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  • Ceci est de la philosophie

    La philosophie peut-elle être à la fois cool, sexy et feel-good ? La réponse – positive – pourrait bien venir du recueil de chroniques de Marie Robert, Une Année de Philosophie, paru chez Flammarion il y a deux ans et republié en poche cette année, chez J’ai lu.  

    Le lecteur aura deux choix. Soit picorer chaque jour de l’année ce livre découpé en quatre saisons (printemps, été, automne, hiver), soit le déguster in extenso comme le bloggeur l’a fait pour écrire cette chronique.

    Le point de départ d’Une Année de Philosophie est la publication quotidienne de textes sur les réseaux sociaux, à commencer par Facebook puis Instagram. Un vrai succès pour ces chroniques qui parlent de grands sujets philosophiques – le bonheur, le temps, le corps ou autrui – comme de petites choses quotidiennes – une carte postale, une paire de lunettes, une invitation ou un vieil album photos. Ces pensées pour soi-même ont été le point de départ d’autres projets – podcasts, site Internet et livres à succès – dont celui-ci. 

    L’ouvrage de Marie Robert est un vrai livre de philosophie

    La philosophie est un univers à la fois vaste, protéiforme et vite intimidant. Or, intimidante, Marie Robert ne l’est pas. Elle apparaît comme une copine proche et on aime à la fois ses doutes – qui est la base de la philosophie depuis Socrate –, les failles, les interrogations et les petits défauts.  

    Chaque chronique commence de la même manière : "Ceci est…" Suivi d’un sujet qu’elle va développer en quelques lignes ("Une lettre d’amour", "Un réconfort"). Ses textes sont autant d’anecdotes quotidiennes chez elle au travail devant ses élèves et le lecteur y retrouvera ses propres interrogations. Comment retrouver la sérénité ? Peut-on aimer comme au premier jour ? Comment prendre une décision ? Comment fixer son attention ?

    Le lecteur trouvera forcément des sujets qui vont le remuer. Cela peut être la crise d’adolescence pour des parents perdus, un texte destiné "à tous ceux qui ce matin se réveillent épuisés", à ces moments de honte que chacun a pu ressentir dans une situation embarrassante, à "l’art du sabordage" ou tout simplement nos routines quotidiennes.

    Un livre de feel-good comme il en existe des milliers ? Non, l’ouvrage de Marie Robert est un vrai livre de philosophie, dans la mesure où il n’offre pas de conseils ou de recettes clé en main pour parvenir à un bonheur souvent illusoire. Il est par contre une compilation de chroniques précises, sensibles, intelligentes, déroulées consciencieusement et posant avant tout des questions. Or, le questionnement n’est-il pas la base de la philosophie ?  

    Marie Robert, Une année de philosophie, éd. J’ai, 2024, 288 p.  
    https://www.philosophyissexy.fr
    https://www.facebook.com/p/Marie-Robert
    https://www.instagram.com/philosophyissexy/?hl=fr
    https://www.jailu.com/une-annee-de-philosophie/9782290390740
    https://editions.flammarion.com/une-annee-de-philosophie/9782080293770

    Voir aussi : "Poésie feel good"
    "Que gagne-t-on lorsque l’on a gagné ?"

     
     
     
     
     
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  • Bingo sexiste

    Dans la pléthore de comptes de réseaux sociaux consacrés au féminisme, Bla Bla Blog a choisi de s’arrêter sur celui de Bingo sexiste, créé il y a seulement quelques semaines et qui annonce la couleur : "l’autodéfense verbale", dans la droite lignée de Paye Ta Shneck.

    L’administratrice se présente comme une mère de famille qui a voulu donner à ces deux ados "les moyens de répondre à toutes les agressions verbales que les femmes subissent depuis l'enfance." Il est vrai que les attaques verbales, les propos insultants, les allusions d’un autre âge, les sous-entendus déplacés ou les dragues reloues sont encore légion.

    Le Bingo sexiste a compilé des centaines de ces agressions verbales et a proposé des réponses qui remettront en place les malotrus et les sexistes de tout poil : "La place des femmes à la cuisine", "Le rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçon", "Il n’y a pas de grandes femmes ou si peu", "T’as des règles ou quoi ?", "Pourquoi t’es habillée comme une salope ?"

    Les réponses à ces remarques sexistes ? de vrais punchlines ! Ainsi, si vous entendez cette question : "C’est quoi ta position favorite ?" Pourquoi ne pas rétorquer : "Celle de PDG" ? Et si vous entendez cette phrase, "Il faut quelqu’un qui ait des couilles", la pertinence de cette remarque en retour mérite d’être soulignée : "Les concours de zizi, si c’est pas dans mon lit, ça ne m’intéresse pas." Et lorsque vous entendrez "On ne peut plus rien dire", là aussi vous aurez aussi la réponse du Bingo sexiste.

    Des centaines de vignettes sont déjà en ligne, prêtes à être utilisées, sans modération.

    Le Bingo Sexiste, autodéfense verbale
    @lebingosexiste

    Voir aussi : "Deborah de Robertis l’ouvre"

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  • Déconfinez-moi ou je fais un malheur !

    Il n’y a pas que les musiciens qui ont fait des réseaux sociaux leur principal scène.

    Pablo Mira, l’humoriste et chroniqueur à Quotidien propose également sur son compte Instagram de courtes vidéos où il relate avec un ton décalé son confinement.

    Rester à la maison plusieurs semaines d’affilés, même pour la bonne cause ? Un cauchemar, que celui qui aime détester les haters exprime à travers des sketchs complètement barrés : "J’ai 34 ans et j’en ai marre de devoir faire des mots d’excuse pour aller acheter du boulghour ou des gnocchis !" hurle par exemple un Pablo Mira enfermé chez lui, comme nous tous.

