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  • Antoine Galey tape sur le système

    Il y a indéniablement du Raphaël chez Antoine Galey. À l'écoute de son EP, On ne sauvera pas le monde ce soir, de deux choses l'une : soit l'auditeur s'agacera de ce joli timbre de voix, copie presque conforme à celui de l'auteur de Caravane, soit il se laissera séduire par les quatre chansons plus une reprise du premier titre qui donne le nom à ce premier mini-album.

    Soyons honnête. Antoine Galley à déjà tout pour atterrir que les étagères ou dans les playlist des adolescentes et adolescents qui verront dans ce jeune artiste un beau gosse capable de faire chavirer les cordes de sa voix tendue et fragile. Le sens de la mélodie, une facture pop efficace à défaut d'être révolutionnaire et des thèmes qui toucheront les adolescents : la révolte l'amour et l'aventure. "Moi je vais faire du bruit / taper sur le système /... pour voir si quelqu'un m'aime" (Du bruit).

    Le voyage est le fil rouge d'un EP dans lequel on pourra voir l'influence du duo Raphaël et Jean-Louis Aubert et de leur tube Sur la Route : "Allez Viens on se casse / j'ai dans mes pochée des bières on descend vers le sud vers la mer" (On arrête de se faire la guerre).

    Les influences d’Antoine Galey sont à chercher du côté du meilleur de la pop-folk : Chris Isaak, Eric Clapton, Francis Cabrel ou Louise Attaque. Que du bon, et du même très bon. Après un passage à The Voice, le jeune artiste s’est offert les services de Frédéric Château avec lequel il a composé et écrit plusieurs titres de son EP. Et comme un fait exprès, le jeune musicien s’est récemment produit dans la première partie d’un concert de... Raphaël.

    Une filiation assumée et dont peut s’enorgueillir le jeune chanteur. Disons-le autrement : Antoine Galey est déjà incontournable et inoubliable du haut de ses dix-neuf ans. Inoubliable donc à suivre. CQFD.

    Antoine Galey, On ne sauvera pas le monde ce soir, EP, Un Plan Simple/Sony
    Page Facebook d’Antoine Galey

    Voir aussi : "Melissa Bon, de The Voice au silence de la mer"

  • Pourquoi Ghern mérite (lui aussi) ses deux étoiles

    Ghern vient de sortir son nouvel EP, Fortune, et comme il ne fait jamais comme les autres c'est un six titres que nous offre le chanteur : un six coups, en quelque sorte, qui frappe droit au but. Fortune, mini album ou maxi EP – comme on veut – a l'apparence des œuvres atypiques, comme l'illustre la pochette : le visage en noir et blanc du musicien, auteur, compositeur et interprète, est mangé par deux ballons de baudruche, bleu et jaune, éclatés et abandonnés là. L' illustration décalée annonce la couleur d'un premier opus moins grinçant que poétique. Le titre, d’ailleurs, Fortune, n’est ni plus ni moins que le rappel des vers du romantique oublié Casimir Delavigne : "Ô toi que l'univers adore, Ô toi que maudit l'univers, Fortune" (Les Messéniennes, 1824).

    Musicalement, Ghern prend des chemins de traverse : une bossanova mélancolique (Sauve qui sauve), une chanson pop que n'aurait pas reniée Benjamin Biolay (En finir avec toi), un titre électro pop (Les rochers), un autre plus rock (Hôtel), une ballade sombre et folk (Calavera) et surtout un slam ambitieux qui porte l'empreinte d'un grand artiste (Je pensais venir de l'espace).

    En vérité, Il y a deux étoiles flamboyantes dans cet EP à découvrir : Je pensais venir de l'espace et En finir avec toi. Deux titres étincelants et inoubliables, bien différents mais tout aussi d'airain.

