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L’une des meilleures pubs du moment nous vient de Canal+. "Le secret de Wakany", réalisé par Antoine Bardou Jacquet pour BETC. Sa version originale d’une minute trente devrait se décliner en format deux fois plus long pour le cinéma.
Véritable court-métrage, cette publicité humoristique entend mettre à l’honneur les séries à succès, le binge-watching (certes en perte de vitesse actuellement) et la déception de spectateurs addicts jusqu’à la folie et pouvant être déçus par la fin de leur série favorite. Inutile de donner des exemples : tout le monde a connu des épilogues tellement décevants et que le sentiment de gâchis est énorme et mémorable.
Puisqu’il s’agit d’une œuvre commerciale, le commanditaire, Canal+, termine par son message et slogan : “Ne confiez pas votre imagination à n’importe qui”.
"Le secret de Wakany", véritable coup de maître publicitaire, est une jolie réussite et un coup de griffe aux créateurs de série parfois dépassés par le succès.
Dès l’ouverture des huit épisodes de la série Cabinet de curiosités, son créateur Guillermo del Toro lorgne clairement du côté de la Quatrième Dimension (Twilight Zone) mais aussi de la série Alfred Hitchcock présente qui ont fait les belles heures de la télévision dans les années 50 et 60.
Cette nouvelle série de Netflix laisse cependant de côté la SF et le polar pour le fantastique. Guillermo del Toro, comme Rod Steiger et Alfred Hitchcock à leur époque, intervient au début de chaque épisode comme maître de cérémonie et aussi garant de la singularité des univers. Pour cette première saison, huit épisodes d’une durée d’une heure environ sont proposés.
Et quels univers ! Car, à côté d’histoires se passant à notre époque (Le Lot 36, L'Autopsie, La Prison des apparences), on voit l’influence des du gothique victorien (Rats de cimetière, Le Modèle, Cauchemars de passage). L’influence d’Edgar Allan Poe, mais aussi HP Lovecraft qui voit deux de ses nouvelles adaptées ("Le Modèle de Pickman" pour l’épisode de Le Modèle et "Dreams in the Witch House" pour Cauchemars de passage).
Des demeures hantées, des artistes maudits et des rats. Beaucoup de rats.
Ce sont des histoires de monstres tapis, de revenants bienfaiteurs ou non, de personnages sataniques ou fous (ou les deux), sans oublier des demeures hantées, des artistes maudits et des rats. Beaucoup de rats.
À la réalisation, Guillermo del Toro a fait appel à des réalisateurs et réalisatrices Ana Lily Amirpour, Panos Cosmatos, Catherine Hardwicke, Jennifer Kent, Vincenzo Natali, Guillermo Navarro, David Prior et Keith Thomas. Il a lui-même supervisé – et parfois scénarisé – ces histoires.
Questions acteurs et actrices, citons F. Murray Abraham dans le rôle d’un médecin légiste en proie avec une créature surnaturelle, Kate Micucci dans celui d’une épouse taxidermiste humiliée et pas finie et Rupert Grint, endossant après son personnage de Ronald Weasley celui d’un homme ne parvenant pas à se faire à la mort de sa sœur.
Un tel concept, variant les plaisirs, présente le risque d’avoir des épisodes de qualités inégales. C’est la loi du genre, et Le Cabinet de curiosités n’y échappe pas. La Prison des apparences, avec cette histoire d’une Américaine moyenne tentant de s’intégrer dans une micro-société bourgeoise, est franchement réjouissante, avec un humour noir sanglant et une série de messages sur le féminisme et la société de consommation. On peut être moins sensible à L’Exposition et ce piège machiavélique tendu à quatre artistes de la fin des années 70. Ajoutez à cela une bonne grosse dose de gore et d'hémoglobine pour la majorité des épisodes. Personnes sensibles : s'abstenir.
Mention spéciale pour La Murmuration et cette émouvante histoire de deuil au sein d’un couple d’ornithologues. Il y est question de morts mystérieuses, d’apparitions, de bruits étranges, d’une maison hantée et aussi d’oiseaux. Ne parlions nous pas d’Alfred Hitchcock en début de chronique ?
