" le choix du minimalisme.
"The End Of Our Age", qui clôt l’opus, est une descente vertigineuse vers une électro-pop plus mystérieuse, où l’on reconnaîtra l’influence de David Bowie (le fameux "Sons Of The Silent Age" dans le désormais classique Heroes). "This is the end of our age", chantent les Apple Jelly, accompagnés de sons comme issus d’un univers d’ectoplasmes. Un vrai hommage au rock psychédélique des années 70 avec ce morceau de presque 8 minutes, en dehors des formats classiques.
Preuve que le retour des Apple Jelly est loin d’être anodin, le Festival Berlin Music Video Awards a sélectionné le clip "Die, Motherfucker! Die!!!" aux côtés de The Chemical Brothers, Thom Yorke, Foals ou encore Travis Scott. Si ce n'est pas un signe...
Naud, c’est la fusion quasi parfaite entre la pop et l’électro. Dans son premier EP, Cames, le musicien français se sent comme un poisson dans l’eau dans un univers à la fois fun, coloré et bourré de trouvailles sonores et textuelles.
Les 5 titres forment un ensemble à la fois homogène et déclinant plusieurs visages de la pop, tout en se servant intelligemment de l’électronique. À côté de l’aérien "Déjà vu", Naud propose le joyeux et sautillant "Déjà vu". La voix aérienne de Naud se joue des nappes synthétiques, sans jamais perdre l’auditeur. "Dads" atterrit doucement, avec sa facture de titre pop-folk, et avec un message de tolérance : "2 Dads are not the best thing a child can get / It can have two mothers as well / Harassing has become a full-time job / Maybe happiness should decide what’s good for all".
Le compositeur insuffle du funk et du reggae dans "Sad Gurus", un morceau tout aussi engagé et aussi diablement bien écrit : "And they don't know, that's the way I will teach. Please respect my disrespect / If I can't grasp, maybe I should learn before getting these big cameras all around me". Bien dit. "Respecte, s’il te plaît, mon irrespect" : respect pour cette trouvaille en forme d’appel à la paix autant qu’à la liberté d’expression.
"Chemin noir" est le dernier titre de l’EP, est aussi le seul en français. Une composition solide dans laquelle la chanson française se marie à merveille avec l’électro : "Y’ a plus de râle, notre jeu se fige, Narcisse se fane enfin / T’as plus mal depuis que je suis ton meilleur pote et plus un despote / victimaire amer / Les autres ont pris un nouveau sens / Mon feu ne t’allume plus à l’essence."
Un vrai beau tour de force que cet opus étonnant et séduisant, que Naud commente de façon définitive : "Produire et mixer un EP de A à Z en moins d'un mois était intense, stupide mais gratifiant… Je ne referai plus jamais ça de cette façon !"
NinjA Cyborg, c’est Martin Antiphon et Marc Botte, de retour avec The Sunny Road, un EP au titre aux mille promesses. Pour illustrer leur EP, le duo français a choisi un visuel de Georges Gold Design renvoyant aux affiches de cinéma fantastique des années 70 et 80. Les morceaux du groupe sont majoritairement réalisés en analogique, et mixés dans la Studer 903 de Music Unit, donnant à cet opus un cachet vintage.
Avec "Supramount pictures" et "Psycho Panic", nous sommes dans une entrée en matière, toute en vagues synthétiques à la manière d’une BO de série B,.
De même, "The Sunny Road", qui donne son nom à l'EP, se veut un hommage appuyé aux Robocop, Supercopter et autres monuments cultes de la pop culture. Films de SF et nanars sont assumés grâce à, un son électro eighties régressif. Pour ce titre, le duo a imaginé un vidéo-clip réalisé en stop motion par Jef Dubrana et Olivier Hernandez de Freaks Motion Studio. "The Sunny Road" raconte les aventure de Gordon, un Cyber Ninja suivant les ordres pour aller défier les méchants de la ville de Sun City. Le film a été réalisé image par image, en pâte à modeler.
