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La pièce à succès Bas les Masques pose ses valises à Montargis le 19 février à 15H00 dans le magnifique décorum de la Salle des Fêtes.
La comédie de Bruno Druart et Patrick Angonin – devenus des auteurs incontournables de la pièce de boulevard, met en scène Patrice Laffont, Tonya Kinzinger, Dominique de Lacoste, Loise de Jadaut et Mike Fedee.
Les ingrédients de cette œuvre ? Un crime, une enquête policière et des personnages séduisants et avec un solde caractère. Dans la cave d'un in immeuble bourgeois, un homme est retrouvé assassiné. Le commissaire Lucas est chargé de l’enquête. La dernière avant sa mise à la retraite. Tout se jouera dans l’appartement du dernier étage de l’extraordinaire Madame "Dany". Un a un, les personnages y viendront tisser les fils invisibles de l’affaire.Le commissaire découvrira que plusieurs occupants des lieux ont eu un lien direct avec la victime et que quelques uns semblent déjà se connaître entre eux.
L’énigme se complique et s’annonce difficile pour l’enquêteur qui devra faire face à des gens coriaces, farfelus, machiavéliques, opportunistes qui ne vont pas le ménager. Une comédie policière, du théâtre polar, plein d’humour, de rebondissements, de quiproquos, de personnages déjantés….en quête de la vérité !
Ce sera à découvrir à Montargis, à la Salle des Fêtes, le 19 février à 15 heures.
Après la sortie de son single "Parle-moi du soleil", le chanteur français Mayu propose son premier EP, Pas d'ici. Un mini-album placé sous le signe d l'identité, du déracinement et de la mémoire.
Musicalement, Mayu insuffle du jazz et de la world music – brésilienne en l’occurrence – dans une chanson française métissée qui nous parle des origines du chanteur, de son déracinement ("J'ai pris la mer ça m'a fait drôle / J'ai pris la mer quand j'étais mioche / Je me rappelle pas du pays / Sauf sur ma peau couleur café"), mais aussi de son refus d’oublier d’où il vient : "Ici j'ai eu une maison / Et pour ne jamais oublier / J'ai accroché dans mon salon / Une photo rescapée" ("Pas d'ici").
Voilà qui est bien dit et chanté
Il y a de la mélancolie, de la douceur et de l’espoir dans l’EP d’un chanteur venu tout du droit du Brésil, à l’instar de cet autre morceau "Parle-moi du soleil". Le chanteur dit ceci : "Immigrer c’est l’art de vivre avec toutes ses versions de soi, en gardant l’espoir qu’aucune ne contrôle l’autre."
Voilà qui est bien dit et chanté.
Musicalement, Mayu a beau avoir vu Francis Cabrel ("Parle-moi du soleil") se pencher par dessus son épaule – le jeune artiste a fait ses classes au Conservatoire d’Age –, il n’en reste pas moins vrai que sa musique est une alliance colorée de sons et d’influences : samba, jazz, musique populaire du Brésil, et bien sûr chanson française. ("Prisonnier").
L’auditeur sera tout autant sensible à la voix veloutée et chaloupée de Mayu. Une jolie découverte en ce mois de janvier qui prouve que la chanson française se renouvelle sans cesse, comme aucune autre musique.
Il y a ces bandes dessinées (ou romans graphiques, c’est comme vous voulez) qui vous procurent le plaisir d’apprendre vraiment quelque chose.Le Siècle de Jeanned’Éric Burnand et Fanny Vaucher (paru aux éditions Antipode) en fait indubitablement partie.
Le public français doit absolument découvrir cet ouvrage venu de Suisse d’une belle ambition qui nous fait découvrir un pays voisin et ami dont nous connaissons finalement assez peu l’histoire.
