Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

inde

  • All we imagine as light

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film All we imagine as light. Il sera visible du 23 au 29 octobre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 22 octobre 2024 à 20H.

    Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes empêchées dans leurs désirs entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle.

    Grand prix au festival de Cannes 2024.

    All we imagine as light, drame indien de Payal Kapadia
    avec Kani Kusruti, Divya Prabha, Chhaya Kadamhttps, 2024, 104 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1489
    https://www.condor-films.fr/film/all-we-imagine-as-light

    Voir aussi : "Les Graines du figuier sauvage"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Le cinéma indien à l’honneur avec les Cramés de la Bobine

    L’association d’art et d’essai montargoise Les Cramés de la Bobine proposera les 25 et 26 mai un Week-end de cinéma indien à l’AltiCiné de Montargis.  Au programme de ce week-end consacré au cinéma le plus riche sans doute du monde, 5 films : La Saison des Femmes, Rapture, Hôtel Salvation, Agra Une famille indien et Le Monde d’Apu.

    Ce festival commencera le samedi 25 mai à 14 heures avec La Saison des Femmes de Leena Yadav, avec Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte et Surveen Chawla. Dans un petit village du Gujarat, quatre femmes osent s’opposer aux hommes et aux traditions ancestrales qui les asservissent. Portées par leur amitié et leur désir de liberté, elles affrontent leurs démons, et rêvent d’amour et d’ailleurs.

    Suivra à 17 heures le drame Rapture de Dominic Sangma. Dans un village du Meghalaya, au nord-est de l’Inde, plusieurs jeunes hommes disparaissent mystérieusement durant la nuit. Alors que les anciens accusent de kidnapping les étrangers de passage, le prédicateur y voit les prémices d’une apocalypse de 40 jours et 40 nuits qui plongera les habitants du village dans l’obscurité. Vu à travers les yeux de Kasan, un garçon de dix ans souffrant de cécité nocturne, les forêts alentour n’ont jamais paru aussi terrifiantes.    

    Le samedi à 20 heures, les Cramés de la Bobine proposera Hôtel Salvation de Shubhashish Bhutiani, avec Adil Hussain, Lalit Behl et Geetanjali Kulkarni. Daya, un vieil homme, sent que son heure est venue et souhaite se rendre à Varanasi (Bénarès), au bord du Gange, dans l’espoir d’y mourir et atteindre le salut Son fils Rajiv l’accompagne. Arrivés dans la ville sainte, les deux hommes louent une chambre à l’Hôtel Salvation, un endroit réservé aux personnes en fin de vie. Le directeur de l’établissement a été formel : au bout de quinze jours, ils devront laisser la place aux nouveaux arrivants.

    Vaiju Naravane présentera les films et animera les débats durant ce week-end

    Le dimanche 26 mai à 14 heures 30, sera diffusé le drame Agra, une famille indienne de Kanu Behl, avec Mohit Agarwal, Vibha Chhibber et Rahul Roy. Guru a une vingtaine d’années, il travaille dans un centre d’appels à Agra, il est fou amoureux de l’une de ses collègues, Mala. Guru habite toujours chez ses parents. Quand Guru annonce qu’il veut se marier avec Mala, et faire de la terrasse sa future chambre, tout bascule. Les frustrations, les fêlures et les haines familiales éclatent au grand jour, symptômes d’une société indienne patriarcale marquée par de multiples tabous.

    Ce week-end indien se terminera le dimanche à 17H30 avec Le monde d’Apu de Satyajit Ray, un classique du cinéma mondial de 1959, avec Soumitra Chatterjee, Sharmila Tagore et Swapan Mukherjee. Calcutta, 1930. Apu rêve de succès littéraire, mais faute d’argent il doit interrompre ses études et affronter le monde du travail. Un jour son ami Pulu l’emmène au mariage de sa cousine. Suite à l’accès de folie du jeune marié, Apu, venu en tant que simple invité, se voit contraint d’épouser la jeune femme pour lui éviter le déshonneur. Malgré les difficultés économiques du ménage, ce mariage précipité se transforme en un profond amour.

