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Marc Fichel a lui aussi choisi de continuer à se produire sur son Instagram. Bla Bla Blog avait consacré plusieurs chroniques à ce musicien navigant entre les studios d’enregistrement, les scènes et… le marché de Rungis.
Cette fois, le chanteur et pianiste, confiné comme nous tous, entend nous donner du baume au cœur, en musique. Confiné mais toujours motivé.
BlackPink : voilà un nom de groupe qui ne dira sans doute pas grand chose aux plus de 25 ans, et en tout cas rien à celles et à ceux qui ne sont pas familiers de la K-pop. Et pourtant, ces quatre filles chaperonnées par la maison de disque YG Entertainment ont entraîné une "hallyu" jamais vue, un terme qui désigne une vague irrésistible pour la pop coréenne.
Pensez donc : depuis la création de ce girls band venu du soleil levant, BlackPink a pu compter sur une popularité sans faille de ses fans, qui se sont nommés les Blinks : des tubes au succès incroyable (Whistle, Square One, Ddu-Du Ddu-Du ou Solo), 100 millions de vues pour Kill This Love en trois jours, une série d’émissions de télé-réalité, des collaborations (notamment avec Dua Lipa pour le titre Kiss and Make Up), des récompenses, des concerts courus et la consécration avec une participation au prestigieux festival de Coachella au printemps 2019. Sans compter une véritable vénération pour les quatre artistes, Jisoo, Jennie, Rosé et Lisa, suivies par millions sur les réseaux sociaux et devenues en quelques mois des égéries de grandes marques de mode.
BlackPink, comme le montre Adrian Basley dans l’ouvrage qu’il leur consacre (Blackpink, Les reines de la K-pop, éd. Hors-Collection) est au croisement de la musique pop commerciale et internationale, de la danse, des réseaux sociaux (Instagram en tête) et de la mode, comme l'atteste leur propre site dédié.
Plus sans doute que les autres groupes k-pop (Twice, Red Velvet, BTS, EXO, NCT 127, SHINee, ou Taeyeon), la bande à Jisoo (dite "Miss Corée" et aussi leadeuse officieuse) a su faire de ce qui n’était au départ qu’un produit de marketing créé par le groupe YG Entertainment un phénomène culturel international, bien au-delà de la seule Corée du Sud.
"Stagiaire" : le mot a le mérite d’être éloquent
Au moment de la création de Blackpink en 2016, "YG avait plus de trente stagiaires et préparait trois idol groups" : Adrian Besley ne cache pas la naissance artificielle de ce girls band appelé à un avenir rayonnant. "Stagiaire" : le mot a le mérite d’être éloquent pour qualifier le statut des apprenti·e·s musicien·ne·s, coaché·e·s comme des athlètes de haut niveau, et dont la carrière est étudiée et gérée avec précision (attention par exemple aux histoires d’amour, qui ne doivent pas contrecarrer la vie du groupe). Pour autant, le lancement des quatre filles par YG est fait "à l’ancienne", "avec des photos et un clip." La puissance de frappe d’Internet et des réseaux sociaux fera le reste.
L’auteur et rédacteur pour la BBC suit pas à pas le recrutement et le début de ce groupe, dont l’alchimie va fonctionner au-delà de toutes les espérances. La danse et le look deviennent la marque de fabrique d’un groupe sans nul doute spectaculaire et ayant su se forger une personnalité assez originale au milieu d’autres girls band véhiculant "une image de gentillesse et d’innocence." Voilà qui peut sans doute en partie expliquer le succès de Jisoo, Jennie, Rosé et Lisa, quatre filles dans le vent pour reprendre le titre du mythique film sur les Beatles. Leur style plus agressif et l’hyper féminité porte un nom : "girl crush", un choix artistique pas nouveau dans la k-pop (Brown Eyed Girl, f(x), 4 Minute) mais modernisé chez les Blackpink "afin d’attirer les adolescentes et les jeunes adultes d’aujourd’hui." Musicalement, la bande à Jisoo et Jennie propose des titres pop en anglais puisant dans de multiples registres : la pop internationale, bien sûr, mais aussi le rap, le folk (Stay), la house music ou le reggaeton (As If It’s Your Last), avec ce qu’il faut de rythme, d’électro et de sex-appeal.
En peu de temps, ce qui n’était qu’un "hallyu" typiquement coréen – même si parmi les quatre chanteuses on trouve une Australienne, Rosé, et une Thaïlandaise, Lisa – devient un raz-de-marée mondial : d’abord le Japon, avant l’Europe puis les États-Unis et la consécration avec le festival de Coachella l’an dernier.