Cabinet de curiosités, série fantastique américaine de Guillermo del Toro avec Guillermo del Toro, Lize Johnston, Kevin Keppy, Tim Blake Nelson, Sébastien Roché, David Hewlett, F. Murray Abraham, Glynn Turman, Kate Micucci, Ben Barnes, Crispin Glover, Rupert Grint, Peter Weller, Andrew Lincoln et Essie Davis, saison 1, 8 épisodes, 2022, Netflix https://www.netflix.com/fr/title/80209229
C’est la série coup de cœur du moment pour Bla Bla Blog, et elle est visible sur Canal+. Tokyo Vice est d’abord l’adaptation de l'autobiographie du journaliste Jake Adelstein : Tokyo Vice: An American Reporter on the Police Beat in Japan. Sorti en 2009, ce document est une plongée dans le milieu du journalisme japonais, avec un jeune Américain recruté au sein du grand quotidien tokyoïte Yomiuri Shimbun.
Fort de ses connaissances en japonais, le "gaijin" ("étranger") parvient difficilement à se faire une place. Car, outre l’exigence du recrutement du journal, il aussi faut compter sur le travail, la pression de la hiérarchie mais aussi la culture du pays où le racisme est présent. Bien décidé à se faire une place au soleil – levant – Jake met à profit sa pugnacité après un premier meurtre que la police souhaite étouffer. Le chemin du journaliste expatrié croise la route d’une hôtesse de club, Samantha. Il semble que la mafia japonaise y ait aussi ses entrées.
Tokyo Vice a été coproduit par Michael Mann qui a d’ailleurs réalisé le premier épisode
Une fois n’est pas coutume, la mise en place du récit est passionnante : l’épisode pilote est une formidable plongée dans la société japonaise. Le téléspectateur suivra avec passion Jake Adelstein, joué par le formidable Ansel Elgort (Divergente, Nos Étoiles Contraires, West Side Story), dans le rôle du jeune journaliste américain tentant de s’intégrer envers et contre tous dans un milieu pour le moins méfiant vis-à-vis de ce "gaijin" blanc et occidental, à la fois brillant, sérieux et courageux.
Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï, Batman Begins, Inception) est l'autre star de la série, dans le rôle d’un inspecteur japonais engagé dans une lutte sans merci contre les puissants yakusas.
Et si je vous dis enfin que Tokyo Vice a été coproduit par Michael Mann (Heat, Ali, Collateral), qui a d’ailleurs réalisé le premier épisode, voilà qui devrait vous finir de convaincre de foncer vers la chaîne cryptée pour découvrir cette petite merveille policière. Dépaysement garanti.
Tokyo Vice, série policière américano-japonaise de J. T. Rogers, avec Ansel Elgort, Ken Watanabe Rachel Keller, Hideaki Itō, Ella Rumpf, Show Kasamatsu, Tomohisa Yamashita et Rinko Kikuchi, 2022, une saison, 8 épisodes, HBO, Canal+ https://www.canalplus.com/series/tokyo-vice/h/19589470_50001
Tolkien serait-il la grande star de cette fin d’année ? Il faut le croire, avec la sortie de la série Les Anneaux de Pouvoir, considérée comme la création télé la plus chère jamais tournée. Le magazine Première surfe sur le phénomène d’un des auteurs majeurs du XX siècle et dont l’œuvre est devenue culte.
En moins de 100 pages, le magazine spécialisé revient dans un numéro spécial sur cette saga de fantasy et repart "sur les traces de l’écrivain le plus passionnant du XXe siècle… [fait] l’inventaire de son héritage, et [examine] l’impact de son chef d’œuvre sur la pop culture", comme l’écrit Gaël Golhen dans son éditorial.
Dans ce hors-série, honneur à l’actualité avec un large dossier consacré auxAnneaux de Pouvoir, la série d’Amazon, résultat aussi, nous explique Sylvestre Picard, d’une bataille juridique autour des droits de l’œuvre de Tolkien.
Le journaliste souligne que la somptueuse création télé a été écrite d’après les appendices du Seigneur des Anneaux. D’où la question : pourquoi les créateurs n’ont-ils pas jeté leur dévolu sur le Silmarillion, l’autre œuvre emblématique de Tolkien ? La réponse risque de déconcerter plus d’un et plus d’une.
Un adaptation par Kubrick à laquelle auraient collaboré Les Beatles
Une interview du scénariste J.D. Payne et du réalisateur Juan Antonio Bayona permet au lecteur d’entrer – un peu – dans les arcanes de la création de la série.
