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sexe - Page 13

  • Lover dose

    La littérature érotique, genre longtemps méprisé, sinon interdit et vendu sous le manteau, est aujourd'hui mis sous les feux de projecteur, à la faveur de quelques best-sellers, dont Cinquante Nuances de Grey.

    C'est d'un autre livre que je vais vous entretenir, Vie érotique, écrite par Delphine de Malherbe et illustrée par Isild Le Besco, actrice, scénariste, romancière et peintre. 

    L'histoire ? Celle d'une rencontre entre une jeune femme, surnommée Vénus, danseuse et et d'un homme, Éros, un voisin. Ils s'observent par la fenêtre plusieurs jours et se séduisent à distance. Au bout d'un moment, ils décident de se rencontrer. Éros – le lecteur va apprendre qu'il se nomme Philippe, qu'il est avocat, qu'il est marié et a des enfants  la convie dans son atelier et lui demande de danser pour elle (chapitre "Lover dose"). 

    Je ne suis pas le premier à affirmer que l'apport des femmes dans la littérature érotique a permis de souffler un vent frais sur ce genre. Plutôt que la crudité, les pulsions et la pornographie, les auteures préfèrent l'audace, les fantasmes et la liberté. La liberté est d'ailleurs le maître-mot de ce court roman : celle des corps, de nos désirs comme de nos choix de vie.

    L'apport de Vie érotique réside aussi dans les illustrations d'Isild Le Besco. Des dessins, parfois de simples esquisses, croquant des corps en mouvements, souvent sans visage. Textes et illustrations viennent s'appuyer et se répondre les uns aux autres, indissociables et magiques.

    Delphine de Malherbe, dessins de Isild Le Besco, Vie érotique,
    éd. Robert Laffont, 175 p.

  • Les meilleurs amis du monde

    Il y a du Rohmer dans Amitié étroite, cette bande dessinée de Bastien Vivès. Du Rohmer qui aurait trouvé son inspiration dans la génération Y, biberonnée aux téléphones portables, à la téléréalité et à l'Internet.

    Le marivaudage est au cœur de cette superbe œuvre d'un de nos plus talentueux dessinateurs. Francesca, jeune étudiante, papillonne de garçon en garçon. Son plus fidèle soutien est son meilleur ami, Bruno, lui aussi à la recherche d'une âme sœur. C'est une relation fusionnelle et ambiguë qu'ils entretiennent, jugée avec méfiance et curiosité par leurs proches, et bien résumé par ce court dialogue : "C'est qui ce mec ? C'est ton frère ? - Non. - C'est ton mec ?" Ce lien fort se noue et se dénoue dans les vingt pages de cette bande dessinée, toute en subtilité.

    Une histoire simple mais poignante, un graphisme épuré frôlant parfois l'abstraction (qui était déjà très présente dans Le Goût du Chlore) et une histoire "rhomérienne" qui croque avec justesse un tableau de la jeunesse d'aujourd'hui. Une pure merveille. 

    Bastien Vivès, Amitié étroite, éd. KSTR, 2009, 132 p.
    http://bastienvives.blogspot.fr

  • Sade, celui que l'on aime détester

    jpg_4578613461_620f783cb1_z.jpgAlors que nous fêtons le bicentenaire de sa mort, qui connaît vraiment le Marquis de Sade ? Voilà une biographie passionnante qui permet de savoir "presque" tout sur l'une des figures les plus controversées de toute la littérature. Maurice Lever, grâce à une documentation importante (pas moins de 300 p. de notes, d'index et de bibliographie : le livre fait plus de 900 p.) ne cache aucun des aspects du "divin Sade", même les plus noirs.

    Car l'auteur des 120 Journées de Sodome, de Justine ou de La Philosophie dans le Boudoir a passé de nombreuses années en prison et terminé sa vie dans un asile. Né en 1740 sous l'Ancien Régime et mort sous la Restauration en 1814, Sade, n'a été épargné ni par les Royalistes, ni par les Révolutionnaires (dont il fut pourtant un militant engagé, malgré son statut aristocrate !) ni par Napoléon Ier. Coupable à plusieurs reprises de violences sexuelles et de détournements de mineur(e)s, le pouvoir ne lui a en fait jamais pardonné son libertinage et surtout ses écrits sulfureux.

    Personnage charismatique, tour à tour passionnant, pathétique ou insupportable, le marquis de Sade reste une figure majeure de la littérature. Maurice Lever parvient à nous rendre ce personnage très proche et finalement à mieux comprendre ses écrits.      

    Maurice Lever, Sade, éd. Fayard, Paris, 659 p.

  • Le bloggeur mériterait une petite correction...

    Golem 13 présente sur son site un florilège osé - même s'il n'est pas toujours raffiné - d'un détournement d'affiches de films pornographiques des années 70. 

    En pleine libération sexuelle et d'explosion d'un cinéma X, la tendance des affiches placardées devant les salles spécialisées était aux visuels ratés et racoleurs, aux titres avec calembours pitoyables, tout cela pour des œuvres qui ne sont pas entrées dans la postérité. 

    Les talentueux créateurs de Golem 13 se sont amusés à mettre en scène leur profession en pastichant ce type d'affiches. 

    Retrouvez toutes ces affiches sur ce lien.

    Pour public averti, bien entendu !

    http://golem13.fr