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  • Nouvelle vague

    Il y a de la fraîcheur eighties chez les trois garçons d’Amoure, un groupe de la scène pop strasbourgeoise né en 2014. Ils signent leur nouvel EP, Vague, léger comme un farniente estival et d’un séduisant dynamisme. Prise de tête interdite : "Je veux faire des vagues / Quitte à nager en plein délire. / Je veux faire des vagues, / Les chevaucher jusque Agadir"(Vague).

    Les quatre titres pop ne lésinent pas sur l’énergie, et vous serez bien en peine de ne pas les écouter à plein volume lorsque vous lézarderez sur votre plage préférée. C’est une joyeuse parenthèse dorée que nous proposent les trois membres du groupe, Nicolas Lietaert, Julien Hermann et Thibault Dutt : du vague, des plages (Sable), de la lumière (Claire) et un trip à Rome en bonus.

    Le premier titre, Vague, annonce la couleur : ce nouvel EP des Amoure se veut estival. Estival et aussi, quelque part, new wave : c’est en effet du côté d’Indochine mais aussi d’Étienne Daho que nos trois musiciens viennent chercher une partie de leur inspiration. Des influences qu’ils revendiquent dans l’adaptation, en forme d’hommage, de Week-end à Rome. Et l’on repart, sous le soleil italien et avec Daho cette fois : "Week-end à Rome, / Tous les deux sans personne / Florence, Milan, s'il y a le temps / Week-end rital, en bagnole de fortune / Variété mélo à la radio."

    Amoure, Vague, Deaf Rock Records, mai 2018
    Amoure, en concert le 31 juillet à l’Estival Open Air, Estavyer (Suisse)
    http://www.bonjouramoure.fr
    https://www.facebook.com/amouremusic

  • C’est l’amour à la plage

    Flore Cherry et Guenièvre Suryous rempilent pour un nouveau Guide de Survie sexuelle. Après l’étudiante et la business girl, cette fois c’est à la vacancière que s’intéressent nos deux spécialistes : "Les vacances, c’est le moment idéal pour décrocher du quotidien et s’offrir le temps de quelques jours et de quelques nuits, une bulle d’évasion exotique et, pourquoi pas érotique," disent les auteures en avant-propos.

    On retrouve dans ce nouveau volume de Guide de Survie sexuelle les rubriques habituelles : des profils types (en l’occurrence la jet-setteuse, l’intello, et la baroudeuse), les fiches de premiers secours, un catalogue de "questions relous" (avec un florilège de réponses possibles), une rubrique "Culture G" et des "témoignages de Survivantes." Flore Cherry et Guenièvre Suryous ont également eu la bonne idée d’inclure dans leur vade-mecum estival des grilles de mots croisés et un carnet personnalisable par le lecteur.

    Le Guide de Survie sexuelle de la Vacancière se veut à la fois léger et pratique, tout en essaimant discrètement, et sans tabous, conseils et rappels : comment choisir un maillot sans stress, comment faire l’amour lorsque l’on est jeune maman, comment gérer un amour d’été ou quoi apporter pour des vacances torrides. La lectrice et le lecteur y retrouveront sans doute des informations glanées ici ou là dans leurs magazines préférés, mais d’autres sujets plus inhabituels sont également traités : quelles sont les destinations étrangères les plus sexy ? Peut-on faire l’amour dans un avion ? Quels sont les meilleurs spots pour draguer un étranger ?

    Une île "détox des hommes" pour les femmes

    La rubrique "Culture G" propose, de son côté, de parfaire notre culture générale en s’intéressant, bien entendu, au sexe et aux vacances. Et l’on apprend que la Suède proposera bientôt une île "détox des hommes" pour les femmes, que le topless s’est sérieusement ringardisé depuis quelques années, que le Brésil ouvre cet été un parc d’attraction dédié au sexe ou que les Anglais mettent en vente des glaces au champagne et au Viagra...

    Le lecteur pourra s’arrêter, avec un mélange de consternation et d’amusement, sur ces questions relous souvent entendues : "Tu ne nous ramène pas un Africain à la maison ?," "Voulez-vous couchez avec moi ce soir ?", "Tu as pris combien de kilos en Australie ?"