Le magazine a également la bonne idée de revenir sur quelques personnages emblématiques du Seigneur des Anneaux, que la nouvelle création d’Amazon reprend, avec certes de nouveaux visages. Et l’on pense inévitablement à Galadriel, portant fort bien ses 1970 ans.
Outre une interview de John Howe, artiste incontournable quand on pense à Tolkien, Première s'intéresse à l’écrivain britannique et sur la lente maturation d’une œuvre capitale de la littérature mondiale. La question des droits revient sur le tapis, avec une autre figure, Christopher Tolkien, son fils, décédé il y a quelques années, et farouche défenseur de la mémoire de son père.
Le lecteur apprendra sans doute que Le Seigneur des Anneaux a suscité dès les années 60 des passions et des soifs d’adaptation. À ce sujet, François Léger détaille le vrai du faux s’agissant d’un projet de film réalisé par Kubrick à laquelle auraient pu collaborer… Les Beatles. Autre adaptation, celle en dessin animé de Ralph Baski en 1978, mais qui, hélas, se contenta d’un seul film contre trois imaginés à l’origine.
Première consacre évidement une grosse moitié de son numéro spécial à la version légendaire, majestueuse et définitive du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson. Comment a travaillé lé réalisateur néo-zélandais ? Comment a été reçu le film ? Pourquoi la communication a joué sur les nouveaux médias de l’Internet pour susciter le buzz ? Des interview, des focus sur les versions DVD et Blu-ray, une analyse croisée des sagas Star Wars et de Tolkien et un regard sur l’influence sur la culture pop achèvent de faire de ce numéro une passionnante visite de La Terre du Milieu.
Fans de fantasy, ce numéro spécial est carrément inratable. Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et maisons de la presse jusqu'à fin octobre.
Numéro spécial Première "Retour en Terre du Milieu", septembre-octobre 2022, 98 p. https://www.premiere.fr
Oubliez quelques instants le film estampillé Marvel : le Ragnarök de cette chronique concerne une autre adaptation de Thor, cette fois en série pour Netflix. Son titre ? Ragnarök, tout simplement.
Adam Price, le showrunner de Borgen est aux manettes de cette revisite du célèbre dieu de la mythologie scandinave, se déroulant dans la petite ville d’Oda, au cœur de la Norvège. Magne y débarque avec son frère Laurits et sa mère qui a trouvé un travail dans la grande usine chimique du coin. Le premier jour du lycée, Magne, un adolescent peu sociable et atteint de troubles dys, sympathise avec Isolde. La jeune femme, engagée et isolée, soupçonne l’entreprise de la famille Jutul de polluer la région. Magne semble être le seul à la croire et commence à lui apporter son soutien.
Lors de son arrivée, la caissière de la supérette lui apprend que son heure est venue et qu’il accomplira de grands exploits. Bientôt, Magne découvre qu’il a acquis des capacités physiques propre à dégoûter les plus grands athlètes. Et si ces qualités étaient destinées à empêcher une nouvelle fin du monde prophétique – le "Ragnarök" légendaire ?
L’approche du super-héros, stéréotypé par la franchise des Marvel et autres DC, se trouve revigorée
Les récits mythologiques sont toujours de puissantes sources d’inspiration, et cette création venue du nord ne déroge pas à la règle. Certes, le spectateur français sera moins familier avec ces références au panthéon scandinave. Pour autant, ne rien connaître aux luttes entre géants et dieux ou aux liens fraternels entre Thor et Loki et passer à côté des récits très imagés n’en pas vraiment un souci pour savourer cette série.
La première saison, particulièrement réussie, nous fait découvrir le héros, Magne, jeune homme mal dégrossi et se découvrant des super pouvoirs. Cela donne des scènes étonnantes et drôles, à l’image de celles concernant le fameux marteau du dieu.
Outre les superbes paysages, Adam Price s’est attaché à raconter la vie de lycéens et lycéennes scandinaves, parfois attendrissants, parfois tête-à-claques mais toujours passionnants. Que l’on pense à Isolde, bien sûr, mais aussi à Saxa et Fjor, appartenant à une famille de géants.
