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Et si, en cette journée internationale pour les droits des femmes, on parlait… des hommes ? Ou plutôt des "Bonhommes" comme le dit la bloggeuse Evingel.
Celle qui se surnomme le "Couteau suisse humain" (graphiste, photographe, réalisatrice, professionnelle dans l’événementiel, et j’en passe) a choisi, dans son Manuel du Bonhomme, disponible pour l'instant uniquement sur Internet, de mettre en avant la galanterie et de donner quelques leçons aux hommes.
Evingel, Vanessa Fataccy de son vrai nom, n’est pourtant pas dans une posture passéiste mais au contraire dans une réflexion moderne sur la vie en société. Dit autrement, il s’agit bien de savoir-vivre et de bien vivre ensemble dont il est question, ce qui n’exclue pas l’émancipation féministe : "Force est de constater que la galanterie a disparu de nos jours, j’ai trouvé intéressant de comparer certains comportements. Ce que les hommes font et qui nous plaît, ce qu’ils font et qui nous déplaît et ce que nous attendons d’eux sans l’exprimer. Les hommes n’ont pas toujours tort, les femmes n’ont pas toujours raison. On essaye de nous faire croire que nous sommes égaux, alors que nous ne faisons que nous compléter, d’où cette perte de galanterie au nom de l’ÉGALITÉ." C’est elle qui souligne.
Son cheval de bataille est ce retour à la galanterie, patiemment détricotée de 1789 à 1968. Au risque de passer pour une "réac", Evingel constate qu’avec l’émancipation féminine se passer des hommes est devenu, pour beaucoup de célibataires, à la fois simple et séduisant : "On pense que l’on peut se passer des hommes. Résultat ? Les hommes ne trouvent plus leur place et se laissent de plus en plus aller" (Amina, mars 2016). Que ces propos viennent de la bouche d’une femme – trentenaire, ambitieuse et indépendante – ouvre un débat intéressant. Evingel n’est pas tendre avec nous, les homme, dont elles fustige le comportement en société, le manque de galanterie, le laisser-aller, le je-m’en-foutisme et la difficulté à assumer ses responsabilités.
Et puisqu’Evingel n’est pas rancunière avec nous, elle propose de nous faire quelques leçons sur la manière d’être un "Bonhomme" : sincère (y compris et surtout avec les femmes), pouvant assumer ses choix, mais aussi élégant, courtois et gentleman. C’est précisément l’objet du Manuel du Bonhomme qu’elle propose sur son blog : un ouvrage sous forme de chroniques drôles et pertinentes. Parodiant les guides de bonnes manières qui faisaient florès au XIXe siècle, l’auteure assène quelques leçons pour nous, les hommes : "Le garçon demande à une femme s’il peut l’embrasser, le Bonhomme le fait, quitte à se ramasser une claque !" (leçon 1), "Le garçon donne son dos après avoir fait l’amour à une femme, le Bonhomme la prend dans ses bras" (leçon 7), "Le garçon va faire à manger à une femme une fois en se vantant de l’avoir fait, le Bonhomme va le faire 2 jours de suite sans rien dire" (leçon 17), "Le garçon demande à une femme si elle veut qu’il porte son lourd sac, le Bonhomme le fait" (leçon 21).
Si avec ça les hommes n’arrivent pas à mieux se tenir, ce sera à désespérer du genre masculin.
La première saison de la webserie Authentik avait fait l'objet d'un billet sur ce lien. Ben, Nawel et Gros Moussa remettent le couvert, toujours sous la houlette d'Anthony Lemaitre devant et derrière la caméra. Le premier épisode est en ligne depuis le 28 février 2016. La suite sera à découvrir chaque dimanche.
Fans de Game of Thrones, la webserie Le Trône des Frogz, visible sur Internet, est pour vous.
Cette création de Golden Moustache (coproduite avec Dailymotion et Télé-Loisirs) passe à la moulinette, en huit épisodes de trois à quatre minutes, l'univers des Stark, Lannister et autres Targaryen : un décor moyenâgeux et minimaliste, des complots – ratés – du roi Daniel (Baptiste Lecaplain) pour conquérir un trône de fer, des mariages arrangés, un nain rusé et manipulateur, un marcheur blanc, une garde de nuit, les références à une reine du sud "très, très, très bonne" et à ses dragons. Sans oublier les compagnons de route du roi, des sbires idiots, sexistes et incompétents (Aude Gogny-Goubert, Dedo et Nicolas Berno).
Dans la droite lignée de Kaamelot (Simon Astier joue d'ailleurs dans l'épisode 3 du Trône des Frogz), le ressort comique de cette webserie vient du langage anachronique et des préoccupations contemporaines des personnages.
