Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

corps

  • Le corps est-il notre ami ou notre ennemi ?

    Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 25 octobre à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Le corps est-il notre ami ou notre ennemi ?"

    La philosophie n’a cessé de s’intéresser au corps, sujet récurrent souvent perçu soit comme un ami, soit comme un ennemi. Nous ne pouvons rien y faire. Nous, êtres vivants, avons ce corps, plus ou moins bien en bonne santé, plus ou moins bien considéré par autrui, plus ou bien aimé par nous-même. Ce corps peut apparaître comme un bienfait (la mannequin sur les podiums) ou une contrainte (le malade cloué au lit), est source de plaisir ou de souffrance.

    Les participants du café philo seront invités à s’interroger sur le corps. En quoi serait-il un ami ou un ennemi ? Et un ami ou un ennemi à quoi ? N’y a-t-il pas une sorte de miracle naturelle à voir son corps vivre et penser ? Est-il une prolongation de l’âme et de notre esprit, voire un catalyseur ? Au contraire, ne nous contraint-il pas à nous éloigner d’autrui, de notre environnement… voire de nos pensées ? Le corps ne serait-il pas le meilleur ennemi de l’esprit comme le suggérait Platon ?      

    Ce seront autant de points qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 25 octobre 2024 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.

    "Le corps est-il notre ami ou notre ennemi ?"
    Séance à la Médiathèque de Montargis, Atrium
    Vendredi 25 octobre 2024, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com 
    https://agorame.fr 

    Voir aussi : "Y a-t-il des colères saines ?"

    Photo : Pexels - Zack Jarosz

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • 24 heures dans la vie d’une femme

    "Journal illustré d’un combat" : tel est le sous titre de la BD d’Erin Williams, Trajectoire de femme (éd. Massot). C’est effectivement un journal intime que nous propose la dessinatrice américaine. Elle y décrit sur plus de 300 pages une journée de travail, depuis le réveil, avec trajet aller-retour en train jusqu’à Manhattan, jusqu'à son coucher. Elle observe son environnement, croise des passagers et passagères comme elle, parfois en affrontant des regards – masculins – insistants et insupportables.

    Ces heures au milieu de ces semblables, au cours d’une journée "normale", permet à Erin Williams de faire de fréquentes digressions sur son passé et sur les hommes qu’elle a croisés dans sa vie.

    Trajectoires de femme passe ainsi de propos prosaïques et de saynètes ordinaires – le maquillage du matin ("Le ravalement de façade"), la sortie du chien, l’attente sur le quai de gare, les paysages que traverse le train, des publicités machistes, le déjeuner du midi, une femme passant l’aspirateur, une autre se faisant "mater" les seins par un homme – à des monologues intérieures qui la ramènent à ses souvenirs, à des traumatismes et à des réflexions sur sa condition de femme.

    C’est une BD engagée et féministe autant qu’un portrait intime que nous propose l’auteure américaine. Abîmée par plusieurs relations avec des hommes, Erin Williams se montre pour le moins tranchant avec ceux-ci, y compris ces inconnus qu’elle croise lors des trajets quotidiens pour se rendre au travail. C’est aussi l’occasion pour l’auteure de se remémorer des expériences et des rencontres qu’elle décrit avec cruauté : "Tout ce que je disais, c’était pour le mettre en valeur… Je ne participais pas à ce rendez-vous en tant qu’actrice, mais en tant que spectatrice d’une parade masculine ridicule", dit-elle au sujet d'un échange avec un  inconnu qui la drague. Le spectateur est saisi bien plus encore par des souvenirs dans lesquelles l’agression sexuelle est d’autant plus brutale qu’elle se situe parfois dans une zone grise ("Les nombreuses, très nombreuses nuances de gris"), à la frontière du consentement ("Après le départ de Jim, je me suis sentie sale et honteuse"). L’alcool et les drogues finissent de prendre au piège la victime. Plus glaçant encore, l’auteure évoque le viol dont elle a été victime des années plus tôt.

    "Je ne lis pas de livres écrits par des hommes"

    Traumatisée par ces expériences, Erin Williams prend de la hauteur et s’engage dans des réflexions où le féminisme prend peu à peu le dessus, à l’exemple de ce détail éloquent au sujet de ses lectures dans le train : "Je ne lis pas de livres écrits par des hommes. Je me sens suffisamment imprégnée de l’expérience masculine humaine au travers de mon éducation."

    Féministe dans l’âme, Erin Williams ausculte avec finesse le piège des clichés, en admettant y être tombée, lorsque par exemple elle avoue s’être pliée à des "fantasmes sexuels". Cette journée de la vie d’une femme du début du XXIe siècle devient le reflet de stéréotypes masculins, qui sont notamment illustrées par la figure de Freud apparaissant sur deux planches ("Les femmes sont opposées au changement, reçoivent passivement des informations et n’apportent rien de personnel"). Dans ses relations avec les hommes, même lorsque certains semblent sortir du lot à l’instar d’un ex, il y a toujours cet élément ou cette phrase anodine qui va blesser, rabaisser et humilier ("Il m’a dit… que j’avais pris du poids").  "Violeur ou sauveur ?" se demande l’auteure au sujet d’un inconnu croisé au retour de la gare  : une interrogation qui peut s’appliquer, symboliquement ou non, à l’ensemble des hommes qu’elle croise.

    Dans ce récit chirurgical, Erin Williams consacre plusieurs pages sur le corps, indissociable du genre féminin et souvent un fardeau : "Je me bats toute la journée pour maîtriser mon corps, en public comme en privé", avoue-t-elle. Ses réflexions sur le corps l’amènent à parler de sa condition de mère, sans tabou ni angélisme : "La maternité c’est faire le deuil de soi en tant qu’individu." Abandonnant le récit du voyage en train au profit d’une introspection sur son être et sur son corps, Erin Williams consacre les 50 dernières pages de son livre à son travail de renaissance, à travers des rencontres ("Ce sont les femmes qui m’ont transformée"), de nouvelles expériences. Elle y parle du viol, du désir, du pouvoir masculin ("Les dés sont pipés. Le pouvoir est concentré de l’autre côté"), mais aussi du fait de devenir mère ("Nourrir et faire grandir un enfant peut être un processus indirect").

    Dans ce livre personnel à bien des égards, frontal et engagé, Erin Williams se livre avec audace, éloquence et fierté : " Raconter nos histoires, c’est témoigner de nos souffrances."

    Erin Williams, Trajectoire de femme, Journal illustré d’un combat, éd. Massot, 2020, 304 p.
    https://www.erinrwilliams.com
    https://massot.com/collections/trajectoire-de-femme

    Voir aussi : "Des bulles pour balancer"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

    Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

  • Est-on possesseur de son corps ?

    Lcafé philo,corps,philosophiee café philosophique de Montargis proposera sa prochaine séance au café Le Belman le vendredi 22 mars 2019 à 19 heures. Le débat portera sur cette question : "Est-on possesseur de son corps ?"

    A cette question, une première réponse ferait sens : bien sûr que mon corps m’appartient ! Sinon, qui d’autre pourrait en être propriétaire ? Finalement, nous existons aussi parce que notre corps existe, et ce corps est unique.
    Pourtant, poser la question "Est-on possesseur de son corps ?" c’est s’interroger sur notre manière d’appréhender le corps. Peut-on le qualifier comme notre propriété sur laquelle nous aurions tous les droits ? Pouvons-nous le vendre ou nous en déposséder à notre guise ? Quelle est notre responsabilité par rapport à notre corps ?

    Les participants du café philosophique de Montargis seront invités à en débattre au cours de la séance qui aura lieu au Belman, le vendredi 18 janvier 2019 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !