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antoine reinartz

  • Homicide ?

    Nous venons de l'apprendre : Anatomie d’une chute vient de remporter l'Oscar du meilleur scénario. Mérité et sans surprise ! Le film de Justine Trier est devenu en quelques mois plus qu’une surprise : une œuvre majeure, incroyable dans sa construction, passionnante et déroutante. Sa Palme d’Or le Printemps dernier et les multiples autres récompenses, dont des Césars, avec celui du meilleur film et de la meilleure réalisatrice, le prouvent.

    Anatomie d'une chute commence pourtant de la manière la plus classique qui soit pour un film policier. Un homme est découvert mort au bas de son pavillon au coeur des Alpes. Il s’appelle Samuel, vit en couple avec Sandra (incroyable et géniale Sandra Hüller) avec qui il a un enfant, Daniel. Ce dernier est aveugle depuis un accident.

    Le jour de la mort du père, ce dernier faisait des travaux de restauration dans leur chalet. Une étudiante était venue interviewée Sandra, une auteur d’origine allemande, un rendez-vous écourté  par le vacarme d’une musique mis à plein volume par Samuel. De retour d’une ballade avec le chien de la famille – un animal qui ne sera pas pour rien dans la résolution de l’affaire – Daniel tombe sur le cadavre de son père. Assez rapidement, les soupçons se portent sur sa compagne. 

    Justine Trier brouille les pistes

    Justine Triet brouille les pistes dans cette histoire de mort suspecte. Suicide ou meurtre ? Et dans le dernier cas, qu’est-ce qui en serait la cause ? Les première minutes s’intéressent à l’enquête et aux interrogations de l’avocat, dont on apprend vite qu’il est un ami intime de Sandra.

    La chute de Samuel est détaillée avec soin, même si en fait de chute et d’autopsie c’est bien celle d’une famille dont il est question. Le procès, pointu et rugueux, va étaler sur la place publique les crises, les reproches, les frustrations et les accusations d’un homme et d’une femme, et l’accident de leur fils ne constitue pas un moindre choc.

    Oui, Justine Trier brouille les pistes. Beaucoup de cinéastes auraient choisi pour cadre celui d’un féminicide, pas d’un homicide. Pas elle, qui prend pour personnage centrale une femme forte qui a réussi et dont le succès frustre son mari réduit à celui de père au foyer – accusant en plus sa compagne de plagiat. Comment la justice va réagir face à une accusée étrangère, paumée dans la région natale de son compagnon et qui a su su cicatriser la douleur du handicap de son fils grâce à des relations adultérines et homosexuelles ? Le spectateur assiste pétrifié au procès, à ses arguments et contre-arguments, jusqu’à une résolution inattendue grâce à un enfant et à son chien.      

    On sort secoué par ce film, marqué par des scènes et des sons incroyables – la musique assourdissante et insupportable de Bacao Rhythm & Steel Band, le dialogue en voiture entre le père et son fils, la dispute alcoolisée entre Sandra et Samuel ou les effets de manche du procureur.

    Plus qu’une réussite, cette Anatomie d’une chute restera longtemps dans les mémoires. 

    Anatomie d’une chute, drame policier français de Justine Triet, avec Sandra Hüller, Swann Arlaud, Milo Machado-Graner et Antoine Reinartz, 2023, 151 mn
    https://le-pacte.com/france/film/anatomie-dune-chute
    https://www.canalplus.com/cinema/anatomie-d-une-chute/h/23104851_50001

    Voir aussi : "Cher papa, insupportable père"

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  • Les Damnés ne pleurent pas

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Les Damnés ne pleurent pas. Il sera visible du 21 au 26 septembre 2023. Soirée débat le mardi 26 septembre à 20H30.

    Fatima-Zahra traîne son fils de 17 ans, Selim, de ville en ville, fuyant les scandales qui éclatent sur sa route. Quand Selim découvre la vérité sur leur passé, Fatima-Zahra lui promet un nouveau départ. Ils arrivent alors à Tanger, où de nouvelles rencontres leur donnent l’espoir d’atteindre la légitimité qu’ils recherchent tant. Mais ces aspirations menacent la relation fusionnelle qui les lie depuis toujours.

    Les Damnés ne pleurent pas, drame marocain de marocain de Fyzal Boulifa
    avec Aïcha Tebbae, Abdellah El Hajjouji, Antoine Reinartz, 111 mn, 2023
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1358

    Voir aussi : "Les herbes sèches

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