Nous sommes en Suisse dans les dernières années du XVIIIe siècle. Jeanne vit dans une famille de la paysannerie pauvre du Pays de Vaud. La confédération helvétique regarde son voisin français avec inquiétude, panique ou au contraire envie et source d’inspiration : la Révolution française est en train de mettre à bas un régime hérité de la féodalité, régime très présent en Suisse au XIXe siècle.
C’est dans ce contexte qu’éclate une révolte largement héritée de la nuit du 4 août : celle des "Bourla-Papey", littéralement "brûleurs de papier". Le père de Jeanne fait partie de ces révolutionnaires helvétiques, bien décidés à remettre en cause un système inégalitaire. C’est le début d’un siècle de mouvements sociaux et révolutionnaires que retrace la BD d’Éric Burnand et Fanny Vaucher, à travers la vie d’une paysanne pauvre.
Jeanne et Eugénie sont les témoins de ces soubresauts que les pays européens ont connu suite à la Révolution française
Jeanne (mais aussi sa petite fille Eugénie qui découvre l’existence de son aïeule grâce à un long courrier) est un personnage fictif et c’est du reste son histoire familiale qui sert de trame au récit. De sa naissance dans un milieu de la paysannerie modeste à son départ vers l’Amérique du Sud, en passant par une éducation contrariée du fait de son sexe et un mariage corseté, le lecteur suit le parcours d’une Suissesse ordinaire dans un pays secoué par les mouvements révolutionnaires du XIXe siècle.
C’est du reste tout l’intérêt d’une BD qui montre un pays, souvent caricaturé un peu facilement comme calme, paisible et conservateur, être secoué par des revendications sociales : fin des privilèges, luttes entre révolutionnaires et partisans d’une Restauration, luttes contre le travail des enfants, limitations de la durée du travail, féminisme. Jeanne et Eugénie sont les témoins de ces soubresauts que les pays européens ont connu suite à la Révolution française.
Le Siècle de Jeanne est ponctué de pages éclairant tel ou tel personnage ou fait historique : l’avocat et révolutionnaire Claude Mandrot (1756-1835), la femme de lettres Germaine de Staël (1766-1817), la révolte des Bourla-Papey, le théoricien de la Restauration Charles-Louis de Haller (1768-1854) ou encore l’avocate Émilie Kempin-Spyri (1853-1901) qui a largement inspiré Eugénie/Jenny.
Si vous ajoutez à cela que cette BD se lit facilement et avec plaisir, vous risquez d’être convaincu de vous offrir ou d’offrir un livre de bonne facture et écrit avec intelligence et sans pathos.
Du tempérament, il en a Makja, comme il le prouve dans le premier titre de son EP Sessions vivantes II. "Tempérament" c’est du rock engagé à la Saez. Les pauvres, l’argent roi, "politicards en toc" : l’ex de The Voice saison 8 assène ses vérités et ses colères, avec une rage sincère et sans tricherie ("Roi Soleil").
Makja est une voix avec qui il faut compter qui sait se montrer brut autant que poétique, comme le prouve "Les saveurs du passé", un des meilleurs morceaux de ces deuxièmes Sessions vivantes. "Quand le texte vient de loin / Le silence devient flou / L’infime se faufile sous les feuilles".
L’hypersensibilité du chanteur est évident chez cet artiste chez qui on sent l’influence de Christophe Maé jusque dans le timbre de la voix ("Nos 2 mains").
Très grande qualité d’écriture de Makja
Majka propose une revisite inattendue de "Tout va bien" d’Orelsan, dans une version moins urbaine et plus acoustique. C’est, du reste, ce choix musical – violoncelle, guitare, batterie – qui fait le charme immense de cet album. Makja fait un choix musical audacieux dans sa manière de refuser l’électronique, les boîtes à rythme et les machines au profit d’une facture plus traditionnelle ("Yeux de rouille").
"Elle tangue" retrouve la fibre engagée de "Tempérament", qui est aussi le portrait d’un homme dont la mémoire vacille. On est là à mi-chemin entre un texte intimiste et un message universel et social : "Où sont tes pavés / Tes livres / Tes idées de France libre / Face à l’oubli rien n’est inné".