    Il y a deux étoiles flamboyantes dans cet EP

    Dans le premier, soutenu par de sombres nappes électro et d’un chœur extraterrestre, Ghern voyage dans un espace musical planant et poétique : "Je pensais venir de l’espace / Comme la mer / Comme le sable qui recouvre cette ville en forme d’étoile / J’avais jusqu’à ce jour / Écouté mon cœur d’opale / Mon cœur précieux et dur / Et froid / Comme la lune exaltée / Je suis sorti dès les premiers rayons / J’ai marché le long de cette avenue qu’on a voulu parfaite / Avec ces toutes petites maisons serrées les unes contre les autres / Tout était vide. / Au bout tu m’attendais devant l’ancien casino / Je pensais venir de l’espace." Ghern parle de rencontres magnétiques, de la fortune d’un lien indéfectible et de ce qui peut finalement nous perdre : "Quand je t’ai retrouvé à bout de souffle j’allais me jeter sur toi comme de l’huile sur un feu."

    Puisque les plus belles chansons sont celles qui finissent mal on reçoit comme un uppercut le road-movie musical qu'est le formidable titre pop En finir avec toi. De sa voix triste et usée, Ghern déroule un voyage intérieur plein de souvenirs autour d'une femme qu'il a aimé et qui l'a quitté :"C’est vrai qu’on roule vite / Vite sur la longue route à fond / J’avais baissé les vitres tu t’étais collée à moi / Dépassé les camions / C’était comme battre nos démons / Je m’en suis fait sept à la suite / Alors que tu dormais déjà / On avait pris la fuite / Fuite au beau milieu de l’été / Hors du monde qui s’agite / Et devient fou parfois / T’as mis fort cette chanson / C’était pour fixer l’horizon / Ce vieux tube d'autrefois / Jamais je ne pourrai je crois / en finir avec toi." Il y est question de promesses non-tenues, de la nostalgie pour un amour disparu et, toujours, de ce passé qui ne passe pas.

    Fortune brille de ces deux étoiles, deux joyaux qui méritent que l’on s’arrête sur Ghern – et qu’on le suive.

    Ghern, Fortune, EP, Phonomagic, sorti le 8 juin 2018
    http://www.ghern.com

  • Melissa Bon, de The Voice au silence de la mer

    Rien de trop chez Melissa Bon : un regard envoûtant qui ne vous quitte pas dans son clip Blank, une voix posée sans fioriture, des lignes mélodiques pures, le noir et blanc peu à peu éclairé par des vagues lumineuses et bleutées. Voilà qui nous change des courses au bling-bling et au sensationnel. D’ailleurs, à ce sujet, Melissa Bon ne vous est pas inconnue ? Normal : la chanteuse aux origines franco-suisses et éthiopiennes avait participé en 2014 à une saison de The Voice : que de chemins depuis...

    Elle vient de sortir son premier EP Away, qui impose la simplicité et la retenue dans quatre titres aux noms tout aussi sobres : Blank, Nomad, Away et ONE. Elle y parle de désillusions, de déceptions, d’attentes, mais aussi de voyages intérieurs.

    Un titre a capella

    La chanson qui donne son nom à l'EP n'est d'ailleurs pas la moins épurée : Away est un titre a capella et tout en retenue sur le thème de l'attente et du désir. Melissa Bon peut se permettre une telle audace vocale. Sa voix caressante module, se pose, scande puis s'envole dans une parenthèse musicale comme hors du temps.

    Chez Melissa Bon l'électro a sa place, sauf qu’elle n’en use pas une matière musicale sophistiquée et envahissante. L'électro dessine par touches impressionnistes un EP dominé par une voix fragile, hypnotique et mélancolique. La chanteuse se dépouille de tout artifice avec une simplicité suffisamment rare pour être soulignée.

    Qu’il est loin le temps de la célèbre émission de télé-crochet : maintenant, Melissa Bon semble s’avancer avec la simplicité d’une artiste à la recherche de l’essentiel. On l’imagine seule et apaisée, marchant pieds nus sur une plage déserte au lever du jour, par un matin d’été.

    Melissa Bon, Away, EP, sortie le 15 juin 2018
    https://www.instagram.com/melissabon
    https://www.facebook.com/melissabon30

  • À Tanger, je me suis perdu avec Camélia Jordana

    Découvrir, avec le regard d’un artiste, une ville émergente qui pourrait bien devenir incontournable dans quelques années : telle est l’ambition de Capitales inconnues, une série au format court à découvrir sur Internet. Ses créateurs annoncent déjà les futures capitales visitées : Jakarta, Accra, mais aussi Oulan-Bator, Auckland, Téhéran ou La Paz. Les épisodes s’articulent autour de séquences récurrentes : architecture et économie, divertissements, mode, cuisine, arts, sports et personnalités. Capitales Inconnues se déclinera ensuite en capsules courtes, en un site web et en une application, avec l’objectif d’être présent sur les réseaux sociaux.