    Virus, je te hais !

    Pablo Mira sur Instagram
    https://www.instagram.com/pabl0mira
    www.pablomira.com

    Voir aussi : "Confinement live stream de Lise de la Salle"

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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  • La luxure est-elle un péché capital ?

    petites luxures,érotisme,dessins,sexe,instagramLa luxure serait-elle toujours un péché capital ? Allons, allons... À y regarder de près ces Petites Luxures, présentes sur Internet et sur Instagram, ressemblerait d'abord à un exercice artistique autant que ludique dans lequel un aphorisme ("With a little help from my hands"), une citation ("Quand mes mains voudraient bien, quand tes doigts n’osent pas") ou un jeu de mot ("Avoir la langue dans sa pote") est le prétexte à des saynètes intimes, sinon délurées.

    L’illustration prend ici tout son sens : avec Petites Luxures, les mot sont aussi importants que le dessin. L’un et l’autre se servent mutuellement, tels deux amants.

    La comparaison est raison dans cette série qui décline les rapports amoureux, la sexualité, les étreintes, les baisers, les caresses seul(e) ou à plusieurs, les corps à corps à deux, trois ou plus.

    L’érotisme qui se dégage de ces dessins est celui, apaisé, de ces moments de plaisirs, de câlins et de confidences. L’élégance des traits et le choix de ne montrer que l’essentiel ôte tout début de vulgarité. Les yeux s’accrochent à la partie du corps en jeu, les lèvres sourient au jeu de mot qui fait mouche, les doigts font glisser les vignettes qui se découvrent jour après jour.

    Avec plus d’un millions d’abonnés sur Instagram, Petites Luxures, créé par accident comme le raconte son auteur, a cessé d’être le site confidentiel réservé à un public d’intimes pour devenir véritablement populaire. S’y abonner c’est voir sur son fil d’actualité ces petits personnages à la ligne claire et aux courbes sensuelles parfois collés aux sujets d’actualité comme les personnages se collent serrés les uns aux autres. Malicieusement collés serrés.

    Petites Luxures: Histoires intimes, éd. Hoëbeke, 2019, 108 p.
    https://petitesluxures.bigcartel.com

    https://www.instagram.com/petitesluxures
    @PetitesLuxures

    Voir aussi : "Aurélie Dubois unmakes sex"

    © Petites luxures

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  • Inst-art-gram

    De jeunes artistes se révèlent sur Instagram, nous apprend Le Monde dans son édition du 26 juin dernier (Roxana Azimi, "Les jeunes artistes se révèlent sur Instgram"). On savait les réseaux sociaux à l’affût de la moindre occasion de s’immiscer dans l’économie réelle ; on se doutait moins que les artistes pouvaient s’emparer d’un réseau social plus connu pour les frasques des Kardashian que pour la création contemporaine.

    Et pourtant. Et pourtant, le célèbre quotidien du soir mentionne l’artiste nantaise Ariane Yadan qui a vendu une photo sur Instagram ou de Jean-Baptiste Boyer qui a vendu des œuvres sur Internet, avant sa première exposition à la galerie Laure Roynette (Paris 3e).

    Verrait-on l’émergence d’une nouvelle forme de collections d’art ? Il est probable que oui, si l’on en croit une étude faite par Artsy datant de 2015 – autant dire une éternité à l’ère du numérique. D’après le site spécialisé, il y a déjà 3 ans, 51,5% des collectionneurs d’art avaient acheté au moins une œuvre sur Internet. Et aujourd’hui, Instagram représente un milliard d’utilisateurs et s’avère être un média d’une grande efficacité. Au point, ajoute Le Monde, que la galerie Perrotin a confié sa publicité à l’agence BETC et peut se féliciter d’avoir vu son nombre d’abonnés doubler et ses ventes augmenter. La recette magique ? Les algorithmes, les likes et, plus généralement, la visibilité.

    Le quotidien regrette, à juste titre, que l’outil puissant qu’est Instagram ne mette en avant que les sujets les plus tendances, voire les plus stéréotypés (les visages plutôt que les paysages ou le bleu plutôt que le rouge). L’art sur Instagram, oui, mais sous certaines conditions. Et aussi le danger d’une uniformisation de l’art contemporain.

    Roxana Azimi, "Les jeunes artistes se révèlent sur Instgram", in Le Monde, 26 juin 2018
    Instagram "#artcontemporain
    "

    https://www.artsy.net
    http://arianeyadan.com
    http://www.galerie-art-paris-roynette.com

    Voir aussi : "La brodeuse masquée a encore frappé"

    © Ariane Yadan
    © Jean-Baptiste Boyer

  • Cet @ete

    Allier le plus visuel des réseaux sociaux à la bande dessinée va tellement de soi que personne n’en avait eu l’idée auparavant. Cet été, Arte profite d’Instagram pour proposer Été, un roman graphique que les internautes pourront découvrir quotidiennement, à raison d’une planche publiée chaque jour, ainsi que vidéos.

    Les auteurs de cette création, Thomas Cadène, Camille Duvelleroy, Joseph Safieddine et Erwann Surcouf, proposent une histoire ancrée dans notre époque, celle d’un couple parisien, Olivia et Abel, très amoureux et décidés à se lancer dans un défi pour tester la résistance de leur couple. Pendant deux mois, ils couperont tout contact entre eux, qu’il soit physique ou virtuel.

    Évidemment, au stade de cette chronique, il est impossible pour le bloggeur d’en dire plus.

    Il ne vous reste plus qu’à vous connecter cet été sur l’Instagram de la web-BD Été, sur le compte Instagram proposé par Arte.

    Été, du 29 juin au 25 août 2017, Instagram, @ete_arte