Preuve de la très grande qualité d’écriture de Makja, ce dernier a été lauréat en 2016, du Prix Centre des Écritures de Chanson-Voix du sud aux Rencontres d’Astaffort.
Radical. Nicolas Le Bault arpente avec obstination les champs de l’art et de la pensée underground. Après ces créations graphiques incroyables (les publications de White Rabbit Dream,), il s’attaque aux travers de nos sociétés contemporaines avec un essai choc, Le Transhumanisme, stade terminal du Capitalisme (éd. La Reine Rouge).
La première qualité de son livre est de remettre sur la table l’étonnant et prophétique livre de Georges Bernanos, La France contre les Robots.L’auteur de Sous le Soleil de Satan annonçait soixante-dix ans à l’avance l’irruption d’une société robotisée où le statut même de travailleur allait être remis en cause.
Nicolas Le Bault s’appuie sur l’actualité récente et les derniers progrès technologiques pour pointer du doigt les dérives du progrès que l’auteur résume ainsi, en reprenant des analyses du philosophe Jean Baudrillard : "Jean Baudrillard, bien avant l’avènement des réseaux sociaux, incombait à l’omniprésence des images et à la multiplication des répliques du réel la déréalisation progressive du monde". La disparition du monde réel, remplacé par des reproductions plus vraies que nature : voilà qui fait le premier danger de nos sociétés et qui est, selon l’auteur, encouragés par les GAFAM.
Un engagement certain et sans renier ses influences du côté de chez Karl Marx
Le livre de Nicolas Le Bault balaie, en un peu moins de cent pages, les problématiques économiques et sociaux de notre époque, avec un engagement certain et sans renier ses influences du côté de chez Karl Marx. Que l'on pense à cette citation : "[Le] haut-patronat et actionnaires ont réussi la double opération de rendre impossible la réponse des prolétaires à la lutte des classes".
Il est bien question de lutte des classes dans cet essai, de travailleurs, de prolétariat, d'inégalités et de richesse, mais il y a aussi les avatars de ce néo-libéralisme : l'ubérisation, l'auto-entreprenariat, l'automatisation mais aussi l'intelligence artificielle et le transhumanisme.
Nicolas Le Bault parle de "révolution culturelle transhumaniste" et comme un nouvel outil au service du capitalisme moderne. Si le lecteur peut être critique sur les pages consacrées au "soulèvement des peuples", Nicolas Le Bault est plus pertinent lorsqu'il parle de la "la civilisation de l'oubli" qu'il compare avec le mythe des Lotophages.
Évidemment, on tremble à la lecture de sombres prédictions ("[Dans] une économie automatisée, les hommes pourraient être tentés d'exterminer ceux dont le quotient intellectuel est inférieur à un certain niveau") tout autant qu'on se retrouve parfaitement en accord et ragaillardi par un vibrant appel à l'art et aux artistes.
Delphine Coutant est de retour pour son sixième et nouvel album. C’est un vrai univers en soi qu’elle propose, à l’image du titre de l’opus, 2 Systèmes Solaires. Pour écrire la partition pour octuor de cet opus, elle a étudié durant quatre ans l’écriture musicale, l’arrangement, l’orchestration au Conservatoire de musique de Nantes. Elle a été en résidence au Laboratoire de Planétologie et Géosciences de Nantes, au Planetarium de Nantes et aux réserves muséales du Muséum d’Histoire naturelle de Nantes.
Onirique et astral, l’artiste l’est assurément et l’assume sans conteste : "Mon manteau d’hiver s’étiole sur moi / Cette année lumière dure des mois", chante-t-elle dans "Mon Manteau d’hiver". Spatiale et terrestre, céleste et terrienne, Delphine Coutant balance, servie par un orchestre classique avec cordes et cuivres. Le texte écrit avec un grand sens de la justesse et de l’économie se joue du temps, des saisons, de l’espace, du minuscule et de l’infiniment petit : "Sous mon pull d’hiver poussent des camélias / Deux systèmes solaires se côtoient".