    Le premier numéro de cette émission hybride, à mi-chemin entre le web documentaire et le magazine culturel, nous fait découvrir Tanger grâce à Camélia Jordana.

    Une des villes les plus hypes d’Afrique du Nord

    La chanteuse et actrice déambule, en compagnie de Laurent Bardainne, dans les ruelles étroites et les lieux les plus incontournables de l’une des villes les plus hypes d’Afrique du Nord. À travers des séquences brèves et rythmées, le spectateur découvre la remarquable Librairie des Colonnes, le café Hafa où Jimi Hendrix, Liz Taylor et les Beatles avaient leurs habitudes, le théâtre Cervantes, le café Baba ou la première maison de Paul Bowles.

    Dans ce premier numéro de Capitale Inconnue, pas de longs discours, de lieux attrape-touristes, de regards appuyés sur des décorums ou des dorures ou de guides rébarbatifs mais une pérégrination cool, guidée par une Camélia Jordana légère et hypnotisante.Ce voyage à Tanger se termine sur les toits de l’hôtel Dar Nour, avec vue imprenable sur la bbaie de Tanger. La chanteuse y interprète Stupid Love, un titre de son nouveau projet musical, le bien nommé Lost. Se perdre dans une ville magnétique avec Camélia Jordana et au milieu de ses habitants : voilà le genre de périple touristique qui ferait rêver n’importe qui.

    Capitales Inconnues de Richard Minier et Leslie Dubest, premier épisode, Tanger,
    avec Camélia Jordana,
    26 minutes version TV / 13 minutes version Web TV / 3 minutes capsules / 1'20 teaser,
    Heavy Surf / Together, 2018
    http://www.capitalesinconnues.com

    © Heavy Surf / Together

  • Nouvelle vague

    Il y a de la fraîcheur eighties chez les trois garçons d’Amoure, un groupe de la scène pop strasbourgeoise né en 2014. Ils signent leur nouvel EP, Vague, léger comme un farniente estival et d’un séduisant dynamisme. Prise de tête interdite : "Je veux faire des vagues / Quitte à nager en plein délire. / Je veux faire des vagues, / Les chevaucher jusque Agadir"(Vague).

    Les quatre titres pop ne lésinent pas sur l’énergie, et vous serez bien en peine de ne pas les écouter à plein volume lorsque vous lézarderez sur votre plage préférée. C’est une joyeuse parenthèse dorée que nous proposent les trois membres du groupe, Nicolas Lietaert, Julien Hermann et Thibault Dutt : du vague, des plages (Sable), de la lumière (Claire) et un trip à Rome en bonus.

    Le premier titre, Vague, annonce la couleur : ce nouvel EP des Amoure se veut estival. Estival et aussi, quelque part, new wave : c’est en effet du côté d’Indochine mais aussi d’Étienne Daho que nos trois musiciens viennent chercher une partie de leur inspiration. Des influences qu’ils revendiquent dans l’adaptation, en forme d’hommage, de Week-end à Rome. Et l’on repart, sous le soleil italien et avec Daho cette fois : "Week-end à Rome, / Tous les deux sans personne / Florence, Milan, s'il y a le temps / Week-end rital, en bagnole de fortune / Variété mélo à la radio."

    Amoure, Vague, Deaf Rock Records, mai 2018
    Amoure, en concert le 31 juillet à l’Estival Open Air, Estavyer (Suisse)
    http://www.bonjouramoure.fr
    https://www.facebook.com/amouremusic

  • C’est l’amour à la plage

    Flore Cherry et Guenièvre Suryous rempilent pour un nouveau Guide de Survie sexuelle. Après l’étudiante et la business girl, cette fois c’est à la vacancière que s’intéressent nos deux spécialistes : "Les vacances, c’est le moment idéal pour décrocher du quotidien et s’offrir le temps de quelques jours et de quelques nuits, une bulle d’évasion exotique et, pourquoi pas érotique," disent les auteures en avant-propos.

    On retrouve dans ce nouveau volume de Guide de Survie sexuelle les rubriques habituelles : des profils types (en l’occurrence la jet-setteuse, l’intello, et la baroudeuse), les fiches de premiers secours, un catalogue de "questions relous" (avec un florilège de réponses possibles), une rubrique "Culture G" et des "témoignages de Survivantes." Flore Cherry et Guenièvre Suryous ont également eu la bonne idée d’inclure dans leur vade-mecum estival des grilles de mots croisés et un carnet personnalisable par le lecteur.

    Le Guide de Survie sexuelle de la Vacancière se veut à la fois léger et pratique, tout en essaimant discrètement, et sans tabous, conseils et rappels : comment choisir un maillot sans stress, comment faire l’amour lorsque l’on est jeune maman, comment gérer un amour d’été ou quoi apporter pour des vacances torrides. La lectrice et le lecteur y retrouveront sans doute des informations glanées ici ou là dans leurs magazines préférés, mais d’autres sujets plus inhabituels sont également traités : quelles sont les destinations étrangères les plus sexy ? Peut-on faire l’amour dans un avion ? Quels sont les meilleurs spots pour draguer un étranger ?

    Une île "détox des hommes" pour les femmes

    La rubrique "Culture G" propose, de son côté, de parfaire notre culture générale en s’intéressant, bien entendu, au sexe et aux vacances. Et l’on apprend que la Suède proposera bientôt une île "détox des hommes" pour les femmes, que le topless s’est sérieusement ringardisé depuis quelques années, que le Brésil ouvre cet été un parc d’attraction dédié au sexe ou que les Anglais mettent en vente des glaces au champagne et au Viagra...

    Le lecteur pourra s’arrêter, avec un mélange de consternation et d’amusement, sur ces questions relous souvent entendues : "Tu ne nous ramène pas un Africain à la maison ?," "Voulez-vous couchez avec moi ce soir ?", "Tu as pris combien de kilos en Australie ?"

    Le grand bonus de ce Guide de Survie sexuelle de la Vacancière reste les témoignages de "survivantes" : des confessions d’anonymes qui prouvent que la réalité peut parfois dépasser l’imagination des meilleurs scénaristes. Ce chapitre est à ne pas manquer.

    Le nouveau livre de Flore Cherry, illustré avec finesse et dans des couleurs chaudes par Guenièvre Suryous, est à emporter pour vos vacances, que vous soyez seules ou (bien) accompagnées. La parenthèse légère et dorée des vacances ne saurait se passer d’escapades coquines et d’aventures sexy. "Le désir ne meurt jamais" dit d’ailleurs Julia Palombe en préface : une phrase digne de James Bond que revendiqueront sans aucun doute nos deux auteures chéries.

    Flore Cherry et Guenièvre Suryous, Guide de Survie sexuelle de la Vacancière,
    éd. Tabou, 128 p., 2018

    http://guenievre-illustration.com
    http://popyourcherry.fr

    Voir aussi :
    "Zob in job"
    "La vie (sexuelle) des jeunes"
    "Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle"

  • 10 variations sur le même t’aime

    Il y a comme un parfum de légèreté dans l’album de Noon, Love In Translation. Un joli titre, en passant, hommage bien entendu au chef d’œuvre de Sofia Coppola, le film Lost in Translation.

    L’amour : voilà le leitmotiv de cet album pop, à la légèreté idéale à l’approche de l’été. L’attirance, les liens indéfectibles, le désir, la séduction, l’aliénation ou la joie de la rencontre : Noon parle de la multitude des liens que recouvre l’amour, déclinés sur 10 variations et en 10 titres : "Amour passion, amour fou, amour filial, amour inconditionnel, amour de soi."

    La sincérité baigne dans ce premier album, tout en délicatesse, mais aussi aux multiples influences : chanson, pop, électro ou funk. Noon n’est d’ailleurs jamais aussi bonne lorsqu’elle se pare du costume de la chanteuse soul (Perfume of Euphoria). L’auteure-compositrice-interprète a d’ailleurs fait partie du groupe électro Shenkin en 2011.

