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cancer

  • Ma maladie en images

    Avec À Nue (paru aux éditions Metro Bulles et Dodo), Nathalie Mottier nous offre, en images, un témoignage en même temps qu’une vraie aventure humaine sur un drame que vivent des millions de femmes. Voilà un récit qui entend apporter une pierre en plus à une maladie longtemps laissée à l’ombre.

    Or, À nue à deux particularités essentielles. La première est qu’il s’agit d’une BD, dont le scénario et le dessin sont l’œuvre de la malade elle-même – Nathalie Mottier. La seconde est dans l’histoire elle-même qui étonnera le lecteur. Évidemment, nous n’en dirons pas plus afin de laisser le suspense aux futurs lecteurs et lectrices. 

    Un message pour la construction de soi et sa vie

    Nathalie est une jeune femme bien de son époque. Parisienne, mariée et mère de deux enfants issus d’un premier mariage, elle voit sa vie trépidante être soudainement arrêtée par une petite grosseur sous un sein. La suite est rythmée par les rendez-vous médicaux, les examens, les mammographies et une évidence cruelle : elle est atteinte d’un cancer du sein. "Cette annonce me sidère, m’écrase, m’agresse brutalement. Je suis paralysée par l’effroi, par l’horreur qui me tombe dessus".

    Comment raconter – en images qui plus est – l’histoire d’une maladie qui vient vous heurter de plein fouet ? Nathalie Mottier, tout en économie de moyens, grâce à ses dessins épurées et ses couleurs pastels propose une BD vivante, touchante et qui est aussi un message pour la construction de soi et sa vie.

    Nathalie Mottier, À nue, éd. Metro Bulles et Dodo, 2024, 160 p.
    https://www.nathaliebd-leblog.com
    https://www.instagram.com/nathalie.bd.illustrations
    https://www.facebook.com/nathaliemottierbd

    Voir aussi : "El Ouafi Boughéra, un athlète oublié"

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  • Le cancer est un sport de combat

    Voilà un film, commençant comme une romance glacée mais qui finit par surprendre. Glacée comme la facture très américaine tournant autour de Carley Allison, jeune Canadienne promise à un bel avenir. Tel est le sujet de Kiss & Cry, avec Sarah Fisher dans le rôle-titre.

    Au début du film, patineuse douée, Carley vient de passer en catégorie Elite, sous la houlette de son coach, l’austère Shin. Optimiste, souriante, chanteuse à ses heures perdues, entourée d’une famille aimante et soudée qui l’aide et l’admire, rien ne manque à l’irrésistible jeune femme, pas même un petit ami, le fringant John, beau gosse, un rien provocateur. Commence une love story pour la sportive qui passe ses soirées sur la glace.

    C’est précisément sur la glace que tout dérape : Carley est prise d’une forte quinte de toux et d’un problème respiratoire. Elle s’avère en réalité beaucoup plus grave que prévu. Lors de sa première soirée en amoureuse avec John, ce dernier l’amène à l’hôpital, il s’avère que la jeune patineuse ne souffre pas d’asthme mais d’un mélanome malin sur la trachée. Une forme sévère de cancer, très rare. Elle avait une chance sur un milliard d’être touchée. Carley comme un combat contre sa maladie. 

    Un film édifiant sur le match d’une vie pour une vie

    Vous l’avez deviné, le patinage artistique est abandonné au premier tiers du film pour s’intéresser à la lutte de Carley Allison contre son cancer. Il faut d’ailleurs préciser que ce récit est tiré d’une histoire vraie, ce que montre le générique de fin avec des photos de la jeune femme et les témoignages de ses parents et de son petit ami.

    Le long-métrage, disponible sur Netflix, frôle parfois le mélodrame, sans jamais toutefois y tomber complètement. Disons aussi que le parti-pris est de faire un film édifiant sur le match d’une vie pour une vie. Le metteur en scène a choisi de rompre avec une facture classique grâce à la voix off de Carley, des confidences avec le spectateur mais aussi des seconds rôles intéressants : une infirmière mal embouchée mais aussi son coach, Shin.

    C’est du reste à lui que l’on doit l’une des phrases les plus fortes et les plus justes du film : "Il faut traiter les victoires comme des enterrements et les enterrements comme des victoires."

    Kiss & Cry, drame canadien de Sean Cisterna, avec Sarah Fisher,
    Luke Bilyk, Chantal Kreviazuk, 2017, 93 mn, Netflix
    https://carleysangels.ca

    https://www.netflix.com/fr/title/80178720

    Voir aussi : "Patins sur glace"

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