Un hommage aux Robocop, Supercopter et autres monuments cultes de la pop culture
Avec "A Walk With Jane", NinjA Cyborg montre qu’il est capable de morceaux planants, à la manière de capsules spatiales catapultées à des milliards d’années-lumière et ponctués de respirations extra-terrestres. Tout aussi intersidéral, "Lighting" adresse un clin d’œil appuyé à Jean-Michel Jarre.
Avec "Sky Diving", en featuring avec Wild Fox, les NinjA Cyborg sont sur le terrain d’une pop plus classique, mais qui ne tourne pas le dos pour autant à la facture eighties, avec une voix juvénile à la Kylie Minogue,, lorsque la toute jeune Australienne se faisait connaître dans ses premiers tubes.
On ne peut pas dire que les NinjA Cyborg s’arrêtent à un seul style : "Masters Of Fury" propose un rock échevelé dans lequel les guitares électriques s’enveloppent dans des nappes synthétiques. Ça cavalcade dans un instrumental qui ne se pose pas de questions.
Le EP se termine par un atterrissage en douceur, avec "Gentle Corps", une courte étude sombre à la Mike Oldfield. Et aussi, de nouveau, un hommage à ces chères années 80.
La naissance d’un groupe n’est jamais anodine. Le duo Océline fait une entrée discrète mais convaincante sur la scène pop avec leur premier single, Turbulences, en attendant un premier EP prévu pour cette fin d’année, financé par KissKissBankBank.
Pour cette histoire d’amour fortement contrariée, les chanteuses ont choisi de tourner leur clip dans la forêt de Fontainebleau, un lieu cher à Bla Bla Blog.
L’osmose entre les deux interprètes d’Océline est évident : le duo a fait le choix d’une électro pop servant de manière équilibrée un texte sur une rupture douloureuse mais salvatrice : "Tu montes et moi je vais tomber / Et tout va se mettre à trembler / Décélère, va prendre l’air / Je te libère / De mon espace solaire."
Du beau travail qui augure le meilleur pour le groupe.
Si Morgane Ji était un personnage de fiction, il est certain qu’elle aurait choisi celui de cow-girl dans un western de Sergio Leone ou de Tarantino.
Il est vrai qu’il plane dans son album Woman Soldier un souffle à la fois sauvage, aventurier et aussi très actuel, grâce à ses compositions travaillées et l’utilisation de l’électronique. Avec "Mon Nom est personne", nous voilà dans un western à la chaleur plombante, et en français : "Mon nom est personne je ère dans ton désert comme personne / Je suis ta prisonnière. "
Un hommage bien sûr à Sergio Leone pour cette chanson d’amour qui finit mal : "Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse" ! Il flotte réellement sur cet opus cette atmosphère de western-spaghetti à l’exemple des rythmiques appuyées, lourdes comme un soleil désertique ("Fear No More"). Cette référence cinématographique est présent dans l’album dans une version électro. Électro comme du reste le premier morceau de l’opus, "Tom Thumb".
Le son soul et électro rock est porté par une voix tour à tour soyeuse et vindicative, dans un morceau rugueux. Il faut dire que Morgane Ji se révèle comme une vraie warrior, une guerrière de la guitare qui décoche ses notes comme on envoie des flèches en plein cœur. Gare à elle : "I feel like a ticking time bomb".
Morgane Ji nous séduit avec une pop à la fois sophistiquée, ponctuée ça et là de vagues d’électro ("Radio On"), et revenant aux classiques, comme le prouve le choix d’instruments acoustique : il y a les guitares, bien sûr, mais aussi cet étonnant banjo : "Somebody sang a song on the radio / I grabbed my banjo". Sans oublier sa voix, puissante et soul, à l’instar de "No", un titre consacré à une séparation : "We live in a world of separation / Where every man can be a lion… Stay out of myy land / We must try to remain friends... / Don’t stay so close."