Les fans de Blackpink dévoreront d’autant plus ce livre que l’auteur, admiratif, n’est pas avare en propos dithyrambiques, transformant parfois l’ouvrage en véritable hagiographie : "Il fallait du courage et beaucoup de détermination à Blackpink pour ignorer ses détracteurs et laisser éclater son talent", "Elles étaient toujours superbes" ou "Il n’y avait aucun doute qu’elles étaient très proches, qu’elles prenaient soin les unes des autres et qu’elles étaient à l’aise ensemble." Des chapitres biographique sur chacune des quatre chanteuses du groupe ainsi que sur leur staff complètent ce vrai livre de fan sur un groupe pas tout à fait comme les autres.
Parfois, les live streams font un fiasco. Telle pourrait être la morale de ce concert sur Facebook du chanteur Raphaël le 7 avril dernier, qui s’est adonné lui à cette pratique devenue courante en cette période de grand confinement.
Lors d’un de ses concerts sur Internet, l’artiste a eu maille à partir avec ses enfants – turbulents – et sa femme, l’actrice Mélanie Thierry, qui avait des préoccupations bien plus prosaïques qu’un live stream en direct depuis leur cuisine : "Bah ouais, mais c'est pas une heure… T'es dans la cuisine, je dois faire à bouffer !" a-t-elle asséné à son chanteur de mari.
Cet enregistrement a fait le buzz sur les réseaux sociaux et prouve là encore, s’il en est besoin, que les live streams ne sont pas la panacée, ni pour la vie d’artiste, ni pour la vie privée.
"Devenir ce que l’on est" : ce célèbre aphorisme de Nietzsche conviendrait à merveille à la plateforme The Artist Academy qui propose de rendre positif cette période de confinement aux personnes persuadées qu’un talent secret ne cherche qu’à s’épanouir. Et quoi de mieux que des artistes aguerris et des professionnels reconnus pour les aider ?
C’est à partir de ce concept que The Artist Academy a proposé des masterclass en ligne, sous forme de vidéos pour tout un chacun : passionnés, débutants, curieux et en général toutes celles et tous ceux qui ont soif d’apprendre.
Parmi les artistes contribuant à ces masterclass, des vidéos d’une quinzaine de minutes, figurent Gautier Capuçon pour la musique classique, Bernard Werber, Douglas Kennedy ou Eric Emmanuel Schmitt pour l’écriture, Chantal Thomass pour la mode et le design, François Berléand pour le théâtre, mais aussi Kévin Staut pour l’équitation.
Qu’on se le dise : le confinement peut aussi être une manière d’enclencher un grand virage dans sa vie.
L’un des avantages du confinement, et surtout des live streams improvisés est qu’il permet des découvertes et des redécouvertes inattendues.
Prenez Vanessa Benelli Mossel : la pianiste italienne, considérée comme une star du classique en pleine ascension, profite de son confinement chez ses parents en Italie, pour se mettre au piano et garder le contact avec son public sur Facebook.
Dans ses récitals en toute intimité, et tout en suivant l’obligation sanitaire du #iorestoacasa ("Je reste à la maison"), Vanessa Benelli Mossel délivre des interprétations rares et virtuoses d’œuvres de Maurice Ravel (Le Tombeau de Couperin), Claude Debussy (Ce qu’à vu le vent d’Ouest), Scriabine ou Rachmaninov et ses Variations sur un thème de Corelli.
Voir et écouter la pianiste italienne sur son Facebook est aussi une manière d’avoir une pensée pour nos amis transalpins, particulièrement éprouvés par le Covid-19.
Le dernier mot de cette brève chronique sera de Vanessa Benelli Mossell elle-même : "Faites comme moi votre part en restant encore à la maison. C'est notre façon d'aider les médecins et le personnel de santé à soigner au mieux beaucoup d'entre nous qui souffrent et luttent pour la vie dans les hôpitaux."
Beautiful Life, le nouvel album des NoJazz est, comme leur nom ne l'indique pas, une déclinaison du jazz. Un jazz qui se serait nourri à de multiples influences : pop (We are Mysic, Daylight), world (Outra Vida), funk (Get Ready, Tokyo Touch) ou électro (Croisement, Crazy Days).
Dans Daylight, le jazz pop et vocal est nappé de douces vagues d'électronique et de rythmes funks. L’album de NoJazz ne s'interdit pas un passage par le trip hop dans Loose Control, avec en featuring Raashan Ahmad. Par son histoire (une naissance remarquée en 2001), ses rencontres (citons Maurice White, Stevie Wonder ou Claude Nougaro) ou et ses tournées à travers le monde (Montréal Jazz Festival, Jazz à La Villette, Jazz Open à Stuttgart ou le Festival International Cervantino au Mexique), NoJazz s’affirme comme un groupe qui n’est jamais plus à l’aise lorsqu’il sort des sentiers battus.
Un chemin nouveau et hors espace-temps
Pour Beautiful Life, en prenant des chemins de traverse (Outra Vida, avec Toto ST), le jazz se montre le vrai maître de cérémonie, intransigeant, fun et comme revigoré (que l’on pense au morceau qui donne son nom à l’opus).