    Le grand bonus de ce Guide de Survie sexuelle de la Vacancière reste les témoignages de "survivantes" : des confessions d’anonymes qui prouvent que la réalité peut parfois dépasser l’imagination des meilleurs scénaristes. Ce chapitre est à ne pas manquer.

    Le nouveau livre de Flore Cherry, illustré avec finesse et dans des couleurs chaudes par Guenièvre Suryous, est à emporter pour vos vacances, que vous soyez seules ou (bien) accompagnées. La parenthèse légère et dorée des vacances ne saurait se passer d’escapades coquines et d’aventures sexy. "Le désir ne meurt jamais" dit d’ailleurs Julia Palombe en préface : une phrase digne de James Bond que revendiqueront sans aucun doute nos deux auteures chéries.

    Flore Cherry et Guenièvre Suryous, Guide de Survie sexuelle de la Vacancière,
    éd. Tabou, 128 p., 2018

    http://guenievre-illustration.com
    http://popyourcherry.fr

    Voir aussi :
    "Zob in job"
    "La vie (sexuelle) des jeunes"
    "Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle"

  • 10 variations sur le même t’aime

    Il y a comme un parfum de légèreté dans l’album de Noon, Love In Translation. Un joli titre, en passant, hommage bien entendu au chef d’œuvre de Sofia Coppola, le film Lost in Translation.

    L’amour : voilà le leitmotiv de cet album pop, à la légèreté idéale à l’approche de l’été. L’attirance, les liens indéfectibles, le désir, la séduction, l’aliénation ou la joie de la rencontre : Noon parle de la multitude des liens que recouvre l’amour, déclinés sur 10 variations et en 10 titres : "Amour passion, amour fou, amour filial, amour inconditionnel, amour de soi."

    La sincérité baigne dans ce premier album, tout en délicatesse, mais aussi aux multiples influences : chanson, pop, électro ou funk. Noon n’est d’ailleurs jamais aussi bonne lorsqu’elle se pare du costume de la chanteuse soul (Perfume of Euphoria). L’auteure-compositrice-interprète a d’ailleurs fait partie du groupe électro Shenkin en 2011.

    L’auditeur pourra se laisser séduire par les vagues électro d’une chanteuse qui a fait le choix de l’anglais dans la majorité de des titres, à l’exception du Cœur des Hommes ("Ce sont les hommes qui s’abandonnent / Qui sont ces hommes qui s’abandonnent ?" chante-elle avec une désarmante sensibilité) et de Sans Toi.

    Impossible également de ne pas s’attacher à la délicate reprise de The Logical Song des Supertramp. Une interprétation qui a été saluée d’ailleurs par Roger Hodgson lui-même.

    Mine de rien, Noon parvient à nous prendre par la main et par le cœur dans un premier album tout en séduction et en "je t’aime."

    Noon, Love In Translation, PBC / Warner Music, 2018
    https://www.yourlabelmusic.com/noon

    Page Facebook de Noon
    Interview de Noon pour Les Chroniques de Mandor, février 2018

     

  • Taddeuz à l’école des sorciers

    taddeuz,marie-françoise chevallier le page,aztèque,mexique,mystérieuses cités d’or,harry potter,romanSoyons clairs : le premier tome des mémoires imaginaires de Taddeuz est d’abord destiné à un lectorat jeune, celui du narrateur, un jeune homme de 13 ans. Mais derrière le personnage fictif de Taddeuz se cache surtout Marie-Françoise Chevallier Le Page, aux manettes de ce qui s’apparente à une saga à la Harry Potter.

    Le premier tome, Le Collier aztèque, vient de sortir aux éditions de la Safranède. Il permet de découvrir ce Taddeuz, prince du royaume du Tadjasthan, lancé dans une aventure que Marie-Françoise Chevallier Le Page relate dans un style accessible à son (jeune) public. L’auteure de ces mémoires imaginaires n’est pas tout à fait une inconnue dans l’univers de la littérature jeunesse, puisqu’elle s’est autant illustrée comme romancière que comme illustratrice de contes pour enfants (Les Contes de Mamyshâ).