Sondant le mystère de la vie et avec une rare poésie, l’originaire de Saint-Nazaire se définissant comme une troubadour ("trobairitz") des temps modernes, fait d’une carrière ordinaire et d’un métier obscur le début d’un mystère : "Va dans la poussière / Tu as cent ans mile ans et l’âge sédimentaire". Et si l’artiste pouvait en être libéré ?
2 Systèmes Solaires frappe par l’intelligence de son écriture. On quitte l’univers pour aller jusqu’à une carrière et une recherche géologique. Le troisième titre propose de partir de la pierre brute pour aller vers la création du sculpteur, cet artisan travaillant "dans une parfaite gravité" ("La galaxie du sculpteur"). L’extrait suivant, "Méduse Pégase et nous", propose d’entrer dans le cœur de ces créations si loin et si proches de nous : "Et moi qui l’ai bien fréquentée, j’ai une forêt de genêts à mes cheveux noués". La musicienne s’appuie sur un orchestre classique, sauvage et impétueux.
Pour "La succulente", c’est un piano qui accompagne Delphine Coutant, dans la peau d’une habitante du désert américain de Chihuahua. Ce message sur l’environnement, sur "ce brasier qu’est la vie", est aussi un message d’espoir : "Je mets toute ma transcendance / Mon intelligence / Pour bien aimer cette folie".
Delphine Coutant est assurément d’un autre monde ou plutôt de tous les mondes
"La montagne bouger", plus pop, est de retour en France, avec une ballade dans l’ouest. Une nouvelle fois, la nature est plantée comme personnage principal et fantasmagorique : "Un océan d’eau salée / Sous la surface gelée / On a vu des feux de glace / Sortir des tiger stripes".
Delphine Coutant est assurément d’un autre monde ou plutôt de tous les mondes. 2 Systèmes Solaires peut se lire comme un grand livre de voyages, au souffle dépaysant, à l’instar du magnifique et magnétique "Le grand morcellement". Magnétique, magnifique et terrible tout à la fois : "Navires brise-glaces icebergs dérivants / Souffle de Neptune vents chocs et courants / Témoins de ma débâcle du grand morcellement". La qualité d’écriture et d’arrangements de la musicienne est évidente à travers ce morceau, tout comme elle se montre audacieuse et culottée dans "1 2 4 3 Ignition". Ce court morceau symphonique (une minute quarante) montre une musicienne nourrie d’influences néo-classiques.
On imagine Delphine Coutant comme une terrienne ne se sentant jamais aussi bien, à l’instar d’une enfant, que dans la nature, au milieu des éléments : "J’ai laissé l’herbe sécher / Et dans ce corps habité par le froid polaire / J’ai laissé l’herbe sécher" ("J’ai laissé faire"). Mais elle est aussi une grande amoureuse des astres, comme elle le confie dans le spectral "Mes heures d’univers", en français et... en latin : "Horas meas universi / Nares ad auras / Palpebarum pilos imbue" ("Les heures d’univers / Le nez en l’air / Rayonnement fossile / Imbibe mes cils").
Delphine Coutant vient clôturer son album avec un remarquable titre néo-classique et jazzy synthétisant en quelques vers une fin de monde et un bond dans le temps.
Delphine Coutant, 2 Systèmes Solaires, L’autre distribution, 2022 http://www.delphinecoutant.fr https://www.facebook.com/delphinecoutant.officiel En concert : Le 5 janvier 2023, Showcase Musique et Danse, Orvault (44), le 10 janvier à la Bibliothèque de Sotteville-les-Rouen (76) et le 13 janvier 2023 au Trianon Transatlantique de Sotteville-lès-Rouen (76)
Un mot, pour commencer, sur l’éditeur. Les Éditions Enrick B s’intéressent depuis 2007 à des ouvrages très sérieux sur l’économie, la société et l’actualité en général : psychologie, droit, réflexions pointues ou non, avec toujours en ligne la vulgarisation pour des sujets a priori peu sexy.