L’approche du super-héros, stéréotypé par la franchise des Marvel et autres DC, se trouve revigorée dans cette série engagée et au discours social et environnemental évident. Mais la découverte des super-pouvoirs de Magne/Magni (fils de Thor) peut aussi être vue comme une fable contemporaine sur le thème de l’adolescence et des rites initiatiques. Quand je vous disais que la mythologie peut être diablement inspirante…
Le goût pour les polars venus du nord, même s’il marque le pas, continue d’avoir ses adeptes, preuve s’il en est qu’il ne s’agit pas d’une simple mode mais d’un mouvement de fond permettant de découvrir d’autres aspects de ces pays scandinaves, apparemment calmes et paisibles.
Cap sur l’Islande avec Les Meurtres de Valhalla, que nous propose Netflix. Rappelons que le valhalla est, dans la culture nordique, le paradis qu’Odin réserve aux guerriers les plus valeureux. Sauf qu’ici, dans la création de Thordur Palsson, le valhalla en question n’a rien d’un lieu idyllique ni glorieux : il s’agit d’une maison de correction.
Une série de crimes à Reykjavik convainc l’inspectrice Kata, qui est aidée d’un confrère venu de Norvège, Arnar, que cet endroit est la clé des meurtres. L’investigation va s’avérer d’autant plus tendue que les deux policiers doivent faire face avec leur propre passé : Kara découvre un secret chez son adolescent de fils alors qu’Arnar doit gérer un secret dans sa propre famille.
Une Islande moderne, vivant entre passé et modernité
Ce thriller islandais en 8 épisodes, sérieux et joué avec talent par les excellents Nína Dögg Filippusdóttir et Björn Thors, ne dépaysera pas les amateurs de polars venus du nord : scénario au cordeau, héros ou anti-héros sombres, sinon tourmentés et décors à l’avenant.
La capitale islandaise est au cœur de la série, même si le fameux Valhalla se trouve isolée dans un paysage lunaire et froid. On est dans une Islande moderne, vivant entre passé et modernité (avec cette omniprésence des ordinateurs). Le passé, justement, est le thème de cette fiction, car derrière les crimes commis par un mystérieux serial killer, se pose la question de l’enfance tourmentée, de l’adolescence blessée et du passé qui ne passe pas.
À cet égard, l’histoire familiale d’Arnar prend tout son sens, au point de se télescoper avec son enquête. Quant à Nína Dögg Filippusdóttir, elle incarne une femme opiniâtre et une maman prête à tout pour jouer son rôle, quitte à mettre parfois son éthique de policière dans la poche, avec un mouchoir par dessus. Voilà ce que l’on aime chez nos héros et héroïnes modernes.
La série de tous les superlatifs, la plus attendue de 2022, la plus chère et l’une des plus commentées est l’un des événements majeurs de cette rentrée. Les Anneaux de Pouvoir, préquel à la trilogie du Seigneur des Anneaux et aussi du Hobbit, a débarqué la semaine dernière sur la chaîne payante Amazon Prime. Que valent – subjectivement bien sûr – les premiers épisodes ? Une des réponses, ici.
Tour d’abord, une mise au point s’impose : ce nouvel opus de la saga consacrée à l’imaginaire Terre du Milieu n’est pas une adaptation de l’œuvre de Tolkien mais une inspiration, qui se situe au cours du second âge dans sa chronologie imaginaire. Les admirateurs invétérés de l’écrivain britannique auront sans doute à redire dans la série télé et dans certains choix scénaristiques. Pour le reste, nul doute que les créateurs, avec la bénédiction des ayant-droits de l’auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des Anneaux, retrouveront dans Les Anneaux de Pouvoir l’ADN des livres adaptés avec génie par Peter Jackson.
Disons aussi que la fiction événement d’Amazon a su mettre les moyens : pas d’actrices ou d’acteurs bankables mais des paysages à couper le souffle, des effets spéciaux visuels magnifiques, des costumes et des accessoires conçus avec des luxes de détail et une pléthore de personnages tout aussi marquants les une que les autres, avec notamment une héroïne fière et courageuse.
Il faudra attendre la moitié du deuxième épisode pour que le récit commence à se mettre en branle
Plusieurs milliers d’années avant les quêtes de Bilbo puis de Frodon et Gandalf et leur redoutable anneau unique, la Terre du Milieu semble vivre dans un calme relatif. Une guerre meurtrière vient de défaire l’être divin maléfique Morgoth, suite à une alliance entre elfes, nains et humains. La paix semble promise aux différentes peuplades, les Piévelus inclus, des hobbits indépendants et vivant en osmose avec la nature.