Une caméra subjective suit, à la manière d'un reportage télévisé, les us et coutumes du roi Daniel et de sa cour : les réflexions sur l'emblème du clan Frogz (la grenouille, comme son nom l'indique) et sur la devise "Les mystères sont de mise" ("plus porteuse", dit le roi Daniel, que l'ancienne devise "D'un nénuphar à l'autre" !), un mariage arrangé bien mal parti, l'appel à un communicant pour un bilan de compétence de groupe (car conquérir les sept couronnes n'est pas une sinécure, surtout lorsque l'on est entouré de bras cassés) ou la gestion d'une grève des villageois.
Cette saison 1 (car nul doute que la qualité de cette série mérite de ne pas en rester là) se termine par un coup de théâtre qui augure une suite tout aussi délirante et inspirée.
Je sais ce que vous allez dire : le Masque de Fer a été un sujet archi traité. Il pourrait même que cela soit "le" sujet favori des amoureux de la petite histoire, au point de rendre chèvre pas mal d'historiens dits "sérieux". Pierre Dumez propose pourtant de se replonger dans cette énigme dans son roman historique Louis XIV le Fils de ? Que savait le Masque de Fer ?
Une courte présentation nous entraîne dans la rédaction (imaginaire) d'une revue d'histoire, L'Histoire et ses grandes énigmes. C'est une manière habile d'introduire la suite de dialogues entre des protagonistes passionnés et vulgarisateurs. Il y a un côté suranné dans ces conversations qui sentent bon l'odeur des archives, de la poussière et des vieilles reliures. L'ambition de Pierre Dumez est de remettre à plat, à travers ses protagonistes, les secrets du Masque de fer et de proposer une explication à une détention classée secret d’État.
Les cinquante premières pages de ce livre reviennent sur les faits : en 1669, une lettre de Louis XIV, au pouvoir depuis 1661, ordonne l'arrestation d'un certain Eustache Danger. Ce dernier est emprisonné à la forteresse de Pignerol, avec comme unique geôlier – pendant 34 ans – l'ancien mousquetaire Saint-Mars. C'est aussi Saint-Mars, gouverneur de cette bastille, qui a "accueilli" quatre ans plus tôt l'ancien surintendant des finances Fouquet après son arrestation et jugement sur ordre du roi. Certains ont d'ailleurs vu dans Fouquet le Masque de fer himself.
Pendant sa détention à vie, jusqu'à sa mort à La Bastille en 1703 – preuve de l'importance de ce mystérieux personnage – le prisonnier est interdit de tout contact extérieur, même visuel. Il doit porter par moment un masque de velours noir, nous disent les sources, voire un masque d'acier pendant certains transports (car il changea de lieux de détention plusieurs fois), afin de ne pas être reconnu.
Mais reconnu de qui et pour quelles raisons ? Et pourquoi autant de mystères sur un prisonnier qui semble avoir marqué les esprits jusque chez les soldats qui gardaient la Bastille ? Un traité paru en 1769 rapporte que les affaires personnelles d'Eustache Danger furent consciencieusement brûlées afin de faire disparaître toute trace de lui. L'historiographie a échafaudé plusieurs dizaines d'hypothèses pour mettre une identité sur le Masque de Fer : Nicolas Fouquet (une option unanimement rejetée), un frère jumeau de Louis XIV, un de ses fils (qu'il aurait eu avec Louise de la Vallière), le duc de Beaufort, un fils illégitime de Charles II d'Angleterre, Henri II de Guise duc de Joinville... ou Molière ? Les imaginations d'historiens et romanciers (dont Voltaire et Alexandre Dumas) ont été sans limite pour dissiper ce mystère.
Pierre Dumez propose à son tour de "démasquer" ce prisonnier dans un livre hybride, à la fois clair, agréable à lire et synthétisant les différents travaux passés. Loin des romans historiques classiques, Louis XIV le Fils de ? se présente comme un savant mélange de dialogues romancés, de focus pédagogiques, de compilation de sources brutes régulièrement référencées (mais étrangement pas en bas de page) et aussi de scènes théâtrales. Avec passion, conviction et assurance, l'auteur dévoile en effet, grâce à trois scénettes mettant en scène Louis XIV, Anne d'Autriche, Richelieu, Mazarin, Le Tellier, les motivations qui ont conduit à la mise au secret d'un homme qui dérangeait le pouvoir royal.
Au terme de l'enquête de Pierre Dumez, le lecteur découvre des conclusions qui ne sont pas si absurdes que cela et qui permettent de situer la petite histoire du Masque de Fer dans la grande histoire.