    Taddeuz, ou Raja-Isha pour l’état-civil de son pays, est un prince tout juste adolescent, parti étudier à la Glenowl Academy. Dans cette école pas tout à fait comme les autres, une mission est confiée aux élèves en début de chaque trimestre. Celle que relate Taddeuz dans la première partie de ses mémoire consiste à trouver un objet au Mexique : un collier aztèque constitué de perles de métal en mémoire de forme et dont la formule est cachée : "Une mission capitale pour la science, l’aérospatiale, et la médecine."

    Des similitudes frappantes avec Harry Potter

    Voilà donc notre prince lancé au Mexique avec ses compagnons : Carlos (Tlaloc), Marwan (Yucan), Solène (Xòchitl), Kuan Ti (Xelhua,) et surtout la jolie et intelligente Altaïr (Citlali).

    Rien ne manque dans cette aventure extraordinaire : de la magie, un voyage initiatique au pays des Mystérieuses Cités d’Or, des trésors, du danger, des phénomènes surnaturels, des animaux doués de parole, le sens de l’amitié, des épreuves et un gros "vilain" au nom germanique, Herbert von Wolfenwāchter ("C’est sans doute un escroc mafieux, qu’il est très certainement à l’origine de tous nos ennuis car il est, lui aussi, à la recherche du collier à mémoire de forme, mais pour des raisons bien moins honorables que les nôtres").

    Les lecteurs de Taddeuz trouveront dans son récit des similitudes frappantes avec Harry Potter : le décorum à la Poudlard de la Glenowl Academy, le système des Maisons, la place de la magie, le bestiaire enchanté (les kalongs, des renards volants) mais aussi les compagnons de voyage aux caractéristiques bien identifiables, à commencer par Altaïr, sorte d’Hermione, futée et perspicace autant qu’indépendante et mystérieuse.

    Un roman somme soute classique donc, mais le jeune public fan d’aventures fantastiques ne fera sans doute pas la fine bouche devant ce roman destinée à tous les enfants de sept à dix-sept ans.

    Marie-Françoise Chevallier Le Page, Mes mémoires, par Taddeuz, Mémoires d’un jeune homme de 13 ans, tome 1, Le Collier aztèque, éd. de la Safranède, 2018, 309 p.
    https://www.lasafranede.com/jeunesse

  • Anti de Pretto

    Non, ce n’est pas la fête de trop chez Fabian Tharin. Lorsqu’Eddy de Pretto déplore de l’avoir "faite et défaite et ça jusqu’au fiasco", Fabian Tharin invite au contraire à ne rien lâcher et à vivre sans se prendre la tête : "Ce soir on fait comme on peut / Tant qu’il y a encore des chips / On décédera la semaine prochaine / On est jeune et il fait beau" (N’y pense plus).

    Fabian Tharin, musicien suisse singulier propose une électro pop bidouillée mais follement efficace et enjouée, servie par des textes lumineux : "Elle m’a juste dit / On construit tous un peu des châteaux / Que le soleil pourra encore éclairer quand on sera mort / Je lui ai demandé / Ouais pour se prolonger quoi" (L’éternité).

    Des sonorités d'harmonium

    Son premier EP, Fosbury, est un hymne à la vie, à la jeunesse et à la fête. Mais c’est aussi le grand saut d’un artiste hors-norme, comme le suggèrent ses quatre premiers clips à la gloire de Dick Fosbury, le célèbre athlète qui a révolutionné la technique du saut en hauteur.

    Véritable "anti de Pretto" du rap et de la chanson, Fabian Tharin accroche avec ses titres minimalistes et attachants : "Laisse le fond de ta bière couler dans mes cheveux / Ne va pas te faire foutre / On est collés tu vois / Ça viendra bien / T’inquiète / Ça finit toujours comme ça" (Ne va pas te faire foutre).

    Il parvient à complètement désarçonner et subjuguer avec le dernier titre de son EP, le magnétique Y avait de la lumière. Son parti pris musical ? Des sonorités électros, s’approchant de l’harmonium, servent un texte dense et une construction mélodique sophistiquée. Il faut bien s’arrêter sur ce titre au lyrisme indéniable, nostalgique et tendre : "Il faisait beau à Noël / Moi j’empile des souvenirs au fond du lave-vaisselle..."

    Il y a de la lumière et du talent chez Fabian Tharin. On y est entré et on ne veut plus en sortir.

    Fabian Tharin, Fosbury, EP, Musique Sauvage / [PIAS], 2018
    En tournée, le 13 juillet, Fribourg, Les Georges Festival,
    avec General Elektriks & Le Roi Angus, Fribourg
    Le 19 juillet, Chavannes-près-Renens, Zelig, Lausanne

    http://www.fabiantharin.ch

  • Seul en scène, entre amis

    Le comédien Paul Morel est à l’honneur dans Ça aurait pu commencer comme ça !, une pièce écrite pour lui et mise en scène par son ami Julien Delpech. Ce spectacle marque les débuts de deux artistes à suivre. Il ne reste qu’une dernière représentation pour la découvrir, au Lycée Victor Duruy, Paris VIIe.

    Ce seul en scène, une vraie performance en soi, promet une plongée séduisante dans le milieu du spectacle, comme dans la tête de ces artistes que Bla Bla Blog a plaisir à faire découvrir.

    Paul Morel raconte l’histoire de Paul, cet autre que lui-même pour reprendre une citation de Proust, un jeune homme certain de son talent de comédien, mais qui finit par se saborder lui-même par manque de travail, de compassion et d’humilité.

    Des changements de décors constants

    Au sortir d’un one man show, Paul est remarqué par un producteur particulièrement élogieux. Fier, prétentieux, et surtout certain que le plus dur est fait, notre artiste en herbe perd toute crédibilité lors d’un rendez-vous organisé par le professionnel du spectacle. Dépité, le jeune homme part au vert à la campagne. Il y croise Pascal, modeste VRP qui, contre toute attente, vient faire de l’ombre à Paul.

    Quatre chaises, une table et quelques éléments de costumes : la simplicité est l’arme pour cette comédie énergique où les changements de décors sont constants. On passe tour à tour d’une scène de stand-up à une loge, un salon ou une voiture. Le comédien seul sur scène change de costume rapidement, ne ralentissant pas le rythme d’une pièce que l’on devine très personnelle.

    Deux amis qui montent seuls un spectacle sur le spectacle : voilà une intention séduisante et qui promet. Julien Delpech raconte ainsi l’écriture de cette pièce faite en étroite collaboration avec Paul Morel : "Le spectacle s’est créé de la manière suivante : j’ai d’abord proposé un schéma narratif à Paul, qui l’a approuvé… Le comédien pouvait alors à chaque fois suivre l’avancée de la pièce."

    Ça aurait pu commencer comme ça ! développe avec une bonne dose d’humour des thèmes familiers dans le milieu du spectacle : l’art, la passion, le succès, l’ambition, les échecs et l’amour. Mais aussi l’amitié : l’œuvre de deux artistes que l’on imagine inséparables et qu’il va falloir suivre.

    Ça aurait pu commencer comme ça !, de Julien Delpech, pour et avec Paul Morel,
    Julien & Paul Productions

    Dernière représentation de la saison le lundi 25 juin à 19h30, Lycée Victor Duruy, 19H30
    33 Boulevard des Invalides, 75007 Paris

  • Homa, sweet home

    Homa signe avec son premier album éponyme une vague électro onctueuse, spatiale et sophistiquée. Le terme de "vague" n'est du reste pas galvaudé tant l'auditeur est enveloppé de flots lyriques (Almost All or Nothing), délicats (One Day), plus sombres (The taste of old times) ou franchement pop (The silence marching).

    Album ne dédaignant pas l'expérimentation électronique, dans la veine de la trilogie berlinoise de Bowie et Eno (Maybe et Solar Cycle), Homa ne se veux pourtant pas expérimental. L’opus se nourrit des transgressions électroniques (One day), voire d’une ponctuation acoustique de bon aloi avec Follow Me.

    Mais au fait, qui se cache derrière Homa ? Le responsable de cet album, dont les références à Robert Wyatt, MGMT, Jean-Michel Jarre et Phoenix sont revendiquées, se nomme Alexandre Barberon. Sa biographie nous apprend qu’il est né en 1985 et que son premier choc esthétique fait suite à un accident domestique en pleine leçon de piano de sa sœur.

    En 2002 Alexandre Barberon fonde le groupe pop-rock In furs, alias Ellen pears. Suit, en 2005, Ranelagh, avant une plongée dans l'étude de la musique classique, d’abord avec Sylvie Carbonel, puis avec Jeanine Boutin, pianiste-concertiste et élève de Messiaen. C’est dire les références du jeune homme… À l’écoute de Homa, l’auditeur ne sera pas surpris qu’Alexandre Barberon se trouve des affinités électives avec Scriabine. 

    En 2013, Alexandre Barberon rencontre Étienne de Nanteuil (Octopus Production / Les Éditions du Poulpe) et signe le début du projet Homa. En 2015 sort Google Only Knows, son premier EP, quasi intégralement instrumental. Les prémices du son Homa sont déjà là.

    C'est finalement bien de chez nous, home sweet home, que vient cet album electro écrit entièrement en anglais. French touch not dead.

    Homa, Homa, Octopus / Simple / Sony Music, mars 2018
    https://www.facebook.com/alexandre.barberon
    http://octopusprod.com/artiste/homa

  • Papa, mon amour

    Déjà six album, mais connaît-on vraiment Brisa Roché ? Bla Bla Blog avoue honnêtement que non, du moins jusqu’à la sortie de son dernier album, Father.

    Brisa Roché, avec ce prénom et ce patronyme qui fleure bon la France, nous vient de Californie. En fait, l’Américaine connaît bien notre pays. Elle a même écrit une partie de Father à Paris. Un album du reste produit par John Parish, producteur notamment de l’emblématique To Bring You my Love de PJ Harvey.

    Brisa Roché est un oiseau rare à mi-chemin entre Alanis Morissette... et PJ Harvey justement. Sa voix est un mélange d’hypersensibilité et d’âpreté, servie par une orchestration essentiellement acoustique.

    Comme le nom de l’album l’indique, dans Father il est beaucoup question de paternité. Brisa Roché nous parle, dans le titre Folk 48, de l’amour quasi incestueux pour son père, dealer et mort lorsqu’elle avait seize ans. Il est encore question de lui et de ses relations avec la cocaïne dans Holy Badness, ainsi que dans le dernier morceau atypique de l’album, Trout Fishing Again, sur lequel résonne la voix de son père, écrivain et professeur de littérature. La figure de la mère n’est pas pour autant absente : Brisa Roché consacre un titre tout en délicatesse à la sienne dans Patience.

    Alanis Morissette et PJ Harvey

    Il y a un feu ardent à la Bukowski qui brûle dans cet album dominé par des guitares et la voix au cordeau de la chanteuse américaine. Cypress a cette simplicité rugueuse et naturelle, comme si la chanteuse nous proposait un bœuf au milieu des séquoias.

    Brisa Roché c’est du son pop-folk comme venu des grands espaces, dans l’Amérique hippie des années 70, non sans une touche de clavier et d’électro (Engine Off). Le choix pop de la plus parisienne des Californiennes sait se faire délicat et sombre avec Blue Night, poignant et lo-fi avec Can’t Control ou plus rude et sophistiqué avec Carnation.

    Délicate, poignante, sombre, à fleur de peau, sophistiquée et rude : autant de qualificatifs pour la plus française des californiennes.

    Brisa Roché, Father, Wagram / BlackAsh, sortie le 25 mai 2018
    Brisa Roché, en concert à la Boule Noire (Paris),
    le mercredi 20 juin 2019 à 19 heures 30

    www.brisaroche.com

    © Jean-Baptiste Mondino