La princesse et guerrière elfe Galadriel a combattu contre le Morgoth et a perdu notamment son frère adoré. Lorsque la guerre prend fin, elle est cependant persuadée qu’une nouvelle menace rampe, menace qui se nomme Sauron. Sa traversée dans les glaces montagneuses du Helcaraxë, l’une des premières séquences impressionnantes de la série, ne la convainc pas qu’elle a tort. Elle est cependant priée, avec les autres guerriers et guerrières de son peuple, de remiser les armes. Le doit-elle, tant il est vrai que "le mal ne dort jamais, il patiente" ?
Les Anneaux de Pouvoir est la série la plus chère de l’histoire de la télé, et ça se voit. Tout a été fait pour donner à ce préquel du Hobbit et du Seigneur des Anneaux le statut de saga de Fantasy emblématique. Le spectateur devra par contre s’attendre à un premier épisode relativement lent, qui campe patiemment ses personnages. Patience. Il faudra attendre la moitié du deuxième épisode pour que le récit commence à se mettre en branle, avec une Galadriel prenant son destin en main alors que son bateau approche de Valinor, un forgeron elfe ambitieux, des piévelus découvrant une étrange et divine apparition, un soldat elfe et une paysanne humaine découvrant un très grand danger, sans oublier des nains roublards et fiers de leur indépendance.
Ça promet pour la suite.
Les Anneaux de Pouvoir, série de Fantasy de J. D Payne et Patrick McKay, avec Morfydd Clark, Robert Aramayo, Owain Arthur, Megan Richards et Charles Edwards, 2022, Amazon Prime https://www.primevideo.com https://www.tolkienestate.com/fr
Derrière le personnage de Kate Woodcroft, l'une des figures centrales de la série Anatomie d'un scandale, les fans de Downton Abbeyreconnaîtront certainement l’actrice qui incarnait la charmante et insupportable Mary Crawley. Ici, Michelle Doherty se mue en implacable procureure de la couronne, en charge d’un sujet hautement sensible et qui va elle-même se mettre dans de sales draps.
L’affaire en question tourne autour de James Whitehouse (Rupert Friend, que l’on a vu dans Homeland), brillant et séduisant homme politique britannique, protégé par le premier ministre conservateur du Pays de Sa Majesté. La presse révèle une liaison qu’il a eu avec une assistante. L’affaire est très embarrassante pour cet homme marié et père de deux enfants. Mais tout se complique lorsque sa maîtresse l’accuse quelques jours plus tard de viol. Un procès s’ouvre pour comprendre ce qui a pu se passer. Ce qui se joue est finalement moins la question de l'adultère que le problème du consentement sexuel et des zones grises.
L'épisode 4 propose un retournement inattendu
La mini-série Anatomie d’un scandale a été, nous annonce Netflix qui le propose sur sa plateforme, un grand succès en Grande-Bretagne. Bien que produit aux États-Unis, c’est bien à Londres que se passe le récit : le Londres des beaux-quartiers, du Parlement et des prestigieuses écoles – car le passé va avoir son importance dans cette histoire scabreuse et imaginaire (la série est tirée du roman éponyme de Sarah Vaughan).
Si vous êtes fans des films de procès, vous allez être gâtés, d’autant plus que l’épisode 4 propose un retournement inattendu dans ses dernières minutes, ce qui va complètement changer la tournure des événements.
Même si la culpabilité de James Whitehouse est au cœur de la série, ce sont bien deux femmes qui portent à bout de bras le récit : Michelle Doherty, bien entendu, mais aussi l’excellente Sienna Miller (The Lost City of Z), dans le rôle de la femme trompée et qui porte comme un fardeau les doutes qu’elle a au sujet de son mari.
Voilà une série certes peu révolutionnaire mais qui se boit comme du petit lait. Une vraie addiction, jusqu’à l’épilogue finale.
Anatomie d’un scandale, mini-série américaine de S. J. Clarkson, avec Sienna Miller, Michelle Dockery, Rupert Friend, Naomi Scott et Joshua McGuire, six épisodes, 2022, Netflix https://www.netflix.com/fr/title/81152788