Révélation réunionnaise de l'année
Dans "Homo sapiens", morceau mêlant pop et world musique, Morgane JI se met dans la peau d’une australopithèque : "Dans ma tête d’australopithèque / Sous ma peau de bête rien ne m’arrête." Des rythmes tribaux mêlés à des sons électroniques propulsent l’auditeur dans le temps pour dire que le Sapiens ne change décidément jamais dans sa soif d’écraser l’autre et de "faire la guerre" : "Je fais la guerre et traque mes frères à grands coups de hache, / A coups de revolver, je veux plus de tout, surtout plus de terre." Oui, rien ne change, même si les mœurs sont a priori plus policés : "Je fais la guerre dans les rangs de derrière les affaires sont les affaires / J’ai les dents longues et une peau de bébé je suis homo habilis customisé… Mais faut pas me dire que je ne suis pas sérieux, costumes et boutons, / De manchettes, moi monsieur, j’ai des talonnettes."
Tout autant engagée, c’est sur des rythmes martiaux que Morgane Ji lance "Woman Soldier", un nouvel hommage au western autant qu’un chant féministe pour dire la puissance et la force des femmes : "I’m a soldier / A woman soldier, proud a a man. / A red rainbow through sunlight / One last arrow, one fast fight."
Pour "Maloya", qui se réfère à une musique et une danse réunionnaise, la chanteuse choisit le contrepied, avec un morceau qui faut le choix du créole, sans abandonner pour autant sa facture pop world étincelante et bouleversante, avec toujours ses ponctuations d’électro et de guitares électriques qui en font toute la modernité. Cette revisite du maloya fait sens pour une artiste qui a été consacrée cette année révélation réunionnaise de l'année pour cet album, justement. Sa biographie indique par ailleurs qu’elle a fait partie des 2000 enfants ex-mineurs transférés de la Réunion vers la métropole durant la page sombre de l'histoire des "enfants de la Creuse".
Avec "I Miss You", on découvre derrière une composition maîtrisée une femme délicate et plus attentionnée et attentive que l’on imagine : "Pardon me, Oh try / Excuse me, / New I’m so so sorry / Pardon me ! Oh try ! / Excuse me, / Now watch me ! / I’m small and petrified." Excuses acceptées.
C’est avec plaisir que nous retrouvons le duo français Part-Time Friends dans leur nouveau single, Même si. Il faut préciser d’emblée que le clip a été produit par Iconoclast.tv et réalisé par Sarra Ryma,
Dans une pop pétillante, rythmée et brillante, Pauline Lopez de Ayora et Florent Biolchini parlent d’amour, tout simplement. Une belle déclaration mise en image au cœur d’une fête foraine : "Tant qu’on me voie encore / A travers tes yeux / Je peux rouler sans phare / Même si on est deux demis / Pour n’en faire qu’un / On s’est choisis / Ça me fait me sentir infini."
Les Part-Time Friends commentent ainsi ce nouveau titre : "Nos textes parlent d’amour, de blessures, de nos espoirs, de nos peurs… tous ces sujets profonds qui comptent, et qu’on essaie d’exprimer avec des mots simples – à commencer par notre amitié, très forte, mais aussi parfois conflictuelle."
Ce nouveau single annonce l’arrivée de leur prochain album en janvier prochain.
AURUS c’est Bastien Picot, à la composition et au chant dans ce premier EP à la fois poétique, enlevé et rigoureux. Une écriture riche et inspirée nous donne ce premier mini-album éponyme.
Il s’ouvre avec des sons majestueux de cuivres sur le titre "Monumentum", un morceau dévoilé en mai 2019, avant qu'AURUS ne se produise à la Réunion au SAKIFO puis dans le cadre du Festival Opus Pocus.
Son premier opus déploie une pop mêlant voix, électro et acoustique ("The Abettors", en featuring avec Sandra Nkaké).
C’est un euphémisme de dure qu’AURUS puise à des inspirations plurielles : il y a ainsi quelque chose de tribal dans "Scalp", comme si des guerriers de Game of Thrones venaient prendre possession des rues de Paris ou New York.
Enlevé, vivant, onirique, aérien : tels sont les adjectifs que l’on pourrait donner à AURUS pour son EP passionnant, à l’image des dernières pulsations de "Mean World Syndrome", qui clôt l’opus. Il faut noter que La vidéo du clip a été réalisée par l'artiste visuel Sébastien Labrunie. Le "Mean World Syndrome" désigne une tendance à percevoir le monde comme étant plus dangereux qu'il ne l'est, à cause d'une exposition trop importante aux médias.