Au fur et à mesure que l’album avance, Le jazz s'éloigne de plus en plus de ses racines américaines pour prendre un chemin nouveau et hors espace-temps (Massive, Tokyo Touch, Crazy Days). Sans doute pourrions-nous parler d'une forme de world jazz capable de nous emmener dans les quatre coins du monde, de l'Amérique latine (Outra Vida) à l'Asie (Tokyo Touch) en passant par l'Afrique (Méroé), jusqu'à prendre des teintes orientalisantes (le très inspiré titre instrumental Indian Mood).
Le confinement imposé pour des raisons sanitaires a eu une conséquence inattendue : l’utilisation des réseaux sociaux par les musiciens pour continuer à créer et se produire devant leur public.
Sauf que, bien avant ce Grand Confinement, une artiste, avait fait de son compte Twitter sa scène virtuelle. L’actrice Claire Keim a pris l’habitude depuis septembre 2019 de se filmer chez elle, au clavier, et d’interpréter des succès des années 80, avec le hashtag #chansonpourlesieuvs (sic).
Cela a commencé avec le tube d’Aha, Take On Me. Ont suivi The Riddle de Nick Kershaw, Babooshka de Kate Bush, Owner Of A Lonely Heart de Yes ou True Colors de Cyndi Lauper.
Autant dire qu’en cette période de confinement, il est impossible de ne pas parler de Claire Keim, toujours au clavier et toujours chez elle, pour des revisites réussies, souriantes et décalées de titres pop archiconnus. Sans prétention, Claire Kem distille avec ses #chansonspourlesconfinés de touchants messages pour lesquels on ne fera pas la fine bouche : "Move yourself / You always live your life / Never thinking of the future."
C'est le 3 décembre 2017 que L'Œil du frigo a proposé pour la première fois cette chronique sur World War Z, avec Brad Pitt dans le rôle titre. Un film de zombie avec un virus plongeant la terre dans l'apocalypse. Cela vous parle ? Et si je vous parle de frigo, avec le sémillant acteur principal, est-ce que cela vous dit quelque chose ? L'Œil du frigo va tout nous expliquer.
Et oui , il fallait bien qu'on y arrive un jour. Brad Pitt dans un frigo. Braaaad... !
"556964" : j'aurais pu appeler cette rubrique comme ça. Simple : un digicode sur un frigo, ça donne des idées. Ici, nous sommes dans LE frigo des virus. Tous les plus méchants virus de la planète sont là avec des virus de moindre importance, mais surtout que des virus. Et Brad rentre dans le frigo pour s'en emparer et lutter contre ces méchants zombies qui envahissent la planète. "Quel Homme !": quand je serai grand je veux être Brad Pitt. Le problème c'est que lorsqu’il veut ressortir, un zombie, qui n'a pas le code bien sûr lui bouche le passage.
Je dois dire que c'est pratique ces frigos vitrés, car celui qui est à l'intérieur comme à l'extérieur peut voir tout ce qui s'y passe. A noter, qu'ici, le zombie est un véritable crétin décérébré qui se cogne contre la porte car sa nourriture est au frais ! D'où l'expression : "Je me sens zombie aujourd'hui..." cela vous fera directement penser à ce zombie qui se tape la tête contre le frigo avec un regard vide qui en dit long. C'est tout de suite moins efficace avec un frigo normal ; et puis, ça fait moins zombie : essayez ce soir, vous verrez. Quoique, appliqué à un ado un matin très tôt, ça pourrait y ressembler...
Bref, Brad est coincé dans le froid avec ses amis les virus. Le film retrace cette quête de guérison et finit par l'hypothèse que la solution reste dans l'infection des organismes. Drôle de théorie... Je vous laisserai découvrir la fin de ce film pas si mal qui nous rend translucide notre frigo. Car, en effet , il n'est pas impossible que la guérison de tous nos maux ne soit pas dans la surinfection avec nos virus. En clair, soigner le mal par le mal dans un frigo pourrait nous sauver l'humanité. Je résume juste pour ceux qui essaient de comprendre pourquoi Brad est encore enfermé dans ce frigo sans rien faire: il ne fait pas rien, il réfléchit ! Suivez un peu... On peut en mettre des choses dans un frigo mais Brad, vraiment j'aurais jamais cru.
Il vous faudra regarder ce film, zombiesque , complètement improbable et hors de toute réalité ce qui fait sans doute son attrait, pour connaitre la fin de cette quête et revoir des familles heureuses grâce à Braaaaad ! Sinon, vous y croyez, vous, aux zombies ? Regardez un peu World War Z et vous me répondrez après.
ODF
World War Z, SF de Marc Forster, avec Brad Pitt et Mireille Enos États-Unis, 2013, 111 mn