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  • Une chanson contre la maltraitance

    Pour la Journée Internationale des Droits de l'Enfant, ce 20 novembre, l'association "Les maltraitances, moi j'en parle !" sort le clip et la chanson “Maltraitances, c'est fini !"

    Le sujet de la maltraitance faite aux enfants est, hélas, toujours d’actualité. Les chiffres de l’ONPE font froid dans le dos : 1 enfant meurt tous les 4 jours d’infanticide, 1 tous les 7 jours de violences au sein de sa famille. 70% des enfants subissent des violences éducatives ordinaires, 800 000 enfants seraient victimes de harcèlement scolaire et 60% des enfants maltraités n’en parlent à personne (ONPE juillet 2022 et IFOP 2023).

    Autant dire que l’on peut saluer l’initiative de l’association "Les maltraitances, moi j'en parle !" qui lance cet automne cette chanson inédite écrite et composée par les élèves de 6ème et la classe musique du collège Les Nénuphars de Bréval (78). Cette initiative humanitaire autant qu’artistique a été rendue possible grâce à la collaboration de la marraine de l’association, la chanteuse Emma Daumas, et avec le soutien de Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l'Enfance.

    Les maltraitances, moi j'en parle !
    Association nationale loi 1901 reconnue d'intérêt général
    www.les-maltraitances-moijenparle.fr
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100057579123847
    https://youtu.be/zM202sUm6NM

    Voir aussi : "Les maltraitances, nous aussi on en parle"
    "Mal aimés"

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  • En amour, qui, aujourd’hui, doit faire le premier pas ?

    Cette question n’est pas si légère et anodine que cela, un peu plus de trois ans après la vague #MeeToo. Le site de rencontre Love Advisor a lancé une enquête avec Ifop sur le rapport des Français et des Françaises avec la séduction : sommes-nous face à un grand big bang dans les comportements amoureux, et en particulier dans la drague ?

    Les mentalités évoluent certes : 77% des femmes trouvent normal qu’une femme prenne l’initiative d’un rendez-vous amoureux (+ 7 points par rapport à 1994), 63% des Françaises déclarent avoir déjà fait le premier pas (dont 36% rarement et 4% souvent) et 45% des femmes interrogées ont déjà invité une personne à un premier rendez-vous amoureux. Ceci dit, les Françaises restent toutefois attachées à certains principes de galanterie et préfèrent toujours dans leur écrasante majorité (90%) que l’homme fasse le premier pas, dont 84% chez les moins de 30 ans et 93% chez les plus de 50 ans.

    L’étude de Love Advisor s’intéresse aux freins du premier pas (la timidité, le manque de confiance en soi ou la peur du rejet et du jugement). Sans doute les sites de rencontre profitent de ces freins, en proposant une drague en ligne jugée plus simple et moins intimidante. On apprend que 24% des femmes interrogées ont déjà dragué via un site ou une application de rencontre, 20% l’ont déjà fait en surfant sur Internet hors site spécialisé.

    Majoritairement, les femmes interrogées confient leur attachement à un certain art de vivre, que ce soit la galanterie, les petits gestes d’attention (tenir la porte à une femme par exemple) ou encore laisser l’homme payer l’addition, bien que ce comportement ne semble plus dominant chez les moins de 30 ans : 56% des moins de 30 ans trouvent normal que le femme règle l’addition lors d’un premier rendez-vous contre 47% des femmes de plus de 50 ans et 56% des moins de 30 ans disent partager l’addition en pareil cas contre 25% de leurs aînées âgées de 30 à 49 ans. 

    Les moins de 30 ans s’affranchissent de plus en plus des règles tacites auxquelles souscrivent encore leurs aînées

    Une différence générationnelle existe bien. Avec la montée d’une vague d’empowerment féminin, les moins de 30 ans s’affranchissant de plus en plus des règles tacites auxquelles souscrivent encore leurs aînées.

    Louise Jussian, de l’Ifop, analyse cette étude : "Loin d’être un sujet frivole, les comportements de séduction des femmes revêtent un véritable enjeu pour l’égalité des genres, et font apparaître le constat d’une société encore largement émaillée par un « sexisme bienveillant ». Cette étude nous révèle en effet que les normes de séduction sexistes sont encore ancrées dans l’imaginaire, y compris féminin. La « séduction à la française » incarnée dans les règles de galanterie semble encore occuper une grande place dans les représentations associées à la séduction, notamment dans les rapports hétérosexuels. Toutefois, à l’ère post #Me Too, une friction émerge entre une adhésion persistante aux règles désuètes de galanterie et les signes encourageants d’une prise en main féminine. Il est en effet davantage accepté qu’une femme fasse le premier pas, et elles sont près de deux tiers à l’avoir déjà expérimenté. A la pointe de cette vague d’empowerment féminin, les trentenaires, les femmes ayant le plus confiance en elles ou les plus féministes semblent porter un nouvel idéal de séduction plus égalitaire."

    "Séduction : 9 Françaises sur 10 préfèrent que l’homme fasse le premier pas !"
    Étude menée par l’Ifop pour Love Advisor auprès d’un échantillon de 1 001 femmes,
    représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans et plus,
    par questionnaire auto-administré du 28 au 30 Juillet 2021

    https://love-advisor.fr/blog

    Voir aussi : "Comment pécho un mec"

    Photo : Vjapratama – Pexels

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  • Pianos droits et à quai

    Parfois, des événements appelés à être modestes et éphémères s’avèrent être d’exceptionnels marqueurs sociaux. C’est le cas de l’opération "Piano en gare".

    Il y a cinq ans, entre le 25 juin et 8 juillet 2012, 40 pianos relookés par des artistes avaient été disposés pour la première fois dans des lieux publics, dont deux dans la gare de Paris-Montparnasse. Cette opération, nommée "Play Me I'm Yours", fut déclinée par la SNCF à partir du 20 décembre 2012. La compagnie nationale installa un piano au cœur de la gare Montparnasse dans le cadre d'un événement qui devait, lui aussi, rester éphémère.
    Contre toute attente, cinq ans après, une centaine de gares en France ont adopté cette idée. La décision de la SNCF de mettre un piano à la disposition de ses voyageurs suscite un fort assentiment, en particulier chez les amateurs de piano qui n'ont pas tous les moyens ou la place d'en avoir un à leur domicile. L’idée a même été reprise dans d’autres publics, comme certains hôpitaux (celui du CHR La Source Orléans, notamment).

    À l'occasion du 5ème anniversaire de l'opération "Piano en gare", l'Ifop a réalisé pour Piano Lab une enquête qui confirme l'engouement indiscutable du public pour les pianos en libre-service dans les gares en France.

    87% des Français déclarent approuver l'installation par la SNCF de nombreux pianos dans des halls, 40% se disant même approuver "tout à fait" cette initiative d'aménagement des espaces de circulation comme les gares. Le taux d'approbation du projet "piano dans les gares" est encore plus élevé dans les catégories socioprofessionnelles supérieures (91 au-dessus du niveau baccalauréat, 92% chez les cadres et professions intellectuelles, 91% chez les plus aisés) ainsi que chez les musiciens et mélomanes : 93% des personnes sachant jouer d'un instrument approuvent cette initiative, de même que 90% de ceux qui n'ont pas appris mais le regrettent, et contre seulement 68% des personnes qui ne regrettent pas de ce ne savoir jouer d'aucun instrument.

    L’Ifop a élargi son étude à la pratique du piano et des instruments à musique dans les foyers français. Un Français sur dix possède actuellement un piano (10%), son taux d'équipement tendant à croître avec le niveau de diplôme, le niveau social et le niveau de revenu des personnes interrogées. Par exemple, seuls 2% des ouvriers en possèdent, contre 15% des cadres et professions intellectuelles supérieures. La proportion de Français qui souhaiteraient acquérir un piano est, elle, deux fois plus élevée : 20% des Français en expriment le souhait, en particulier dans les rangs des jeunes de moins de 25 ans (28%) et des cadres et professions intellectuelles supérieures (28%). Si cette aspiration à acquérir un piano apparaît notamment bridée par le prix d'achat – cité comme un frein par 65% des personnes qui aimeraient en posséder – elle est aussi essentiellement contrariée par le manque de place dans son logement (57%).

    Le piano est l'instrument qui compte le plus d'amateurs chez les Français jouant de la musique à l'heure actuelle : un tiers des personnes jouant d'un instrument de temps en temps déclarent savoir jouer du piano (32%), contre un quart de la flûte (26%) et environ un sur cinq de la guitare (21%). Il est vrai que le piano est aussi l'instrument ayant été enseigné au plus grand nombre de Français : plus d'un tiers des Français ayant appris à jouer d'au moins un instrument au cours de leur vie ont étudié le piano (39%), soit un taux légèrement supérieur à la flûte (38%) et à la guitare (33%).

    Le plébiscite pour le "Piano en gare" semble bien faire de cette opération au départ éphémère un service appelé à demeurer pérenne. En tout cas, c’est ce que le public semble plébisciter.

    À propos de l’étude : Étude Ifop pour Piano Lab. réalisée auprès d'un échantillon de 2 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 27 avril au 3 mai 2017.

    https://www.pianolab.fr
    Étude Ifop