Nawel sortirait bien avec Ben qui, lui, est persuadé qu'elle kiffe Gros Moussa. Ben, lui-même, est en dans une relation compliquée avec une cougar (quoique "techniquement c'est pas une cougar mais une puma"), surtout depuis que Marc, le mari de cette dernière, "a mis la pression" sur le jeune homme. Se pourrait-il que Nawel puisse "pécho" Ben s'il larguait "sa puma" ? Dans ce cas, vers qui cette dernière jetterait-elle son dévolu ? Marc ou bien Gros Moussa, qui est un grand admirateur de variété française en plus d'être un (mauvais) pâtissier ? À moins que Moussa et Nawel...
Vous êtes perdus ? Normal. Ce sont ces scènes de marivaudage à la sauce moderne que propose Anthony Lemaitre pour sa websérie Authentik. Nawel, Ben, Marc, Dassoun, Moussa, Paul, Karine ou la puma sont les personnages imaginés par son auteur, jeune et déjà doué de talents d'écriture et de réalisation époustouflants. Authentik a d'ailleurs remporté en 2014 le prix de la meilleure webfiction au Festival de la Fiction TV de La Rochelle l'année dernière, le prix de la meilleure websérie au Paris Art and Movie Awards 2015, le prix de l'originalité pour l'Académie SACD-Youtube 2015 et a été sélectionné dans plusieurs festivals de webfest (Vancouver, Miami ou Washington).
20 épisodes courts (de 2 à 6 minutes) constituent la première saison de cette série française, diffusée depuis 2013. Le concept d'Authentik est d'une simplicité évangélique : chaque épisode met en scène deux personnages assis sur un banc ou un muret, dans un lieu public. Résumer cette création à une série de plans drague plus ou moins foireux serait injuste. Sous couvert d'humour, il est en effet question en filigrane dans ces vingt épisodes de sujets contemporains : le mal de vivre, la difficulté d'aimer et de s'engager ou le conflit des générations.
La première saison avance et vous happe grâce à des ingrédients malins et bien dosés : les dialogues incisifs, la tchatche, les jeux convaincants des acteurs et la construction par petite touche des personnages. On se laisse vite conquérir par Ben le paumé, Nawel ramant pour se faire comprendre, Marc le névrosé, la puma très, très amoureuse ou Gros Moussa et ses goûts culinaires discutables – voir à ce sujet la désopilante scène de la charlotte aux fraises de l'épisode 19.
Réussir cette première saison n'était possible qu'à condition d'avoir des comédiens à la hauteur. C'est le cas. Le travail d'Anthony Lemaitre est à saluer en premier lieu. Réalisateur, scénariste, monteur et acteur principale, celui qui joue Ben fait plus que le job : il porte à bout de bras Authentik. Soulignons aussi les performances de Halima Slimani (Nawel), de Jean Fornerod (Marc) et de Jamel Elgharbi (Gros Moussa), tous trois récompensés au Los Angeles Webserie festival 2014. La pluie de récompenses qui a suivi la diffusion de la première saison d'Authentik prouve tout le potentiel de la créativité du web. Nous l'avions dit pour Random, dans un genre différent. C'est aussi le cas pour cette série humoristique archi-vitaminée et parfaite les soirs de déprime.
Amour et Confusions... : le titre du dernier livre de Nathalie Cougny pourrait faire passer son dernier livre pour un roman sentimental convenu. Ceux qui suivent l'auteure de cette autofiction savent que cela serait très mal la connaître.
C'est hors des sentiers battus que Nathalie Cougny, peintre, écrivain et femme engagée, entraîne le lecteur – qui est tutoyé, tel un ami et confident – dans une série d'aventures amoureuses. La narratrice, Aurore, nous parle de sa soif d'émancipation amoureuse, de sa recherche de l'amour et de ses hommes.
Le roman commence par une fuite et une émancipation : un soir, une femme quitte son mari pour rejoindre son amant. Aurore tire ainsi un trait sur son passé, sans pour autant entamer une nouvelle histoire "sérieuse" car cette relation restera éphémère. Elle le sait. Après cet homme, elle en rencontrera d'autres, tous différents, tous marqués par des souffrances parfois indicibles, tous aimants aussi, à leur manière. Faut-il choisir entre eux ? Aurore refuse et va de bras en bras, à la poursuite d'une liberté érigée en cheval de bataille. Cette liberté passera par des expériences érotiques acceptés et assumés, parfois jusqu'à la souffrance : "On projette toujours un manque. Chez moi, c'était un gouffre, un précipice dont je ne voyais pas le fond : aimer." Après tout, entre le mot "aimer" et le mot "amer" il n'y a qu'une seule lettre de différence.