    Vaiju Naravane présentera les films et animera les débats durant ce week-end. Longtemps correspondante des plus grands quotidiens indiens, tels The Hindu, elle est une star du journalisme en Inde, et au delà - elle participe à de nombreuses émissions en France (TV5 Monde, Arte, France 24, RFI, France Culture, etc.) mais aussi au Royaume Uni et aux États-Unis. Elle enseigne à Sciences Po et à l’ENS. 

    Le programme de ce Week-end indien se trouve ici.

    Un week-end de cinéma indien, Alticiné, Montargis
    Les 25 et 26 mai 2024
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4744
    https://www.cramesdelabobine.org/IMG/pdf/flyers/flyer2405we_indien.pdf

    Voir aussi : "Le Salon de musique"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Le Salon de musique

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Le Salon de musique. Il sera visible du 22 au 27 février 2024. Soirée débat le dimanche 25 février à 20h30 avec Vaiju Naravane, écrivaine et correspondante à Paris du quotidien indien The Hindu.

    Alors que son voisin s’apprête à donner une fastueuse réception en l’honneur de l’initiation de son fils, Bishwambhar Roy, un vieillard aigri et esseulé, se remémore la fête qu’il a autrefois donnée pour célébrer celle de son défunt fils Khoka. Suite à ce drame, il a laissé sa splendeur décliner. Courroucé par les attitudes de nouveau riche de son voisin, l’usurier Mahim Ganguli, Bishwambhar Roy décide d’inviter les meilleurs musiciens, espérant ranimer l’éclat de son salon et humilier son rival…

    Le Salon de musique, drame indien de Satyajit Ray
    Avec Chhabi Biswas, Padma Devi, Gangapada Basu, 1958, 90 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1388

    Voir aussi : "La Zone d’intérêt"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Destination Pondicergy, France

    Pondicergy Airlines : derrière ce titre en forme de boutade se cache un opus étonnant à la musique pop et world éclatante de fraîcheur et de rythmes. Pour être plus explicite sur le nom de l’album, ce dernier nous transporte entre Pondichéry d'où vient la famille de Stéphane Edouard et Cergy où a grandi le musicien. L’instrumental éponyme qui ouvre l’opus offre une belle entrée en matière, avec un morceau faisant appel à la tabla, au kanjira, à la flûte mais aussi aux guitares.

    L'artiste témoigne ainsi : "Cet album est le fruit de mon histoire symbolisée par les rencontres, les voyages, les destins. Au départ, Pondichéry, cet ancien comptoir français du sud de l’Inde d’où sont originaires mes parents, pour arriver à Cergy, la ville de mon enfance. L’Inde, à travers ses senteurs et sa musique, a marqué ma jeunesse et représente le noyau de cet album autour duquel orbitent des inspirations musicales venues de tous les continents. Cergy représente une autre part de mon enfance vécue en parallèle : le rock, le jazz, la world m'ont ouvert de nouveaux horizons totalement exaltants. Mon cœur a trouvé la juste mesure entre ces deux cultures".

    Pour le clip de "Pondicergy Airlines", le musicien a fait le choix d’images colorée et d’une mise en scène fluide et ébouriffante d’inventivité. 

    Une rare ambition musicale

    Dans l'album de Stéphane Edouard, les influences indiennes du musicien sont là ("Bada Khana", "Radjai Kanigal", "Salt March"), influences donnant à l’album une très grande richesse musicale. Ainsi, "Satya & Sohane" est un chant d’amour en hindou, digne de figurer dans un film de Bollywood grâce à un mariage entre la word music, la pop et le rock.