Un ouvrage est sorti du lot en 2022 : En Quête de Sens de Thibault Bouëssel du Bourg, sous-titré "Bullshit jobs, burn out et cravates grises". Un "guide de survie en entreprise" écrit et dessiné par un auteur qui sait de quoi il parle. Le jeune homme ambitieux a endossé les habits de Rastignac, au service de grandes entreprises, banques et cabinets d’avocats. La Défense a été son environnement quotidien avec son corollaire : embauches ritualisées, langage globish, métro-boulot-dodo, employés bien identifiés, règne du corporate et déshumanisation à tous les étages.
Embauches ritualisées, langage globish, métro-boulot-dodo, employés bien identifiés, règne du corporate et déshumanisation à tous les étages
Dans cette bande dessinée vraiment très bien vu, le lecteur goûtera les mœurs de nos entreprises modernes, du moins les cultures d’entreprises des groupes cotées en bourse. Il y est question des recrutements, du rythme quotidien, de la vie en openspace, sans oublier les collègues, que ce soit Yasmina, l’hôtesse d’accueil, Jérémy le responsable IT (informatique) ou Josiane de la compta. Plus d’un et plus d’une reconnaîtront des voisins et voisines de bureau.
Il y en a pour tout le monde dans ce jeu de massacre qui entend brocarder les cultures d’entreprise qui n’ont de culture que le nom. Les managers ne sont pas épargnés, jusque dans le langage corporate adopté : "proactivité", "résilience", "forwarder", "ASAP". Ces termes parleront sans doute à beaucoup de lecteurs et lectrices.
Cette suite de chronique est finalement moins un guide de survie en entreprise qu’une mise au point sur des règles artificielles qui régissent la vie professionnelle. C’est très bien vu et bienvenu.
Charon est le nom du passeur chargé de mener les défunts vers les Enfers. La mythologie grecque nous apprend qu’il conduit une barque à travers les marais de l’Archéon, contre un peu d’argent (la fameuse obole). Voilà pour situer le contexte de la BD de Fabio Listrani.
L’auteur transalpin a choisi de décliner cette légende à travers six histoires qui nous racontent la mort, le passage vers l’au-delà et les missions de ces passeurs à la fois terrifiants et travaillant sans état d’âme – c’est le moins que l’on puisse dire.
Virtuosité
Six histoires composent cette bande dessinée dense et dessinée avec virtuosité. Il y est question d’un malade hospitalisé, entre la vie et la mort, et dont le destin tient à la lutte acharnée entre deux psychopompes ("Contraria Sunt Complementa"). Une autre nouvelle s’intéresse à Raspoutine et à sa légende sulfureuse ("Quatre retours pour l’Hermite"). "La carpe d’or" nous plonge dans un Japon légendaire et dans une histoire de vengeance mêlant honneur, amour, crime et bien entendu mort. Le dessinateur nous entraîne également dans un récit de science-fiction défiant la science, la logique et aussi l’espace ("Per aspera ad").
La mythologie est un thème ayant repris de la vigueur ces dernières années et il n’est pas rare de le voir traité, comme ici, sous l’angle de la BD. Ce qui l’est moins est la facture de l’ouvrage, très pop et alliant des influences divers : celui de la bande dessinée européenne, tendance Philippe Druillet et Metal Hurlant, du comics américain pour le sens du détail et du manga, si l’on pense à la "Carpe d’or". L’auteur a reçu le tour de force de proposer une bande dessinée plus sombre et gothique que véritablement sanglante (même si quelques scènes restent spectaculaires), avec des psychopompes modernes, décalés et underground.
Cela donne un ouvrage absolument somptueux qui se lit avec lenteur afin d’apprécier chaque découpage et chaque vignette.