Amour et Confusions... ne conte pas seulement une course au désir. Les confidences d'Aurore portent sur un sujet central : les hommes. La narratrice en parle avec acuité, dureté parfois, mais toujours avec tendresse et compréhension. Nathalie Cougny tourne autour des personnages masculins en observatrice passionnée et avec tact, comme pour ne pas les blesser. Roman érotique, dans Amour et Confusions... il est également question de séduction, de corps, de lâcher-prise, de sensualité, de "dépendance sexuelle sans limite" ou de jeux amoureux décrits sans fard. Pour Aurore, l'enjeu reste la quête de soi et du bonheur à travers les autres, ces hommes. La philosophie, et en premier lieu Friedrich Nietzsche, sont sollicités et cités pour décrire les tenants et les aboutissants de cette aventure amoureuse dans ce qu'elle peut avoir de confuse.
Il y a également, dans le roman de Nathalie Cougny, de longues pages sur les thèmes de la recherche de l'amour, du père disparu qui nous a été enlevé, de la dépression, du poids insoutenable des traditions patriarcales, des "souffrances de ces hommes", de la cruauté du désir lorsqu'il est capable de nous terrasser, de la séparation et de l'expérience amoureuse dans ce qu'elle peut avoir de plus excitante mais aussi, parfois, de plus aliénante. L'expérience est justement l'ultime pied de nez – digne d'X-Files – de cette autofiction qui nous fait voyager dans la grande aventure de l'amour, de soi et des hommes.
NEW est une performance pluridisciplinaire alliant théâtre, musique, chant, danse et arts visuels. De cette rencontre, chaque soir, un spectacle totalement unique se fabrique grâce au talent des artistes et avec la complicité du public.
Durant 1H20 les artistes de NEW (4 à 5 comédiens-chanteurs, 3 à 4 musiciens, un illustrateur et un maître de cérémonie) improvisent librement et intégralement une histoire à partir de suggestions du public ! En effet, avant de rentrer dans la salle, les spectateurs sont invités à inventer le titre d’une comédie musicale inédite et à proposer le lieu dans lequel l’histoire se déroule.
Deux suggestions sont tirées au sort par le maître de cérémonie et le public en choisit une à l’applaudimètre. Un spectateur volontaire sera ensuite convié à chantonner une petite mélodie pendant que les comédiens se costument. Ce thème sera repris par les musiciens pour composer en direct l’ouverture instrumentale du show, qui deviendra un air récurrent dans la pièce.
Les décors et la scénographie de NEW se fabriquent sur le vif au rythme des compositions musicales et du scénario. L’illustrateur ou l’artiste-peintre travaille en direct soit sur ordinateur soit sur toile blanche avec pinceaux et couleurs. Ces images, dessins ou peintures sans cesse en évolution sont filmées et projetées en fond de scène. Le spectacle peut commencer ! L’auditoire sera sollicité tout au long de la représentation afin d’orienter le cours des événements ou de choisir par exemple le style musical de la prochaine chanson.
NEW est une performance pluridisciplinaire alliant théâtre, musique, chant, danse et arts visuels. De cette rencontre, chaque soir, un spectacle totalement unique se fabrique grâce au talent des artistes et avec la complicité du public.
Durant 1h20 les artistes de NEW (4 à 5 comédiens-chanteurs, 3 à 4 musiciens, un illustrateur et un maître de cérémonie) improvisent librement et intégralement une histoire à partir de suggestions du public ! En effet, avant de rentrer dans la salle, les spectateurs sont invités à inventer le titre d’une comédie musicale inédite et à proposer le lieu dans lequel l’histoire se déroule.
Deux suggestions sont tirées au sort par le maître de cérémonie et le public en choisit une à l’applaudimètre. Un spectateur volontaire sera ensuite convié à chantonner une petite mélodie pendant que les comédiens se costument. Ce thème sera repris par les musiciens pour composer en direct l’ouverture instrumentale du show, qui deviendra un air récurrent dans la pièce.
Les décors et la scénographie de NEW se fabriquent sur le vif au rythme des compositions musicales et du scénario. L’illustrateur ou l’artiste-peintre travaille en direct soit sur ordinateur soit sur toile blanche avec pinceaux et couleurs. Ces images, dessins ou peintures sans cesse en évolution sont filmées et projetées en fond de scène. Le spectacle peut commencer ! L’auditoire sera sollicité tout au long de la représentation afin d’orienter le cours des événements ou de choisir par exemple le style musical de la prochaine chanson.
NEW Jusqu'au 23 février 2016 au Théâtre Trévise en version française tous les mardis à 20h - 14, rue de Trévise, Paris 9ème - 25 € / 17€ Réservation : 01 45 23 35 45 Jusqu'au 22 juin à l'Essaïon en version anglaise 2 mercredis par mois à 21h30 - 6 Rue Pierre au Lard, Paris 4ème - 20 € / 15€ Réservation : 01 42 78 46 42 http://www.newcomediemusicale.com