    Dans ce grand voyage musical proposé par Stéphane Edouard, il ne faut pas oublier les haltes dépaysantes du côté du jazz contemporain ("A Song For Sara"). Le jazz : voilà aussi l’autre affaire du musicien multi-instrumentiste qui ne se prive pas de montrer que le cool est aussi à l’aise du côté de Londres, New York ou Paris que de Delhi ("Full Metal" ou le luxuriant "Appa")

    Pop, world et jazz viennent donc se mêler avec une singulière évidence ("One Last Time"). L’auditeur sera amené dans un périple incroyable mêlant sons et rythmes ("Oh My Ghosh!", "Ondine" avec la sitar de Michel Guay), donnant au jazz un nouveau lustre et des sensations rarement entendues ("Rue du haut lieu").

    Né en France, Stéphane Edouard n’oublie pas le pays où il est né, avec le merveilleux chant d’amour à sa mère, "Mother’s Love (Amma)", un pur joyau aussi bouleversant et tendre que coloré et syncrétique.

    "Xol Naleu", un titre pop aux teintes jazzy et hindoues, écrit et interprété par Julia Sarr, vient clôturer un album d’une rare ambition musicale. 

    Stéphane Edouard, Pondicergy Airlines, Cjazz Productions / Absilone, 2021
    https://stephane-edouard.com
    https://www.facebook.com

    Voir aussi : "Les histoires caribéennes de Samy Thiébault"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • On ne badine pas avec un frigo

    Dans notre série de L’‎Œil du frigo, allons voir du côté d'un pays où le cinéma fait figure de religion : l'Inde. Notre chroniqueur nous parle du film Gang of Wasseypur, sorti en 2012. Et il est bien entendu question d'un frigo.

    Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé une scène de frigo dans le cinéma indien. Vous allez me dire : "Mais où va-t-il chercher tout ça ?" Mes amis cinéphiles et youtube sont mes amis : voilà ma réponse.

    Gang of Wasseypur c'est l'histoire des gangs dans la ville de Wasseypur qui s'étale sur soixante ans. Une film en deux parties qui retrace cette épopée au travers des générations. On ne badine pas avec l'honneur et encore moins avec un frigo.

    On peut se demander pour cette scène de deux minutes cinquante sur la porte d'un frigo la raison d'une telle séquence. Je sais : cela nous est arrivé à tous de batailler pour que cette porte ferme et que cette petite loupiote s'éteigne... Et, parfois, au comble de désespoir, la porte a pris une claque ou un coup de pied retourné, genre salto à la kung-fu. Là, patience : il n'y a rien de tel pour fermer la porte du frigo.

    Ici, c'est long, fastidieux. Pourtant, il ne semble pas y avoir grand chose qui coince, surtout que l'actrice enlève presque tout. Mais on voit tout de suite le découragement des hommes qui, comme par hasard, sont intéressés par autre chose. Le regard du premier homme en dit long. Le deuxième essaie d'aider puis se décourage. La femme, elle, tient bon. Elle essaie encore et encore, pugnace. Pourtant on a remarqué que la porte n'était plus droite. C'est d'ailleurs sans doute cela qui coince : cela fait longtemps que tout est tordu, mais elle y croit encore. Si on met de l'ordre dans notre tête, sans doute pourrons nous fermer cette porte qui reste ouverte.

    J'aime beaucoup cette scène. Elle n'est pas filmée au hasard. Le réalisateur semble la voler, caché dans la cuisine. Définir en une scène ce qui existe dans la famille, la cohésion autour du frigo et de la personne qui le range : posez-vous la question chez vous... Là, je sens que ça va faire des histoires...

    Sinon, si vous avez une caméra chez vous, planquez-la et filmez celui qui range le frigo : vous serez surpris des tocs et autres maniaqueries que l'on rencontre pour un rangement de frigo. De là à dire que votre frigo représente le cocon familial, il n'y a qu'un pas. Ce qui fait froid dans le dos - normal pour un frigo, vous le direz...