    L’auditeur pourra se laisser séduire par les vagues électro d’une chanteuse qui a fait le choix de l’anglais dans la majorité de des titres, à l’exception du Cœur des Hommes ("Ce sont les hommes qui s’abandonnent / Qui sont ces hommes qui s’abandonnent ?" chante-elle avec une désarmante sensibilité) et de Sans Toi.

    Impossible également de ne pas s’attacher à la délicate reprise de The Logical Song des Supertramp. Une interprétation qui a été saluée d’ailleurs par Roger Hodgson lui-même.

    Mine de rien, Noon parvient à nous prendre par la main et par le cœur dans un premier album tout en séduction et en "je t’aime."

    Noon, Love In Translation, PBC / Warner Music, 2018
    https://www.yourlabelmusic.com/noon

    Page Facebook de Noon
    Interview de Noon pour Les Chroniques de Mandor, février 2018

     

  • Taddeuz à l’école des sorciers

    taddeuz,marie-françoise chevallier le page,aztèque,mexique,mystérieuses cités d’or,harry potter,romanSoyons clairs : le premier tome des mémoires imaginaires de Taddeuz est d’abord destiné à un lectorat jeune, celui du narrateur, un jeune homme de 13 ans. Mais derrière le personnage fictif de Taddeuz se cache surtout Marie-Françoise Chevallier Le Page, aux manettes de ce qui s’apparente à une saga à la Harry Potter.

    Le premier tome, Le Collier aztèque, vient de sortir aux éditions de la Safranède. Il permet de découvrir ce Taddeuz, prince du royaume du Tadjasthan, lancé dans une aventure que Marie-Françoise Chevallier Le Page relate dans un style accessible à son (jeune) public. L’auteure de ces mémoires imaginaires n’est pas tout à fait une inconnue dans l’univers de la littérature jeunesse, puisqu’elle s’est autant illustrée comme romancière que comme illustratrice de contes pour enfants (Les Contes de Mamyshâ).

    Taddeuz, ou Raja-Isha pour l’état-civil de son pays, est un prince tout juste adolescent, parti étudier à la Glenowl Academy. Dans cette école pas tout à fait comme les autres, une mission est confiée aux élèves en début de chaque trimestre. Celle que relate Taddeuz dans la première partie de ses mémoire consiste à trouver un objet au Mexique : un collier aztèque constitué de perles de métal en mémoire de forme et dont la formule est cachée : "Une mission capitale pour la science, l’aérospatiale, et la médecine."

    Des similitudes frappantes avec Harry Potter

    Voilà donc notre prince lancé au Mexique avec ses compagnons : Carlos (Tlaloc), Marwan (Yucan), Solène (Xòchitl), Kuan Ti (Xelhua,) et surtout la jolie et intelligente Altaïr (Citlali).

    Rien ne manque dans cette aventure extraordinaire : de la magie, un voyage initiatique au pays des Mystérieuses Cités d’Or, des trésors, du danger, des phénomènes surnaturels, des animaux doués de parole, le sens de l’amitié, des épreuves et un gros "vilain" au nom germanique, Herbert von Wolfenwāchter ("C’est sans doute un escroc mafieux, qu’il est très certainement à l’origine de tous nos ennuis car il est, lui aussi, à la recherche du collier à mémoire de forme, mais pour des raisons bien moins honorables que les nôtres").

    Les lecteurs de Taddeuz trouveront dans son récit des similitudes frappantes avec Harry Potter : le décorum à la Poudlard de la Glenowl Academy, le système des Maisons, la place de la magie, le bestiaire enchanté (les kalongs, des renards volants) mais aussi les compagnons de voyage aux caractéristiques bien identifiables, à commencer par Altaïr, sorte d’Hermione, futée et perspicace autant qu’indépendante et mystérieuse.

    Un roman somme soute classique donc, mais le jeune public fan d’aventures fantastiques ne fera sans doute pas la fine bouche devant ce roman destinée à tous les enfants de sept à dix-sept ans.

    Marie-Françoise Chevallier Le Page, Mes mémoires, par Taddeuz, Mémoires d’un jeune homme de 13 ans, tome 1, Le Collier aztèque, éd. de la Safranède, 2018, 309 p.
    https://www.lasafranede.com/jeunesse