    Quant au frigo, franchement, rien à dire : petit, coriace, fatigué, une porte bien remplie et un freezer qui doit faire une tonne de glace à décongeler tous les quinze jours. Le genre de frigo increvable qui a dû se transmettre de génération en génération.

    Ne négligez pas ces petites scènes frigorifiques qui font partie des films ou de votre quotidien. Elles en disent long sur vous ou sur un film.

    ODF

    Gang of Wasseypur, drame policier de Anurag Kashyap, avec Anurag Kashyap, Akhilesh Jaiswal, Sachin K. Ladia et Syed Zeeshan Qadri, Inde, 2012, 319 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Gang of Wasseypur dans L’œil du frigo"
     

      

     Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Dhafer Youssef, la world music des sphères

    Une sorte de syncrétisme guide l'album de Dhafer Youssef, Sound of Mirrors. Nous pouvons même dire que les reflets dont parle le titre nous propulsent vers un kaléidoscope assez unique. Ce sont des musiques dont on ne parvient plus à savoir d'où elles viennent exactement : traditions indiennes, arabes, turques, occidentales, religieuses, folk (Chakkaradaar "Atithi Devo Bhava" suite) ou bien new age (Shanti "Atithi Devo Bhava" suite) ?

    La meilleure image de cet opus à la facture moyen orientale est sans doute celle de ces paysages accidentés dans lesquels les échos nous renvoient des sons à l'infini et dont l'origine se perd. La comparaison est d’autant plus bienvenue pour le titre Humankind dans lequel la voix de Dhafer Youssef se lie et se confond avec celle d’un hautbois. Ou est-elle se demande l'auditeur ?

    Pour cet album world music enregistré à Bombay puis Istanbul avant un mixage à Göteborg en Suède, l'artiste tunisien et joueur de oud s'est entouré de quelque figures venues de tous horizons : Zakir Hussain aux tablâ, le guitariste norvégien Eivind Aarset et le clarinettiste turc Hüsnü Şenlendirici.

    Les rythmes sont hypnotisants (Dance Layan Dance, qui est un hommage à sa fille). Les titres se déroulent tels des voyages intérieurs (Al Wadood), lorsqu'ils ne sont pas mélancoliques (Satya "Satyagraha" suite). La voix de Dhafer Youssef gravit les octaves jusqu'à atteindre des sommets rarement entendus (Ruby Like Wine).

    Un vrai cheminement intérieur

    "L'exotisme" (je viens d’employer un gros mot...) est roi dans un album qui se joue des frontières musicales (Journey in Bergama) : "J’ai senti que, partant d’un socle culturel indien, nous pouvions aller vers un propos plus universel... Cet enregistrement m’a fait l’effet d’une ode à l’amitié et à la fraternité. Quand nous jouions ensemble, j’avais la nette sensation que des âmes sœurs se reflétaient. D’où le titre de l’album : Sounds Of Mirrors," commente Dhafer Youssef.

    Une grande modernité conduit Sounds of mirrors qui revisite a la sauce contemporaine des sons ancestraux (Like Dust I May Rise), parfois avec des accents pop et folk comme Nasikabhushani.

    Sounds of Mirrors est aussi et surtout un vrai cheminement intérieur (Satya "Satyagraha" suite), comme le revendique l’artiste : "Pour moi, c’est un disque plus méditatif, plus spirituel et plus facile d’accès que le précédent, Diwan Of Beauty and Odd. Mais attention ! Ici, rechercher une forme de paix profonde et de sagesse n’a rien de la démarche religieuse."

    Tout l'album de Dhafer Youssef invite à s'imprégner d'une musique à la richesse rarissime se cachant derrière chaque nuance d’instrument et chaque grain de voix.

    Dhafer Youssef, Sounds of Mirrors, Anteprima, 2018
    http://www.dhaferyoussef.com

     

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partageztwittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !